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Grand Prix automobile de Belgique 1964

Le Grand Prix de Belgique 1964 (XXIVe Grand Prix de Belgique / XXIV Grote Prijs van Belgie), disputé sur le circuit de Spa-Francorchamps le , est la cent-vingt-quatrième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la troisième manche du championnat 1964.

Grand Prix de Belgique 1964
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 32
Longueur du circuit 14,100 km
Distance de course 451,200 km
Conditions de course
Météo temps couvert, piste sèche
Résultats
Vainqueur Jim Clark,
Lotus-Climax,
2 h 6 min 40 s 5
(vitesse moyenne : 213,712 km/h)
Pole position Dan Gurney,
Brabham-Climax,
3 min 50 s 9
(vitesse moyenne : 219,835 km/h)
Record du tour en course Dan Gurney,
Brabham-Climax,
3 min 49 s 2
(vitesse moyenne : 221,466 km/h)

Contexte avant la course

Le championnat du monde

Depuis 1961, la Formule 1 suit la réglementation 1 500 cm3 (dérivée de l'ancienne Formule 2 de la période 1957 à 1960). Initialement prévue pour une période de trois ans, la formule a été prolongée de deux années supplémentaires par la Commission sportive internationale, garantissant la stabilité technique jusqu'à fin 1965[1]. La réglementation s'appuie sur les points suivants[2] :

  • interdiction des moteurs suralimentés
  • cylindrée minimale : 1 300 cm3
  • cylindrée maximale : 1 500 cm3
  • poids minimal : 450 kg (à sec)
  • double circuit de freinage obligatoire
  • arceau de sécurité obligatoire (le haut du cerceau devant dépasser le casque du pilote)
  • démarreur de bord obligatoire
  • carburant commercial
  • ravitaillement en huile interdit durant la course

Après une domination écrasante en 1963, Jim Clark et sa Lotus sont à nouveau favoris pour le titre mondial cette saison. Malgré un nouvel échec au Monaco, le champion écossais a retrouvé le chemin de la victoire aux Pays-Bas et rejoint Graham Hill, qui avait imposé sa BRM en principauté, en tête du championnat.

Le circuit

Spa-Francorchamps
Vue aérienne du site de Spa-Francorchamps dans les années 2000 avec au fond, le virage de la Source. Le circuit permanent n'existait pas en 1964.

Utilisé pour la première fois en 1921 à l'occasion d'une course motocycliste, le tracé naturel de Spa-Francorchamps emprunte les routes reliant Francorchamps, Malmedy et Stavelot. En 1924, le circuit acquiert un statut international avec l'organisation des 24 Heures de Spa. Développant initialement près de quinze kilomètres, il se caractérise par un relief très marqué et des courbes rapides. Après guerre, le court-circuitage du secteur de l'ancienne douane grâce à la création du Raidillon de l'Eau Rouge (une impressionnante montée à dix-sept%) a ramené sa longueur à quatorze kilomètres. En 1960, Jack Brabham avait réalisé un tour à plus de 220 km/h au volant de sa Cooper lors des essais du Grand Prix, une performance que les Formules 1 de 1500 cm3 n'ont pas encore égalée depuis[3].

Monoplaces en lice

  • Lotus 25 & 33 "Usine"
Lotus 33
Jim Clark pourra disposer de la nouvelle Lotus 33.

En plus de son habituelle Lotus 25, Jim Clark peut enfin disposer de la nouvelle Lotus 33 (évolution de la précédente, avec une carrosserie affinée), qu'il avait accidentée à Aintree en avril et tout juste réparée. Les deux monoplaces (à structure monocoque) sont techniquement très proches, d'autant que les suspensions du nouveau modèle ont été également adaptées sur l'ancien, rebaptisé 25B. Alors que depuis le début de saison les nouvelles jantes Dunlop de treize pouces avaient remplacé celles de quinze pouces, l'équipe a choisi de monter les anciennes jantes, plus étroites, sur la 25, afin de favoriser l'aérodynamisme sur le très rapide circuit de Francorchamps[4]. Peter Arundell, qui découvre la piste belge, pilote une 25B identique à celle de Clark. Les trois voitures sont dotées du moteur V8 Coventry Climax FWMV à injection (205 chevaux à 9600 tr/min) et d'une boîte de vitesses ZF à cinq rapports. Elles pèsent 455 kg à vide[5].

  • Lotus 24 & 25 privées

Tim Parnell avait initialement engagé deux Lotus 25 à moteur V8 BRM (200 chevaux) et boîte cinq vitesses Hewland pour Chris Amon et Mike Hailwood. Ce dernier étant indisponible à cause d'une pharyngite, seule celle d'Amon a été amenée. Un arrangement a été trouvé avec le pilote indépendant Peter Revson, dont la Lotus 24 personnelle a été repeinte aux couleurs de l'équipe britannique (bleue avec bandeau rouge à l'avant) et équipée du moteur d'Hailwood que l'Américain a loué pour la circonstance[6].

