Accueil🇫🇷Chercher

Heliconia psittacorum

Heliconia psittacorum est une espèce ornementale vivace de plantes à fleur néotropicale de la famille des Heliconiaceae.

Heliconia psittacorum
Description de l'image Heliconia-psittacorum-Réunion.jpg.

Espèce

Heliconia psittacorum
L.f., 1782

Classification phylogénétique

Synonymes

Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (24 mars 2012)[1] :

  • Heliconia andrewsii Klotzsch (1847)
  • Heliconia bahiensis Barreiros (1978)
  • Heliconia ballia Rich.(1792)
  • Heliconia brasiliensis var. concolor Petersen (1890)
  • Heliconia cannoidea A.Rich. (1831)
  • Heliconia goiasensis Barreiros (1976)
  • Heliconia hirsuta var. cannoidea (A.Rich.) Baker (1893)
  • Heliconia humilis (Aubl.) Jacq. (1797)
  • Heliconia marantifolia G.Shaw (1796)
  • Heliconia psittacorum var. rhizomatosa Aristeg. (1961)
  • Heliconia psittacorum var. robusta Eichler ex Petersen (1890)
  • Heliconia psittacorum var. spathacea Eichler ex Petersen (1890)
  • Heliconia schomburgkiana Klotzsch (1847)
  • Heliconia swartziana Roem. & Schult. (1819)
  • Heliconia sylvestris (Gleason) L.B.Sm. (1939)
  • Bihai psittacorum (L.f.) Kuntze (1891)
  • Bihai cannoidea (A.Rich.) Kuntze (1891)
  • Bihai humilis (Aubl.) Griggs (1904)
  • Bihai sylvestris Gleason (1925)
  • Musa humilis Aubl. (1775), nom. rej.

L'épithète spécifique psittacorum provient du latin psittacus, le perroquet, en référence à ses fleurs colorées.

En Guyane, on le connaît sous les noms de Petit balisier [ti-balizié] (Créole), Wakaa kig (Palikur), Pacova-catinga (Portugais)[2]

Au Suriname, on l'appelle Popokai-tongo (Sranan tongo), Papegaaietong, Papegaybek (Hollandais du Suriname), Kulewako anuru, Koerewako anoeroe (Caraibe)[3].

Dans les Antilles, on le nomme Z'yeux à crabe, Petit balisier, Bec de perroquet[4].

Description

Heliconia psittacorum est une plante herbacée petite à moyenne, haute de 0,5 à 1,50(−2) m.

Le limbe des feuilles est de forme étroite oblongue-elliptique à linéaire, à l'apex atténué ou acuminé, à base obtuse à aiguë, rarement atténuée (parfois oblique), et mesurant (25-)40-55(-60) x 1,3-10(-12) cm. Le pétiole est long de 1 à 25 cm.

L'inflorescence dressée est longue de 6-10(-14) cm.

Le pédoncule est glabre long de 15 à 55 cm. Le rachis est glabre, souvent un peu flexueux, et épais de 0,1-0,2 cm. On compte (2)3-5(-6) bractées distiques, de couleur rouge orangé, parfois roses à lilas ou vertes, à surface cireuse glabre, modérément espacées, en forme de carène étroite, insérées sur le rachis à un angle de 10°-45°(-90°). La bractée basale mesure (6,5-)8,5-12(-17) x (0,2-) 0,4-0,7 cm , la deuxième bractée (4,5-)6-8(-9) x 0,4-0,6(-0,7) cm, et la troisième bractée 5-7(-8) x 0,4-0,6(-0,7) cm. Le premier entre-nœud mesure (2-)2,5-3(-3,8) cm, et le deuxième entre-nœud (1,5-)2-2,5(-3) cm. Les pédicelles sont généralement de couleur orange, longs de 0,7 à 1,8 cm. Les bractéoles sont glabres, étroitement triangulaires, longues de 2,2 cm pour 0,7 cm de large, à apex aigu. Les fleurs sont droites, glabres, de couleur orange, à tache verdâtre près de l'apex, et longues de 3-4(-5) cm. Le staminode est convexe à wikt:condupliqué, brièvement wikt:cuspidé, et long de 0,6-1,4 cm pour 0,1-0,3 cm de large.

Le fruit est une capsule subglobuleuse, glabre, portée par un pédicelle glabre atteignant 2,2 cm, de couleur jaune à orange, devenant bleuâtre à maturité, et mesurant jusqu'à 0,9 cm de diamètre[3] - [5].

On note une assez forte variabilité des inflorescences en forme et en couleurs, parfois au sein d'une même population[6].

