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Itchycoo Park

Itchycoo Park est une chanson du groupe Small Faces, écrite par Steve Marriott et Ronnie Lane. En grande partie écrite par Lane, c'est l'un des premiers enregistrements musicaux à présenter le flanger, un effet à l'époque rendu possible par des procédés électromécaniques. Le single sorti en 1967 ne figure sur aucun de leurs albums britanniques, mais est cependant présente sur la sortie nord-américaine There Are But Four Small Faces.

Itchycoo Park
Single de Small Faces
Face B I'm Only Dreaming
Sortie
Enregistré 3 -
Studios Olympic, Drapeau de Londres Londres
Durée 2:45
Genre Pop psychédélique
Format Disque 45 tours
Auteur Steve Marriott, Ronnie Lane
Producteur Steve Marriott, Ronnie Lane
Label Immediate Records

Singles de Small Faces

L'emplacement et l'étymologie de ce fameux parc à l'est de Londres font l'objet de nombreuses spéculations.

La chanson est reprise par plusieurs autres artistes, notamment par le groupe anglais M People en 1995, dont l'interprétation dance de la chanson atteint la 11e place au Royaume-Uni.

Historique

Sorti le chez Immediate Records, Itchycoo Park est le 5e titre des Small Faces classé dans le Top 10 du UK Singles Chart, atteignant la 3e place. Avec Lazy Sunday, Tin Soldier et All or Nothing, la chanson est l'un des plus grands succès du groupe et est devenue un classique de cette époque[1]. C'est le seul hit des Small Faces classé dans le top 40 aux États-Unis, atteignant la 16e place du Billboard Hot 100 au début de 1968[2]. En Europe continentale, la chanson atteint le Top 10 dans plusieurs pays, tandis qu'au Canada et en Nouvelle-Zélande, elle se classe no 1[3]. Le single est réédité le , atteignant la 9e place du classement des singles britanniques[4], et ce succès est souvent avancé pour être la raison de la réunion des Small Faces au milieu des années 1970[5].

Un sondage des lecteurs du magazine musical britannique NME classe Itchycoo Park no 62 parmi « les 100 meilleurs singles de tous les temps »[6].

La chanson est l'un des premiers singles pop à utiliser le flanger, un effet qui peut être entendu sur la batterie dans le pont après chaque refrain[7]. La plupart des sources attribuent l'utilisation de l'effet à George Chkiantz, l'ingénieur du son des Studios Olympic, qui le montre à l'ingénieur régulier des Small Faces, Glyn Johns ; celui-ci le présente à son tour au groupe, qui est toujours à la recherche de sons innovants, et accepte facilement son utilisation sur le single.

Bien que de nombreux appareils soient rapidement créés pour produire le même effet par des moyens purement électroniques, l'effet utilisé sur Itchycoo Park est à l'époque un processus de studio électromécanique[8]. La version originale du single est mixée et masterisée en mono, et l'effet de phasing est plus prononcé dans le mix mono que dans le mix stéréo ultérieur.

Inspiration

La chanson est d'abord pensée et en grande partie écrite par Ronnie Lane, qui a lu un dépliant sur les vertus d'Oxford qui mentionnait ses « flèches de rêve »[9].

Photo de Wanstead Flats, Londres E12 près de la maison de Marriott à Manor Park.

Un certain nombre de sources affirment que le titre de la chanson est dérivé du surnom de Little Ilford Park, sur Church Road dans la banlieue londonienne de Manor Park, où le chanteur et compositeur de Small Faces Steve Marriott a grandi. Le surnom itchycoo est, quant à lui, attribué aux orties qui y poussent (l'adjectif itchy signifie « qui démange »). D'autres sources citent Wanstead Flats à Wanstead comme la source d'inspiration pour la chanson[10].

Ronnie Lane déclare à propos du véritable emplacement d'Itchycoo Park : « C'est un endroit où nous allions à Ilford il y a des années. Un type que nous connaissons nous l'a suggéré parce que c'est plein d'orties et que tu n'arrêtes pas de te gratter en fait »[11].

Dans une autre interview, Steve Marriott déclare qu'Itchycoo Park se situe à Valentines Park à Ilford. « Nous avions l'habitude d'y aller et de nous faire piquer par des guêpes. C'est comme ça qu'on l'appelait ». Cela est confirmé par l'acteur Tony Robinson, un ami d'enfance de Marriott[12].

Le terme Itchy-coo apparaît également dans la langue écossaise à partir des années 1950 environ[13].