  • BRM P261 "Usine"

L'équipe BRM aligne trois P261 à structure monocoque, la dernière construite étant dévolue à Graham Hill, la voiture utilisée par le Britannique depuis le début de saison lui servant désormais de mulet, tandis que Richie Ginther dispose de sa monture habituelle. Pesant 450 kg, les P261 sont dotées de la dernière évolution du moteur V8 à injection indirecte Lucas, développant 210 chevaux à 11000 tr/min, et d'une boîte six vitesses. Tout comme le châssis, moteur et boîte ont été conçus et réalisés à l'usine de Bourne, sous la direction technique de Tony Rudd[7].

  • BRM P57 privées

La Scuderia Centro Sud engage les deux P57 pour Giancarlo Baghetti et Tony Maggs qu'elle a rachetées à l'usine en début de saison. Pesant 475 kg, ces monoplaces à châssis multitubulaire utilisent l'ancienne version du moteur V8 à injection (environ 200 chevaux). Pas adaptées aux nouvelles jantes Dunlop de treize pouces, elle sont toujours équipées de leurs jantes de quinze pouces[8]. Maurice Trintignant devait initialement participer au volant de sa P57 personnelle, mais le vétéran français a déclaré forfait pour participer à la course de côte du Mont Ventoux au volant de cette voiture[9].

  • Brabham BT7 "Usine"
Brabham BT7
La Brabham BT7 de Jack Brabham (vue ici à Zandvoort).

Jack Brabham et Dan Gurney pilotent toujours leurs Brabham BT7 de la saison passée, adaptées en début d'année aux jantes Dunlop de treize pouces. Elles utilisent la dernière version du moteur V8 Climax accouplé à une boîte de vitesses Hewland à cinq rapports. Elles pèsent 470 kg à vide[10].

  • Brabham BT11 privées

Étroitement dérivées des Brabham BT7, les BT11 peuvent être équipées du moteur V8 Climax ou du V8 BRM. C'est ce dernier, associé à une boîte de vitesses Colotti à six rapports, qu'utilisent le pilote indépendant Joseph Siffert ainsi que le Rob Walker Racing Team pour la BT11 confiée à Joakim Bonnier. Le Britannique Bob Anderson a quant à lui équipé sa BT11 d'un ancien moteur V8 Climax à carburateurs (développant environ 190 chevaux) et d'une boîte cinq vitesses Hewland[11].

  • Ferrari 158 "Usine"

La Scuderia Ferrari projette la réalisation d'une monoplace à moteur douze cylindres, mais sa sortie n'est prévue qu'en fin de saison[12] ; pour l'heure, John Surtees et Lorenzo Bandini s'alignent sur leurs habituelles Ferrari 158 à moteur V8 à injection directe Bosch. Équipées d'une boîte de vitesses à cinq rapports, elles pèsent 468 kg à sec. Leur puissance maximale est de 210 chevaux à 11000 tr/min[13].

  • Cooper T73 "Usine"

John Cooper aligne deux T73 à moteur V8 Climax à injection pour Bruce McLaren et Phil Hill. Evolution de la précédente T66, la T73 bénéficie d'une meilleure rigidité que sa devancière grâce au plaquage de feuilles d'aluminium sur sa structure multitubulaire. La transmission est assurée par une boîte six vitesses conçue et réalisée à l'usine de Surbiton. Depuis Zandvoort, les bras de suspension ont été renforcés. Elle pèse 460 kg à sec[4]. Pour sa conception, McLaren a étroitement collaboré avec le directeur technique Owen Maddock[14].

  • Cooper T66 privée

L'équipe de Rob Walker utilise sa T66 de 1963 comme voiture de réserve pour Bonnier. Elle est équipée d'un moteur V8 Climax à injection et d'une boîte Colotti à six vitesses.

Honda RA271
Débuts en F1 ajournés pour Honda et son pilote Ronnie Bucknum, la RA271 n'étant pas encore prête.
  • BRP MK1 & MK2 "Usine"

Une seule BRP Mk2 est présente en Belgique, aux mains de Trevor Taylor, tandis qu'Innes Ireland, qui a accidenté la sienne le mois précédent lors de l'International Trophy à Silverstone, a dû se rabattre sur une version MK1 de 1963. Conçues par le chef mécanicien Tony Robinson, qui s'est inspiré de la Lotus 25, les BRP, à structure monocoque, sont dotées d'un moteur V8 BRM à injection. Si la Mk1 utilise une boîte de vitesses Colotti à cinq rapports, le nouveau modèle, dont la carrosserie est plus fine et dont les suspensions ont été modifiés pour recevoir les jantes de treize pouces, fait appel à une boîte BRM à six vitesses. Ces monoplaces pèsent environ 475 kg à vide[4].

