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Jérôme K. Jérôme Bloche

Jérôme K. Jérôme Bloche est une série de bande dessinée policière française créée par le dessinateur Alain Dodier et les scénaristes Serge Le Tendre et Pierre Makyo, publiée depuis 1982 dans Spirou[1] et éditée depuis 1985 chez Dupuis.

Jérôme K. Jérôme Bloche
Série
Station de métro « Janson » à Charleroi.
Station de métro « Janson » à Charleroi.

Scénario Alain Dodier
Serge Le Tendre
Pierre Makyo
Dessin Alain Dodier
Couleurs Cerise
Genre(s) Polar

Thèmes Détective, énigme
Personnages principaux Jérôme K. Jérôme Bloche
Babette
Madame Zelda
Lieu de l’action Paris
Époque de l’action Années 1980-2010

Pays Drapeau de la France France
Langue originale français
Éditeur Dupuis
Première publication 1985
Format couleur
Nb. de pages 44-68
Nb. d’albums 28

Prépublication Spirou, depuis 1982[1]
Site web Pages consacrées à la série sur le site des Éditions Dupuis

Le nom du personnage est inspiré de celui de l'écrivain anglais Jerome K. Jerome.

Synopsis

Jérôme est un jeune détective privé qui, avec l'aide de sa fiancée hôtesse de l'air Babette, dénoue les vies et les énigmes. La recherche de la vérité est son seul moteur, il ne porte pas de jugement moral. Il ne livre pas systématiquement le coupable à la police[2] - [3] - [4]. La facture est assez classique. Les histoires sont complètement intégrées dans l'époque contemporaine. L'univers dans lequel baignent les histoires est aussi important que l'histoire elle-même. Le quartier où habite Jérôme, ses amis, ou encore sa fiancée, forment un ensemble homogène qui se construit au fur et à mesure des albums. Chaque album emmène le lecteur à la découverte de nouveaux personnages dont les deux héros cherchent à comprendre les vies pour découvrir l'explication de l'énigme.

Les personnages

Personnages principaux

Jérôme K. Jérôme Bloche
Détective privé aux cheveux roux, il est passionné par tout ce qui concerne les enquêtes policières. Il collectionne les cassettes de sirènes de voiture de police du monde entier que lui rapporte Babette[5]. Enfant, il choisissait toujours la voiture de police sur le manège du parc[5] tenu par Monsieur Josine. Il a suivi des cours de détective par correspondance au CFFP, sous la direction du professeur Maison[5].
Il aime rentrer dans son appartement par la fenêtre en passant par l'immeuble accolé au sien et par les toits[5] - [6]. Il habite à Paris. D'abord au 39, rue des Orteaux dans le XXe arrondissement[7], puis à partir du tome 6, près de Montmartre au 39, rue Francœur dans le XVIIIe arrondissement[8]. La station de métro proche de son domicile est Lamarck - Caulaincourt (ligne 12)[9]. Son appartement se situe au dernier étage de l'immeuble. Dans le tome 12 (Le Gabion) son appartement se situe au sixième étage du 11, rue Saint-Martin dans le 4e arrondissement, près de l'église Saint-Merri, dont on voit les baies latérales à la page 4. Il ne supporte pas l'alcool et préfère prendre un citron pressé sans eau et sans sucre. Il porte en permanence un imperméable et un chapeau. Il se déplace à Solex, car il n'arrive pas à avoir son permis B, mais il a le permis moto.
Babette (alias Élisabeth Kalouguine)
C'est la petite amie de Jérôme. Elle est hôtesse de l'air de la compagnie Air France. Enfant, alors que Jérôme choisissait la voiture de police, elle choisissait l'avion sur le manège du parc[5]. Si Jérôme est celui qui dénoue les intrigues, Babette incarne le sens pratique. De plus, Jérôme n'ayant pas le permis de conduire, c'est Babette qui pilote Capucine[3] (la deux-chevaux). Son rôle prend de l'importance au fur et à mesure des albums. Elle est même le héros numéro un dans l'album L'absent[10]. Elle habite également dans le XVIIIe arrondissement de Paris, à une adresse pas complètement déterminée[11]. Pour ancrer ses intrigues au plus près du quotidien de ses personnages principaux, Dodier a modifié la situation conjugale des parents de Babette. Dans l'album Zelda, le père et la mère de Babette vivent ensemble : Jérôme peut appeler les parents de Babette et parler au téléphone avec le père de celle-ci (planche 42, cases 5 et 6 : « Ses parents pourront me dire où je pourrai la joindre… Allô ! M. Kalouguine ?… Ici, Jérôme ! ») ; en revanche, dans Post mortem la mère de Babette est morte depuis plusieurs années et son père a disparu du domicile conjugal quand Babette était encore un bébé (planche 7, case 1). La réapparition soudaine de ce père qu'elle croyait mort joue un rôle dans les événements sur lesquels Jérôme est en train d'enquêter.

