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Gustaaf Sorel

Gustaaf Sorel (Ostende, 1905 - ibidem, 1981), est un peintre et dessinateur belge néerlandophone.

Gustaaf Sorel
Gustaaf Sorel
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  76 ans)
Ostende
Nationalité
Activité
Mouvement
Archives conservées par

Jeunesse

Procession, avec porteurs d'une chapelle miniature (1937).

Cadet d’une famille de trois enfants, dont les parents, Henri Sorel et Maria Blomme, divorcĂšrent trois ans aprĂšs sa naissance, il grandit dans le quartier populaire dit Visserskwartier (‘quartier des pĂȘcheurs’) Ă  Ostende, oĂč sa mĂšre tenait dans la rue Saint-Paul (St-Paulusstraat) un magasin de linge de maison avec atelier de couture. Loin de dĂ©savouer son extraction populaire, il aimera au contraire Ă  dĂ©peindre ces quartiers de sa ville natale, les perpĂ©tuant dans de nombreuses vues de ville.

Les premiers rudiments de dessin qu’il reçut Ă  l’école primaire restĂšrent provisoirement sans suite, le mĂ©nage ayant, Ă  l’éruption de la PremiĂšre Guerre mondiale en 1914, pris la fuite pour Londres, oĂč le mĂ©nage mena une vie misĂ©rable et fut souvent contraint de dĂ©mĂ©nager.

En 1919, aprĂšs que le mĂ©nage fut revenu Ă  Ostende, la mĂšre reprit possession de son ancien magasin, qui avait Ă©tĂ© presque entiĂšrement pillĂ©, et entreprit de le rouvrir. Gustaaf Sorel suivit les cours de l’AthĂ©nĂ©e royal d’Ostende, oĂč il fut l’élĂšve d’Auguste Distave (1887-1947), artiste de formation classique ; nĂ©anmoins, c’est dans une large mesure en autodidacte que Gustaaf Sorel dĂ©veloppera sa personnalitĂ© artistique. C’est aussi Ă  l’école, et au cercle de gymnastique, qu’il fit la connaissance du futur littĂ©rateur Karel Jonckheere, amorce d’une amitiĂ© qui devait durer de longues annĂ©es.

DĂ©but de carriĂšre

En 1925, Ă  l’issue de son service militaire Ă  Anvers, il consentit Ă  suivre une formation en comptabilitĂ©. Cependant, ayant conçu le dessein de faire une carriĂšre d’artiste, c’est Ă  contre-cƓur qu’il exerça ensuite cette activitĂ© professionnelle et qu’il accepta, comme activitĂ© d’appoint, un travail saisonnier d’employĂ© au Casino Kursaal d’Ostende.

Vue panoramique avec migrants (1938).

C’est aussi des environs de 1925 que datent ses premiĂšres Ɠuvres : des linographies et des dessins en noir en blanc, fortement inspirĂ©s par le style graphique novateur et la maniĂšre sobre de Frans Masereel et de Joris Minne. Cependant, les peintures plus colorĂ©es de Masereel ont dĂ» Ă©galement exercer une grande influence, et quelques-unes de ces Ɠuvres laissent en outre transparaĂźtre une certaine influence stylistique de son concitoyen ostendais LĂ©on Spilliaert.

Une des Ɠuvres de cette premiĂšre Ă©poque, Rachel, exĂ©cutĂ©e sur papier Ă  l’encre de Chine), date de . Il s’agit encore un dessin figuratif classique, dans lequel l’image du modĂšle (en fait sa premiĂšre maĂźtresse) est construite au moyen d’un ensemble de traits courts. Il utilisera plus tard le mĂȘme profil dans un autre dessin Ă  l’encre de Chine sur papier, de 1928 : Jeune Fille dans l’ombre, oĂč l’influence de Joris Minne est perceptible. De cette pĂ©riode date Ă©galement le dessin le Rire (1927), Ɠuvre hallucinatoire, oĂč se manifeste nettement l’influence de Masereel.