  • Scirocco SP

Tim Parnell a racheté un des deux châssis SP lors de la liquidation de la société Scirocco-Powell. Équipée d'un moteur V8 Climax, cette monoplace a disputé quelques courses hors championnat aux mains d'André Pilette, sans résultat notoire. Le vétéran belge va toutefois tenter sa chance pour son Grand Prix national[15].

  • Honda RA271 "Usine"

Ayant conçu un moteur V12 transversal, le constructeur japonais avait initialement prévu une association avec Lotus pour se lancer en Formule 1, mais lorsque Colin Chapman renonça à cette collaboration, en 1963, Honda décida de concevoir également le châssis[16]. Après la réalisation du prototype de développement RA270 testé en mars sur le circuit de Suzuka par le pilote américain Ronnie Bucknum, la marque a lancé la construction de sa monoplace RA271 qui aurait dû effectuer sa première course sur le circuit ardennais, mais la réalisation a pris du retard et Bucknum a dû déclarer forfait[17].

Coureurs inscrits

Liste des pilotes inscrits[18]
no Pilote Écurie Constructeur Modèle N° châssis Moteur Pneumatiques
1 Graham Hill Owen Racing Organisation BRM BRM P261 2615 BRM P60 V8 D
1T Graham Hill Owen Racing Organisation BRM BRM P261 2614 BRM P60 V8 D
2 Richie Ginther Owen Racing Organisation BRM BRM P261 2613 BRM P60 V8 D
3 Innes Ireland British Racing Partnership BRP BRP MkI BRP/1-63 BRM P56 V8 D
4 Trevor Taylor British Racing Partnership BRP BRP MkII BRP/3-64 BRM P56 V8 D
6 Giancarlo Baghetti Scuderia Centro Sud BRM BRM P57 5784 BRM P56 V8 D
7 Tony Maggs Scuderia Centro Sud BRM BRM P57 5785 BRM P56 V8 D
8 Maurice Trintignant Privé BRM BRM P57 5781 BRM P56 V8 D
10 John Surtees SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 158 158/0006 Ferrari 205B V8 D
11 Lorenzo Bandini SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 158 158/0005 Ferrari 205B V8 D
14 Jack Brabham Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT7 F1-2-63 Coventry Climax FWMV MkIII V8 D
15 Dan Gurney Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT7 F1-1-63 Coventry Climax FWMV MkIII V8 D
16 Joakim Bonnier Rob Walker Racing Team Brabham Brabham BT11 F1-4-64 BRM P56 V8 D
16T Joakim Bonnier Rob Walker Racing Team Cooper Cooper T66 F1-2-63 Coventry Climax FWMV MkII V8 D
17 Joseph Siffert Siffert Racing Team Brabham Brabham BT11 F1-6-64 BRM P56 V8 D
18 Bob Anderson DW Racing Enterprises Brabham Brabham BT11 F1-5-64 Coventry Climax FWMV MkI V8 D
19 Ronnie Bucknum Honda R&D Company Honda Honda RA271 271-001 Honda RA271E V12 D
20 Bruce McLaren Cooper Car Company Cooper Cooper T73 F1-1-64 Coventry Climax FWMV MkIII V8 D
21 Phil Hill Cooper Car Company Cooper Cooper T73 F1-2-64 Coventry Climax FWMV MkIII V8 D
23 Jim Clark Team Lotus Lotus Lotus 25B 25 R6 Coventry Climax FWMV MkIII V8 D
23T Jim Clark Team Lotus Lotus Lotus 33 33 R8 Coventry Climax FWMV MkIII V8 D
24 Peter Arundell Team Lotus Lotus Lotus 25B 25 R4 Coventry Climax FWMV MkIII V8 D
26 Mike Hailwood Reg Parnell Racing Lotus Lotus 25 25 R7 BRM P56 V8 D
27 Chris Amon Reg Parnell Racing Lotus Lotus 25 25 R3 BRM P56 V8 D
28 André Pilette Équipe Scirocco Belge Scirocco Scirocco SP SP-2-63 Coventry Climax FWMV MkII V8 D
29 Peter Revson Reg Parnell Racing Lotus Lotus 24 24 P1 BRM P56 V8 D

Qualifications

Deux séances qualificatives sont programmées, le vendredi et le samedi précédant la course[7].

