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Ischnosiphon arouma

Ischnosiphon arouma est une espèce herbacée néotropicale appartenant à la famille des Marantaceae.

Ischnosiphon arouma
Description de cette image, également commentée ci-après
planche de Ischnosiphon aruma par Adolf Engler (1902)[1]

Espèce

Ischnosiphon arouma
(Aubl.) Körn., 1862

Synonymes

  • Hymenocharis arouma (Aubl.) Kuntze
  • Maranta arouma Aubl. - Basionyme[2]

Elle est bien connue en Amazonie et sur le plateau des Guyanes pour ses usages en vannerie traditionnelle.

En Guyane, on l'appelle arouman, arouman rouge (créole, ulu (Wayãpi), wevgi (Palikur), arumã (Portugais), waruma (Kali'na), wama (Wayana)[3], Itiriti (Arawak)[4], weiman (Aluku)[5].

Description

L'inflorescence d'Ischnosiphon arouma est caractéristique des Marantaceae. Il s'agit d'un panicule d‘inflorescences spiciformes, c'est-à-dire un racème composé d'inflorescences elles-mêmes racémeuses (drépaniums) d’inflorescences spiciformes, qui sont elles-mêmes des panicules de diades (ou racème de drépaniums de diades)[6].

Écologie

Ischnosiphon arouma croît préférentiellement en bouquet de quelques individus disséminés, dans les sous-bois forestiers, sur des sols bien drainés[7].

Utilisations

Cette plante est bien connue pour son usage dans la vannerie traditionnelle[8]. Des études ont été menées sur la durabilité de l'exploitation de cette ressource naturelle[7] - [9] - [10] - [11]. .

Les Palikur l'emploient également dans des remèdes pour soigner les morsures de serpent et contre le bégaiement[3].

Histoire naturelle

En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante[12] :

« MARANTA (Arouma) caule inferne nudo.

Bermudiana juncea, caule altiſſimo. Plum. MJf. 5. t. 23 & 24. »

« AROUMA des Caraïbes. Les Caraïbes ſe fervent auſſi des tiges fendues de cet arouma pour faire des pagaras. »

Notes et références

  1. (de) Adolf Engler, Das Pflanzenreich : regni vegetablilis conspectus, vol. IV, Leipzig, (lire en ligne), chap. 45
  2. (en-US) « Ischnosiphon arouma (Aubl.) Körn. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  3. Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 444
  4. Marie-France Patte, La langue arawak de Guyane : Présentation historique et dictionnaires arawak-français et français-arawak, Marseille, IRD, coll. « DIDACTIQUES », , 460 p. (ISBN 978-2-7099-1715-5, lire en ligne)
  5. Marie Fleury, "BUSI-NENGE" - LES HOMMES-FORÊT : Essai d'etnobotanique chez les Alukus (Boni) en Guyane Française, université de Paris 6, coll. « thèse de doctorat », (lire en ligne)
  6. YVES SELL et GEORGES CREMERS, « Identification de l’unité de floraison des Marantacées », Beitr. Biol. Pflanzen, no 68, , p. 27-49 (lire en ligne)
  7. Damien Davy, Jean-Michel Misso, Luc Lassouka et Yves Kouyouli, Ecologie et gestion d’une ressource végétale artisanale - les aroumans (Ischnosiphon obliquus et I. arouma, Marantacées), CNRS Guyane, Parc amazonien de Guyane, (lire en ligne)
  8. Damien Davy, Vannerie et vanniers : Approche ethnologique d’une activité artisanale en Guyane française, thèse de doctorat de l'Université d’Orléans : Anthropologie sociale, Ethnologie, (lire en ligne)
  9. Parc amazonien de Guyane, « Usages des ressources naturelles - L'arouman », sur www.parc-amazonien-guyane.fr (consulté le )
  10. Damien Davy, AROUMAN : ressource et usage des amérindiens du sud de la Guyane, Parc Amazonien De Guyane, , 76 p. (ISBN 978-2-955-47760-1, EAN 9782955477601)
  11. Damien Davy, « Vanneries amérindiennes de Guyane : Des usages et des symboles », Une saison en Guyane, no 10 (Dossier Amérindiens), (lire en ligne)
  12. Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , p. 3 (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Références biologiques

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