Cet ensemble d’Ɠuvres suffit Ă  fournir, dĂšs 1929, la matiĂšre d’une premiĂšre exposition dans les locaux de la revue locale Le Carillon, puis, un an aprĂšs, d’une exposition au Cercle littĂ©raire d’Ostende. D’autres expositions suivirent au cours des annĂ©es trente, notamment Ă  la galerie d’art ostendaise Studio (dirigĂ©e par Blanche Hertoghe) dans la rue Adolf Buyl, oĂč il tint une exposition collective conjointement avec e.a. James Ensor, lequel au demeurant y exposait de maniĂšre permanente[2]. Ce dernier, peintre ostendais dĂ©jĂ  cĂ©lĂšbre, fit l’éloge de ce nouveau talent dans les termes suivants : « Gustaaf Sorel, c’est le diamant noir de la peinture contemporaine », faisant allusion Ă  l’effet contrastant du noir et blanc dans les crĂ©ations de Gustaaf Sorel et Ă  la lumiĂšre qui en mĂȘme temps s’en dĂ©gage. Les critiques d’art, eux aussi, faisaient des comptes rendus Ă©logieux.

Académie

Il existait alors Ă  Ostende une AcadĂ©mie des beaux-arts, qui avait Ă©tĂ© Ă©tablie sous le Royaume-Uni des Pays-Bas. Reprochant Ă  cette institution de trop privilĂ©gier l’aspect technique de la formation aux dĂ©pens de la crĂ©ativitĂ© artistique, Gustaaf Sorel rĂ©solut de fonder, en 1934, conjointement avec Alfons Blomme (1889-1979), peintre et laurĂ©at du Prix de Rome, originaire de Roulers, ― qui en sera nommĂ© directeur―, et avec d’autres artistes locaux (Antoine Schryrgens, Daan Thulliez, Dora Rommelaere, Jef Verbrugge et Michel Poppe), une nouvelle AcadĂ©mie Ă  Ostende.

Sorel se mit par ailleurs, Ă  la fin des annĂ©es trente, Ă  peindre en couleurs, en l’espĂšce des gouaches sur papier. Il travaillait alors la plupart du temps dans une cuisine obscure, en sous-sol, Ă  la lueur d’une pĂąle ampoule Ă©lectrique.

À cette Ă©poque remontent les Ɠuvres suivantes :

  • Sur le Chemin de l’église (« Op weg naar de kerk », env. 1935) – sombre gouache sur papier, montrant un groupe de gens cheminant, recroquevillĂ©s de froid, vers l’église sous un ciel couleur de plomb. La scĂšne est rendue en couleurs sombres, il s’agit presque d’un dessin en noir et blanc.
  • Paysage panoramique (« Panoramisch landschap ») – gouache sur papier en couleurs sombres.
  • Le BaptĂȘme, vue de village (« De doop, dorpsgezicht ») – autre gouache sur papier de 1937, plus colorĂ© dĂ©jĂ , cependant l’aspect sombre demeure.
  • Procession avec porteurs d’une chapelle miniature (« Processie met dragers van een miniatuurkapelletje », 1937) – gouache sur papier.
  • Vue panoramique avec migrants (« Panoramisch gezicht met volksverhuizers », 1938) – dessin Ă  l’encre de Chine utilisant des traits assez raides Ă  la façon de Frans Masereel.
  • Digue de mer (« Zeedijk », 1939) – dessin Ă  l’encre de Chine sur papier, aux lignes raides Ă©galement, avec l’influence de LĂ©on Spilliaert.

DeuxiĂšme Guerre mondiale

En Route pour la ducasse (1945).

De nouveau appelĂ© sous les armes en , Gustaaf Sorel fut, aprĂšs la capitulation de l’armĂ©e belge le , internĂ© comme prisonnier de guerre dans une caserne ostendaise. De mĂȘme que beaucoup d’autres miliciens flamands, il fut libĂ©rĂ© aprĂšs seulement quelques mois de dĂ©tention. Il trouva un emploi en tant qu’employĂ© municipal Ă  la Commission d’assistance publique (l’actuel CPAS), et fit fonction de dĂ©lĂ©guĂ© auprĂšs du Secours d’hiver. En 1944, les habitants du centre ville d’Ostende furent Ă©vacuĂ©s de force sur ordre de l’occupant allemand. Le mĂ©nage Sorel trouva Ă  s’hĂ©berger chez les grands-parents du cĂŽtĂ© maternel Ă  Wezembeek-Oppem, non loin de Bruxelles, puis alla s’installer Ă  Ixelles.

MĂȘme en ces temps difficiles, il ne cessa de dessiner et de peindre. Peu Ă  peu, les couleurs se font plus prĂ©sentes dans son Ɠuvre, mais le coloris et l’atmosphĂšre demeurent sombres. Vers 1945, il commença pour la premiĂšre fois Ă  peindre Ă  l’huile sur toile.

