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Holochilus sciureus

Description

Avec une longueur tĂŞte-corps de 123 Ă  193 mm et une longueur de queue de 115 Ă  178 mm, l'espèce est l'un des plus petits reprĂ©sentants du genre. Elle a des pattes postĂ©rieures de 35 Ă  46 mm de long[2]. Deux spĂ©cimens pesaient respectivement 80 et 168 g. Le pelage long et doux du dessus est composĂ© de poils fauve, brun orangĂ© et noir, crĂ©ant un aspect marbrĂ©. Les poils noirs manquent sur les cĂ´tĂ©s du corps pour que la teinte orangĂ©e ressorte plus nettement. Sur le dessous, le pelage est orange clair Ă  blanc. Chez les juvĂ©niles, la face supĂ©rieure est plus foncĂ©e et le dessous est uniformĂ©ment blanc. Il n'y a que quelques poils sur la queue. Le rat des marais d'Amazonie a des vibrisses relativement courtes, atteignant juste le bout des oreilles lorsqu'il est repliĂ©. Comme pour les autres Holochilus, les orteils des pattes postĂ©rieures sont palmĂ©s et un crâne robuste se forme. Les femelles ont huit ou dix tĂ©tines.

L'ensemble de chromosomes diploïdes de l'espèce est composé de 55 ou 56 chromosomes[2].

RĂ©partition

Le rat des marais amazonien se trouve dans une grande partie du nord de l'AmĂ©rique du Sud Ă  l'est des Andes. Il habite des zones ouvertes telles que les prairies, la savane, les marais, les clairières de la forĂŞt tropicale et les terres agricoles, Ă  des altitudes allant jusqu'Ă  2 000 mètres. Bien que le statut taxonomique exact de certaines populations ne soit pas clair, deux sous-espèces sont actuellement reconnues[3] :

Comportement

Ce rongeur est nocturne. La capacitĂ© de natation et d'escalade est très bien dĂ©veloppĂ©e. Il occupe un domaine vital de 0,3 hectare.

Le régime alimentaire comprend diverses parties de plantes, principalement la tige des herbes puis les feuilles et les graines et, dans les zones agricoles, des légumes.

La reproduction peut avoir lieu à tout moment de l'année, bien que la fertilité des deux sexes augmente pendant les périodes de fortes précipitations[4]. La parade nuptiale dure environ 4 jours avant l'accouplement.

Le rat des marais amazonien construit un nid de feuilles et d'herbe au sol dans une vĂ©gĂ©tation dense ou des fissures dans la terre, mais sont plus souvent situĂ©s Ă  50 Ă  150 cm au-dessus du sol, attachĂ© Ă  des tiges robustes telles que celles de la canne Ă  sucre ou des plants de riz. La doublure intĂ©rieure du nid est constituĂ©e de feuilles finement dĂ©chiquetĂ©es, avec une coque extĂ©rieure plus intacte[3].

La gestation dure 29 jours. La femelle donne naissance la nuit ou Ă  l'aube Ă  une portĂ©e de huit ratons aveugles et sans poils, chacun mesurant environ cm et pesant 7 grammes. La fourrure commence Ă  apparaĂ®tre au bout de cinq jours et les premières dents sortent au bout de dix jours. Les jeunes sont sevrĂ©s quinze jours, date Ă  laquelle leurs yeux se sont ouverts. Les rats atteignent la maturitĂ© sexuelle Ă  trois ou quatre mois, les femelles mĂ»rissant plus lentement que les mâles[3].

Les prédateurs comprennent les caïmans, les serpents à sonnette, la chouette effraie, les faucons et probablement le renard des savanes[3].

Parasites

Holochilus sciureus peut être infecté par Schistosoma haematobium et Schistosoma mansoni[5] et Laguna Negra orthohantavirus[6].

Notes et références

  1. « Holochilus sciureus Wagner, 1842 », sur Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
  2. (en) Handbook of the Mammals of the World, vol. 7 - Rodents II, Lynx Edicions, (ISBN 9788416728046), p. 443-444
  3. (en) Guillermo R. Barreto, Shaenandhoa García-Rangel, « Holochilus sciureus », Mammalian Species, no 780,‎ , p. 1-5 (lire en ligne)
  4. (en) GI Twigg, « Studies on Holochilus sciureus berbicensis, a cricetine rodent from the coastal region of British Guiana », Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 145, no 2,‎ , p. 263-283 (lire en ligne)
  5. J. Fraga de Azevedo, « Relations biologiques parmi les différentes sources géographiques du complexe Schistosoma haematobium », Bulletin de la Société de pathologie exotique, vol. LXII, no 2,‎ , p. 366 (lire en ligne)
  6. Jacques Morvan, « Cas fatal d’infection à Hantavirus en Bolivie », sur mesvaccins.net, (consulté le )

Liens externes

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