Première séance - vendredi 12 juin

Les premiers essais se déroulent en fin d'après midi le vendredi, sous un chaud soleil. Parmi les premiers en piste, Dan Gurney se montre d'emblée très à l'aise au volant de sa Brabham, battant largement les temps réalisés l'année précédente. Alors que son coéquipier Jack Brabham est handicapé par des problèmes de boîte de vitesses avant d'avoir pu accomplir une performance significative, le pilote américain domine nettement la séance, avec un meilleur tour à près de 220 km/h de moyenne. Il relègue à plus de quatre secondes son plus proche adversaire, John Surtees, sur Ferrari, que des problèmes d'injection ont empêché de tourner assidument. Il précède de deux secondes les deux BRM de Richie Ginther et Graham Hill. Jim Clark n'a accompli qu'un seul tour avec sa nouvelle Lotus 33 avant de se rabattre sur sa monoplace habituelle, dont il n'est pas non plus entièrement satisfait ; le champion du monde n'a réalisé que le cinquième temps, à plus de six secondes et demie de Gurney. Les autres pilotes sont beaucoup plus loin, la plupart ayant passé beaucoup de temps à adapter les réglages de leurs monoplaces aux spécificités de la piste. Le camion de l'écurie Centro Sud étant tombé en panne avant de parvenir au circuit, Giancarlo Baghetti et Tony Maggs n'ont pu disposer de leurs BRM à temps pour participer à la séance.

Dan Gurney
Dan Gurney a survolé la concurrence lors de la première journée d'essais.
Résultats de la première séance[6]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Dan Gurney Brabham-Climax 3 min 50 s 9
2 John Surtees Ferrari 3 min 55 s 2 + 4 s 3
3 Richie Ginther BRM 3 min 57 s 2 + 6 s 3
4 Graham Hill BRM 3 min 57 s 3 + 6 s 4
5 Jim Clark Lotus-Climax 3 min 57 s 5 + 6 s 6
6 Bruce McLaren Cooper-Climax 3 min 58 s 8 + 7 s 9
7 Lorenzo Bandini Ferrari 3 min 59 s 2 + 8 s 3
8 Phil Hill Cooper-Climax 4 min 02 s 8 + 11 s 9
9 Peter Arundell Lotus-Climax 4 min 04 s 0 + 13 s 1
10 Innes Ireland BRP-BRM 4 min 04 s 0 + 13 s 1
11 Chris Amon Lotus-BRM 4 min 04 s 8 + 13 s 9
12 Jack Brabham Brabham-Climax 4 min 04 s 9 + 14 s 0
13 Peter Revson Lotus-BRM 4 min 06 s 9 + 16 s 0
14 Trevor Taylor BRP-BRM 4 min 07 s 3 + 16 s 4
15 Joseph Siffert Brabham-BRM 4 min 07 s 8 + 16 s 9
16 Bob Anderson Brabham-Climax 4 min 25 s 3 + 34 s 4
17 André Pilette Scirocco-Climax 4 min 28 s 2 + 37 s 3
18 Joakim Bonnier Brabham-BRM 4 min 59 s 9 + 1 min 09 s 0

Deuxième séance - samedi 13 juin

Les essais du samedi commencent à quinze heures. Il fait plus chaud que la veille et, si Gurney se montre à nouveau le plus rapide, il ne parvient pas à égaler son temps de la veille, s'en approchant à huit dixièmes de seconde. Il devance de près de deux secondes Graham Hill, qui a dû prendre sa voiture de réserve, la première ayant des problèmes d'allumage. La première ligne de la grille de départ est complétée par Brabham, troisième. Clark n'a effectué quelques tours sur sa Lotus 33 mais s'est à nouveau rabattu sur la 25 dont l'efficacité laisse cependant à désirer. Le champion écossais est devancé par son coéquipier Peter Arundell qui, malgré sa méconnaissance du circuit, est parvenu à égaler le temps de Brabham et s'élancera à la corde de la deuxième ligne. Bandini et Maggs ont enfin pu disposer de leurs BRM , mais seul l'Italien pourra prendre le départ, la voiture du Sud-Africain étant indisponible à cause d'un surrégime provoqué par une défaillance de la boîte de vitesses. Un dysfonctionnement du moteur de la Brabham privée de Bob Anderson va également entraîner le forfait de ce dernier.

BRM P261
Une BRM P261 semblable à celle de Graham Hill lors d'une manifestation historique. À son volant, le pilote britannique a réalisé le deuxième meilleur temps des essais.
Résultats de la deuxième séance[6]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Dan Gurney Brabham-Climax 3 min 51 s 7
2 Graham Hill BRM 3 min 52 s 7 + 1 s 0
3 Jack Brabham Brabham-Climax 3 min 52 s 8 + 1 s 1
4 Peter Arundell Lotus-Climax 3 min 52 s 8 + 1 s 1
5 Jim Clark Lotus-Climax 3 min 56 s 2 + 4 s 5
6 Bruce McLaren Cooper-Climax 3 min 56 s 2 + 4 s 5
7 Richie Ginther BRM 3 min 58 s 2 + 6 s 5
8 Lorenzo Bandini Ferrari 3 min 58 s 8 + 7 s 1
9 John Surtees Ferrari 3 min 59 s 6 + 7 s 9
10 Peter Revson Lotus-BRM 3 min 59 s 9 + 8 s 2
11 Chris Amon Lotus-BRM 4 min 00 s 1 + 8 s 4
12 Trevor Taylor BRP-BRM 4 min 00 s 2 + 8 s 5
13 Joseph Siffert Brabham-BRM 4 min 02 s 7 + 11 s 0
14 Joakim Bonnier Brabham-BRM 4 min 02 s 7 + 11 s 0
15 Innes Ireland BRP-BRM 4 min 04 s 3 + 12 s 6
16 Phil Hill Cooper-Climax 4 min 06 s 7 + 15 s 0
17 Giancarlo Baghetti BRM 4 min 07 s 6 + 15 s 9
18 Tony Maggs BRM 4 min 07 s 8 + 16 s 1
19 Bob Anderson Brabham-Climax 4 min 08 s 5 + 16 s 8
20 André Pilette Scirocco-Climax 4 min 22 s 9 + 31 s 2