  • Attroupement (« Volkstoeloop », 1942) – gouache sur papier.
  • Caravane publicitaire d’un cirque (« Publiciteitscaravaan van een circus », 1942) – gouache sur papier
  • Chemin de forĂȘt (« Bosweg », 1944) – gouache sur papier.
  • En route pour la ducasse (« Op weg naar de kermis », 1945) – huile sur toile, aux couleurs plus variĂ©es.
  • La Chapelle de Bredene (« Kapelletje van Bredene », 1945) – encre de Chine sur papier.

Sorel peignait les gens du peuple, attroupĂ©s dans la rue Ă  Ă©couter un tribun, ou regardant une baraque foraine ou un cirque, ou suivant rĂ©signĂ©s une procession ou une chariot bĂąchĂ©. Les personnages ainsi figurĂ©s ont souvent le dos tournĂ© au spectateur, et seuls quelques rares personnages, au visage sans expression, regardent, l’air ennuyĂ©, en direction du spectateur. D’autre part, il produisit quelques marines et des Ɠuvres montrant des paysages sombres. C’est aussi Ă  partir de cette Ă©poque que les façades des maisons, avec leurs fenĂȘtres, commencent Ă  jouer un rĂŽle dans sa production, consacrant la ville comme thĂšme central. Des femmes vĂȘtues selon la mode font leur apparition dans ses peintures ; l’épouse de Gustaaf Sorel Ă©tant couturiĂšre, des revues de mode Ă©taient disponibles Ă  la maison.

Abattoir

Abattoir (vers 1950).

Fin 1944, aprĂšs ce bref sĂ©jour Ă  Wezembeek-Oppem et Ă  Ixelles, le mĂ©nage Sorel retourna Ă  Ostende. En 1946, Gustaaf Sorel se fit embaucher comme employĂ© Ă  l’abattoir municipal d’Ostende. Il occupera cet emploi jusque vers 1967, lorsque des raisons de santĂ© le contraignirent Ă  prendre sa retraite.

Au fil des annĂ©es, l’abattoir fournira le sujet de plusieurs dessins Ă  l’encre de Chine, de mĂȘme que des deux peintures Abattoir (« Slachthuis »), en teintes blanches, bleues et grises, et Bureau Ă  l’abattoir (« Bureau in het Slachthuis »), reprĂ©sentant le bureau qu’y occupait Sorel.

Académie

Durant cette pĂ©riode d’aprĂšs-guerre, il remit sur pied l’AcadĂ©mie. Initialement dotĂ©e du statut d’acadĂ©mie libre, et Ă  ce titre subventionnĂ©e par l’État avec grande parcimonie, elle devint plus tard l’AcadĂ©mie municipale des Beaux-Arts. Il en fut nommĂ© directeur en 1948 et occupa cet office jusqu’en 1977, date Ă  laquelle il passa, alors ĂągĂ© de 72 ans, le relais Ă  son successeur, le peintre ostendais Willy Bosschem. En ces annĂ©es figuraient dans le corps enseignant de cette acadĂ©mie plusieurs grands noms du monde des arts, tels que Maurice Boel (1913-1998), Raoul Servais, Jef de Brock et le sculpteur Pieter-Bernard Vanhumbeeck.

Pour nombre d’artistes aujourd’hui connus, cette acadĂ©mie des beaux-arts sera l’amorce de leur carriĂšre : Étienne Elias (1936), DaniĂ«l Declercq, Redgy van Troost, Jacki Tavernier, AndrĂ© Sorel (fils de Gustaaf Sorel), Hubert Minnebo, Roland Devolder, Francine van Mieghem (qui deviendra plus tard l’épouse de George Grard), Julien Hermans, Mia Moreaux, Denise Verstappen (1933-2002), Pierre Remaut, Roger Remaut, et beaucoup d’autres encore.

