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HĂ´pital de Jolimont

L’hôpital de Jolimont (anciennement Institut Notre-Dame de la Compassion) est une institution hospitalière sise à Jolimont, aujourd'hui quartier oriental de la ville de La Louvière en Belgique. Fondé en 1881 par des religieuses, chanoinesses de Saint-Augustin au château de Bouly, l’institution se développe considérablement au cours du XXe siècle pour devenir, en 2006, le cœur d’un centre hospitalier regroupant plusieurs institutions à finalités complémentaires.

HĂ´pital de Jolimont
Image illustrative de l’article Hôpital de Jolimont
L'ancien château de Bouly où fut ouvert l'Institut Notre-Dame de la Compassion.
Présentation
CoordonnĂ©es 50° 28′ 37″ nord, 4° 12′ 55″ est
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Ville La Louvière
Adresse rue Ferrer 159, La Louvière
Fondation 1881
Site web http://www.jolimont.be
Organisation
Type Centre hospitalier
Affiliation Réseau Santé Louvain
Services
Service d’urgences oui
(Voir situation sur carte : Belgique)

Histoire

Création de l'hôpital

À la fin du XIXe siècle, conscient des besoins hospitaliers de la région ouvrière de La Louvière, l’abbé Félicien Bataille (1841-1911) s’adresse aux chanoinesses de Saint-Augustin qui dirigent l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines et dont il est le directeur spirituel[1]. Celles-ci acceptent de prendre la responsabilité de cette nouvelle fondation au château de Bouly (construit en 1860 à l'usage de Victor Dequanter, maître de charbonnages) et son domaine privé mis à leur disposition[2].

Bas-relief de Juan Bury représentant l'abbé Bataille, fondateur.

Le , l’abbé Bataille arrive de Lessines à Jolimont en compagnie des sœurs Madeleine Lejour et Jeanne Fontaine et d’une religieuse postulante[3]. Le suivant, les sœurs Élisabeth Voisin et Ursule Tonneau les rejoignent afin de renforcer l’équipe soignante désormais constituée de cinq religieuses[4].

Dès , le château du Bouly, devenu Institut Notre-Dame de la Compassion, accueille vieillards, blessés de l’industrie et malades de la Région du Centre. Au cours de la première année, trente-deux personnes sont déjà logées et soignées dans les salons, au rez-de-chaussée du château, et dans ses ailes adjacentes. L’augmentation des entrées nécessite, dès 1883, la transformation des dépendances et écuries en lieux d’accueil pour les patients. L’abbé Bataille en est le directeur[5].

Les sĹ“urs forment un institut religieux de droit diocĂ©sain sous le nom de sĹ“urs Servites de Marie de Jolimont. Elles portent le costume servite dès 1885, mais ne sont affiliĂ©es Ă  l'ordre des Servites de Marie qu'en 1927. La congrĂ©gation s’accroit au fil des annĂ©es, pour compter 138 membres en 1962[6]. PrĂ©sentes sur le terrain depuis la fondation de l’hĂ´pital et jusqu’en 2020, leur charisme inspire et permet le dĂ©veloppement de l’institution hospitalière. En 1995, elles fusionnent avec les sĹ“urs Servites de Marie de Londres[7].

À partir de 1884, l’institut s’étend selon la conception pavillonnaire qui prévaut en Belgique et en Europe jusqu’au début du XXe siècle. En 1911, après la mort de l’abbé Bataille, sœur Marie-Philippe Auwers en prend la direction (1911-1934)[8] suivie d’Ursule Arnauts (1934-1966)[8], cette dernière est reconnue Juste parmi les nations le en raison de son action en faveur des enfants juifs cachés dans l'hôpital durant la Seconde Guerre mondiale[9]. L’œuvre hospitalière devient l’ASBL Institut Notre-Dame de la Compassion en 1937[10].

DĂ©veloppement et expansion de l'hĂ´pital

À partir de 1967, diverses entités hospitalières régionales se constituent en ASBL autour de l'hôpital de Jolimont (1967) : Entraide Fraternelle (homes pour personnes âgées, en 1970), Centre de Santé et École Saint-Philippe. En 1990, un regroupement a lieu entre les Centres hospitaliers Tubize-Nivelles et Jolimont-Lobbes. En 2004, l’Entité Jolimontoise grandit encore avec l’affiliation de la Maison de la Visitation (maison de repos) à Lobbes. Viendra ensuite l'Entraide Jolimontoise avec les maisons de repos et de soins à Mons et à Écaussinnes. Toutes ces ASBL sont regroupées au sein d’une structure créée en : l’ASBL INDC Entité Jolimontoise[11].

