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Guillaume-Michel Cerise

Guillaume-Michel Cerise ([1] - Aoste ✝ - Paris) était un militaire français d'origine valdôtaine des XVIIIe et XIXe siècles.

Guillaume-Michel Cerise
Surnom
Cerise d'Aoste
Naissance
Aoste
DĂ©cès (Ă  50 ans)
Paris
Origine Drapeau des États de Savoie États de Savoie
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Grade Adjudant-commandant
Années de service an IV – 1811
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
LĂ©gion d'honneur
(Officier)

Emblème

Biographie

Né le du notaire Jean-Antoine Cerise, Guillaume-Michel Cerise se livrait avec succès à des études scientifiques notamment la médecine à Turin lorsque l'armée révolutionnaire française franchit les Alpes pour la première fois.

Doué d'une âme ardente et généreuse, il accourut, avec plusieurs de ses compagnons, se ranger sous l'étendard de la liberté, en qualité de simple volontaire. Mais cette armée, n'ayant pu conserver sa conquête, repassa les monts. La réaction, qui eut lieu presque immédiatement, faillit lui devenir fatale : le mouvement fut comprimé et beaucoup de patriotes piémontais furent exécutés. Néanmoins il parvint à se sauver en deçà des monts, et y resta jusqu'à l'époque où le Piémont rentra sous la domination française.

Le 23 vendémiaire an IV, il entra au service comme sous-lieutenant dans la légion lombarde. lieutenant le 12 ventôse, capitaine-aide de camp du général Lahoz le 9 brumaire an V, et chef d'escadron le 11 vendémiaire an VI, il servit à l'armée d'Italie de l'an IV à l'an VII, et se signala à l'affaire du pont de Faenza. Revenu sur sa terre natale, il eut le bonheur de payer, à plusieurs Français proscrits, l'hospitalité qu'il en avait reçue dans leur patrie.

Son dévouement lui valut un avancement rapide, et, à 27 ans, il était adjudant-général des troupes piémontaises (1er floréal an VII), grade qu'il avait encore à sa mort. Joubert avait pour lui la plus haute considération, et contribua à le faire nommer membre du gouvernement provisoire piémontais. De ce poste éminent sa réputation s'étendit bientôt en Italie : c'est pendant son administration qu'il publia un mémoire plein de justesse et de vérité, sur la situation politique du Piémont.

Quand Suwarow pénétra en Piémont à la tête des Austro-Russes, Cerise, toujours fidèle à la France, quitta sa patrie et vint joindre son armée sur la rivière de Gênes (1799). Enfermé dans Gênes avec le corps de Masséna, le général Cerise se distingua encore par sa bravoure. Ainsi, dans un seul jour, il reçut trois blessures, revint trois fois à la charge, et mérita les éloges du général en chef.

Il passa comme adjudant-commandant au service de la Première République française le 1er vendémiaire an X, après avoir commandé en l'an IX plusieurs subdivisions territoriales. Réformé le 13 germinal suivant, et rappelé à l'activité le 7 nivôse an XI, il devint membre de la Légion d'honneur le 15 pluviôse an XII, fut employé au camp d'Utrecht le 19 ventôse, et y reçut le 25 prairial la croix d'officier de l'Ordre.

Attaché à la cavalerie du 2e corps de la Grande Armée en l'an XIV, il fit les campagnes de Prusse (1806), de Pologne (1807) et d'Autriche (1809).

Envoyé en Espagne le , les nombreuses blessures dont il était couvert le forcèrent, en 1811 à rentrer en France. Sorti du service actif le 14 septembre, il fut admis à la retraite le 19.

Il est à noter qu'il sortit des affaires publiques plus pauvre qu'il n'y était entré.

Il habitait, en 1815, une « campagne » aux environs de Toulouse, quand les Verdets (royalistes), l'enlevèrent de sa maison, et le plongèrent dans un cachot. Cet événement aliéna sa raison, qu'il ne recouvra pas avec la liberté.

Sa femme ne l'abandonna pas, et ses soins héroïques lui préparèrent un asile en Hollande. Toutefois ébranlé par ces malheurs, le général Cerise, que la nature avait doué d'une âme courageuse, mais soumise à des impressions vives et profondes, retrouva sa liberté sans retrouver sa raison. C'est en vain qu'à travers toutes les persécutions d'une police inquisitoriale, sa fidèle compagne le ramena à Paris : après trois années de souffrances adoucies par des soins pieux, ce brave militaire, ce vertueux citoyen succomba le .

Napoléon Ier lui avait conféré le titre de baron de l'Empire.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (45e division).

Titres

DĂ©corations

Vie familiale

Guillaume-Michel épousa le avec Wilhelmine Elisabeth Frédérique Sentf de Pilasch, qui était d'origine hollandaise. N'ayant pas de descendence, le titre nobiliaire passa à son neveu Laurent Cerise, célèbre médecin phrénologue à Paris

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Cerise et de l'Empire

Écartelé, au premier d'argent, au lion naissant de sable, lampassé de gueules ; au deuxième des barons tirés de l'armée ; au troisième d'azur, à trois étoiles d'argent posées 2 et 1 ; au quatrième d'argent au cerisier arraché de sinople fruité de gueules.[2] - [3] - [4]

Armes parlantes (Cerisier⇔Cerise (homonymie)).

Livrées : blanc, rouge, bleu, noir[2].

Annexes

Bibliographie

  • Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, baron de Montbreton, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonnĂ© de tous les hommes qui, depuis la RĂ©volution française, ont acquis de la cĂ©lĂ©britĂ© par leurs actions, leurs Ă©crits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays Ă©trangers; prĂ©cĂ©dĂ©e d'un tableau par ordre chronologique des Ă©poques cĂ©lèbres et des Ă©vĂ©nemens remarquables, tant en France qu'Ă  l'Ă©tranger, depuis 1787 jusqu'Ă  ce jour, et d'une table alphabĂ©tique des assemblĂ©es lĂ©gislatives, Ă  partir de l'assemblĂ©e constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des dĂ©putĂ©s, t. 4, Librairie historique, (lire en ligne) ;
  • Jean Baptiste Glaire, le vicomte Joseph-Alexis Walsh (vicomte), Joseph Chantrel, l'abbĂ© Orse et Edouard Alletz, EncyclopĂ©die catholique : rĂ©pertoire universel et raisonnĂ© des sciences, des lettres, des arts et des mĂ©tiers, formant une bibliothèque universelle, avec la biographie des hommes cĂ©lèbres ; ornĂ©e de plus de 3 000 gravures dans le texte et refermant le rĂ©sumĂ© de plus de dix mille ouvrages, vol. 6, P. Desbarres, (lire en ligne) ;
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre BĂ©gat, Fastes de la LĂ©gion d'honneur : biographie de tous les dĂ©corĂ©s accompagnĂ©e de l'histoire lĂ©gislative et rĂ©glementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e Ă©d. (lire en ligne) ;
  • Biographie universelle, ancienne et moderne... : ouvrage rĂ©digĂ© par plus de 300 collaborateurs, nouvelle Ă©dition, revue, corrigĂ©e et considĂ©rablement augmentĂ©e, vol. 3-4, (lire en ligne) ;

Notes et références

  1. Dossier de légion d'honneur - Archives nationales - LH/461/79 - p. 1
  2. PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
  3. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  4. Source : www.labanquedublason2.com

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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