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ImpĂ´t sur les plus-values

L'impôt sur les plus-values est la taxe ou l'impôt qui s'applique aux plus-values obtenues au terme d'une cession immobilière ou mobilière. Il concerne, par conséquent, tous les contribuables détenteurs d'un patrimoine immobilier (appartement, etc.) ou mobilier (actions, obligations, etc.) quand ils en cèdent tout ou partie contre de l'argent.

L'impôt sur les plus-values est complexe. Il diffère selon les pays, et selon que la plus-value est immobilière ou de cession de valeur mobilière.

En Belgique

Les plus-values immobilières

La plus-value réalisée sur la revente d'un immeuble bâti est taxée à 16,5 % si moins de cinq ans se sont écoulés entre les dates d'acquisition et de revente du bien. Cette période est réduite à trois ans si le bien a été acquis par donation. Au-delà de cette période la plus-value est exonérée d'impôt.

La plus-value réalisée lors de la revente d'un terrain non bâti est taxée à 33 % si la revente a lieu moins de cinq ans après l'acquisition, à 16,5 % si la revente a lieu entre cinq et huit ans après l'acquisition. Au-delà de cette période la plus-value est exonérée d'impôt.

Les plus-values de cession de valeurs mobilières

Les plus-values réalisées sur les actions de sociétés sont totalement exonérées d'impôt.

Les plus-values issues d'une spéculation

La plus-value est taxée à 33 % si elle a été réalisée à la suite d'une spéculation, c'est-à-dire lorsque les bénéfices réalisés sont considérés par l'administration fiscale comme étant issus d'une gestion "à risque" et en dehors d'une activité professionnelle régulière.

En France

L'assiette de l'impĂ´t sur le revenu

L'impôt sur les plus-values immobilières concerne les immeubles ou les parts de sociétés de personnes à prépondérance immobilière (dont l'actif est composé à plus de 50 % de biens immobiliers). Les actions de sociétés de capitaux à prépondérance immobilière suivent le régime des plus-values de cession de valeurs mobilières.

La détermination de la plus-value

La détermination de la plus-value implique une cession à titre onéreux, ce qui exclut du régime des plus-values immobilières les donations, successions.

La plus-value se calcule en retranchant du prix de vente le prix d'acquisition et frais annexes (notaire, agence, intérêts si crédit, etc.) ou la valeur retenue du bien cédé pour la détermination de l'impôt de donation si l'acquisition s'est réalisée à titre gratuit.

Les exonérations

Exonération applicable à la vente d'une résidence principale

La plus-value réalisée lors de la vente de la résidence principale est totalement exonérée. Il s'agit de la résidence principale « au jour de la cession ». Les " dépendances immédiates et nécessaires " telles que caves, garages, chambres de bonne… vendues en même temps sont également exonérées. Un garage, même non attenant à l’habitation mais situé à moins d'un kilomètre de celle-ci, est considéré comme une « dépendance immédiate ». Les retraités et adultes handicapés résidant en maison de retraite médicalisée ou en foyer d’accueil médicalisé, peuvent bénéficier de l’exonération de la plus-value réalisée lors de la vente de leur résidence principale si elle intervient dans les deux ans suivant l'entrée dans la structure d’accueil, et si cette résidence est restée libre de toute occupation depuis leur entrée dans l’établissement.

D’autres conditions sont Ă©galement requises pour bĂ©nĂ©ficier de cette exonĂ©ration. il faut, au titre de l’avant-dernière annĂ©e prĂ©cĂ©dant celle de la cession ne pas ĂŞtre passible de l’impĂ´t de solidaritĂ© sur la fortune (ISF) et ne pas avoir un revenu fiscal de rĂ©fĂ©rence excĂ©dant, pour les cessions intervenues en 2013, la limite de 23 572 â‚¬, majorĂ©e de 5 507 â‚¬ pour la première demi-part supplĂ©mentaire et de 4 334 â‚¬ pour chaque demi-part supplĂ©mentaire.