Personnages secondaires

Madame Zelda
Son vrai prénom est Carole[8], elle est voyante extra-lucide et ancienne actrice[8]. Elle habite l'appartement en dessous de celui de Jérôme. Elle est veuve d'un diplomate. Elle embauche parfois Jérôme pour l'aider à préparer une consultation[8].
Madame Rose
La concierge de l'immeuble où habite Jérôme. Femme robuste et intègre, elle entretient une relation amoureuse avec René, le facteur.
Burhan Seif el Din
L'épicier du quartier, commerce ouvert sept jours sur sept. Il est président de l'association les enfants de là-bas, et père d'une famille nombreuse. Il apparaît à partir de l'album un bébé en cavale[6]. Il déteste qu'on l'appelle Ahmed, surnom dont la plupart des habitants du quartier l'affublent[6].
Oncle Sébastien
L'oncle de Jérôme, seul membre direct connu de sa famille, il est austère et irascible. Il habite à Bergues avec sa femme et sa mère et dirige une société d'import-export.
Arthur
L'ami de Jérôme, curé à Paris. Apparait tardivement (La marionnette) il est d'ailleurs intéressant de constater qu'il est intégré directement dans la série comme s'il était un ami de longue date de Jérôme alors qu'il débarque de nulle part. Il se déplace en Renault 4 CV et possède une vieille moto Terrot.

Anecdotes

  • L'auteur est originaire de la région de Dunkerque, aussi plusieurs histoires se déroulent dans le Nord : à Bergues (À la vie, à la mort), ou dans les dunes des plages du Nord (Le Vagabond des dunes).
  • À sa sortie, l'album Un petit coin de paradis est vendu avec un CD-ROM contenant un certain nombre d'anecdotes, d'images et de photos concernant sa réalisation. On apprend entre autres que la plupart des décors et des véhicules sont dessinés directement d'après des photos. Le café où Jérôme se rend plusieurs fois est une copie quasi-conforme d'un café du centre-ville de Dunkerque.
  • L'album À la vie, à la mort contient une scène coupée dans laquelle Jérôme et Babette se disputent car Jérôme a oublié la date d'anniversaire de Babette (on apprend alors qu'elle est née en 1963, ce qui lui donne environ vingt-deux ans à l'époque de la parution de l'album). La scène est supprimée d'une part car elle n'apporte pas grand-chose à l'intrigue principale, et surtout probablement parce que le fait d'attribuer officiellement une année de naissance à un personnage l'aurait obligé à vieillir.

