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Igornay

Igornay est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Igornay
Igornay
Le château.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire
Mandat
Camille Fichot
2020-2026
Code postal 71540
Code commune 71237
Démographie
Population
municipale
529 hab. (2020 en diminution de 2,94 % par rapport à 2014)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 45″ nord, 4° 22′ 46″ est
Altitude Min. 299 m
Max. 483 m
Superficie 21,71 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Autun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Igornay

    Géographie

    Communes limitrophes

    Géologie

    La commune repose sur le gisement de schiste bitumineux d'Autun daté de l'Autunien (−299 et −282 millions d'années)[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Igornay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,6 %), forêts (44 %), zones urbanisées (3,6 %), terres arables (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom « Igornay » a pour origine « Isgronna », qui signifie deux rivières.

    Histoire

    Des outils et des armes préhistoriques y ont été découverts sur les collines près de sources d'eau.

    16 et 17 août 1440 : consécration de l'église paroissiale d'Igornay, dédiée à saint Symphorien, avec celle des autels ainsi que la bénédiction du cimetière par Antoine Buisson, évêque de Bethléem, et Jean Rolin, cardinal et évêque d’Autun. Cette cérémonie avait été menée à la requête de Guillaume de Sercey, seigneur d'Igornay, qualifié de « bailli d'épée de Chalon » et maître des foires de Chalon (il avait épousé Marie de Montjeu, dame d'Antully, et fut inhumé à la cathédrale d’Autun, dans la chapelle Saint-Antoine, dite de Champallement).

    En 1789, en préparation des États généraux, les habitants d'Igornay élisent deux députés de commune : le sieur Lazare-Marie Darcy et Michel Gagniare[9], tous deux marchands à Igornay. Cette élection prend lieu suivant le procès verbal du 15 mars rédigé par devant Hugue Gagniare, procureur d'office. Les deux députés élus siégeront lors de l'assemblée préliminaire du 17 du même mois, accompagnés des députés des bourgs, paroisses et communautés de campagne alentour. Cette assemblée aboutira à l'élection de 38 députés pour représenter le tiers-état du bailliage principal d'Autun.

    L'élection des représentants d'Igornay est accompagnée de la rédaction d'un cahier de doléances en exécution des ordres de sa Majesté du 24 janvier 1789, pour la convocation des États généraux. Ce dernier aborde les thématiques suivantes : la nécessité de l’assemblée périodique des États généraux ; une équité dans les représentants des trois ordres pour la formation des États généraux ; la formation des états provinciaux ; la réformation des codes Civil et Criminel ; l'abolition des Lettres de Committimus ; l'abolition des main-mortes, cens, redevance et autres servitudes ; la souveraineté des juges des seigneurs jusqu’à la somme de 50 livres ; la décharge de la solidité pour le paiement des redevances seigneuriales ; les taux usuraires.

    La première exploitation du schiste bitumineux d'Autun commence en 1824 sur la commune[1] - [10] après la découverte de cette ressource en 1813. Le village connait une forte expansion à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, liée à cette exploitation industrielle, avec la concession de plusieurs concessions minières[11].

    Culte

    Igornay relève de la paroisse Notre-Dame du Morvan, qui a son siège à Lucenay-l'Évêque et regroupe quatorze communes (et 5 000 habitants environ).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[12]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1770 Pernot Vicaire
    1771 Décembre 1792 Duvernoy Curé
    Décembre 1792 Juillet 1794
    Juillet 1794 1795 Lazare Marie Darcy Juge de paix au canton de Cordesse, Bourgeois à Igornay, marchand-fermier à La Tagnière, Propriétaire à Autun.
    1795 Mai 1796 Jean Balleraux
    Mai 1796 Octobre 1800 Michel Gagniare Propriétaire et cultivateur
    Octobre 1800 Mars 1818 Jean Lacomme
    Mars 1818 Juillet 1825 Jean Gagniare
    Juillet 1825 Octobre 1828 Jean Bergeret
    Janvier 1829 Décembre 1841 Claude Lacomme
    Décembre 1841 Octobre 1846 Joseph Ballereau
    Octobre 1846 Juin 1855 Jean Gagniare
    Juin 1855 Décembre 1862 Jean Derozereuil
    Décembre 1862 Mai 1867 Jean Gagniare
    Novembre 1870 Novembre 1870 Jean Prieur
    Novembre 1870 Décembre 1872 Auguste Roche
    Décembre 1872 Février 1873 Jean Dozereuil
    Janvier 1873 Février 1874 Auguste Roche
    Février 1874 Décembre 1877 Jean Prieur
    Décembre 1877 Mai 1884 Auguste Roche
    Mai 1884 1902 Lazare Guignot
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 mars 2008 Jacques Roy Enseignant
    mars 2008 en cours Camille Fichot Artisan, Entrepreneur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2020, la commune comptait 529 habitants[Note 3], en diminution de 2,94 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    558565568649688736735757786
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7958901 0181 0241 1581 2221 1561 141929
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    815757670590791552556524462
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    401386402459540498501502545
    2018 2020 - - - - - - -
    530529-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Sont à voir à Igornay :

    • le château d'Igornay ;
    • L’église Saint-Symphorien, qui s’élève un peu hors du village et qui a été construite entre 1840 et 1844 en remplacement de l'église du XVe siècle (démolie en 1838), édifice ayant conservé une belle statuaire : Christ en croix (XVIe siècle, en bois peint), Vierge à l’Enfant écrasant le serpent (bois doré, XVIIIe), Vierge à l'Enfant tenant le globe (en bois polychrome, fin du Moyen Âge), saint Quentin vêtu d’un pagne et portant une palme (en bois, XVIIIe), sainte martyre portant l’épée de son supplice (bois polychrome, XVIIIe) et sainte Philomène (en bois doré, XIXe siècle)[17] ;
    • un moulin à eau ;
    • une passerelle ;
    • une cascade.

    Le château « Pouefou » en jargon local sur la montagne du Bessay, versant route de Dijon.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. [PDF] J. Le Goff, Etude des aléas miniers dans le bassin d'Autun, Bourgogne (71) (exploitations de houille, schistes bitumineux et fluorine) : Communes de Autun, Barnay, Cordesse, Curgy, Dracy-Saint-Loup, Igornay, La Celle en Morvan, Monthelon, La Grande Verrière, La Petite Verrière, Reclesne, Saint Forgeot, Saint Léger du Bois, Sully et Tavernay, Géoderis, Volume 1 et Volume 4.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Autun », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Société éduenne (Autun, Saône-et-Loire, « Mémoires de la Société éduenne »,
    10. CCCA d'après Gilles Pacaud, « Quel avenir pour les schistes bitumineux ? », sur gensdumorvan.fr.
    11. [PDF] R.Feys, Puits et sondage dans le bassin d'Autun et Epinac, des origines à nos jours, BRGM, (lire en ligne), p. 20-21.
    12. Archives départementales de Saône-et-Loire.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs (PRTL) du diocèse d'Autun, « Brochure de présentation de l'église Saint-Symphorien » [PDF], sur pastourisme71.com, (consulté le )
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