Exonération applicable à la cession d'un logement autre que la résidence principale

La plus-value réalisée lors de la première cession d’un logement autre que la résidence principale est exonérée sous réserve des conditions suivantes :

- ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale, directement ou par personne interposée, au cours des quatre années précédant la cession ;

- procéder au remploi du prix de cession, dans un délai de vingt-quatre mois à compter de la cession, pour l’acquisition ou la construction d’un logement affecté, dès son achèvement ou son acquisition si elle est postérieure, à l'habitation principale.

Si le remploi est partiel, l’exonération de plus-value est proportionnée à la fraction du prix de cession qui est effectivement remployée.

ExonĂ©ration applicable aux cessions d'un montant infĂ©rieur Ă  15 000 â‚¬

La plus-value rĂ©alisĂ©e sur une cession d'un montant infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  15 000 â‚¬ est totalement exonĂ©rĂ©e. Ce plafond de 15 000 â‚¬ est calculĂ© sur la valeur du bien ou de la partie de bien en pleine propriĂ©tĂ© et s'apprĂ©cie pour chaque cession. Si le contribuable rĂ©alise plusieurs cessions dans une mĂŞme annĂ©e, les plus-values rĂ©alisĂ©es sont exonĂ©rĂ©es si le montant de chaque cession est infĂ©rieur Ă  15 000 â‚¬.

Vente de la nue-propriĂ©tĂ© ou d'un usufruit : pour apprĂ©cier le seuil de 15 000 â‚¬, il faut tenir compte de la valeur en pleine propriĂ©tĂ© du bien. Ainsi, lors de la vente de la nue-propriĂ©tĂ© ou l'usufruit d'un bien, il faut en dĂ©terminer la valeur en pleine propriĂ©tĂ©. Ce calcul est Ă©tabli en fonction d'un barème lĂ©gal, selon l'âge de l'usufruitier. Ainsi, si l'usufruitier a 62 ans, la valeur de la nue-propriĂ©tĂ© d'un bien est estimĂ©e Ă  60 % de sa valeur en pleine propriĂ©tĂ© et l'usufruit Ă  40 %.

Le seuil d'exonĂ©ration de 15 000 â‚¬ est calculĂ© sur une valeur en pleine propriĂ©tĂ©. En cas de vente de la nue-propriĂ©tĂ© ou de l'usufruit, estimez sa valeur en pleine propriĂ©tĂ© Ă  l'aide du barème lĂ©gal suivant. Cette Ă©valuation est dĂ©terminĂ©e en fonction de l'âge de l'usufruitier. Ainsi, pour un bien d'une valeur en pleine propriĂ©tĂ© de 20 000 â‚¬, la nue-propriĂ©tĂ© est Ă©gale Ă  12 000 â‚¬ et l'usufruit est Ă©gal Ă  8 000 â‚¬. La valeur de la pleine propriĂ©tĂ© Ă©tant supĂ©rieure Ă  15 000 â‚¬, la plus-value rĂ©alisĂ©e sera soumise Ă  l'impĂ´t sur les plus-values au taux de 19% auquel s'ajoutent les prĂ©lèvements sociaux de 15,5 %.

Vente en indivision : le seuil de 15 000 â‚¬ est calculĂ© en fonction de chaque quote-part et non sur le prix global de la cession. Vous n'ĂŞtes donc pas taxĂ© si la vente de votre quote-part est infĂ©rieure Ă  15 000 â‚¬. MĂŞme si la cession de l'ensemble des quotes-parts est supĂ©rieure Ă  ce seuil.

Exonérations accordées de manière spécifique aux retraités et aux invalides

En tant que retraité, le contribuable peut être exonéré si l'avant-dernière année précédant celle de la cession (2011 pour une cession en 2013) : son revenu fiscal de référence (RFR) n'excède pas certaines limites, et s'il n'était pas passible de l'ISF au titre de 2011 pour une cession en 2013.