Ce fut pour Sorel une période féconde :

  • Les trois Fils (« De drie Zoons », 1948) – charbon de bois sur papier (reprĂ©sentation de ses trois enfants Louis, AndrĂ© et Willy).
  • Le Cirque (« Het circus », 1949) – huile sur panneau ; une de ses rares Ɠuvres d’allure plus joyeuse.
  • CĂ©rĂ©monie de bĂ©nĂ©diction de la mer (« Zeewijding », 1949) – encre de Chine sur papier.
  • Magasin en ville (« Winkelpand in de stad », 1950) – encre de Chine sur papier.
  • Diablesses (« Duivelsmeisjes ») et Deux Figures : travestis au Lapin Agile (« Twee figuren : Travesties uit de Lapin agile », vers 1950) – gouache sur papier (Ă  l’occasion d’un voyage Ă  Paris).
  • Immeuble-tour (« Torengebouw », 1953).

Percée

Hangar I (vers 1965).

Jouissant d’une notoriĂ©tĂ© croissante, Gustaaf Sorel tiendra dorĂ©navant une exposition quasiment chaque annĂ©e, la plupart du temps Ă  Ostende, mais aussi Ă  Bruxelles, Courtrai, puis finalement Ă  l’étranger, notamment Ă  Paris (1954), Valence, Bordeaux, Brive, DĂŒsseldorf (1962), New York et Philadelphie.

AprĂšs 1953, son style continuant d’évoluer, la figuration de façades menaçantes va s’amplifiant et tend Ă  se faire, en quelque sorte, obsĂ©dante. Il utilise un tracĂ© vertical, noir et appuyĂ©, et recourt parfois Ă  une palette trĂšs contrastĂ©e. Cette maniĂšre, jointe aux dĂ©formations cubistes, confĂšre aux rues et aux façades, ainsi qu’aux scĂšnes qui s’y dĂ©roulent ou aux personnages qui y Ă©voluent, un surcroĂźt d’intensitĂ© dramatique. D’autres artistes se sont emparĂ©s du thĂšme des façades et des fenĂȘtres, parmi lesquels Charles Baudelaire dans le texte FenĂȘtres (de Petits poĂšmes en prose), et le chanteur Jacques Brel dans sa chanson Les FenĂȘtres.

Dans les années 1960, sa santé se détériora, et il dut subir plusieurs interventions chirurgicales. Cependant, rien de cela ne le retenait de peindre sans relùche :

  • Vue de ville (« Stadsgezicht », 1956) – huile sur panneau.
  • Belgique - vue d’une rue (« BelgiĂ« (straatgezicht) », 1957) – huile sur toile.
  • Rue avec promeneur solitaire (« Straat met eenzame wandelaar », 1959).
  • Les Jumeaux (« De Tweeling », 1960) – huile sur panneau.
  • Le Quai-aux-PĂȘcheurs Ă  Ostende (« Visserskaai », 1963) – huile sur panneau.
  • La Maison blanche (« Het Witte Huis », 1964) – huile sur panneau.
  • Vue de la digue de mer avec rĂ©verbĂšre (« Zicht op de Zeedijk met Straatlantaarn », 1965) – huile sur panneau.
  • Hangar I (1965-1966) – huile sur toile.
  • Une « Spieke » (1970) – encre de Chine sur papier.
  • MĂšre et Enfant (« Moeder en kind », 1970) – gouache sur papier (reprĂ©sentant l’épouse et le fils de Willy Sorel, fils du peintre).
  • Le Diable et la FĂ©e (« De duivel en de fee ») – illustrations d’un recueil de contes intitulĂ© Als d’oude Peperbus vertelt
 (1976).
  • Le Coin perdu (« De Verloren Hoek », 1977).
Le Diable et la FĂ©e (1976).

Incapable de s’arrĂȘter de dessiner ou de peindre, il Ă©tait toujours occupĂ© Ă  quelque crĂ©ation artistique ; ainsi a-t-on de lui toute une sĂ©rie de tĂȘtes, dessinĂ©es dans un fascicule d’échantillons de papier-peint (annĂ©es 1970).

Gustaaf Sorel connut enfin la consĂ©cration, notamment sous la forme de grandes rĂ©trospectives consacrĂ©es Ă  son Ɠuvre et organisĂ©es dans sa ville natale, savoir en 1970 (au MusĂ©e des Beaux-Arts d’Ostende) et en 1975 (dans le Kursaal). Un brillant hommage lui fut rendu en 1978, Ă  l’occasion duquel fut Ă©ditĂ© un livre d’art, composĂ© par son fils Louis Sorel, avec des contributions d’auteurs connus, tels que son ami l’écrivain Karel Jonckheere.

