Alexandre Monnet
Alexandre Monnet est un ecclésiastique catholique français né le à Mouchin, dans le Nord, et mort à Dzaoudzi, à Mayotte, à la fin de l'année 1849. Il est surtout connu pour son engagement antiesclavagiste à l'île de La Réunion, où il arrive le .
Alexandre Monnet | |
Buste d'Alexandre Bonnet à l'entrée du cimetière marin de Saint-Paul, de La Réunion. | |
Biographie | |
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Nom de naissance | Alexandre Hippolyte Xavier Monnet |
Naissance | Mouchin |
Ordre religieux | Congrégation du Saint-Esprit |
Ordination sacerdotale | |
Décès | (à 37 ans) Dzaoudzi |
Évêque de l'Église catholique | |
Dernier titre ou fonction | Vicaire Apostolique de Madagascar |
Vicaire Apostolique de Madagascar | |
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Supérieur Congrégation du Saint-Esprit | |
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Alexandre Monnet entre au petit séminaire de Cambrai en 1829 où il est ordonné prêtre en 1837. Il entre au séminaire colonial le et quitte la France pour Bourbon le .
Arrivé à Bourbon le , Alexandre Monnet est nommé vicaire à Saint Denis. Il met en place une nouvelle doctrine missionnaire : la moralisation, dit-il, n’a aucune chance de réussir sans émancipation. Les esclaves ne seront jamais religieux tant qu’ils vivront sous la dépendance des colons. Pour Alexandre Monnet, la "mission des Noirs" est un tout, foi et morales sont liées. Alexandre Monnet va donc à la rencontre des esclaves sur les plantations. Il rédige à leur usage, un catéchisme en créole. Sa mission se fait itinérante.
Fervent abolitionniste, Alexandre Monnet voit dans les esclaves des êtres humains dignes de confiance. Les colons de Saint Denis se soulèvent contre lui lors le et obtiennent du gouverneur Joseph Graeb[1] son expulsion de la colonie le .
Le , Alexandre Monnet devient Supérieur de la Congrégation du Saint-Esprit et l’interlocuteur de Victor Schœlcher sur l’île durant le gouvernement provisoire de 1848. Lorsqu’il apprend que l’esclavage est sur le point d’être aboli en avril 1848, il envoie un courrier aux membres du clergé pour leur demander, en vain, de convaincre les colons d’affranchir leurs esclaves sans attendre l’application du décret sur l’île. L’esclavage sera aboli à La Réunion le .
Alexandre Monnet est nommé « Vicaire apostolique (Évêque) de Madagascar » le . Il meurt le à l'hôpital de Mayotte au cours du long voyage qui l'emmenait de Cherbourg à Madagascar[2].
Notes et références
- Joseph Graeb, gouverneur de La Réunion du au qui fit le discours du annonçant :
Habitants de la colonie
Une grande révolution vient de s'accomplir.
La monarchie fondée en juillet n'existe plus : la République Française est proclamée. in Oruno D. Lara, La liberté assassinée : Guadeloupe, Guyane, Martinique et la Réunion en 1848-1856 : XIXe siècle : 1848-1856, Paris, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne).(BNF 39947835). - « Monnet, Alexandre », sur Dictionnaire biographique des chrétiens d'Afrique.
Voir aussi
Bibliographie
- Amand-René Maupoint (Évêque de Saint-Denis, La Réunion), Madagascar et ses deux premiers évêques, t. 1 et 2 : 1- Monseigneur Dalmond, 2- Monseigneur Monnet, Paris, C. Dillet, , 620 (284 et 336) (lire en ligne), p. 1-336.
- « Pour réhabiliter la mémoire de Mgr Alexandre Monnet », .
- « Alexandre Monnet (1812-1849) », Journal de l'île de La Réunion, avant le .
- « Qui était Alexandre Monnet ? », site Internet du diocèse de La Réunion.
Articles connexes
Liens externes
- « Monnet, Alexandre », sur Dictionnaire biographique des chrétiens d'Afrique.