Les personnes titulaires de la carte d'invalidité, accordée aux personnes n'étant pas capables d'exercer une profession et à celles qui sont, en plus, dans l'obligation d'avoir recours à une tierce personne pour effectuer les actes de la vie quotidienne (art. L 341-4 du code de la sécurité sociale, 2e et 3e catégorie), bénéficient également d'une exonération de leur plus-value ; elles doivent cependant remplir les mêmes conditions que les retraités.

Par exemple, un retraité ou une personne titulaire de la carte d'invalidité (2e ou 3e catégorie), célibataire, a réalisé une plus-value lors de la vente d'un appartement en 2013.

Cette cession est exonĂ©rĂ©e si, en 2011, son revenu fiscal de rĂ©fĂ©rence Ă©tait infĂ©rieur Ă  10 024 â‚¬ majorĂ© de 2 676 â‚¬ par demi-part supplĂ©mentaire, et si ce redevable n'Ă©tait pas passible de l'ISF en 2011.

Exonération liée à la durée de détention du bien cédé

Lors du calcul de la plus-value, il est appliqué un abattement pour durée de détention. Pour les cessions réalisées du au , cet abattement est fixé à : 2 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième ; 4 % pour chaque année de détention au-delà de la dix-septième ; 8 % pour chaque année de détention au-delà de la vingt-quatrième. Il en résulte une exonération totale de plus-value pour les cessions d’immeubles détenus depuis plus de trente ans.

Pour les cessions réalisées depuis le , l’abattement diffère selon que les biens cédés sont ou non des terrains à bâtir ou des droits s'y rapportant :

1 - cessions de terrains à bâtir ou de droits s'y rapportant

Les modalités de calcul de l'abattement pour durée de détention sont identiques à celles applicables pour les cessions réalisées du au (cf. ci-dessus) : 2 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième ; 4 % pour chaque année de détention au-delà de la dix-septième ; 8 % pour chaque année de détention au-delà de la vingt-quatrième.

Il en résulte une exonération totale de plus-value pour les cessions d’immeubles détenus depuis plus de trente ans.

2 - cessions de biens autres que des terrains à bâtir ou des droits s'y rapportant

Le calcul de l'abattement pour durée de détention est différent pour la détermination de l'assiette imposable à l'impôt sur le revenu et celle soumise aux prélèvements sociaux.

pour l'impôt sur le revenu, l'abattement pour durée de détention est de : 6 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu'à la vingt et unième ; 4 % pour la vingt-deuxième année révolue de détention.

L'exonération totale des plus-values immobilières au titre de l'impôt sur le revenu est ainsi acquise à l'issue d'un délai de détention de vingt-deux ans.

pour les prélèvements sociaux, l’abattement pour durée de détention s'établit comme suit : 1,65 % pour chaque année de détention au-delà de la 5e et jusqu'à la 21e ; 1,60 % pour la 22e année de détention ; 9 % pour chaque année au-delà de la 22e.

L'exonération totale des plus-values immobilières au titre des prélèvements sociaux est ainsi acquise à l'issue d'un délai de détention de trente ans.

Cession par certains non résidents

Les plus-values réalisées à l’occasion de la vente d'une résidence en France par des personnes domiciliées à l'étranger, françaises ou ressortissantes de l'Union européenne, peuvent être exonérées. Cette exonération s'applique sous réserve que le cédant ait été domicilié en France de manière continue pendant au moins deux ans avant la cession, quelle que soit la période ; et qu’il ait eu la libre disposition du bien depuis le 1er janvier de l'année précédant la cession.

Remembrements et expropriations

La plus-value réalisée à l'occasion d'une expropriation (avec une déclaration d'utilité publique) est exonérée. Une condition : l'indemnité d’expropriation doit être intégralement employée, dans les douze mois de sa perception, à l'acquisition, la construction, la reconstruction ou l'agrandissement d'un ou plusieurs immeubles. Les plus- values constatées à l'occasion d'un remembrement sont également exonérées.

