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Henri Le Fauconnier

Henri Victor Gabriel Le Fauconnier, né à Hesdin le et mort à Paris 14e en [1], est un peintre cubiste français.

Henri Le Fauconnier
Portrait par Jan Toorop (1918).
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
Henri Victor Gabriel Fauconnier
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Membre de
Mouvement
Distinction
Chef d'atelier, Académie de la Palette (1912-1914)

Biographie

Publicité parue dans La Revue de France et des pays français en mars 1912 : un certain Mac Neill est mentionné comme directeur.

Originaire du Pas-de-Calais, fils de Gabrielle Rouxet et du mĂ©decin Louis Fauconnier, et aprĂšs avoir suivi des Ă©tudes de droit Ă  Paris, Henri Le Fauconnier s’inscrit dans l’atelier de Jean-Paul Laurens avant de rejoindre l’AcadĂ©mie Julian. Il expose au Salon des indĂ©pendants dĂšs 1904. Il se situe alors dans la ligne de Matisse et met en pratique ses hardiesses colorĂ©es. Il s’installe en Bretagne en 1907 Ă  Ploumanac'h et peint des paysages rocheux, caractĂ©risĂ©s par des tons assagis de bruns et des cernes Ă©pais dĂ©limitant les formes simplifiĂ©es, exposĂ©s au Salon d'automne en 1908 et 1909. Il explore une voie personnelle qu’il met en pratique Ă  des nus ou des portraits remarquĂ©s par Guillaume Apollinaire comme celui du poĂšte Pierre Jean Jouve (Salon d'automne, 1909), poĂšte qu'il a rencontrĂ© grĂące Ă  Alexandre Mercereau, membre de l'Abbaye de CrĂ©teil, frĂ©quentĂ©e entre autres par Albert Gleizes qui sera marquĂ© par Henri. Via Mercereau, il accĂšde aux expositions organisĂ©es par la revue la Toison d'or (Đ—ĐŸĐ»ĐŸŃ‚ĐŸÌĐ” Ń€ŃƒĐœĐŸÌ) Ă  Moscou (1908-1909) ; il entame une liaison avec la peintre Maroussia Barannikoff (1887-1932)[2].

De retour Ă  Paris, il se mĂȘle au milieu artistique et littĂ©raire qui se rĂ©unit autour de Paul Fort Ă  La Closerie des Lilas, oĂč il entre en relation avec des collectionneurs nĂ©erlandais et russes, dont SergueĂŻ Chtchoukine[3].

Faisant figure d’intellectuel, lecteur de Henri Bergson, Le Fauconnier a publiĂ© Ă  l’invitation de Vassily Kandinsky en septembre 1910 un texte thĂ©orique dans le catalogue de la Neue KĂŒnstlervereinigung de Munich. Il ouvre son atelier de la rue Visconti Ă  Paris aux artistes dĂ©sireux comme lui de tirer les leçons de CĂ©zanne. Avec Jean Metzinger, Albert Gleizes, Fernand LĂ©ger, Robert Delaunay, il dĂ©cide d'exposer groupĂ©s au Salon des indĂ©pendants de 1911 et contribue au scandale du cubisme. Kandinsky le fait figurer dans l'Almanach du Cavalier bleu (Der blaue Riter Almanach), en un article signĂ© Roger Allard (qui l'oubliera par la suite)[2].

Le Fauconnier ne limite pas ses activités à la rive gauche, il fréquente le groupe de Puteaux et le petit cénacle de la rue du Delta, à Montmartre, aux cÎtés d'Amedeo Modigliani[4].

En , il remplace Jacques-Émile Blanche en tant que chef d'atelier Ă  l'AcadĂ©mie de la Palette oĂč il fait entrer EugĂšne Zak. Il participe ensuite avec Alexandre Archipenko Ă  une exposition au musĂ©e Folkwang, puis Ă  La Haye. Enfin, il se rend Ă  Moscou oĂč il Ă©pouse Maroussia Barannikoff.

Surpris par l'entrée en guerre en août 1914 alors qu'il habitait à Dombourg depuis plusieurs mois, il décide de ne pas revenir en France, de vivre aux Pays-Bas avec Maroussia, et d'échapper ainsi à la conscription. Il fréquente Jan Toorop et réunit autour de lui un nouveau groupe de jeunes peintres. Le couple Le Fauconnier s'installe à Bergen en 1919 puis revient à Paris en 1920[2].

À partir de 1923, pratiquant une peinture plus rĂ©aliste et marquĂ©e par le fauvisme, se tenant Ă  l'Ă©cart du marchĂ© de l'art, il sĂ©journe Ă  Grosrouvre, dans les Yvelines, pendant les mois d'Ă©tĂ©. Jules Romain lui rend visite et lui consacre une monographie en 1927. Maroussia y meurt en 1932. OubliĂ© de tous, Le Fauconnier meurt Ă  Paris en 1946 d'une crise cardiaque, rue HallĂ© ; son corps n'a Ă©tĂ© retrouvĂ© qu'aprĂšs deux semaines. Il a Ă©tĂ© enterrĂ© aux cĂŽtĂ©s de sa femme, Ă  Grosrouvre[5].

ƒuvre

Le Fauconnier est un artiste relativement oublié, alors qu'il a joué un rÎle important dans la diffusion du cubisme naissant et fréquenté les avant-gardes du début du XXe siÚcle[6] - [7].

Collections publiques

Ploumanac’h (1908), Bergen, Museum Kranenburgh (nl).

Bibliographie

  • Jules Romain, Le Fauconnier, coll. « L'art et la vie », Paris, M. Seheur, 1927.
  • RĂ©gis Deparis, Henri Le Fauconnier, pionnier du cubisme, Ateliergalerie Ă©ditions, 2012 (ISBN 978-2-916601-06-9).

Liens externes

Notes et références

  1. Acte de dĂ©cĂšs (avec date et lieu de naissance) Ă  Paris 14e, n° 384, vue 9/31, dĂ©cĂ©dĂ© « en janvier, Ă  une date qui n'a pu ĂȘtre dĂ©terminĂ©e ».
  2. « Le Fauconnier » par Christian Briend, in: Brigitte Leal, Dictionnaire du cubisme, collection « Bouquins », Robert Laffont, 2018 — extrait en ligne.
  3. (en) Guillaume Apollinaire, Dorothea Eimert (dir.), Anatoli Podoksik, Cubism, Parkstone International, 2010, p. 192-193 — extrait en ligne.
  4. (en) Noël Alexandre, Unknown Modigliani, Bruxelles, Fonds Mercator, 2009, pp. 37-71.
  5. [PDF] « Henri Le Fauconnier », in: Les Amis de Grosrouvre, dépliant.
  6. « Le Fauconnier », par GĂ©rard Legrand, in: Encyclopaedia Universalis — en ligne.
  7. Henri Le Fauconnier, le Cubiste oubliĂ©, par TancrĂšde Hertzog, in: La RĂšgle du jeu, 28 fĂ©vrier 2013 — en ligne.
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