Accueil🇫🇷Chercher

Henry Bazin

Henry Émile Bazin ( à Nancy - à Chenôve près de Dijon) est un ingénieur du Corps des Ponts et Chaussées qui exerça en tant qu’hydraulicien, et dont les principales contributions touchent l’étude systématique des écoulements à surface libre et la mesure des débits (jaugeage).

Henry Bazin
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  88 ans)
Dijon
Nationalité
Domicile
Formation
Activités

Biographie

Ancien élève de l’École polytechnique (promotion X1846) et de l’École des ponts et chaussées, Henry Bazin est ingénieur à Tonnerre puis à Dijon. Il y est chargé en 1854 du service du canal de Bourgogne. Nommé ingénieur en chef des ponts et chaussées à Dijon en 1876, puis promu inspecteur général en 1886. À sa retraite, il s’établit à Chenôve.

Travaux de l’ingénieur

Fontaine Henry-Bazin place Saint-Michel Ă  Dijon

Ă€ l’issue de ses Ă©tudes Ă  l’école des Ponts et ChaussĂ©es, Henry Bazin est nommĂ© en 1851 ingĂ©nieur des Ponts et ChaussĂ©es de 3e classe, au poste de Saint-Flour, ville qu’il quittera au bout de quelques mois pour Aurillac, puis pour Tonnerre en 1853, affectĂ© au canal de Bourgogne, responsable du versant « Yonne » de cet ouvrage de 242 km de long. De nouveau mutĂ© en , il est nommĂ© Ă  Dijon pour s’occuper du versant CĂ´te-d'Or : entretien des rives, des Ă©cluses (il y en a 76 entre Pouilly et Saint-Jean-de-Losne), des 72 biefs et des rĂ©servoirs.

En 1857, il est nommé directeur du service des eaux de la ville de Dijon. Il va s’occuper des fontaines publiques et du réseau d’eau potable. Toujours responsable du canal de Bourgogne, il fait agrandir entre 1871 et 1875 le réservoir de Panthier, triplant sa capacité qui passe de 3 à 9 millions de mètres cubes. En 1867, le toueur à vapeur remplace la traction à main d’homme dans le tunnel de Pouilly. Une chaîne métallique a été installée au fond du canal, le remorqueur (toueur) s’y accroche et tracte de une à dix péniches.

En 1878, il devient responsable de la totalité du canal. Il fait installer un barrage dans la vallée de l’Armançon, qui sera achevé en 1882. En 1879, il commence la mise au « gabarit Freycinet » des écluses : les péniches mesureront désormais 38 mètres contre 30 mètres pour les péniches bourguignonnes. Le travail est considérable : 189 écluses à transformer en commençant par détourner l’eau, en perturbant le moins possible le trafic (et sans compter plusieurs ponts à rehausser). En interrompant le trafic seulement deux mois chaque été, les travaux seront achevés en 1882.


Travaux du chercheur

Attiré toute sa vie par les mathématiques pures, Henry Bazin a publié dès 1851 un article sur "la question relative aux déterminants" dans le Journal de mathématiques pures et appliquées édité par Joseph Liouville. Il correspond régulièrement avec son camarade de promotion Charles Hermite sur des sujets de mathématiques pures. En 1863, il traduit en français l’algèbre supérieure de George Salmon.

Mais c’est à son arrivée à Dijon qu’il commence à collaborer aux recherches d’hydrodynamique de son supérieur hiérarchique, Henry Darcy, auquel il succédera. Henry Bazin poursuit et développe ses travaux d’hydraulique. La plupart des expériences effectuées à l’occasion de ses recherches ont lieu sur des rigoles proches du canal de Bourgogne (la Colombière à Dijon) et des réservoirs de Grosbois-en-Montagne et Chazilly. Il s’attache particulièrement à l’écoulement de l’eau dans les canaux découverts. Sa formule (dite formule de Bazin), qui généralise celle d’Antoine de Chézy, reste universellement appliquée par tous les ingénieurs hydrauliciens. Elle est systématiquement appliquée pour l’étude des réseaux d’égout.

Formule de Bazin : (C : coefficient de Chézy, m dépend de la paroi, R : rayon hydraulique)

Henry Bazin s'intéresse également à l'onde solitaire mise en évidence pour la première fois par l'Écossais John Scott Russell qui l'a observé en se promenant le long d'un canal [2]. Ainsi, Bazin présente des observations complémentaires en 1862 à l'Académie des Sciences [3], avant que Joseph Boussinesq ne modélise le phénomène [4].

Élu membre non résidant de l’Académie des sciences le .

Publications

  • Recherches hydrauliques - entreprises par M. Henry Darcy continuĂ©es par M. Henry Bazin. MĂ©moire en deux parties (Recherches expĂ©rimentales sur l'Ă©coulement de l'eau dans les canaux dĂ©couverts; Recherches expĂ©rimentales relatives au remous et Ă  la propagation des ondes). Dunod, Paris, Imprimerie impĂ©riale. 1865.
  • Rapport aux remous et a la propagation des ondes. AcadĂ©mie des sciences, Paris, 1865.
  • Étude comparative des formules nouvellement proposĂ©es pour calculer le dĂ©bit des canaux dĂ©couverts, dans Annales des ponts et chaussĂ©es. MĂ©moires et documents relatifs Ă  l'art des constructions et au service de l'ingĂ©nieur, 1er semestre 1871, p. 9-43 (lire en ligne) et planches 3, 4 (voir)
  • ExpĂ©riences sur la propagation des ondes le long de cours d’eau torrentueux, et confirmation, par ces expĂ©riences, des formules donnĂ©es par M. Boussinesq dans sa thĂ©orie du mouvement graduellement variĂ© des fluides. 1885. CRAS
  • ExpĂ©riences nouvelles sur la distribution des vitesses dans les tuyaux. MĂ©moires prĂ©sentĂ©s par divers savants Ă©trangers Ă  l'AcadĂ©mie des sciences, Paris, 1902.

Liens externes

Voir aussi

Notes et références

  1. « https://archinoe.fr/console/ir_ead_visu.php?PHPSID=8da7bb029d08c5a96feadaf874e9c9f5&ir=24115 » (consulté le )
  2. J. Scott Russell. Report on waves, Fourteenth meeting of the British Association for the Advancement of Science, 1844.
  3. Henry Bazin, « Expériences sur les ondes et la propagation des remous », Comptes Rendus des Séances de l'Académie des Sciences, vol. 55,‎ , p. 353-357
  4. Joseph Boussinesq, « Théorie de l'intumescence liquide, appelée onde solitaire ou de translation, se propageant dans un canal rectangulaire », Comptes rendus de l'Académie des sciences, vol. 72,‎ , p. 755–759 (lire en ligne)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.