Groupe Figaro
Le Groupe Figaro, anciennement Dassault Médias, est un groupe médiatique français fondé en juin 2011 à la suite du démantèlement du groupe Socpresse.
Groupe Figaro | |
Logo du Groupe Figaro - CCM Benchmark en 2019. | |
Création | juin 2011 |
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Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | 14, boulevard Haussmann 75009 Paris France |
Direction | Marc Feuillée (directeur général) |
Actionnaires | Dassault Medias (d) |
Activité | Édition de revues et périodiques |
Produits | Journaux, magazines, sites internet |
Société mère | Groupe Dassault |
Sociétés sœurs | Dassault Aviation, Dassault Systèmes, Artcurial |
Filiales | Société du Figaro (Le Figaro, Le Figaro Étudiant, TV Magazine, Madame Figaro), Figaro Classifieds (Viadeo, Keljob.com, Cadremploi), CCM Benchmark, Météo Consult, Museum TV Paris |
Effectif | 2000 salariés (2022) |
SIREN | 401 328 919 |
Site web | groupe.lefigaro.fr |
Chiffre d'affaires | 570 millions d'euros (2022) |
Société précédente | Socpresse |
Il contrôle le journal Le Figaro via la Société du Figaro.
Le groupe a aussi d'autres activités, notamment le tourisme, le spectacle, la communication, et la télévision.
Le groupe Figaro est détenu par la famille Dassault via leur holding GIM. Depuis 2011, il est dirigé par Marc Feuillée.
En 2023, son président est Charles Edelstenne, également président du constructeur Dassault Aviation.
Histoire
Acquisition de Socpresse par Serge Dassault
Entre 2005 et 2006, le siège du groupe, les rédactions du Figaro, du Figaro Magazine, de Madame Figaro ainsi que la régie Publiprint (devenue Figaro Média) quittent le siège depuis 1975 au 37, rue du Louvre (Paris 2e) pour emménager au 14, boulevard Haussmann (Paris 9e)[1] - [2]. La société Socpresse devient officiellement Dassault Médias (Groupe Figaro) en [3] - [4].
Nicolas Beytout quitte la direction du groupe et rejoint le pôle médias de LVMH[5]. Certains journalistes y voient la raison des tensions qui ont opposé la rédaction à son directeur depuis son arrivée. Le grand reporter Patrick de Saint-Exupéry, parle de « blocages permanents » de la part de Nicolas Beytout.
En , Le Figaro rachète le site d'information et de contenu sportif sport24.com qui gérait déjà depuis 2004 la rubrique sport du Figaro.fr ; c'est la première fois que Le Figaro fit une acquisition de ce type[6]. En , Le Figaro achète le site culturel evene.fr, qui trouve rapidement des synergies avec Le Figaroscope[7].
En , c'est au tour de la billetterie spectacles « Ticketac.com »[8] d’être acheté par le groupe[9]. En , Étienne Mougeotte devient directeur des rédactions du groupe Figaro. En 2008, le groupe reprend la société Météo Consult, qui comprend La Chaîne Météo[10].
En , il acquiert La Banque Audiovisuelle, la société éditrice de vodeo.tv, par sa filiale The Skreenhouse Factory, dédiée à la télé et à la vidéo sur Internet.
Le , le groupe Figaro rachète Particulier et Finances Éditions, comprenant Le Particulier, Le Particulier pratique, Le Particulier Immobilier et La Lettre des Placements, ainsi qu'une trentaine de guides pratiques et le site leparticulier.fr[10].
En , il reprend Adenclassifieds, après une OPA amicale. La filiale devient Figaro Classifieds[11]et regroupe notamment Cadremploi, Keljob.com, kelformation, kelstage, kelsalaire.net, CVmail, Explorimmo, CadresOnline, OpenMedia, Seminus, Microcode et achat-terrain.com[12]. Les sites achat-terrain.com et constructeurs-maisons.com, créés en 2005, sont rachetés en [13].