Tableau final des qualifications

Résultats des qualifications à l'issue des deux séances d'essais
Pos. Pilote Écurie Temps Écart Commentaire
1 Dan Gurney Brabham-Climax 3 min 50 s 9 temps réalisé le vendredi
2 Graham Hill BRM 3 min 52 s 7 + 1 s 8 temps réalisé le samedi
3 Jack Brabham Brabham-Climax 3 min 52 s 8 + 1 s 9 temps réalisé le samedi
4 Peter Arundell Lotus-Climax 3 min 52 s 8 + 1 s 9 temps réalisé le samedi
5 John Surtees Ferrari 3 min 55 s 2 + 4 s 3 temps réalisé le vendredi
6 Jim Clark Lotus-Climax 3 min 56 s 2 + 5 s 3 temps réalisé le samedi
7 Bruce McLaren Cooper-Climax 3 min 56 s 2 + 5 s 3 temps réalisé le samedi
8 Richie Ginther BRM 3 min 57 s 2 + 6 s 3 temps réalisé le vendredi
9 Lorenzo Bandini Ferrari 3 min 58 s 8 + 7 s 9 temps réalisé le samedi
10 Peter Revson Lotus-BRM 3 min 59 s 9 + 9 s 0 temps réalisé le samedi
11 Chris Amon Lotus-BRM 4 min 00 s 1 + 9 s 2 temps réalisé le samedi
12 Trevor Taylor BRP-BRM 4 min 00 s 2 + 9 s 3 temps réalisé le samedi
13 Joseph Siffert Brabham-BRM 4 min 02 s 7 + 11 s 8 temps réalisé le samedi
14 Joakim Bonnier Brabham-BRM 4 min 02 s 7 + 11 s 8 temps réalisé le samedi
15 Phil Hill Cooper-Climax 4 min 02 s 8 + 11 s 9 temps réalisé le vendredi
16 Innes Ireland BRP-BRM 4 min 04 s 0 + 13 s 1 temps réalisé le vendredi
17 Giancarlo Baghetti BRM 4 min 07 s 6 + 16 s 7 temps réalisé le samedi
18 Tony Maggs BRM 4 min 07 s 8 + 16 s 9 temps réalisé le samedi
19 Bob Anderson Brabham-Climax 4 min 08 s 5 + 17 s 6 temps réalisé le samedi
20 André Pilette Scirocco-Climax 4 min 22 s 9 + 32 s 0 temps réalisé le samedi

Grille de départ du Grand Prix

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[1]
1re ligne Pos. 1 Pos. 2 Pos. 3

Gurney
Brabham
3 min 50 s 9

G. Hill
BRM
3 min 52 s 7

Brabham
Brabham
3 min 52 s 8
2e ligne Pos. 4 Pos. 5

Arundell
Lotus
3 min 52 s 8

Surtees
Ferrari
3 min 55 s 2
3e ligne Pos. 6 Pos. 7 Pos. 8

Clark
Lotus
3 min 56 s 2

McLaren
Cooper
3 min 56 s 2

Ginther
BRM
3 min 57 s 2
4e ligne Pos. 9 Pos. 10

Bandini
Ferrari
3 min 58 s 8

Revson
Lotus
3 min 59 s 9
5e ligne Pos. 11 Pos. 12 Pos. 13

Amon
Lotus
4 min 00 s 1

Taylor
BRP
4 min 00 s 2

Siffert
Brabham
4 min 02 s 7
6e ligne Pos. 14 Pos. 15

Bonnier
Brabham
4 min 02 s 7

P. Hill
Cooper
4 min 02 s 8
7e ligne Pos. 16 Pos. 17 Pos. 18

Ireland
BRP
4 min 04 s 0

Baghetti
BRM
4 min 07 s 6

Pilette
Scirocco
4 min 22 s 9

Déroulement de la course

John Surtees
Au volant de sa Ferrari 158, John Surtees (vu ici à Zandvoort) fut le seul à tenir tête à la Brabham de Gurney à Francorchamps.

