Hyacinthe-François-Georges de Monteclerc
Hyacinthe-François-Georges de Monteclerc, né le à Châtres-la-Forêt et mort le à Saint-Sulpice (Mayenne), militaire français, marquis et comte[1] de Monteclerc.
Hyacinthe-François-Georges de Monteclerc | |
Naissance | Châtres-la-Forêt |
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Décès | Saint-Sulpice (Mayenne) |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Distinctions | chevalier de Saint-Louis |
Famille | Maison de Montecler |
Biographie
Origines et famille
Hyacinthe-François-Georges de Monteclerc appartient à la maison de Monteclerc (également orthographié Montecler ou Monteclair), une famille de la noblesse angevine, originaire du diocèse de Mans, propriétaire du château de Montecler depuis 1658. Sa devise était : Magnus inter pares'.
Il est le fils de Joseph-François de Montecler, cinquième marquis de Montecler (1694-1766) et de Hyacinthe de Menon de Turbilly, marquise de la Rongère (1699- 1742), fille de Francois-Henri de Menon, comte de Turbilly et d'Henriette-Antoinette de Quatrebarbes, marquise de la Rongère. Ses parents se marient le 4 mars 1716 et ont sept fils et quatre filles parmi lesquels :
- Henri-François de Monteclerc ;
- Joseph-François Georges de Monteclerc, né le , dit l'« Abbé de Montecler », vicaire général du diocèse d'Angers ;
- Louis-Augustin de Monteclerc ;
- Charlotte-Hyacinthe Claudine Josèphe de Monteclerc, née le à Saint-Christophe-du-Luat, mariée le 5 février 1754 à Louis-André de Lantivy ;
- Charlotte-Susanne de Monteclerc, née le ;
- Jean-Gaspard de Monteclerc, né en , dit l'« Abbé de la Rongère »
Il se marie en l'église Saint-Sulpice de Paris avec Marie-Charlotte de Montullé[2] (fille de Jean-Baptiste de Montullé) le . Il laisse pour unique fille :
- Hyacinthe-Jeanne de Monteclerc, née à Paris le , connue sous le nom de dame de Châtres depuis la mort de son père en 1764. En 1766, Hyacinthe-Jeanne de Montecler, demoiselle, fille unique héritière de feu Hyacinthe-François-Georges, comte de Montecler, seigneur de Chéronne, plaide contre Thomas Busson. Elle épouse, le , René-Georges-Marie de Montecler (1738-1810) - son oncle à la mode de Bretagne - devenu le sixième marquis de Montecler dont elle a cinq filles. Membre de l'assemblée provinciale de Touraine en 1787, il émigre en 1791. La marquise de Montecler envoie le à la Gazette de Paris le nom des prêtres de sa connaissance qui avaient refusé le serment[3], suit d'abord son mari, puis rentre à Paris pour tenter se sauver une partie de la fortune de sa famille. Emprisonnée sous la Terreur, elle obtient de continuer à demeurer en tant que « citoyenne Monteclair » dans son hôtel de la rue du Cherche-Midi - sa mère y avait eu un cercle renommé - "sous la garde de deux vrais sans-culottes relevés tous les décadis" mais c'est rue Garancière qu'elle s'éteint le .
Carrière
Montecler est mousquetaire en 1736, cornette des chevau-légers de la reine au moment de son mariage le puis devient mestre de camp de cavalerie le 26 décembre 1743. Il effectue les campagnes de Westphalie, de Bohême et du Rhin et assiste au siège de Maestricht.
En août 1745, il tue d'un coup d'épée le jeune Armand-Gabriel de Belsunce de Castelmoron - âgé de dix-sept ans - lors d'un duel qui fit grand bruit d'après Jean Nicolas Dufort de Cheverny[4] et le duc Charles-Philippe d'Albert de Luynes[5].
Sa vie militaire est couronnée par le grade de maréchal de camp le . Il meurt le à La Rongère où il était retiré depuis le . Il était alors seigneur de Saint-Denis-des-Coudrais, dans la Sarthe.
Sources
- Louis Marie Henri Guiller, Recherches sur Changé-les-Laval, tome 1, - .
- François-Augustin Gérault, Notice sur la famille, et le château de Montecler. Mémorial de la Mayenne, volume 2.
- Société historique et archéologique du Maine, Revue historique et archéologique du Maine . G. Fleury & A. Dangin (Mamers). 1910. p. 93.
Notes et références
- notes prises aux archives de l'État-civil de Paris par le comte de Chastellux, Paris, 1875, p. 430.
- Marie-Charlotte de Monthulé, vivait encore sous la Terreur; elle est emprisonnée, mais on lui permit de rentrer chez elle sous la garde de deux sans-culottes. Elle tenait un salon rue du Cherche-Midii où elle recevait la « petite académie de peinture » que décrira Jacob-Nicolas Moreau.
- Saint-Sulpice, Houssay, Villiers, Châtres, Saint-Léger etc.
- Société historique du VIe arrondissement de Paris Auteur du texte, « Bulletin de la Société historique du VIe arrondissement de Paris », sur Gallica, (consulté le )
- Charles Philippe d'Albert duc de Luynes, Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), Firmin didot frères, fils et cie., (lire en ligne)