Le taux d'imposition

En 2009, l'imposition est de 16 % pour les Européens de la communauté économique, auxquels il faut rajouter 12,1 % de prélèvements sociaux et financement RSA uniquement pour les résidents. Quant aux autres, ceux qui ne rentrent pas dans ce cadre, ils ont un taux fixé à 33 %.

Depuis le , le taux d'imposition est de 19 %, auquel il faut ajouter 13,5 % de « prĂ©lèvements sociaux », soit un total pour un rĂ©sident de 32,5 %. Le taux de 13,5 passe Ă  15,5 Ă  partir du soit un total d'imposition de 34,5 %.

En 2021, les taux d'imposition sont fixés comme suit :

  • Taux de base : 19 %
  • CSG + CRDS : 17,2 %
  • Surtaxe applicable pour les plus-values supĂ©rieures Ă  50 000 â‚¬, selon un barème complexe qui va de 2 % Ă  6 %, le taux le plus Ă©levĂ© Ă©tant atteint pour 260 000 â‚¬ de plus-value
  • Surtaxe pour les très hauts revenus (THR) : 4 %

Le taux marginal le plus élevé devient donc : 42,2 % (ou bien à 46,2% pour les THR).

Un abattement fiscal exceptionnel pour les terrains

En 2014, le gouvernement a mis en place un avantage fiscal afin de favoriser les constructions de logement neuf[1]. Il consiste à offrir pour les plus-values sur les terrains un abattement fiscal supplémentaire de ceux cités précédemment.

Pour être éligible il faut que le terrain en question soit vendu auprès d'un ou plusieurs promoteurs immobiliers. En fonction de la destination du programme immobilier, l'abattement fiscal sera plus ou moins élevé :

  • 70 % si le terrain sert Ă  construire du logement libre (avec condition de densification)
  • 85 % s'il est cĂ©dĂ© en vue de construire du logement intermĂ©diaire
  • 100 % pour les terrains destinĂ©s Ă  accueillir des logements sociaux

Historique

Date d'application Taux Prélèvements sociaux Taux global
01/07/1984 25 % 0 % 25 %
01/01/1990 15 % 0 % 15 %
01/02/1996 15 % 0,5 % 15,5 %
01/01/1997 15 % 3,9 % 18,9 %
01/01/1998 15 % 10 % 25 %
01/01/2004 16 % 10 % 26 %
01/07/2004 16 % 10,3 % 26,3 %
01/01/2005 16 % 11 % 27 %
01/01/2008 18 % 11 % 29 %
01/01/2009 18 % 12,1 % 30,1 %
01/01/2011 19 % 12,3 % 31,3 %
01/10/2011 24 % 13,5 % 37,5 %
01/07/2012 24 % 15,5 % 39,5 %
01/01/2013 Barème progressif 15,5 % Variable
01/01/2018 12,8 % 17,2 % 30 %

La détermination de la plus-value

La détermination de la plus-value implique une cession à titre onéreux, ce qui exclut du régime des plus-values de cession de valeurs mobilières les donations ou successions.

La plus-value se calcule en retranchant du prix de vente le prix d'acquisition ou la valeur retenue du bien cédé pour la détermination de l'impôt de donation si l'acquisition s'est réalisée à titre gratuit. Les frais liés à l'achat et à la vente sont déductibles (par ex. les frais de courtage dans le cas d'actions).

Les exonérations

Pour 2009, la plus-value sur cession d'actions Ă©tait exonĂ©rĂ©e d'impĂ´t si le montant global des cessions d'actions du foyer fiscal considĂ©rĂ© restait infĂ©rieur Ă  25 730 euros.

En 2010, la plus-value n'Ă©tait imposĂ©e que sur les prĂ©lèvements sociaux - soit 12,3 % en 2011 - si le montant global des cessions d'actions du foyer fiscal considĂ©rĂ© restait infĂ©rieur Ă  25 830 euros.