Il est tombé quelques gouttes de pluie peu avant le départ, en début d'après-midi, mais malgré le ciel couvert la piste a vite séché[11]. Lorsque le drapeau s'abaisse, Peter Arundell est le plus prompt à s'élancer ; il parvient à infiltrer sa Lotus entre la Brabham de Dan Gurney et la BRM de Graham Hill et aborde le Raidillon de l'Eau Rouge en tête. Gurney déborde rapidement Arundell et durant le premier tour le pilote anglais se fait également doubler par la Ferrari de John Surtees, puis par son coéquipier Jim Clark. Gurney repasse devant les tribunes avec plus d'une seconde et demie d'avance sur Surtees, lui-même deux secondes devant Clark. Arrivent ensuite, groupés en une seconde, Arundell, Jack Brabham, Graham Hill, ce dernier, après un mauvais départ, venant de dépasser la Cooper de Bruce McLaren. Hill dépasse Brabham dans la descente vers l'Eau Rouge et déborde Arundell peu après, s'emparant de la quatrième place. Pendant ce temps, Surtees revient sur Gurney et ne compte plus qu'une vingtaine de mètres de retard à la fin du deuxième tour. Clark, troisième, est cinq secondes et demie plus loin, le même écart le séparant d'un peloton de quatre voitures comprenant Hill, Arundell, Brabham et McLaren. Surtees attaque Gurney et le passe entre Burnenville et Malmedy, prenant le commandement de la course. Il boucle le troisième tour avec près de deux secondes d'avance sur l'Américain, alors que Clark est déjà relégué à dix secondes. Cependant, quelques kilomètres plus loin, Gurney revient dans les roues de Surtees et le redépasse au virage de Stavelot ; le moteur de la Ferrari a soudainement perdu de sa puissance et l'ancien motard regagne son stand à allure réduite pour y abandonner, piston crevé[19]. Gurney se retrouve seul en tête, avec dix secondes d'avance sur Clark, sur qui Hill remonte progressivement. Deux tours plus tard, tandis que Gurney effectue un véritable cavalier seul, le pilote BRM est revenu dans les roues du champion du monde et les deux Britanniques vont dès lors livrer bataille pour la seconde place, échangeant à plusieurs reprises leurs positions. Ils sont bientôt rejoints par McLaren. Arundell, cinquième, perd régulièrement du terrain sur les premiers mais se maintient facilement devant Brabham. Hill parvient alors à se démarquer de Clark, l'Écossais cédant deux boucles plus tard la troisième place à McLaren. À la fin du dixième tour, l'avance de Gurney sur le trio de ses poursuivants est de plus de vingt secondes, tandis qu'Arundell et Brabham comptent déjà respectivement quarante et cinquante secondes de retard sur l'Américain. Après plusieurs rondes dans le sillage de McLaren, Clark reprend l'avantage sur McLaren et attaque Hill aussitôt. Le duel entre les deux champions recommence, la Lotus étant généralement devant dans le raidillon avant que la BRM la passe dans la descente de Burnenville. Gurney continue à caracoler en tête ; à la mi-course, il possède vingt-huit secondes d'avance sur le petit peloton de chasse. Arundell, isolé à la cinquième place est à plus d'une minute, Brabham étant quinze secondes derrière la deuxième Lotus. Septième, la BRM de Richie Ginther est beaucoup plus loin.

