Accueil🇫🇷Chercher

Helicotylenchus dihystera

Helicotylenchus dihystera, l’Anguillule spirale[1], est une espèce de nématodes de la famille des Hoplolaimidae et du genre Helicotylenchus. Ce nématode phytopathogène parasite dans le monde entier de nombreuses plantes cultivées.

Helicotylenchus dihystera
Description de cette image, également commentée ci-après
Anguillule spirale sur une racine.

Espèce

Helicotylenchus dihystera
(Cobb, 1893)

Biologie

Ce sont des ecto ou semi-endoparasites à grandes densité de population. Ces nématodes provoquent de petites lésions brunes sur les racines du soja. Les parois des cellules infectées et de celles adjacentes sont lignifiées, mais il n'y a pas d'indication de prolifération nucléaire, de formation de cellules géantes ou de gonflement. H. dihystera pénètre dans les racines fibreuses de sycomore cultivé en serre, derrière leurs extrémités et à l'intersection des racines latérales et des branches, où il est complètement intégré au tissu cortical, mais dans d'autres sections de racines, il n'est que partiellement intégré[2].

Cycle de vie

Ce nématode se reproduit par parthénogenèse ; il n'y a aucune indication de sperme dans la spermathèque. La première mue a lieu à l'intérieur des œufs, et les trois stades larvaires qui se produisent à l'extérieur de l'œuf peuvent être détectés par le développement du système reproducteur. H. dihystera a survécu six mois dans de la terre stockée dans des sacs en plastique, à la fois à température ambiante et au réfrigérateur à 1,1–1,4 °C[2].

Plantes hĂ´tes

Il parasite la Canne Ă  sucre, le riz, la pomme de terre, le maĂŻs[2], l'arachide[3], le millet, le sorgho, les arbres forestiers, les bananes, le soja, l'olivier[2], le piment, le Goyavier et le Sorgo commun[4].

Morphologie

Femelles

Photographies au microscope optique de Helicotylenchus dihystera (femelles). (a) Racine de Ficus microcarpa infectĂ©e. (b) SpĂ©cimen entier. (c) RĂ©gion antĂ©rieure en vue latĂ©rale. (d) RĂ©gion postĂ©rieure en vue latĂ©rale. (e) Champ latĂ©ral avec quatre lignes latĂ©rales. Barres d'Ă©chelle : 20 Âµm (a-d), et 50 Âµm (e)[5].

Les femelles mesurent entre 0,61 et 0,86 mm, soit 0,67 mm en moyenne. Leur corps est en spirale, plus marquĂ© Ă  l'arrière ; les stries sont distinctes. La rĂ©gion labiale est hĂ©misphĂ©rique, avec quatre ou cinq anneaux ; les bords extĂ©rieurs du cadre labial sont bien visibles, prolongeant deux ou trois anneaux dans le corps. Les cĂ©phalides antĂ©rieurs prĂ©sentent trois au quatre anneaux derrière la rĂ©gion labiale ; les cĂ©phalides postĂ©rieurs sont indistincts, Ă  5 Ă  7 anneaux derrière les antĂ©rieurs. Les champs latĂ©raux sont d'un quart Ă  un tiers de la largeur du corps, avec quatre incisures, non arĂ©olĂ©s. La lance est bien dĂ©veloppĂ©e ; la partie antĂ©rieure est effilĂ©e de 11,0–12,5 Âµm de long ; les boutons basaux mesurent environ 4,5 Âµm de large sur 2,5 Âµm de haut, avec des surfaces antĂ©rieures concaves ou indentĂ©es. Le guide de la lance est proĂ©minent, fournissant apparemment des surfaces d'attache pour les muscles protracteurs de la lance. L'orifice de la glande Ĺ“sophagienne dorsale est Ă  moins de la moitiĂ© de la longueur de la lance, derrière la base de la lance. Le bulbe Ĺ“sophagien mĂ©dian est ovale, Ă  6–8 anneaux corporels longs. Le pore excrĂ©teur est gĂ©nĂ©ralement près de la jonction oesophago-intestinale, Ă  0–2 anneaux derrière l'hĂ©mizonide de 2–3 anneaux de long. L'hĂ©mizonide est indistinct. Les glandes Ĺ“sophagiennes entourent partiellement l'extrĂ©mitĂ© antĂ©rieure de l'intestin ; les sous-ventrales sont lĂ©gèrement plus longues que les dorsales. Les ovaires sont jumelĂ©s, Ă©tendus, avec des ovocytes le plus souvent en file indienne. L'Ă©piptygme est invisible. Le tricolumelle est distinct avec 12 cellules sur trois rangĂ©es. La spermathèque est dĂ©calĂ©e, sans spermatozoĂŻdes. La queue est dorsalement convexe-conoĂŻde jusqu'Ă  une extrĂ©mitĂ© Ă©troite qui peut former une lĂ©gère projection, avec 8–12 anneaux ventralement ; les phasmes ont 6–12 anneaux devant l'anus, gĂ©nĂ©ralement placĂ©s au centre des champs latĂ©raux ; les incisures internes de la queue ne fusionnent gĂ©nĂ©ralement pas distalement sur une certaine distance[2].

