Guéhenno
Guéhenno [ge.ʔe.no] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Guéhenno | |
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Communauté de communes Centre Morbihan Communauté |
Maire Mandat |
Nolwenn Bauché-Gavaud 2020-2026 |
Code postal | 56420 |
Code commune | 56071 |
Démographie | |
Gentilé | Guéhennotais, Guéhennotaises |
Population municipale |
796 hab. (2020 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 53′ 34″ nord, 2° 38′ 18″ ouest |
Altitude | Min. 58 m Max. 155 m |
Superficie | 23,33 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Moréac |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.guehenno.fr |
Ses habitants se nomment les Guéhennotais et Guéhennotaises.
En 1990, la commune a obtenu le label "Communes du Patrimoine Rural de Bretagne" pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager, puis en 1994 elle a obtenu le label "Communes du Patrimoine Rural de Bretagne" pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager..
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lizio », sur la commune de Lizio, mise en service en 1995[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 984,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[11] à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Guéhenno est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [13] - [14] - [15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16] - [17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,4 %), prairies (17,8 %), forêts (14,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), zones urbanisées (1,5 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Toponymie
Attestée sous les formes en Guezhennou en 1558, Mouster Gwezennoù en 1260 [20], Monsfer Guehenou en 1387, Moustoir Guéhennou en 1429[21], Guéhenno en 1501 [21]. Le nom de la commune se prononce [djeuvno] en gallo. Le nom breton de la commune est Gwezhennoù.
Mouster Gwezennoù (« le monastère de saint Guethenoaus ») (cf. Saint Guéthénoc) nous rappelle l'existence d'un monastère implanté sur un lieu appelé Gwezhennoù.
Il s'agit d'un anthroponyme très courant en breton avec le final -où typique du Morbihan, c'est une variante de Guéhennec, Guéhenneuc, ancien nom de personne breton formé sur la racine guethen ou Gwezhenn, = combat, guerre, suivie d'un suffixe diminutif.
Guéhenno vient du nom de son fondateur Guéhennoc.
Histoire
Antiquité
Deux trésors monétaires ont été trouvés à Guéhenno, l'un en 1885 (il contenait de 4 000 à 5 000 pièces, des oboles de Tétricus père et fils, qui sont entreposées au musée d'histoire et d'archéologie de Vannes ; l'autre en 1910, composé de plusieurs centaines de pièces de monnaie datant aussi de Tétricus père et fils. Un atelier monétaire existait probablement à Guéhenno car les pièces semblent avoir été frappées localement[22].
Révolution française
Le calvaire de Guéhenno, qui était l'un des plus beaux calvaires bretons, aurait été saccagé pendant la Révolution française[23].
La bataille du Mont-Guéhenno se déroula lors de la Chouannerie.
L'Entre-deux-guerres
En 1927 à Guéhenno, l'école chrétienne de garçons avait 74 élèves, celle des filles 70 élèves alors que l'école laïque de garçons avait 9 élèves et celle des filles 2 élèves[24].
L'après Seconde Guerre mondiale
Le Festival Elixir est organisé en 1983 à Guéhenno et à nouveau, mais sous l'appellation "Rockscène", en 1985[25].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2020, la commune comptait 796 habitants[Note 6], en diminution de 1,36 % par rapport à 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre-et-Saint-Jean-Baptiste de Guéhenno.
- Chapelle Saint-Michel, sur le Mont, dite chapelle Saint-Michel de Mont Guéhenno, construction des XVe siècle et XVIe siècle, elle est restaurée en 1890, 1972, et a fait l'étude pour le département d'un inventaire du statuaire en pierre polychrome en 2001.
- Chapelle Saint-Marc de Mont-Guéhenno, construction du XVIe siècle, jumelle de la précédente, malheureusement détruite. C'était une petite chapelle de forme rectangulaire, déjà ruinée en 1930. On y voyait un beau bénitier, en extérieur surmonté d'une accolade.
- Chapelle Notre-Dame-ès-Brières, ancienne chapelle du XVIe siècle, mentionnée en 1930, dont les fenêtres étaient en tiers-point, trilobes et quatrefeuilles, elle avait conservé quelques vitraux anciens.
- Calvaire du cimetière de 1550, démonté à la Révolution en 1793-1794, restauré en 1853, grâce à l'abbé Jacquot.
- L'ossuaire du cimetière de Guéhenno est classé aux Monuments historiques depuis 1927.
- La croix du Mont.
- La croix de la Ville Martel.
- Le manoir de Le May.
- Dans le cadre des travaux d'aménagement du bourg menés en 2005, la commune met en place un circuit d'interprétation appelé « Le granite se raconte »[33].
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lizio - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Guéhenno et Lizio », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lizio - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Guéhenno et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dans les archives de l'abbaye de Lanvaux
- Hervé Du Halgouet (vicomte.), Essai sur le Porhoët: le comté, sa capitale, ses seigneurs, page 93
- Patrick André, Katherine Gruel, etc.., "Trésors enfouis de l'âge du fer à la Révolution", Musée d'histoire et d'archéologie de Vannes, 2013, éditions Locus Solus, (ISBN 978-2-36833-016-6).
- Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
- "École et famille : bulletin mensuel de l'Union des associations catholiques des chefs de famille", juin 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5773667s/f9.image.r=Plumelec?rk=901292;0
- Jacques Chanteau, « Élixir, le Woodstock breton », sur Journal Le Télégramme, (consulté le ).
- « Guéhenno. Le maire Jean-Claude Diabat quitte ses fonctions », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « Nolwenn Bauché-Gavaud élue maire de Guehenno », sur Actu.fr, (consulté le ).
- « Municipales à Guéhenno. Nolwenn Bauché-Gavaud réélue maire, à l’unanimité », sur Ouest-France, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Ce parcours de huit étapes balisées par l'outil du tailleur découpé sur une signalétique directionnelle en tôle d'acier noir, s'inscrit dans une politique de valorisation du patrimoine et de développement du tourisme qui recourt à une forme de médiation passive s'exerçant par le biais de pupitres de lecture en pierre de pays (le granit) dotés de visuel en lave émaillée. Cf Jean Plaine, « Circuit d'interprétation de Guéhenno, Morbihan », sur sgmb.univ-rennes1.fr, .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Guéhenno
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Guéhenno sur le site de l'Institut géographique national