Alors que la bataille pour la deuxième place continue à faire rage, le moteur de la voiture d'Arundell commence à chauffer et le pilote doit s'arrêter à son stand pour faire le plein d'eau, perdant le bénéfice de sa course régulière. Au cours du vingtième tour, Clark et McLaren perdent du temps sur Hill lors du dépassement d'attardés et ne vont dès lors plus être en mesure de revenir dans le sillage de la BRM. Ils continuent à se battre pour la troisième place, jusqu'à la fin du vingt-quatrième tour où un freinage très tardif de Clark à l'épingle de la source permet à l'Écossais de prendre du champ. Ne pouvant plus profiter de l'aspiration de la Lotus, McLaren perd alors rapidement du terrain. À la fin du vingt-cinquième tour, Gurney possède une confortable avance de trente-cinq secondes sur Hill. Décroché, Clark est cinq secondes plus loin, tandis que McLaren a déjà perdu six secondes sur la Lotus. Bien que non menacé, Gurney continue sur un rythme extrêmement rapide, portant le record de la piste à 221,5 km/h de moyenne. Peu après, Clark, dont le moteur chauffe exagérément, s'arrête quelques instants à son stand pour que ses mécaniciens effectuent un ravitaillement en eau. Il repart loin derrière McLaren. Soudain, le moteur de Gurney se met à couper dans les virages, la pompe à essence se désamorçant. Alors qu'il venait de se faire dépasser par la Brabham de tête, Ginther parvient à se dédoubler au cours du trentième tour, à la fin duquel Gurney s'arrête à son stand pour un complément de carburant. Il n'en a malheureusement pas sur place et, alors que ses mécaniciens s'apprêtent à aller en chercher dans le paddock, Gurney, furieux, repart sans attendre, prenant le risque de tomber en panne sur le circuit[20]. Tombé à la troisième place, il compte alors plus d'une demi-minute de retard sur Hill, qui a hérité du commandement de la course devant McLaren. À l'amorce du dernier tour, Hill (qui compte cinquante secondes d'avance sur la Cooper) semble avoir course gagnée. Peu avant Stavelot, Gurney est sur le point de reprendre la deuxième place à McLaren lorsque son moteur s'éteint définitivement. En tête, Hill connaît la même mésaventure, la pompe à essence de sa BRM ne parvenant pas à aspirer les quelques litres restant au fond du réservoir. Malgré des problèmes d'allumage, McLaren se retrouve premier, avec plus d'une minute d'avance sur Clark. Il s'apprête à franchir la ligne en vainqueur lorsque, à l'abord du dernier virage, son moteur se coupe définitivement, batterie à plat. Profitant de la descente, il parvient toutefois à terminer en roue libre mais, à seulement vingt mètres de l'arrivée[21], se fait coiffer par Clark qui remporte finalement la course quelques secondes devant son adversaire malheureux, dans la confusion la plus totale. Ignorant qu'il a gagné (il n'a pas remarqué la BRM de Hill arrêtée), le champion du monde va également tomber en panne sèche dans son tour de décélération et c'est son coéquipier Arundell qui va lui apprendre la nouvelle en le ramenant au stand à califourchon sur le capot arrière de sa monoplace[6] ! Derrière Clark et McLaren, Brabham hérite de la troisième place, devant la BRM de Ginther qui a effectué la majeure partie de la course avec un moteur manquant de puissance[11]. Bien qu'ayant abandonné, Hill et Gurney sont classés respectivement cinquième et sixième, les autres concurrents ayant terminé attardés.

Classements intermédiaires

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, deuxième, troisième, cinquième, huitième, dixième, seizième, vingtième, vingt-cinquième, trentième et trente-et-unième tours[4] - [7].

Classement de la course

Lotus 25
Une Lotus 25 semblable à la voiture victorieuse de Jim Clark.
Pos Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 23 Jim Clark Lotus-Climax 32 2 h 06 min 40 s 5 6 9
2 20 Bruce McLaren Cooper-Climax 32 2 h 06 min 43 s 9 (+ 3 s 4) 7 6
3 14 Jack Brabham Brabham-Climax 32 2 h 07 min 28 s 6 (+ 48 s 1) 3 4
4 2 Richie Ginther BRM 32 2 h 08 min 39 s 1 (+ 1 min 58 s 6) 8 3
5 1 Graham Hill BRM 31 2 h 00 min 40 s 3 (Pompe à essence[Note 1]) 2 2
6 15 Dan Gurney Brabham-Climax 31 2 h 01 min 36 s 1 (Panne d'essence) 1 1
7 4 Trevor Taylor BRP-BRM 31 2 h 07 min 23 s 9 (+ 1 tour) 12
8 6 Giancarlo Baghetti BRM 31 2 h 08 min 19 s 9 (+ 1 tour) 17
9 24 Peter Arundell Lotus-Climax 28 2 h 04 min 29 s 7 (+ 4 tours[Note 2]) 4
10 3 Innes Ireland BRP-BRM 28 2 h 07 min 06 s 3 (+ 4 tours) 16
Dsq. 29 Peter Revson Lotus-BRM 28 2 h 11 min 32 s 3 (Exclu pour aide extérieure) 10
Abd. 17 Jo Siffert Brabham-BRM 14 Moteur 13
Abd. 21 Phil Hill Cooper-Climax 13 Moteur 15
Abd. 11 Lorenzo Bandini Ferrari 12 Moteur 9
Abd. 28 André Pilette Scirocco-Climax 11 Moteur 18
Abd. 16 Jo Bonnier Brabham-BRM 8 Pilote malade 14
Abd. 10 John Surtees Ferrari 4 Piston 11
Abd. 27 Chris Amon Lotus-BRM 3 Moteur 5
Np. 7 Tony Maggs BRM Moteur endommagé aux essais
Np. 18 Bob Anderson Brabham-Climax Dysfonctionnement du moteur

Légende :

  • Abd. = abandon
  • Dsq. = disqualifié
  • Np. = Non partant

Pole position et record du tour

Évolution du record du tour en course

Le meilleur tour fut amélioré dix fois au cours de l'épreuve[7].