Itchy Park fait référence aux terrains de Christ Church, Spitalfields dans l'East End de Londres, aménagés en jardins en 1890[14].

Marriott et Tony Calder, le manager des Small Faces, relatent l'histoire bien connue lorsque Marriott a appris que la BBC avait interdit la chanson pour ses références manifestes à la drogue :

« Nous avons fabriqué l'histoire ensemble, nous avons dit à la BBC qu'Itchycoo Park était un terrain vague dans l'East End où le groupe avait joué quand il était enfant - nous avons sorti l'histoire à dix heures et à midi, on nous a dit que l'interdiction était levée[15]. »

Steve Marriott dit un jour à propos de The Small Faces : « (Nous) étions un mélange de R&B et de music-hall. Le R&B est venu de Détroit, le music-hall de Stepney. C'est de ça qu'il s'agit dans Itchycoo Park… boire un verre et faire la fête ».

Personnel

Selon les notes de pochette du remaster 7" de 2012[16] :

Small Faces

Musicien additionnel

Classements

Classements hebdomadaires

Classements annuels

Palmarès (1967) Position
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni - UK Singles Chart[25] 33
Palmarès (1968) Position
Drapeau du Canada Canada - RPM 100[26] 59
Drapeau des États-Unis États-Unis - Cash Box 100[27] 77

Certification

RĂ©gion CertificationVentes/Streams
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (BPI)[28] Disque d'argent Argent 0‡

*Ventes selon la certification
^Mise en rayon selon la certification
xNon précisé par la certification

Version de M People

Itchycoo Park
Single de M People
extrait de l'album Bizarre Fruit II
Sortie
Durée 3:34
Genre Dance, house
Format CD
Auteur Steve Marriott, Ronnie Lane
Producteur M People
Label Deconstruction

Singles de M People

Le groupe britannique M People sort une version dance d'Itchycoo Park en . Ce morceau est le 2e single extrait de Bizarre Fruit II (1995), la version rééditée et augmentée de leur album de 1994, Bizarre Fruit. Celui-ci culmine au no 11 dans le UK Singles Chart et est remixé par David Morales. La chanson atteint également la 21e place en Nouvelle-Zélande, la 24e en Islande, la 27e en Australie et la 22e de l'Eurochart Hot 100.

RĂ©ception critique

Le journal écossais Aberdeen Press and Journal qualifie la chanson de « rafraîchissante »[29]. Jose F. Promis d'AllMusic la considère comme une « version épique »[30]. Larry Flick de Billboard note que la chanteuse Heather Small « passe à travers » la reprise avec « un mélange fluide d'esprit rusé et d'élégance sophistiquée ». Il ajoute : « Sa manière distinctive avec une parole est l'étoffe des futures légendes »[31]. Un critique de Music & Media estime que « les chouchous des charts M People ont retravaillé ce classique de Small Faces avec des mesures égales de rythmes dance, un son de piano entre Billy Joel et River Of Dreams et de merveilleuses nuances de gospel. Leurs arrangements innovants les emmèneront haut dans les charts »[32].

Liste des pistes

CD single, UK & Europe (1995)
No Titre Durée
1. Itchycoo Park (Radio Edit) 3:52
2. Itchycoo Park (M People Master Mix) 6:42
3. Itchycoo Park (Morales Classic Club Mix) 7:52
4. Itchycoo Park (Hed Boys Post-op Mix) 9:04
5. Itchycoo Park (Morales Beautiful Instrumental) 6:22

Classements hebdomadaires

Utilisations et autres versions notables

Itchycoo Park est reprise par plusieurs autres artistes[38], parmi lesquels on trouve notamment :

La chanson peut être entendue dans les films Le Septième Ciel en 1997, Honest en 2000, Severance en 2006 et Les Chèvres du Pentagone en 2009, ainsi que dans le documentaire Le Peuple de l'herbe en 1999[39].