En 2011, si la plus-value est obtenue dans le cadre d'un PEA (plan d'épargne en actions), le taux d'imposition est seulement 13,5 %, ce qui correspond aux prélèvements sociaux, revus à la hausse. Cet avantage fiscal ne s'applique que si aucun retrait, même partiel, n'est effectué durant les cinq premières années du plan, à compter du premier versement. Hors PEA, les plus-values des cessions mobilières sont imposées dès le premier euro de 32,5 % - 13,5 % au titre des prélèvements sociaux et 19 % au titre de l'impôt sur les plus-values.

Attention : à compter du , le taux global de cotisations sociales sur les revenus du patrimoine et les produits de placements est porté à 15,50 % (au lieu de 13,50 % en vigueur depuis le ). Cela fait suite à la loi de finances rectificative pour 2012.

Les cessions réalisées à compter du faisaient bénéficier aux plus-values réalisées un abattement d'1/3 par année de détention des titres au-delà de la 5e ; il en découlait une exonération totale de la plus-value à partir de 8 ans.
Entré en vigueur en 2006, cet abattement ne concernait donc que les cessions réalisées à compter de 2012 (2014 pour l'exonération totale).
Cependant, avant même la mise en application, la loi de finance pour 2012[2] a supprimé cet abattement pour durée de détention (sauf pour les dirigeants partant à la retraite - voir infra). Il a été instauré à la place un mécanisme de report d'imposition sous condition de réinvestissement dans les 36 mois suivant la cession à hauteur de 80 % de la plus-value nette des prélèvements sociaux dans une société. Les parts acquises en contrepartie de cet investissement doivent être conservées 5 ans. Ce mécanisme ainsi que toutes les conditions attachées sont codifiés à l'article 150-0 D bis du CGI[3]. À noter que ce report ne concerne que l'imposition au titre de l'impôt sur les revenus, les prélèvements sociaux, à hauteur de 15,5 % ne sont pas concernés.

Sous certaines conditions, le dirigeant partant à la retraite peut bénéficier d'un abattement pour durée de détention sur la plus-value réalisée à l'occasion de la cession de ses parts.

Le taux d'imposition

Depuis 2010 l'application des prĂ©lèvements sociaux est calculĂ©e sur la plus-value de cession des titres que le seuil des 25 730 euros de cessions soit ou non dĂ©passĂ©[4] - [5]. Ă€ partir du , le seuil de cessions a Ă©tĂ© abaissĂ© au 1er euro de plus-value.
Pour les contribuables qui ont recours à un plan d'épargne en actions (PEA), le taux d'imposition est de 15,5 % sur la plus-value constatée, sous réserve qu'aucun retrait d'argent soit effectué dans les cinq premières années de détention du PEA.
Avant le , l'impôt sur les plus-values de cession de valeurs mobilières est de 19 %, auxquels il convient de rajouter les 15,5 % (taux en vigueur depuis la loi de finance rectificative de 2012) de prélèvements sociaux. Le pourcentage de 15,5 % s'applique sur le montant de la plus-value.

Certaines cessions sont soumises Ă©galement Ă  un droit d'enregistrement.

Les plus-values mobilières réalisées du 1/1/2012 au 31/12/2012 sont soumises au taux d'imposition de 24 %, auquel s'ajoutent 15,5 % de droits sociaux. Le taux effectif d'imposition est donc de 39,5 %.

Les plus-values mobilières réalisées du 1/1/2013 au 31/12/2013 sont intégrées dans l'impôt sur le revenu. Elles supportent en outre des prélèvements sociaux au taux de 15,5 % (dont 5,1 % déductibles).

Dans ce nouveau régime, il est institué un abattement pour durée de détention qui est de :

  • 20 % pour une durĂ©e de 2 Ă  4 ans,
  • 30 % pour une durĂ©e de 4 Ă  6 ans,
  • 40 % pour plus de 6 ans.

