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Houx (Belgique)

Houx (en wallon Hou) est une section de la commune belge d'Yvoir située en Région wallonne dans la province de Namur.

Houx
Houx (Belgique)
Le village de Houx et le château de Poilvache
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Dinant
Commune Yvoir
Code postal 5530
DĂ©mographie
Gentilé Houxois(e)
Population 247 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 18′ nord, 4° 53′ est
Localisation
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Houx
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Houx

    Une première fusion en 1964 rattacha cette localité, ainsi que celle d'Évrehailles, à la commune d'Yvoir

    Le premier , une nouvelle fusion avec l'autre communes environnantes vit naître le grand Yvoir

    Étymologie

    Le nom d’Houx trouve vraisemblablement son origine dans le terme bas francique *hulis (cf. vieux haut allemand hulis, huls et moy. néerlandais huls) signifiant houx, plante à feuilles épineuses très commune dans la région. Tout comme pour les noms de l'if, taxus; du chêne, quercus; le terme latin acrifoliu-, houx, ne s'est pas imposé en langue d'oïl. Par contre, l'occitan a adopté les termes latins pour le houx : grefuèlh et l'if : teis

    GĂ©ographie

    Houx est situé en rive droite de la Meuse, au bord de la falaise sur laquelle s'érigent les ruines du château médiéval de Poilvache.

    Histoire

    C'est à Houx et à Yvoir le dimanche en fin d'après midi, que les Allemands de la Voraus-Abteilung Werner, avant-garde de la 5e Panzerdivision (Max von Hartlieb-Walsporn) mais temporairement sous contrôle de la 7e Panzerdivision (Erwin Rommel), atteignent la Meuse, étant donc la première unité parmi celles engagées dans les Ardennes à atteindre le fleuve[1]. Les Allemands se présentent ainsi à 16h30 devant le pont rail de Houx qui venait d'être détruit à 14h45 par le génie belge (31e bataillon du génie), ses superstructures métalliques émergeant encore de l'eau sont défendues par un détachement du 5e régiment de chasseurs ardennais s'appuyant sur un petit bunker, mais un tir allemand au but sur celui-ci pousse les défenseurs à se replier, laissant un mort dans le bunker[1].

    Les Allemands repèrent rapidement un autre moyen de franchir le fleuve : l'Ă©cluse n°6 entre l'ĂŽle de Houx et la rive gauche, tandis qu'un barrage avec une passerelle permet le passage entre l'Ă®le et la rive droite oĂą ils se trouvent[2]. Le barrage n'a pas Ă©tĂ© dĂ©truit pour ne pas faire baisser le cours de la Meuse en amont oĂą son intĂ©rĂŞt dĂ©fensif serait diminuĂ©[2]. ThĂ©oriquement, le barrage doit ĂŞtre tenu sous le feu du II/39e rĂ©giment d'infanterie (II/39e RI, commandant Cadennes) en liaison avec le III/129e rĂ©giment d'infanterie (III/129e RI, commandant Migaud) situĂ© au nord[2]. Mais la progression allemande Ă  travers les Ardennes a Ă©tĂ© si rapide que les Français ne sont pas encore totalement en place[2]. La 6e compagnie du 39e RI qui doit occuper la rive face Ă  l'Ă®le de Houx ne peut ainsi s'installer Ă  cause des tirs allemands que dans la nuit mais Ă  des « emplacements dĂ©fectueux » au lieu de ceux prĂ©vus, laissant 1200 m de rive non occupĂ© devant l'Ă®le[2]. La dĂ©fense du lieu est par ailleurs peu propice Ă  cause du remblai de la voie ferrĂ©e qui longe la Meuse[2].

    Cette mise en place s'effectue trop tard puisque les Allemands du SchĂĽtzen-Regiment 13 (infanterie de la 5. Panzerdivision) ont dĂ©jĂ  franchi la passerelle et s'Ă©tablissent sur la rive gauche[3]. Ă€ 22h30, un tir d'artillerie française s'abat en riposte sur la rive droite, mais les Allemands continuent leur traversĂ©e[3], sous le feu de la 5e compagnie du II/39e RI dont l'efficacitĂ© est diminuĂ©e par les fumigènes allemands[4]. Ă€ l'aube du , après l'Ă©chec d'une traversĂ©e en canots pneumatiques au sud d'Yvoir, von Hartlieb concentre ses forces sur le passage rĂ©ussi par l'ĂŽle de Houx, les fantassins Allemands s'infiltrent dans les positions françaises, la 6e compagnie est submergĂ©e et Ă©liminĂ©e, les Allemands occupent le Bois du CurĂ© et celui de Grange. Le II/39e RI, dont le flanc est dĂ©sormais dĂ©couvert, est « entraĂ®nĂ© par le flot des fuyards » provenant de l'unitĂ© voisine (III/129e RI) qui ont Ă©tĂ© surpris Ă  revers par les Allemands « provoquant une sorte de panique Â»[5]. Ils « refluent en dĂ©sordre […] Certains n'ont n'y arme, ni munitions et paraissent perdus, terrifiĂ©s. »[5]. Quelques Ă©lĂ©ments du II/39e RI qui « a disparu Â» et du III/129e RI se replient sur Hontoir oĂą se situe le poste de commandement du 66e RI[6] - [5] . Le III/129e RI est quant Ă  lui attaquĂ© sur son flanc par le SchĂĽtzen-Regiment 13 qui pousse vers AnhĂ©e[4].

    Les Allemands ont ainsi établi une tête de pont sur le Meuse mais celle-ci reste fragile, étant continuellement soumise aux tirs de l'artillerie française depuis Onhaye, nécessitant l'intervention des Stuka, tandis que les chars de la 5. Panzer-Division, encore pris dans les itinéraires encombrés des Ardennes sont en retard et ne disposeront pas immédiatement des moyens de traverser la Meuse, alors affectés à la 7e Panzerdivision qui traverse à Dinant[4].

    Notes et références

    1. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 197 Ă  200
    2. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 196-197 et carte p. 201
    3. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 213-214
    4. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 216-218
    5. Rapport du lieutenant-colonel Boby, commandant à l'époque le 66e régiment d'infanterie, cité par Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 222
    6. Rapport du général Martin (commandant à l'époque le 11e corps d'armée) cité par Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 218.

    Bibliographie

    • AndrĂ© LĂ©pine et Guy Heynen, « Rommel traverse l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant Ă  Landrecies, par Philippeville », Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 415,‎

    Liens externes

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