En l’an 2000 une charte est rĂ©digĂ©e avec pour but de pĂ©renniser les valeurs fondamentales chrĂ©tiennes qui ont animĂ© le fondateur, les religieuses et le personnel qui au cours de 120 ans ont servi l’institution. Le mot clĂ© transmis par les fondateurs est « service ». Jusqu'en 2020, quelques religieuses (sĹ“ur Marie-Dominique Arnauts, sĹ“ur Henri-Marie Jardon et sĹ“ur Marie-BenoĂ®t Moulin) ont encore une prĂ©sence active au sein de l’institution[12].

Au sein de son Groupe Jolimont, l'hôpital de Jolimont fait partie du Réseau Santé Louvain de l'université catholique de Louvain (UCLouvain).

Chronologie

Évolution des services[13]

  • 1884 : Deux salles supplĂ©mentaires (pour femmes) sont ouvertes ;
  • 1891 : La « section Saint-Pierre » est ouverte. Le bâtiment est destinĂ© aux hommes âgĂ©s (avec des salles sĂ©parĂ©es pour les tuberculeux). C'est un bâtiment Ă  front de rue, rĂ©novĂ© en 1927, mais aujourd'hui disparu ;
  • 1896 : Aile gauche comprenant deux salles de 12 malades et une salle d’isolement (patients typhiques) ;
  • 1897-1901 : un bâtiment pour femmes qui est intĂ©grĂ© dans l’aile prĂ©cĂ©dente ;
  • 1902 : Ouverture de la clinique chirurgicale du Dr Roger DieudonnĂ© (intĂ©grĂ©e Ă©galement dans l’aile gauche) ;
  • 1910 : L'aile du SacrĂ©-CĹ“ur est ouverte, avec cuisine, dĂ©pendances, rĂ©fectoire et infirmerie de la CommunautĂ© religieuse ;
  • 1911 : Le bâtiment Saint-Joseph (hĂ´pital des hommes, dĂ©volu ensuite Ă  la mĂ©decine interne, et actuellement aile D) ;
  • 1930 : Deux nouvelles salles d’opĂ©rations sont ouvertes: salle de stĂ©rilisation, salle de radiologie ;
  • 1933-1934 : Nouvelle section comprenant maternitĂ©, hĂ´pital et hospice pour femmes et Ă©cole de « soignage » (polyclinique et aile C actuelles) ;
  • 1934 : Installation des rayons X, appareils de stĂ©rilisation, laboratoire ;
  • 1937 : Cabinet dentaire et exhaussement de la section Saint-Pierre ;
  • 1946 : Policlinique de consultation : 14 mĂ©decins y reçoivent accompagnĂ©s de deux infirmières et d’une religieuse ;
  • 1947 : Exhaussement de la section Saint-Joseph (actuellement aile D : psychiatrie, unitĂ© du sommeil et gĂ©riatrie) ;
  • 1951 : Aile Sainte-Marie (buanderie moderne, ateliers de couture, Ă©conomat, logements pour le personnel) ;
  • 1954 : Centre de rĂ©adaptation fonctionnelle ;
  • 1956 : Ouverture de l'Ă©cole Saint-Philippe d’infirmières ;
  • 1965 : Aile A (en lieu et place de la clinique chirurgicale). Avec : A1 qui est l'UnitĂ© coronaire, A2 pour l'urologie, A3 et A4 pour la mĂ©decine interne, A6 qui est la maternitĂ© et A7 pour la pĂ©diatrie ;
  • 1977 : Aile B. Avec B1 pour la cardiologie, B2 pour la pneumologie, B3 pour la chirurgie digestive, B5 abrite les chambres particulières, B6 pour la maternitĂ© et B7 pour la chirurgie pĂ©diatrique ;
  • 2020 : Ouverture de la nouvelle salle de radiologie interventionnelle ;
  • 2020 : Premier traitement europĂ©en d'un adĂ©nocarcinome du pancrĂ©as par abord endovasculaire[14].

Références

Bibliographie

  • Damien Bilteryst et Maryvonne Heller, Jolimont : du château Ă  l'hĂ´pital : Le parcours d'une communautĂ© religieuse, Nivelles, Tariatex et Nouvelles Imprimeries Havaux, , 64 p.
  • Damien Bilteryst, Histoire des SĹ“urs Servites de Marie, Lessines, Graphisme-Bzzz, , 132 p.
  • Julius Lecouvet. Jolimont raconte ... Notre-Dame de la Compassion. 17 Octobre 1956.

Voir aussi


Articles connexes

Liens externes

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