Irancy
Irancy est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Irancy | |||||
Vue du village en juin 2020. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Auxerrois | ||||
Maire Mandat |
Stephan Podor 2020-2026 |
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Code postal | 89290 | ||||
Code commune | 89202 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Irancyçois, Irancyçoise | ||||
Population municipale |
256 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 42′ 51″ nord, 3° 39′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 105 m Max. 298 m |
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Superficie | 11,98 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vincelles | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
La commune s'étend sur 12 km² et se trouve à 171 mètres d'altitude. L'Yonne est le principal cours d'eau qui traverse Irancy.
Communes limitrophes
Saint-Bris-le-Vineux | Saint-Cyr-les-Colons | |||
Vincelottes | N | |||
O Irancy E | ||||
S | ||||
Vincelles | Deux Rivières |
Urbanisme
Typologie
Irancy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,9 %), forêts (24,4 %), cultures permanentes (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), prairies (0,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
La terminaison en « y » suppose probablement une occupation gallo-romaine. Grands amateurs de vins, les Romains ont probablement apprécié à leur juste mesure les possibilités de la situation géographique d'Irancy[8]. La tradition locale rapporte : soit qu'il y ait eu des émeutes sanglantes pendant la Saint-Barthélémy et que le sang ait coulé dans les ruelles en pente ; soit que ce sont les Anglais lors du siège de Cravant qui auraient pillé le village pour maintenir le siège en massacrant et enterrant les habitants sur place, ce qui expliquerait le nom à caractère morbide de certaines voies, notamment la "rue des morts", située à l'extrémité ouest du village[8] - [9].
Il est dit qu'au cours d'une nuit, les huguenots ont assailli le village[8], ont tué de nombreux habitants et pillé le village, par représailles. Les corps auraient été jetés dans les puits situés tout au long de cette "rue des morts ».
Bourg viticole
Le village est la propriété du monastère Saint-Germain d'Auxerre. L'autorité monastique s'étend depuis le IXe siècle sur la paroisse voisine d'Aucept, aujourd'hui disparue et intégrée à la commune de Saint-Bris. C'est donc l'abbé de ce vénérable monastère qui désigne le lieutenant et le procureur fiscal de la justice du lieu[8].
La population atteinte au début du XVIe siècle justifie "la fermeture" du village, c'est-à -dire la construction d'une enceinte. Les murailles procurent un sentiment de puissance aux habitants. Ils auront ainsi la prétention de résister à l'armée protestante (Condé détient Noyers) : la population sera massacrée sans pitié.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Irancy a, comme tous les villages des environs, une vocation viticole. Les familles Barlois, Michau, Chapotin[9], Charriat[10] et Soufflot assurent successivement la direction de la communauté. Les éléments les plus actifs tissent des liens avec Paris.
Pandémie de choléra
Irancy est atteint par une pandémie de choléra en 1832. Alors que la mortalité moyenne était d'environ 30 décès par an, en 1832 il y a 97 décès dont 64 entre le 4 et le . Les personnes décédées se répartissent sur toutes les tranches d'âge, de 6 mois à 92 ans. Dans certaines familles on déplore plusieurs décès (les deux époux, un parent et un enfant)[11].
Époque contemporaine
Le village a reçu la Fête de la Saint-Vincent tournante les 30 et .
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2020, la commune comptait 256 habitants[Note 3], en diminution de 10,18 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
251 hectares de vigne sur la commune sont délimités en appellation communale, l'irancy, depuis le . Parmi les coteaux les plus qualitatifs, se trouvent Palotte, les Mazelots ou encore les Cailles. L'irancy est un vin de garde, les bonnes années il peut avantageusement vieillir plus de dix ans. L'Irancy est le seul vignoble qui utilise encore dans sa composition l'antique cépage césar.
La culture de la cerise y a longtemps occupé une autre part importante des terres exploitables. Elle est toujours significative en 2020.
La commune accueille la Saint-Vincent tournante en 2016[17].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Germain, de plusieurs époques, du roman au classique en passant par la Renaissance, dégradée puis restaurée plusieurs fois. Possession de l'évêché d'Auxerre jusqu'au Xe siècle, l'évêque Héribert (demi-frère du duc des Francs Hugues le Grand) en fait don avec dix autres églises à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre après que saint Mayeul a rétabli la règle monastique à Saint-Germain[18].
- Le cimetière communal, situé rue Soufflot. Le monument aux morts est situé dans son enceinte ainsi qu'un monument à la mémoire des habitants inhumés dans l'ancien cimetière dont les ossements furent rapatriés dans ce cimetière le 6 février 1870.
Personnalités liées à la commune
- Jacques-Germain Soufflot, architecte du Panthéon, né à Irancy le .
- Philéas-Hector Carillon (?-1906), sculpteur, y est né.
- Georges Hosotte y possédait une résidence avec sa somptueuse véranda style rococo et s'est beaucoup inspiré des beaux paysages vallonnés pour ses tableaux ; il a peint les cerisiers en fleur des coteaux d'Irancy.
- René Lagrange, militant syndical né sur la commune.
- Pierre Louki a vécu enfant à Irancy, avec sa sœur Suzette Cordillot (d'ailleurs née à Irancy)[19], où son père Georges Varenne était l'instituteur du village[20].
- Marcel Ferry (1895-1944), résistant, ouvrier à l'entreprise Guillet d'Auxerre, marié à Émilienne Cordier (1899-1979), également résistante, originaire d'Irancy[21] ; fusillé par les Allemands au champ de tir d’Égriselles en 1944[22]. Ils sont inhumés dans le cimetière communal d'Irancy.
- Plaque en latin apposée sur la maison natale de Jacques-Germain Soufflot à Irancy.
- Tombe de Marcel et Émilienne Ferry au cimetière d'Irancy.
Bibliographie
- Léon Bienvenu, Autour des pressoirs : histoire du village d'Irancy (Yonne) à travers les chroniques de la famille Bienvenu, société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 2017, 240 p.[23]
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Corine Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Irancy 1568 et 1691 », sur www.phanelle.fr (consulté le ).
- « Familles et histoire d'Irancy », sur www.famillesparisiennes.org (consulté le ).
- Pierre-Jules GAYE, « René Charriat vigneron à Irancy est décédé », sur www.auxerretv.com, (consulté le ).
- Archives départementales de l'Yonne: Registre 5 Mi 466/ 5 p. 206 à 218.
- Bienvenu 2017, p. 229.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Centre France, « Irancy accueillera la Saint-Vincent 2016 », sur www.lyonne.fr (consulté le ).
- Jean Lebeuf, Mémoire concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre, vol. 1, , 544 p. (présentation en ligne), p. 245.
- « Cordillot Suzette [née Varenne Suzette] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le ).
- « Pierre Louki [Varenne Pierre, dit] - Maitron », sur maitron.fr (consulté le ) : « Écolier, il fréquenta la classe de son père, adepte de la méthode Célestin Freinet, à Irancy (Yonne). ».
- Bienvenu 2017, p. 93.
- « Marcel Ferry », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr.
- Jacques Dupont, « Bienvenu à Irancy », sur Le Point, (consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
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