Iviers
Iviers est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Iviers | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Vervins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Trois Rivières | ||||
Maire Mandat |
Guy Wauthier 2020-2026 |
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Code postal | 02360 | ||||
Code commune | 02388 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
221 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 47′ 04″ nord, 4° 08′ 37″ est | ||||
Altitude | 210 m Min. 172 m Max. 250 m |
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Superficie | 7,45 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Hirson | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
- 1Carte dynamique
- 2Carte Openstreetmap
- 3Carte topographique
- 4Carte avec les communes environnantes
Localisation
Besmont | Beaumé | |||
Coingt | N | Brunehamel | ||
O Iviers E | ||||
S | ||||
Cuiry-lès-Iviers | Dohis |
Urbanisme
Typologie
Iviers est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,9 %), terres arables (24,6 %), zones urbanisées (9,9 %), forêts (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Hydrographie
Le territoire de la commune est traversé d'est en ouest par le ruisseau La Blonde qui prend sa source à Brunehamel et qui va se jeter dans la Brune à Saint-Clément. Au XIXe siècle, ce ruisseau alimentait le moulin à blé d'Iviers et celui du hameau de Corneaux [8].
Toponymie
Le nom du village apparaît pour la première en 1568 sous le noms d'Yviers, dans les archives de la ville de Laon. L'orthographe variera encore plusieurs fois:Yviers en Thiérasse, Ivier en Tiérace, Ivier, Yviers, Iviez sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle et enfin l'orthographe actuelle Iviers au XVIIIe siècle [8].
Histoire
Iviers, Yviers en 1161, étymologie : au XIIIe siècle, une iverie était un haras. C'est à ce moment qu'on a remplacé « ive » par le mot « jument ». Le mot viendrait, mais ce n'est pas certain, du mot celtique « ive » qui signifiait « jument ». Cela laisse penser que le village existait déjà au temps des Gaulois et des Gallo-romains qui, pour propager la race chevaline, nourrissaient des chevaux dans les forêts.
Carte de Cassini
(vers 1750). |
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Iviers, qui s'écrivait Yviez était une paroisse située sur la rive droite du ruisseau La Blonde Ce ruisseau alimentait deux moulins à eau.
Les hameaux de Corneaux et Haurieux existent encore de nos jours.
Au sud, un moulin à vent en bois aujourd'hui disparu était en activité à cette époque.
Le village était alors beaucoup plus peuplé qu'aujourd'hui (600 habitants contre 225 en 2019).
Sur les registres paroissiaux de la commune des années 1669 et 1670 sont notés les professiosns suivantes des hommes: manouvrier (16 fois), tisserand (6), laboureur (6), berger (2), cloutier (2), taillandier (2), puis marchand, armurier, forestier, bourrelier et sergent des bois.
Village de l'ancienne Thiérache, situé dans une plaine élevée et accidentée, à 50 kilomètres au nord de la ville de Laon et 20 kilomètres au sud-est de la petite ville de Vervins, autrefois de l'intendance de la ville de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon, aujourd'hui du canton d'Aubenton, arrondissement de Vervins, diocèse de Soissons.
Dans la nuit du 27 au , en pleine retraite française, le colonel Philippe Pétain qui occupe le presbytère du village, reçoit une notification du Grand Quartier général l'informant de sa nomination au grade de général de brigade. Deux jours plus tard, il reçoit le commandement de la 6e division d'infanterie puis se retire avec ses troupes au-delà de l'Aisne pour en interdire le passage à l'envahisseur.
Patronne, la Vierge.
Population :
Période | Population |
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vers 1260 | 60 feux |
1760 | 640 hts soit 142 feux |
1800 | 1 010 hts |
1818 | 955 hts |
1836 | 1 140 hts |
1856 | 1 004 hts |
1861 | 1 008 hts |
Dépendances : Corneaux, le Hautrieux (hameaux). La terre d'Iviers fut donnée en 1126, à l'abbaye de Guissy, avec Iverol, par Wiard de Hétry et sa femme Béatrix, sœur de Goswin, châtelain de Pierre-Pont. Elle passa ensuite à l'abbaye de Montreuil, qui la possédait encore au moment de la Révolution.
Monographie
La Bibliothèque nationale possède une monographie sur la commune fort complète écrite par Henry-Fernand Carpentier en 1896 consultable en cliquant sur le lien ci-après [9].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune d'Iviers est membre de la communauté de communes des Trois Rivières, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Buire. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[11]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Hirson pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[11], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].
Administration municipale
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2020, la commune comptait 221 habitants[Note 2], en augmentation de 0,45 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Sainte-Marie-Madeleine.
- Fosse commune de 24 soldats guerre 1914-1918.
- Monument aux morts.
- Monument à la mémoire de Paul Codos :
- Église Sainte-Marie-Madeleine.
- Fosse commune de 24 soldats.
- Monument aux morts.
- Monument Paul Codos.
Cartes postales anciennes
Personnalités liées à la commune
- Paul Codos, aviateur (1896-1960). Typographe à La gazette de la Thiérache en 1913, il s'engageait en 1914 comme volontaire dans l'artillerie, et passait ensuite dans l'aviation, au mois de . En 1926, il faisait une série de vols de nuit, en 1929, avec Costes, il battit le record du monde de distance. Il battit avec Rossi le record international de distance en ligne brisée, entre New York et Rayak, du cinq août, au sept , soit 9 106 kilomètres en cinquante-cinq heures et vingt-neuf minutes. Ce nouveau record lui valut d'être reçu en grande pompe à Hirson le où sa mère et sa sœur Thérèse résidaient. Il finit comme inspecteur général d'Air France, en l'année 1938, qu'il quitte en 1950. Il prit sa retraite en 1958, après 7 000 heures de vol.
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er de gueules à la tête de cheval coupée d'argent, au 2e d'azur à deux fasces ondées d'or, au 3e d'azur à l'aéroplane d'or posé en pal, au 4e de gueules au vase à parfum d'argent[19]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Manuscrit : La Thiérache dans l'Histoire, Sortons de l'Ombre, Bruno Périn.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne, Paris, (lire en ligne), p.144.
- Henry Fernand Carpentier, Monographie de la commune d'Iviers, canton d'Aubenton, , 170 p. (lire en ligne).
- « communauté de communes des Trois Rivières (Aisne) - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Iviers », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Succédant à Gérard Manteau, qui ne s’était pas représenté, Guy Wauthier est le nouveau maire d’Iviers », Le Courrier La Gazette, no 2340,‎ , p. 36 (ISSN 0183-8415)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Iviers », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).