En , le groupe fait l'acquisition de Campus-Channel, une plateforme vidéo pour étudiants lancée en 2011[14].
Rachat du groupe CCM Benchmark
En , le groupe Figaro propose une offre de rachat au groupe CCM Benchmark, qui possède les sites Comment ça marche, Le Journal du Net, L’Internaute et Copains d'avant. L'acquisition de ces sites leader permet au Figaro de passer de la quinzième place dans le Web hors-mobile à la quatrième place, avec 24 millions de visiteurs uniques, derrière Google (41 millions), Microsoft (35 millions), et Facebook (26 millions)[15]. « Cette acquisition nous permet de changer de dimension et de nous battre directement contre Facebook ou Orange en France », se félicite Marc Feuillée, directeur général du groupe Figaro, qui revendique, avec CCM Benchmark, la place de « leader français des médias numériques »[16].
Identité visuelle (logo)
- Entre 2009 et 2015.
- Pour le groupe Figaro - CCM Benchmark depuis 2015.
Activités
Le quotidien Le Figaro et ses suppléments
Tous les jours, le quotidien est accompagné d'un supplément imprimé sur papier saumon, Le Figaro Économie, ainsi que d'un troisième cahier, Le Figaro et vous.
En outre :
- l'édition du lundi est accompagnée d'un supplément au format tabloïd, Le Figaro Réussir ainsi que de 4 pages spéciales Santé depuis ;
- l'édition du mardi est accompagné d'un supplément de 8 pages, New York Times ;
- l’édition du mercredi est en plus des quatre cahiers habituels il est composé du cahier Le Figaro Étudiant et est accompagnée en Île-de-France d'un supplément spectacles et loisirs, Le Figaroscope ;
- l’édition du jeudi est accompagnée d'un supplément de 8 pages, Le Figaro Littéraire ;
- les éditions du vendredi et du samedi sont accompagnées optionnellement de suppléments plus volumineux de type magazine : Le Figaro Magazine, Madame Figaro et TV Magazine.
Autres suppléments, rubriques et titres
- Le Figaro Patrimoine est un supplément du Figaro publié mensuellement ;
- Le Figaro Étudiant, est un supplément du Figaro publié mensuellement ;
- F, l'art de vivre (préalablement Almaviva) [17] est un supplément du Figaro publié six fois par an (septembre, octobre, novembre, mars, avril, mai) depuis ;
- Chaque semaine, un tome des « essentiels » de l'Encyclopædia Universalis, a été vendu en supplément le mardi, le premier tome étant gratuit. Cette encyclopédie contenait 6 000 articles, 17 000 notices et 200 000 liens ;
- Une édition sans suppléments était publiée le samedi sous le titre Le Figaro - L'Aurore (ce double titre exista comme quotidien dans les années 1980 après le rachat de L'Aurore par Robert Hersant, il subsista quelque temps avant de disparaître, il ne se différenciait du Figaro que par la une).
- Paris Chic est un cahier d'une trentaine de pages qui propose une sélection d'articles du cahier “Et vous”, consacré à l'art de vivre et du Figaroscope, destiné aux Chinois aisés en visite à Paris ;
- Le groupe Figaro relance le titre Jours de France, spécialisé sur l'actualité des célébrités et les familles royales européennes, il apparaît d’abord sous forme de site internet en 2011, puis en magazine papier, édité chaque trimestre depuis le [18].
Édition en ligne, lefigaro.fr
Adresse | groupe.lefigaro.fr |
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Type de site | Journal en ligne |
Inscription | Oui (Figaro Premium) |
Siège social | Paris, Île-de-France France |
Propriétaire | Le Figaro |
Lancement | 1999 |
L'adresse du journal en ligne est lefigaro.fr depuis 1999.
En , lefigaro.fr s'est doté de fonctionnalités réservées aux abonnés[19]. L’accès aux articles en archive est également payant. En , le quotidien lance un magazine du vin en ligne. En , est lancé FigaroVox, une plate-forme de débats d'idées[20] - [21].
