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Henri de Solages

Henri de Solages (né le à Rabastens et mort le à Andevoranto), de son nom complet Gabriel Henri Jérôme, comte de Solages de Robal), est un prêtre missionnaire français, pionnier des missions à Madagascar où il débarque en tant que préfet apostolique de Bourbon, de Madagascar et de l'Océanie. Il meurt sans avoir pu accomplir sa mission.

Henri de Solages
Image illustrative de l’article Henri de Solages
Portrait de Henri de Solages.
Biographie
Nom de naissance Gabriel Henri JĂ©rĂ´me, comte de Solages de Robal
Naissance
Rabastens
Ordination sacerdotale
DĂ©cès (Ă  46 ans)
Andevoranto
Dernier titre ou fonction Préfet apostolique
Préfet apostolique de Bourbon, de Madagascar et de l'Océanie
–
Vicaire général du diocèse de Pamiers
–
Curé de Saint-Benoît-de-Carmaux
–

Blason
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Famille et formation

Gabriel Henri Jérôme, comte de Solages de Robal a été baptisé le lendemain de sa naissance, le , en l'église de Notre-Dame-du-Bourg[1]. Son père, Gabriel Henri Jérôme, marquis de Solages et officier du régiment de Vivarais-infanterie »[2], est le petit-fils de François Paul de Solages, et sa mère Élisabeth, née Thomson, est d'origine anglaise. En 1788, ses parents émigrent en Angleterre, avec leur enfant, peu de temps avant l'importante émigration française[3].

C'est à dix-neuf ans, en 1805, qu'Henri de Solages retourne en France, avec son père. Ayant pris la décision de devenir prêtre, il entre au Séminaire Saint-Sulpice à Paris. Charles de Forbin-Janson, autre séminariste, fait naître chez lui une vocation de missionnaire. À l'issue de cette formation catholique, il est ordonné prêtre le , à Carcassonne[3].

Carrière ecclésiastique

Henri de Solages débute comme prêtre dans le Tarn, puis en 1815 il devient l'un des « cadres du diocèse comme curé de Saint-Benoît-de-Carmaux »[4], petite commune qui compte alors moins de quatre cents habitants. Quelques années plus tard, en 1824, il rejoint Pamiers pour prendre le poste de vicaire général de l'évêque du diocèse[3].

En 1830, Henri de Solages est nommé, par Rome, « Préfet apostolique de Bourbon, de Madagascar et de l'Océanie »[5].

Après sa nomination, Henri de Solages propose à l'abbé Pierre Dalmond de se joindre à lui. Les deux missionnaires arrivent à Bourbon au mois de . Henri de Solages confie une paroisse à Pierre Dalmond, puis ayant décidé d'aller à Madagascar, il le nomme vice-préfet. Arrivé à Tamatave le 17 juillet 1832, Henri de Solages rencontre sur la grande île d'importantes difficultés notamment dû à la méfiance de la reine Ranavalona Ire à l'égard des prétentions européennes sur l'île et de l'évangélisation de ses habitants[6]. Il essayera de rejoindre Tananarive pour y rencontrer la souveraine, mais celle-ci le fit arrêter et enfermer dans une case, avec interdiction à la population de lui porter secours sous peine de mort[7]. N'ayant pas réussi à s'installer, il meurt isolé le [5] - [6].

Hommages

Sa sépulture ne fut retrouvée qu'un siècle plus tard en , et fut aussitôt transférée dans la nouvelle cathédrale Saint-Joseph de Toamasina[6].

Une impasse de Rabastens est nommée en son honneur.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Amand-RenĂ© Maupoint (ÉvĂŞque de Saint-Denis, La RĂ©union), Madagascar et ses deux premiers Ă©vĂŞques, t. 1 et 2 : 1- Monseigneur Dalmond, 2- Monseigneur Monnet, Paris, C. Dillet, , 620 (284 et 336) (lire en ligne), p. 1-284.
  • Pierre Lhande, Madagascar (1832-1932) : Notre ÉpopĂ©e Missionnaire, Paris, Librairie Plon, , 265 p. (lire en ligne).
  • Georges Goyau, Les grands desseins missionnaires d'Henri de Solages (1786-1832) : le Pacifique - l'ile Bourbon - Madagascar, Paris, Librairie Plon, , 295 p. (lire en ligne).
  • « Mgr Henri de Solages », Le Trait d'union : Organe de liaison France-Madagascar, no 4,‎ , p. 28-36 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Adrien Boudou, Les JĂ©suites Ă  Madagascar au XIXe siècle, t. 2, Paris, Gabriel Beauchesne et ses Fils, , 569 p..
  • Jean-Paul Faivre, « 2. Le capitaine Dillon et l'AbbĂ© de Solages (1829-1830) », dans Jean-Paul Faivre, L'Expansion française dans le Pacifique : de 1800 Ă  1842, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 550 p. (lire en ligne), p. 290-293.
  • Claude Prudhomme, Histoire religieuse de la RĂ©union, Paris, Éditions Karthala, coll. « Hommes et sociĂ©tĂ©s / Histoire et civilisation », , 369 p. (ISBN 9782865371099, lire en ligne).
  • Raymond Delval, « Solages, Henri de : de 1786 Ă  1832 Catholique Madagascar », dans Hommes et Destins : Dictionnaire biographique d'Outre-Mer, t. III : Madagascar, Paris, AcadĂ©mie des Sciences d'Outre-Mer, , 543 p. (lire en ligne).
  • Daniel Ralibera et Gabriel de Taffin, Madagascar et le christianisme, Karthala Éditions, , 518 p. (ISBN 9789290282112, lire en ligne), p. 242-251.
  • (en) John Hosie et Gerald H. Anderson (dir.), « Solages, (Gabriel) Henri (JĂ©rome) de (1786)1832) », dans Biographical Dictionary of Christian Missions, New York, Gerald H. Anderson (rĂ©impr. 1999) (1re Ă©d. 1998), 845 p. (ISBN 9780028646046, lire en ligne), p. 630.
  • Claire Le Moine, « L’Église de Madagascar veut crĂ©er un lieu de pèlerinage national », La Croix,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Articles connexes

Liens externes

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