Gyrodactylus salaris
Gyrodactylose
Règne | Animalia |
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Embranchement | Platyhelminthes |
Classe | Monogenea |
Ordre | Gyrodactylidea |
Famille | Gyrodactylidae |
Genre | Gyrodactylus |
Gyrodactylus salaris, la Gyrodactylose[1], est une espèce d'ectoparasites monogènes de la famille des Gyrodactylidae qui vit à la surface du corps de poisson d'eau douce[2].
Description
Il ressemble à une sangsue, et a été impliqué dans la diminution des populations de saumons atlantique dans les fjords norvégiens[3]. Il parasite également d'autres espèces, comme la Truite arc-en-ciel[4]. G. salaris vit en eau douce[2], mais peut survivre en eau saumâtre et ce durant au maximum 18 heures[5].
Le parasite fait 0,5 mm de long[2] et donc impossible à voir à l'œil nu[6]. À son extrémité postérieure se trouve un hapteur], un organe spécialisé pour se fixer à l'individu hôte, avec seize crochets a son extrémité[2]. Le parasite est vivipare[7]. À leur naissance, les jeunes sont d'une taille similaire à celle de leurs parents et une nouvelle génération se développe déjà à l'intérieur de leurs corps[4].
Interactions avec l'hĂ´te
Pour s'alimenter, le parasite attache son extrémité antérieure au poisson en utilisant ses glandes céphaliques. Il retourne son pharynx, le faisant sortir par sa bouche et libère un suc digestif avec des enzymes protéolytiques, dissolvant la peau du poisson. Le mucus et la peau dissoute sont alors aspirés dans l'intestin. La fixation de nombreux parasites provoque de graves blessures, endommageant l'épiderme de l'hôte, ce qui facilite des infections secondaires[4].
Historique
G. salaris a été décrit pour la première fois en 1952[8], lorsqu'il a été retiré d'une souche baltique[2] de saumon atlantique préservé au laboratoire Hölle en Suède, près de la rivière Indalsälv[8]. À l'époque, son caractère épidémiologique chez son hôte n'était pas connu[8]. La présence de G. salaris sur les poissons est devenue une maladie à déclaration obligatoire par l'Organisation mondiale de la santé animale en 1983[8].
Des pertes catastrophiques de saumons atlantique se sont produites en Norvège dans les années 1970 suite à l'introduction de G. salaris. En 2001, les populations de saumon de 41 rivières norvégiennes avaient été pratiquement anéanties par le parasite[4].
Historiquement, les rivières infectées par Gyrodactylus ont été traitées avec le pesticide/piscicide aveugle roténone. Aujourd'hui une nouvelle méthode de traitement utilise le dosage de petits volumes d'aluminium aqueux et d'acide sulfurique dans la rivière. L'énorme avantage de cette méthode est sa capacité à tuer les parasites sans nuire aux hôtes. Cette nouvelle méthode a donné des résultats prometteurs à Batnfjordelva et Lærdalselva, deux rivières de Norvège[9].
Systématique
Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957[10].
Ce taxon porte en français le nom vernaculaire ou normalisé suivant : Gyrodactylose[1].
Étymologie
Son épithète spécifique, salaris, fait référence au Saumon atlantique (Salmo salar), l'hôte sur lequel cette espèce a été découverte.
Liens externes
- (en) Szczembara, A., Animal Diversity Web : Gyrodactylus salaris, 2011 (consulté le )
- (en) Référence BioLib : Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957 (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957 (consulté le )
- (fr+en) Référence EOL : Gyrodactylus salaris Malmberg 1957 (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957 (consulté le )
- (fr+en) Référence GBIF : Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957 (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Gyrodactylus salaris (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence OEPP : Gyrodactylus salaris Malmberg (consulté le )
- (en) Référence The Taxonomicon : Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957 (consulté le )
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Gyrodactylus salaris Malmberg, 1957 (+ liste espèces) (consulté le )
Notes et références
- Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 26 avril 2023
- Kenneth D. Cain et Mark P. Polinski, Diseases and disorders of finfish in cage culture, 2nd, , 95–96 p. (ISBN 9781780642079), « Chapter 3. Infectious diseases of coldwater fish in fresh water. Gyrodactylosis »
- C.Michael Hogan. 2011. Norwegian Sea. Encyclopedia of Earth. Eds. P.Saundry & C.J.Cleveland. National Council for Science and the Environment. Washington DC
- « Notifiable diseases : Gyrodactylus salaris », Scottish Government, (consulté le )
- CCE Hopkins, Invasive Aquatic Species of Europe. Distribution, Impacts and Management, Dordrecht, Springer Netherlands, , 251–252 p. (ISBN 9789401599566), « Introduced marine organisms in Norwegian waters, including Svalbard. Parasites and diseases »
- « Do not spread salmon parasite Gyrodactylus salaris » [archive du ], Finnish Ministry of Agriculture and Forestry (consulté le )
- Craig Shoemaker, De-Hai Xu, Benjamin LaFrentz et Scott LaPatra, Dietary Nutrients, Additives, and Fish Health, Wiley-Blackwell, (ISBN 978-0-470-96288-6), « Chapter 1: Overview of fish immune system and infectious diseases. Monogenetic trematodes », p. 16
- Phil D. Harris, Lutz Bachmann et Tor A. Bakke, Atlantic Salmon Ecology, John Wiley & Sons, , 221–244 p. (ISBN 9781444348194), « The parasites and pathogens of the Atlantic salmon: Lessons from Gyrodactylus salaris »
- Robinson JV, James AL, « Some observations on the effects produced in white mice following the injection of certain suspensions of corroding bacilli. », Br J Exp Pathol, vol. 56, no 1,‎ , p. 14–6 (PMID 1080, PMCID 2072709, lire en ligne)
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 26 avril 2023