Répartition

Heliconia psittacorum est largement répandu des Petites Antilles, l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud tropicale, mais est absente de l'ouest du bassin amazonien[7].

Il est très commun dans les Guyanes[3].

Écologie

Heliconia psittacorum est une plante herbacée aux fleurs vivement colorées orange à rose, abondante généralement sur les sols inondables, dans les savanes humides et autres milieux ouverts, parfois aussi dans les zones forestières, au Venezuela autour de 0–1 200 m d'altitude[7]. Elle est pollinisé par des colibris comme le Mango à cravate noire ou l’Ariane de Linné[6].

Utilisation

Le cultivar "Golden torch", un hybride entre Heliconia psittacorum L. f. et Heliconia spathocircinata Aristeguieta, est cultivé comme plante ornementale, et peut s'échapper et devenir envahissant[8].

Heliconia psittacorum est associé à Bidens cynapiifolia pour préparer un remède Palikur contre les fièvres paludique[2]. Les Palikur de Guyane et les Tiriyó du Suriname et du Nord du Pará (Brésil), s'en servent aussi pour apaiser les douleurs articulaires, les crampes ou les rhumatismes[9] - [10].

Histoire naturelle

En 1775, le botaniste Aublet rapporte ceci[11] :

« MUSA {humilis) vaſculis coccineis, quinque aut ſex-floris, fructu trigono, violaceo.
Bihai cannacori folio anguſtiore & acuminato ; florum vaſculis anguſtis, coccineis.


Cette plante eſt connue ſous le nom de PETIT BALISIER. Elle croit abondamment dans les ſavanes de la crique fouillée de l'île de Caïenne, & dans celles de la Guiane. »

Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

  1. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 24 mars 2012
  2. Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 820 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 385
  3. (en) A.R.A. GÖRTS-VAN RIJN (Eds.) et P.J.M. MAAS, Flora of the Guianas : 192. Musaceae (incl. 190. Strelitziaceae and 191. Helieoniaceae) - 193. Zingiberaeeae (incl. 194. Costaceae) - 195. Cannaceae, vol. Series A: Phanerogams - Fascicle 1, D-6240 Koenigstein/ Federal Republic of Germany, Koeltz Scientific Books, , 80 p. (ISBN 3-87429-255-X), p. 17-18
  4. Georges CREMERS, « PETITE FLORE ILLUSTRÉE : LES SAVANES CÔTIÈRES », Nature Guyanaise, SEPANGUY, ORSTOM, nos 5-6, , p. 144 (ISSN 0997-184X, lire en ligne)
  5. (en) A. L. STOFFERS et J.C. LINDEMAN, FLORA OF SURINAME : SIMAROUBACEAE- PAPAVERACEAE- VITACEAE - ICACINACEAE -THEACEAE - THEOPHRASTACEAE - NYMPHAEACEAE - CABOMBACEAE - NELUMBONACEAE - MUSACEAE -ZINGIBERACEAE -LILIACEAE, vol. V, PART l, Leiden, E. J. BRILL - FOUNDATION VAN EEDENFONDS - c/o Royal Tropical Institute, Amsterdam, , 319-456 p. (ISBN 90 04 06062 6), p. 411
  6. Jean-Marie Prévoteau, Heliconia de la Guyane, Cayenne, Biotope - PNRG, , 48 p. (ISBN 978-2914817974)
  7. (en) Nidia L. Cuello A. & Richard S. Cowan, Julian A. Steyermark (Eds), Paul E. Berry (Eds), Kay Yatskievych (Eds) et Bruce K. Holst (Eds), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 5 ERIOCAULACEAE-LENTIBULARIACEAE, Box 299, St. Louis, MO 63166-0299, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 833 p. (ISBN 0-915279-71-1), p. 395-401
  8. Guillaume Léotard et Olivier Chaline, Inventaire et cartographie de la répartition des espèces végétales invasives en Guyane, DEAL de Guyane, , 470 p. (lire en ligne), p. 24
  9. M-E. BERTON, « Les plantes médicinales chez les Amérindiens Palikurs de St Georges de l'Oyapock et Macouria (Guyane Française) », DEA Environnement, Temps, Espaces, Sociétés, Universités de Paris VII/Orléans, , p. 205
  10. (pt) P. B. CAVALCANTE et P FRiKEL, A Farmacopéia Tiriyo : Estudo étno-botânico, Belém, Pará, Museu Paraense Emflio Goeldi, Publicaçoes avulsas 24,, , 145 + appendice (lire en ligne)
  11. Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 930

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.