Mâles

Les mâles sont semblables aux femelles, sauf pour la forme non spiralée du corps et le dimorphisme sexuel. Ils sont extrêmement rares et non essentiel pour la reproduction[2].

Dégâts

Une rĂ©duction de la croissance des racines et de la plante est observĂ©e. Une rĂ©duction de 78% de la croissance des plants d'olivier en Égypte a Ă©tĂ© observĂ©e sur une pĂ©riode de six mois avec des populations de nĂ©matodes de 1 000 individus par pot[2].

Systématique

L'espèce est initialement décrite en 1893 par le nématologiste américain Nathan Cobb (1859-1932) qui la classe dans le genre Tylenchus sous le basionyme Tylenchus dihystera. Elle est ensuite déplacée dans le genre Helicotylenchus sous le nom préféré Helicotylenchus dihystera[6] - [7].

Helicotylenchus dihystera a pour synonymes[7] :

  • Aphelenchus peruensis Steiner, 1920
  • Helicotylenchus crenatus Das, 1960
  • Helicotylenchus flatus Román, 1965
  • Helicotylenchus membranatus Xie & Feng, 1993
  • Helicotylenchus nannus Steiner, 1945
  • Helicotylenchus paraconcavus Rashid & Khan, 1974
  • Helicotylenchus punicae Swarup & Sethi, 1968
  • Helicotylenchus reversus Sultan, 1985
  • Tylenchus dihystera Cobb, 1893 (basionyme)
  • Tylenchus olaae Cobb, 1906
  • Tylenchus spiralis Cassidy, 1930

Notes et références

  1. Base de données mondiale de l'OEPP, « Helicotylenchus dihystera », sur gd.eppo.int (consulté le )
  2. (en) Howard Ferris, « Helicotylenchus dihystera », sur nemaplex.ucdavis.edu, (consulté le ).
  3. Cécile Villenave et Patrice Cadet, « Rôle particulier de Helicotylenchus dihystera au sein des peuplements de nématodes phytoparasites (Sénégal) », La jachère en Afrique tropicale,‎ , p. 291-299 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. EOL, consulté le 22 avril 2021
  5. (en) Duarte Santos, Isabel Abrantes et Carla Maleita, « Ficus microcarpa Bonsai “Tiger bark” Parasitized by the Root-Knot Nematode Meloidogyne javanica and the Spiral Nematode Helicotylenchus dihystera, a New Plant Host Record for Both Species », Plants, vol. 9, no 9,‎ , p. 1085 (ISSN 2223-7747, PMID 32846993, PMCID PMC7569956, DOI 10.3390/plants9091085, lire en ligne, consulté le )
  6. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 22 avril 2021
  7. Rees, T. (compiler). The Interim Register of Marine and Nonmarine Genera. Available from https://www.irmng.org at VLIZ, consulté le 22 avril 2021

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.