Le Figaro est en 2008, le premier site d'information sur Internet selon les données d'audience d'Internet publiées par Nielsen Médiamétrie/NetRatings[22]. Le , le site se voit attribuer une seconde fois le titre de « meilleur média sur mobile » lors des Trophées Internet Mobile 2011[23]. En , il est toujours classé comme étant le premier site de presse française en ligne[24]. En novembre de la même année, il bat le record des 11 millions de visiteurs uniques sur un site Internet d'information français[25].
Le , est lancé Figaro Premium, une offre payante (9,90 par mois au départ, 15 euros à terme ; accessible gratuitement pour les abonnés du journal). Elle donne accès à tous les articles du Figaro et de ses magazines dérivés dans une version de lecture plus confortable et avec peu de publicité, et ce, dès 22 heures la veille au soir de la parution en papier. À ce stade, les activités numériques représentent 25 % du chiffre d'affaires du groupe et 22 % des revenus publicitaires. Diverses plates-formes sont en parallèle créées : le Scan Politique, le Scan Sport, le Scan TV, le Figaro Immobilier, le Figaro Jardin et récemment, le Scan Éco[26].
L'évolution du nombre d'abonnés numériques est rapide. En 2017, Le Figaro en compte 80 000, chiffre auquel il faut alors rajouter 70 000 abonnés à la fois au papier et au numérique[27]. En 2019, il figure parmi les 50 sites les plus visités en France[28] et compte 130 000 abonnés numériques[29]. La barre des 200 000 abonnés au site web est franchie en [30].
Une étude réalisée début 2020 par une société de sécurité informatique indique que les données personnelles d'abonnés au site du journal ont été exposées sur un serveur non protégé[31].
FigaroVox
FigaroVox est une rubrique du figaro.fr qui se veut un lieu de débats d'idées. Il s'agit du prolongement sur Internet des pages « débats et opinions » du quotidien papier, également dirigées par Vincent Trémolet de Villers[32]. Voulue par Alexis Brézet sur le conseil de Patrick Buisson[33], cette plateforme entend s'inscrire dans le sillage de Marianne, Atlantico ou Causeur, précurseurs en la matière[32].
Le FigaroVox est créé par Vincent Trémolet. Depuis 2019, la rubrique est dirigée par Guillaume Perrault ; Alexandre Devecchio en est le rédacteur en chef adjoint. En 2020, la rubrique compte six chroniqueurs réguliers, Bertille Bayart, Nicolas Baverez, Renaud Girard, Mathieu Bock-Côté, Luc Ferry, Ivan Rioufol, auxquels il faut ajouter les contributeurs invités[32].
Le FigaroVox est considéré par Nolwenn Le Blevennec de Rue89 comme la « plateforme de la droite dure du Figaro »[34]. D'après Causeur, FigaroVox publie des auteurs qui signent également dans des publications comme Valeurs actuelles et Boulevard Voltaire, ce qui aurait pu faire craindre que la rubrique devienne un « ghetto » de « néo-réacs »[32]. Mais selon Causeur, la rubrique ouvre ses portes à des auteurs aussi bien de gauche que de droite[32]. Vincent Trémolet de Villers assure « veiller au respect de l’équilibre et à la variété des points de vue sur le site ». D'après Nolwenn Le Blevennec, cependant, le FigaroVox conserve une ligne éditoriale plutôt conservatrice et souverainiste, et demeure une plate-forme où « on peut lire le FN dans le texte ou lier islam et Daech ». Les personnalités de gauche, comme Gaël Brustier, Jean-Luc Mélenchon, Thomas Guénolé[32], y sont invitées « parfois »[34].
Participations et filiales
Partenariats
Le groupe Figaro commandite la course à la voile, la Solitaire du Figaro depuis sa création en 1970.
Le journal et le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) présentent leurs « Études politiques ».
Le Figaro remplace Le Monde comme partenaire de l'Ă©mission Le Grand Jury ().