Il se vit en outre remettre plusieurs récompenses :

  • Prix du Kursaal d’Ostende (1937)
  • Prix Thorlet de l’AcadĂ©mie française (1954)
  • MĂ©daille d’argent de la ville de Paris (1954)

En 1977, il renonça à son poste de directeur de sa chÚre académie. Sa santé déclina alors rapidement, et il mourut à Ostende en 1981.

Son Ɠuvre fit l’objet d’une exposition Ă  la galerie ostendaise De Peperbusse en 1980 et en 1981, et une plaque fut apposĂ©e Ă  la façade de son ancien domicile en , Ă  l’occasion d’une nouvelle exposition au MusĂ©e des Beaux-Arts.

Dans la pĂ©riode 1976-1991, son fils aĂźnĂ© Louis Sorel entretint une exposition permanente des Ɠuvres de son pĂšre dans le MusĂ©e Gustaaf Sorel, au 61 de la rue Saint-Paul (Sint-Paulusstraat) Ă  Ostende, Ă  cĂŽtĂ© de la maison qu’avait autrefois habitĂ©e son pĂšre.

Enfin, de à eut lieu une grande exposition rétrospective aux Venetiaanse Gaanderijen ('Galeries vénitiennes'), à Ostende.

Conclusion

MĂšre et enfant (vers 1970).

Son intĂ©gritĂ© artistique a fait de Gustaaf Sorel une valeur sĂ»re en art. Tout en usant, pour dĂ©peindre le milieu populaire qui l’entourait et qu’il affectionnait, d’une ligne souple et nette qui appartient en propre Ă  son style pictural, il laissa sa maniĂšre figurative subir diverses influences, tant expressionnistes que cubistes ou constructivistes. Ses vues de ville ou de rue, par leurs façades grises, par leurs rues et ruelles dĂ©sertĂ©es, expriment l’anonymitĂ© et la dĂ©primante dĂ©solation de la ville et de ses habitants. Si le besoin d’évoquer un silence Ă©nigmatique et prenant semble chez lui obsessionnel, l’atmosphĂšre de ses tableaux, mĂȘme les plus sombres, n’apparaĂźt toutefois jamais oppressante : la plupart du temps, une lumiĂšre tamisĂ©e, quelque part, rayonne d’une fenĂȘtre ou d’une porte, ― jeu de lumiĂšre qui, ajoutant toutes sortes de contrastes, rend plus prĂ©gnante encore l’atmosphĂšre de ses tableaux.

Un certain nombre de ses Ɠuvres est exposĂ© au MusĂ©e municipal des Beaux-Arts d’Ostende, cependant la plupart font partie de collections particuliĂšres. Son Ɠuvre est reprĂ©sentĂ©e Ă©galement dans les collections de plusieurs musĂ©es Ă  l’étranger, notamment Ă  Roubaix, Paris, Bordeaux et New York.

Son fils AndrĂ© Sorel est devenu lui aussi un peintre connu, et des Ɠuvres de sa main figurent dans nombre de grandes collections et musĂ©es.

Notes et références

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_13611 »
  2. N. HOSTYN, De galerij “Studio” : bloeiende kunstgalerij in Oostende tijdens het interbellum, in : De Plate, 92/113-115, 145-150.

Bibliographie

  • * (nl) Norbert Hostyn, Nationaal Biografisch Woordenboek, Bruxelles, Paleis der AcademiĂ«n, (lire en ligne), « Sorel, Gustaaf (1905-1981), schilder en directeur van de Oostendse kunstacademie ».
  • (nl) N. Hostyn – Beeldend Ostende, 1993.
  • (nl) N. Hostyn – Persmap bij de tentoonstelling “Gustaaf Sorel – Waar plant ik mijn ezel ?” Venetiaanse Gaanderijen (03.12.05 – 12.02.06) – Ostende
  • (nl) Paul Piron – De Belgische Beeldende Kunstenaars uit de 19de en de 20ste eeuw – Art in Belgium (ISBN 90-76676-01-1)
  • (fr) Le Dictionnaire des peintres belges du XIVe siĂšcle Ă  nos jours, Bruxelles, 1994.
  • (nl) Gheeraert, John, Als d'oude Peperbus vertelt..., Ostende, Ă©d. De Kinkhoorn, 1976, 95pp. avec des ill. de Gustaaf Sorel.
  • (nl) Louis Sorel : archives personnelles.
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