Notes et références

  1. (en) « Guide to British Music of the 1960s : The Small Faces Biography », sur Making Time (consulté le ).
  2. (en) Paulo Hewitt et John Hellier, Steve Marriott: All Too Beautiful…, Helter Skelter, (ISBN 1-900924-44-7), p. 160.
  3. (en) « The RPM 100 », RPM Music Weekly, vol. 8, no 22,‎ , p. 1 (lire en ligne [PDF]).
  4. (en) « Top 40 Hits of Mid January 1976 », sur everyHit.com (consulté le ).
  5. (en) « The Story of the Small Faces in Their Own Words: Reunions » [archive du ], sur IanMcLagan.com, (consulté le ).
  6. (en) « NME Readers All Time Top 100 Singles 1976 », sur Rocklist.net, (consulté le ).
  7. (en) Jay Hodgson, Understanding Records: A Field Guide To Recording Practice, Bloomsbury Publishing USA, (ISBN 978-1-44112-409-8, lire en ligne), p. 142.
  8. (en) Dragan Stojkovski, « Itchycoo Park », sur Kurrent Music, (consulté le ).
  9. Le Pont des Soupirs (Bridge of Sighs) d'Oxford est mentionné dans le premier vers — (en) Paulo Hewitt et Kenney Jones, The Small Faces: The Young Mods' Forgotten Story, Acid Jazz, (ISBN 0-9523935-0-6), p. 99.
  10. (en) « Small Faces London: Ilford Park », sur Making Time (consulté le ).
  11. (en) Paulo Hewitt et Kenney Jones, Small Faces: The Young Mods' Forgotten Story, Acid Jazz, (ISBN 0-9523935-0-6), p. 98.
  12. (en) Tony Robinson, No Cunning Plan, Sidgwick & Jackson, (ISBN 978-1-5098-4303-9), p. 30.
  13. (en) « ITCHY-COO », sur Scottish National Dictionary/Dictionary of the Scots Language (consulté le ).
  14. Modèle:Ouvrag e.
  15. Steve Marriott, All Too Beautiful p.154
  16. Itchycoo Park, Small Faces, 2012, notes de pochette, Immediate Records, Charly Records, IM 057.
  17. (en) Spencer Leigh, « Big Jim Sullivan : Legendary session guitarist who played on more than 900 hit records », sur Independent.co.uk, (consulté le ).
  18. « Small Faces - Itchycoo Park », sur LesCharts.com (consulté le ).
  19. (en) David Kent, Australian Chart Book (1940-1969), Australian Chart Book, (ISBN 978-0-64644-439-0).
  20. (en) « Hot 100 », Billboard, vol. 80, no 4,‎ , p. 50 (lire en ligne)
  21. (en) Frank W. Hoffmann et Lee Ann Hoffmann, The Cash Box Singles Charts, 1950-1981, Scarecrow Press., (ISBN 978-0-8108-1595-7, lire en ligne), p. 546.
  22. (en) « 100 Top Pops », Record World, vol. 22, no 1080,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  23. (fi) Jake Nyman, Suomi soi 4 : Suuri suomalainen listakirja, Helsinki, Tammi, , 1re Ă©d. (ISBN 978-9-51312-504-2).
  24. (it) « Hit Parade Italia : Indice per Interprete: S », sur HitParadeItalia.it (consulté le ).
  25. (en) « The 100 Best-Selling Singles of 1967 », sur SixtiesCity.net (consulté le ).
  26. (en) « The RPM Top 100 of 1968 », sur Bibliothèque et Archives Canada, (consulté le ).
  27. (en) « The Cash Box Year-End Charts: 1968 », sur TropicalGlen.com (consulté le ).
  28. (en) « Royaume-Uni single certifications – Small faces – Itchycoo Park », British Phonographic Industry Enter Itchycoo Park in the field Search. Select titre in the field Search by. Select single in the field By Format. Click Go
  29. (en) « Friday November 17 1995 », Aberdeen Press and Journal,‎ , p. 12.
  30. Promis, « M People – The Best Of M People », sur AllMusic (consulté le ).
  31. (en) Larry Flick, « Dance Trax: Gangsta-Bop Hits The Spot; Divas Dance The Night Away », Billboard,‎ , p. 27 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  32. (en) « M & M Music - New Releases », Music & Media,‎ , p. 8.
  33. « M People - Itchycoo Park », sur LesCharts.com (consulté le ).
  34. (en) « Eurochart Hot 100 Singles », Music & Media, vol. 12, no 49,‎ , p. 12 (lire en ligne [PDF])
  35. (en) « The Irish Charts - All there is to know », sur IrishCharts.ie (consulté le ).
  36. (en) « Íslenski Listinn Topp 40 », Dagblaðið Vísir,‎ , p. 44 (lire en ligne)
  37. (nl) « M people : Itchycoo Park », sur Top40.nl (consulté le ).
  38. (en) « Cover versions of Itchycoo Park written by Steve Marriott, Ronnie Lane », sur SecondHandSongs (consulté le )
  39. (en) « Titles with Soundtracks Matching "Itchycoo Park" », sur Internet Movie Database (consulté le ).

Liens externes

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