En partenariat avec Dargaud Benelux, le journal lance en 2010, une collection en vingt tomes de XIII en édition « prestige »[35] et une prépublication des derniers tomes de la série tout l'été de la même année dans le Figaro Magazine. Par ailleurs, le quotidien a aussi proposé un florilège de bandes dessinées, de Largo Winch à Blake et Mortimer en passant par Gaston, Tintin, Lucky Luke et Spirou et Fantasio.
Notes et références
- Claude Baudry, « Médias Télé : Quand le Figaro déménage », sur L'Humanité, (version du 29 novembre 2005 sur Internet Archive) (consulté le ).
- « Groupe Figaro », sur Infogreffe, (consulté le ).
- « Olivier Dassault : Le Parcours et la carrière professionnelle », sur olivierdassault.fr, .
- « Socpresse », sur Societe.com, .
- « Nicolas Beytout, journaliste griffé LVMH », sur Libération, (consulté le ).
- « Le Figaro achète Sport24.com » , sur nouvelobs.com, (consulté le ).
- « Le Figaro rachète le site culturel evene.fr », sur Stratégies, (version du 7 mars 2016 sur Internet Archive) (consulté le ).
- Ticketac.com
- « Le Figaro rachète la billetterie en ligne Ticketac », sur strategies.fr, .
- « Le Figaro rachète la Chaîne Météo et ses sites internet », sur JeanMarcMorandini.com, .
- « Le Figaro lance une OPA sur le solde d'Adenclassifieds », lefigaro.fr, 30 septembre 2010.
- Figaro Classifieds, « Historique de la société » [PDF], sur figaroclassifieds.fr, .
- Thierry Wojciak, « Figaro Classifieds rachète Achat Terrain », sur nouvelobs.com, .
- Thierry Wojciak, « Formation : le groupe Figaro rachète Campus Channel », sur cbnews.fr, .
- « Le Figaro frappe un grand coup dans le numérique ».
- « Le Figaro frappe un grand coup dans le numérique », sur Le Monde, .
- « Lisez F, l'art de vivre en ligne », sur le Kiosque Figaro Digital (consulté le ).
- « Le Groupe Figaro relance le magazine Jours de France avec une périodicité trimestrielle », sur offremedia.com, .
- « Annonce officielle du lancement de l'offre premium début 2010 ».
- Thierry Wojciak, « Figaro Vox : place aux débats d'idées », CBS News, 3 février 2014.
- Alexandre Debouté, « Le Figaro lance la plate-forme de débats FigaroVox », Le Figaro, 3 février 2014.
- M.-C. B., « Lefigaro.fr premier site d'information généraliste », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Figaro.fr meilleur média sur mobile », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Benjamin Ferran, « "Le Figaro" redessine son site Internet pour mieux raconter l'actualité », in Le Figaro, encart « Économie », mercredi 6 novembre 2013, page 27.
- Enguérand Renault, « Record d'audience pour le site du Figaro », encart « Économie », jeudi 2 janvier 2014, p. 24.
- Cholé Woitier, « Le Figaro Premium arrive lundi », Le Figaro, samedi 11 / dimanche 12 avril 2015, page 24.
- « Le Monde et Le Figaro s'allient dans la pub en ligne », sur BFM BUSINESS (consulté le ).
- Top sites in France - Alexa Rank
- « Adieu Le Figaro.fr, bonjour Le Figaro », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- Alexandre Debouté, « Le Figaro franchit le cap des 200 000 abonnés numériques », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- Damien Leloup, « Les données personnelles de milliers de lecteurs du « Figaro » exposées sur un serveur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Au FigaroVox, on débat à plusieurs voix », sur causeur.fr, (consulté le ).
- Ariane Chemin et Vanessa Schneider, Le mauvais génie, Paris, Fayard, , 312 p. (ISBN 978-2-213-68664-6).
- Nolwenn Le Blevennec, « FigaroVox : rech. jeune plume qui vomit son époque », sur tempsreel.nouvelobs.com, .
- Thibaut Dary, « XIII : les VII raisons d'un triomphe », Le Figaro, 29 juin 2010.