La tranche d'imposition la plus élevée paie donc un prélèvement de :

Nature du prélèvement Taux d'imposition le plus élevé revenus 2012 Taux d'imposition le plus élevé revenus 2013
Durée de détention indifférent 0 à 2 ans 2 à 4 ans 4 à 6 ans Plus de 6 ans
Taxe Ă  taux fixe 24 % 0 %
ImpĂ´t sur le revenu 0 % 45 % 45 % x 0,8 = 36 % 45 % x 0,7 = 31,5 % 45 % x 0,6 = 27 %
Surtaxe hauts revenus 0 % 4 % 4 % x 0,8 = 3,2 % 4 % x 0,7 = 2,8 % 4 % x 0,6 = 2,4 %
CSG et CRDS 15,5 % 15,5 %
Taux total impĂ´t et taxes 39,6 % 64,5 % 54,7 % 49,8 % 44,9 %
DĂ©duire : restitution
CSG "récupérable" année N+2
2,3 %
Taux effectif imposition 37,3 % 62,2 % 52,4 % 47,5 % 42,6 %

Cas particuliers

Les stock-options et bons de souscription de parts de créateurs d'entreprise ont un régime d'imposition spécifique.

La plus-value de cession sur stock-options est taxĂ©e Ă  18 % plus 12,1 % de prĂ©lèvements sociaux, si elle est obtenue deux ans après sa distribution. Dans le cas oĂą l'option est exercĂ©e avant deux ans, le taux est de 40 % si elle dĂ©passe 152 500 euros, et de 30 % si elle est infĂ©rieure Ă  ce seuil.

À la suite de la Révolte des pigeons[6], il a été institué à compter du 1/1/2013 un régime spécial pour les associés dirigeants d'entreprises : ils bénéficient d'un taux forfaitaire de 19 % auquel s'ajoutent les 15,5 % de prélèvements sociaux. Ils ne bénéficient pas des abattements pour durée de détention.

Au Canada

Au Canada, l’impôt sur les plus-values est appelé impôt sur les gains en capital. Il est appliqué sur 50 % de la valeur ajoutée entre le prix d’achat et le prix de vente. Certains économistes demandent que la valeur d’achat soit normalisée pour inclure l’inflation, et ainsi éviter d’imposer des gains artificiels[7].

Comparaisons internationales concernant les plus-values mobilières

Pays Mode de calcul de la taxe Taux d'imposition le plus élevé
Allemagne Forfaitaire après abattement 25 %
Belgique, Luxembourg, Singapour, Suisse Exonération totale 0 %
Canada Impôt sur le revenu (fédéral et provincial) mais seule la moitié des gains en capitaux est imposable Taux effectif de 20,3 % à 25,0 % selon la province de résidence
Espagne Progressif 27 %
États-Unis Impôt sur le revenu 39,6 % (+ impôt État : 0 à 13.3 %)
15 à 20 % si détention plus de 12 mois
France Taxe proportionnelle (+ taxe très hauts revenus) 30 % (34% pour très hauts revenus)
Grande-Bretagne Forfaitaire après abattement 18 %
Italie Forfaitaire 20 %
Russie Forfaitaire 13 %
Suisse Règles cantonales Impôt cantonal seulement (3 cantons sur 26)

Notes et références

  1. « Fiscalité de la vente d'un terrain - Vendre son Terrain », sur www.vendresonterrain.com (consulté le )
  2. Loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 de finances pour 2012
  3. article 150-0 D bis du CGI
  4. (fr) Plus-values de cession soumises aux prélèvements sociaux en 2010
  5. Les plus-values soumises aux prélèvements sociaux dès le premier euro
  6. Challenges, 13/12/2012
  7. (en-CA) Patrick Brethour, « How to keep inflation and taxes from devouring capital gains », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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