Tours en tête

Classement général à l'issue de la course

  • Attribution des points : 9, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux six premiers de chaque épreuve.
  • Pour la coupe des constructeurs, même barème et seule la voiture la mieux classée de chaque équipe inscrit des points.
  • Seuls les six meilleurs résultats sont comptabilisés.
  • Le règlement permet aux pilotes de se relayer sur une même voiture, les points éventuellement acquis étant alors perdus pour pilotes et constructeur[1].
Jim Clark
Après ses deux victoires consécutives aux Pays-Bas et en Belgique, Jim Clark est désormais seul en tête du championnat du monde.
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
MON

NL

BEL

FRA

GBR

ALL

AUT

ITA

USA

MEX
1 Jim Clark Lotus 21 3 9 9
2 Graham Hill BRM 14 9 3 2
3 Richie Ginther BRM 9 6 - 3
4 Peter Arundell Lotus 8 4 4 -
5 John Surtees Ferrari 6 - 6 -
Bruce McLaren Cooper 6 - - 6
7 Jack Brabham Brabham 4 - - 4
8 Joakim Bonnier Cooper 2 2 - -
Chris Amon Lotus 2 - 2 -
10 Mike Hailwood Lotus 1 1 - -
Bob Anderson Brabham 1 - 1 -
Dan Gurney Brabham 1 - - 1
Coupe des constructeurs
Pos. Écurie Points
MON

NL

BEL

FRA

GBR

ALL

AUT

ITA

USA

MEX
1 Lotus-Climax 22 4 9 9
2 BRM 15 9 3 3
3 Cooper-Climax 8 2 - 6
4 Ferrari 6 - 6 -
5 Brabham-Climax 5 - 1 4
6 Lotus-BRM 3 1 2 -

À noter

  • 12e victoire en championnat du monde pour Jim Clark.
  • 17e victoire en championnat du monde pour Lotus en tant que constructeur.
  • 31e victoire en championnat du monde pour Climax en tant que motoriste.
  • Peter Revson est disqualifié pour avoir reçu de l'aide extérieure.

Notes et références

Notes

  1. Ayant abandonné dans son dernier tour, Graham Hill est néanmoins classé cinquième à 1 tour du vainqueur car il a accompli plus des deux tiers de la distance prévue. Ayant abandonné au même moment, Dan Gurney est classé sixième.
  2. Le dernier tour de Peter Arundell n'a pas été enregistré, le pilote étant reparti de son stand après l'arrivée.
  3. Bruce McLaren a pris la tête au cours du dernier tour mais une panne l'a contraint à terminer sa course en roue libre et le pilote néo-zélandais s'est fait coiffer au poteau par Jim Clark.

Références

  1. (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  2. Johnny Rives, Gérard Flocon et Christian Moity, La fabuleuse histoire de la formule 1, Éditions Nathan, , 707 p. (ISBN 2-09-286450-5)
  3. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  4. L'année automobile no 12 1964-1965, Lausanne, Edita S.A., , 224 p.
  5. Pierre Abeillon, « Lotus 25 et 33 : Toujours une saison d'avance », Revue Automobile historique, no 2,
  6. (en) Denis Jenkinson, « Belgian Grand Prix : An Unsatisfactory Finish », Magazine MotorSport, no 7 Vol.XL,
  7. (en) Autocourse : The Review of International Motor Sport 1964/65, Autocourse Publications Ltd, , 220 p.
  8. Pierre Ménard, « BRM 57 : Coup de sang à Bourne », Revue Automobile historique, no 33,
  9. Revue L'Automobile no 219 - juillet 1964
  10. L'année automobile no 11 1963-1964, Lausanne, Edita S.A., , 232 p.
  11. Revue Sport Auto no 30 -
  12. Pierre Ménard, « Ferrari Aero 156, 158 & 1512 : La Scuderia rebondit 1963-1965 », Revue Automobile historique, no 40,
  13. Christian Moity et Serge Bellu, « La galerie des championnes - 1964 : la Ferrari "158" », Revue L'Automobile, no 406,
  14. (en) Denis Jenkinson, « XXII Monaco Grand Prix : B.R.M. Sweeps the Board », Magazine MotorSport, no 6 Vol.XL,
  15. Gérard Gamand, « Hugh Powell : Un coup de Scirocco ! », Revue Autodiva, no 21,
  16. Gérard Crombac, 50 ans de formule 1 - Les années Clark, Editions E-T-A-I, , 271 p. (ISBN 2-7268-8464-4)
  17. Gérard Crombac, « La Honda Formule 1 », Revue Sport Auto, no 32,
  18. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  19. Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  20. Johnny Rives, L’Equipe, 50 ans de Formule 1 - tome 1 : 1950-1978, Issy-les-Moulineaux, SNC L’Equipe, , 233 p. (ISBN 2-7021-3009-7)
  21. Revue Moteurs n° 44 - juillet-août 1964
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