Les albums

Revues

Spirou[1]
  • L'Ombre qui tue, Spirou Album plus no 4, décembre 1982 (récit complet de 46 pages publié en une seule livraison)
  • Les Êtres de papier, no 2384-2387, 1983 (récit à suivre)
  • À la vie, à la mort, no 2428 -2431, 1984 (récit à suivre)
  • Passé recomposé, no 2511-2514, 1986 (récit à suivre)
  • L'Anniversaire, no 2516, 1986 (récit complet, 4 pages)
  • Le Jeu de trois, no 2577-2584, 1987 (récit à suivre)
  • Zelda, no 2658-2668, 1989 (récit à suivre)
  • Pension complète, no 2748-2762, 1990 (récit à suivre)
  • Le Vagabond des dunes, no 2829-2839, 1992 (récit à suivre)
  • L'Absent, no 2884-2892, 1993 (récit à suivre)
  • Un bébé en cavale, no 2947-2956, 1994 (récit à suivre)
  • Le Cœur à droite, no 3020-3030, 1996 (récit à suivre)
  • Le Gabion, no 3092-3102, 1997 (récit à suivre)
  • Le Pacte, no 3150-3160, 1998 (récit à suivre)
  • Un fauve en cage, no 3208-3221, 1999 (récit à suivre)
  • La Comtesse, no 3276-3287, 2001 (récit à suivre)
  • La Lettre, no 3333-3346, 2002 (récit à suivre)
  • L'Orpheline, no 3397-3409, 2003 (récit à suivre)
  • Un petit coin de paradis, no 3486-3494, 2005 (récit à suivre)
  • Un chien dans un jeu de quilles, no 3561-3568, 2006 (récit à suivre)
  • Fin de contrat, no 3618-3625, 2007 (récit à suivre)
  • Déni de fuite, no 3723-3728, 2009 (récit à suivre)
  • Mathias, no 3791-3797, 2010 (récit à suivre)
  • Post Mortem, no 3870-3875, 2012 (récit à suivre)
  • L'Ermite, no 3970-3975, 2014 (récit à suivre)
  • Aïna, no 4058-4065, 2016 (récit à suivre)
  • Le Couteau dans l'arbre, no 4139-4144, 2017 (récit à suivre)
  • Contrefaçons, no 4247-4257, 2019 (récit à suivre)

Série classique

Intégrales

Autour de la série

  • La BD de case en classe consacre un tome au Genre noir et BD policière et prend pour fil conducteur la série Jerome K. Jerome Bloche. Cette collection est publiée par le Scérén/CRDP de Poitou-Charentes (ISBN 2-86632-575-3).

Récompenses

Notes et références

  1. « Jérôme K. Jérôme Bloche dans Spirou », sur BD oubliées (consulté le ).
  2. Tome 4
  3. Tome 12
  4. Tome 16
  5. Tome 1
  6. Tome 10
  7. Tome 5
  8. Tome 6
  9. Tome 11
  10. Tome 9
  11. Album 9, L'Absent : page 3 Jérôme lui écrit au « 15 rue Ch. Pranart » mais page 40 elle demande à un taxi de la ramener chez elle, « rue Courot ».
  12. Ce volume reprend les tomes 1 à 6 de la série.
  13. Ce volume reprend les tomes 7 à 12 de la série.
  14. Ce volume reprend les tomes 13 à 18 de la série.
  15. Aurélia Vertaldi, « BD : Baru, Grand prix du Festival d'Angoulême », Le Figaro.fr, (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  16. « Festival Polar de Cognac », sur festival-polar-cognac.fr (consulté le )
  17. Daniel Muraz, « Catel, Grand Prix Diagonale-Le Soir », sur Le Courrier +, .

Annexes

Documentation

  • Alain Dodier (entretien avec Stephan Caluwaerts, André Taymans et Philippe Wurm), À propos de Jérôme K. Jérôme Bloche, Nautilus, coll. « À propos », 2002.
  • Patrick Gaumer, « Jérôme K. Jérôme Bloche », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 450-451.
  • Jean-Pierre Fuéri, « Jérôme K. Jérôme Bloche t.20 : Jérôme, l'immortel », dBD, no 17, , p. 24.
  • Alain Dodier (interviewé) et Jean-Pierre Fuéri, « Dodier : Jérôme, sweet Jérôme », dBD, no 17, , p. 82-86.

Liens externes

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