Henri Le Fauconnier
Henri Victor Gabriel Le Fauconnier, né à Hesdin le et mort à Paris 14e en [1], est un peintre cubiste français.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 64 ans) 14e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Henri Victor Gabriel Fauconnier |
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Chef d'atelier, Académie de la Palette (1912-1914) |
Biographie
Originaire du Pas-de-Calais, fils de Gabrielle Rouxet et du mĂ©decin Louis Fauconnier, et aprĂšs avoir suivi des Ă©tudes de droit Ă Paris, Henri Le Fauconnier sâinscrit dans lâatelier de Jean-Paul Laurens avant de rejoindre lâAcadĂ©mie Julian. Il expose au Salon des indĂ©pendants dĂšs 1904. Il se situe alors dans la ligne de Matisse et met en pratique ses hardiesses colorĂ©es. Il sâinstalle en Bretagne en 1907 Ă Ploumanac'h et peint des paysages rocheux, caractĂ©risĂ©s par des tons assagis de bruns et des cernes Ă©pais dĂ©limitant les formes simplifiĂ©es, exposĂ©s au Salon d'automne en 1908 et 1909. Il explore une voie personnelle quâil met en pratique Ă des nus ou des portraits remarquĂ©s par Guillaume Apollinaire comme celui du poĂšte Pierre Jean Jouve (Salon d'automne, 1909), poĂšte qu'il a rencontrĂ© grĂące Ă Alexandre Mercereau, membre de l'Abbaye de CrĂ©teil, frĂ©quentĂ©e entre autres par Albert Gleizes qui sera marquĂ© par Henri. Via Mercereau, il accĂšde aux expositions organisĂ©es par la revue la Toison d'or (ĐĐŸĐ»ĐŸŃĐŸÌĐ” ŃŃĐœĐŸÌ) Ă Moscou (1908-1909) ; il entame une liaison avec la peintre Maroussia Barannikoff (1887-1932)[2].
De retour Ă Paris, il se mĂȘle au milieu artistique et littĂ©raire qui se rĂ©unit autour de Paul Fort Ă La Closerie des Lilas, oĂč il entre en relation avec des collectionneurs nĂ©erlandais et russes, dont SergueĂŻ Chtchoukine[3].
Faisant figure dâintellectuel, lecteur de Henri Bergson, Le Fauconnier a publiĂ© Ă lâinvitation de Vassily Kandinsky en septembre 1910 un texte thĂ©orique dans le catalogue de la Neue KĂŒnstlervereinigung de Munich. Il ouvre son atelier de la rue Visconti Ă Paris aux artistes dĂ©sireux comme lui de tirer les leçons de CĂ©zanne. Avec Jean Metzinger, Albert Gleizes, Fernand LĂ©ger, Robert Delaunay, il dĂ©cide d'exposer groupĂ©s au Salon des indĂ©pendants de 1911 et contribue au scandale du cubisme. Kandinsky le fait figurer dans l'Almanach du Cavalier bleu (Der blaue Riter Almanach), en un article signĂ© Roger Allard (qui l'oubliera par la suite)[2].
Le Fauconnier ne limite pas ses activités à la rive gauche, il fréquente le groupe de Puteaux et le petit cénacle de la rue du Delta, à Montmartre, aux cÎtés d'Amedeo Modigliani[4].
En , il remplace Jacques-Ămile Blanche en tant que chef d'atelier Ă l'AcadĂ©mie de la Palette oĂč il fait entrer EugĂšne Zak. Il participe ensuite avec Alexandre Archipenko Ă une exposition au musĂ©e Folkwang, puis Ă La Haye. Enfin, il se rend Ă Moscou oĂč il Ă©pouse Maroussia Barannikoff.
Surpris par l'entrée en guerre en août 1914 alors qu'il habitait à Dombourg depuis plusieurs mois, il décide de ne pas revenir en France, de vivre aux Pays-Bas avec Maroussia, et d'échapper ainsi à la conscription. Il fréquente Jan Toorop et réunit autour de lui un nouveau groupe de jeunes peintres. Le couple Le Fauconnier s'installe à Bergen en 1919 puis revient à Paris en 1920[2].
à partir de 1923, pratiquant une peinture plus réaliste et marquée par le fauvisme, se tenant à l'écart du marché de l'art, il séjourne à Grosrouvre, dans les Yvelines, pendant les mois d'été. Jules Romain lui rend visite et lui consacre une monographie en 1927. Maroussia y meurt en 1932. Oublié de tous, Le Fauconnier meurt à Paris en 1946 d'une crise cardiaque, rue Hallé ; son corps n'a été retrouvé qu'aprÚs deux semaines. Il a été enterré aux cÎtés de sa femme, à Grosrouvre[5].
Ćuvre
Le Fauconnier est un artiste relativement oublié, alors qu'il a joué un rÎle important dans la diffusion du cubisme naissant et fréquenté les avant-gardes du début du XXe siÚcle[6] - [7].
Collections publiques
- Musée Sainte-Croix des Sables-d'Olonne : Le PoÚte Paul Castiaux, 1910,
- Musée d'Art de La Haye : L'Abondance, 1910-1911,
- Musée d'Art de La Haye : Le Chasseur, 1911-1912.
- Rhode Island School of Design Museum : Les Montagnards attaqués par des ours, 1912, huile sur toile, 241 à 307 cm.
- Musée des Beaux-Arts de Brest :
- Maisons dans les rochers Ă Ploumanac'h, 1913, huile sur toile,
- Paysage de Ploumanacâh, 1913, huile sur toile.
- Palais des Beaux-Arts de Lille : Vieille femme.
- Musée des Beaux-Arts de Lyon :
- Femme nue dans un intérieur,
- LâĂglise de Grosrouvre,
- Paysage,
- Portrait de vieille femme,
- LâEnfant breton.
- Beauvais, Musée de l'Oise : Nature morte aux fleurs.
Bibliographie
- Jules Romain, Le Fauconnier, coll. « L'art et la vie », Paris, M. Seheur, 1927.
- RĂ©gis Deparis, Henri Le Fauconnier, pionnier du cubisme, Ateliergalerie Ă©ditions, 2012 (ISBN 978-2-916601-06-9).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Centre Pompidou
- Delarge
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
- (en) Museum of Modern Art
- (en) MutualArt
- (de) Ăsterreichische Galerie Belvedere
- (nl + en) RKDartists
- (en) Te Papa Tongarewa
- (en) Union List of Artist Names
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
- Acte de dĂ©cĂšs (avec date et lieu de naissance) Ă Paris 14e, n° 384, vue 9/31, dĂ©cĂ©dĂ© « en janvier, Ă une date qui n'a pu ĂȘtre dĂ©terminĂ©e ».
- « Le Fauconnier » par Christian Briend, in: Brigitte Leal, Dictionnaire du cubisme, collection « Bouquins », Robert Laffont, 2018 â extrait en ligne.
- (en) Guillaume Apollinaire, Dorothea Eimert (dir.), Anatoli Podoksik, Cubism, Parkstone International, 2010, p. 192-193 â extrait en ligne.
- (en) Noël Alexandre, Unknown Modigliani, Bruxelles, Fonds Mercator, 2009, pp. 37-71.
- [PDF] « Henri Le Fauconnier », in: Les Amis de Grosrouvre, dépliant.
- « Le Fauconnier », par GĂ©rard Legrand, in: Encyclopaedia Universalis â en ligne.
- Henri Le Fauconnier, le Cubiste oubliĂ©, par TancrĂšde Hertzog, in: La RĂšgle du jeu, 28 fĂ©vrier 2013 â en ligne.