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Goyavier de Chine

Psidium cattleianum

Psidium cattleianum
Description de cette image, également commentée ci-après
Psidium cattleianum syn. P. littorale

Espèce

Psidium cattleianum
Afzel. ex Sabine, 1820

Synonymes

Psidium cattleianum ex Sabine, 1821

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Fruits du goyavier de Chine

Le goyavier de Chine (P. cattleianum Sabine[1]), également appelé goyavier-fraise, est un arbuste fruitier de la famille des Myrtaceae originaire d'Amérique du Sud (contrairement à ce que son nom français pourrait faire croire).

Description

Fruits
Fleurs

Aspect général

Le goyavier de Chine est un arbre de 6 Ă  12 mètres de haut, Ă  l'Ă©corce brune et lisse qui se dĂ©tache en fines plaques[2].

Feuilles

Les feuilles persistantes, opposées sont ovales à bords arrondis, vert foncé brillant et mesurent de 3 à 12 cm de long sur 2 à cm de large.

Fleurs

Les fleurs blanches parfumées mesurent 2 à cm de diamètre.

Fruits

Le fruit est appelé goyave-fraise aux Antilles, goyave de Chine à l'île Maurice, goyavier à La Réunion, goavy tsinahy à Madagascar ou Tsongoma aux Comores. Il a la forme d'une baie sphérique et la taille d'une mirabelle environ 2,5 cm de diamètre. La peau est lisse et brillante. À maturité, la couleur vire au rouge violacé. Il existe une variété moins courante à fruits jaunes (Psidium cattleianum var. lucidum) un peu plus gros. Le fruit contient des graines dures de 2 à mm de long. Dans les deux cas la pulpe est blanc-crémeux de texture fondante et juteuse.

La reproduction par graine est la plus courante. La dispersion se fait par zoochorie[2]. Le bouturage est possible et le greffage difficile[3].

RĂ©partition

Originaire d'Amérique latine (Brésil ou le fruit s'appelle Araçá), le goyavier-fraise est cultivé en Amérique latine et a été introduit dans certaines contrées tropicales, où il a pu s'acclimater et devenir envahissant.

Ainsi Ă  Madagascar, l'Ă®le de la RĂ©union, l’île Maurice, les Ă®les des Comores ou Ă  Hawaii, il est Ă  la fois populaire pour ses fruits et redoutable comme espèce invasive des forĂŞts humides, du niveau de la mer jusqu'Ă  plus de 1 500 m. En montagne ou en climat tempĂ©rĂ© chaud, il prospère sous forme de buisson.

En Nouvelle-Calédonie, il est encore relativement localisé mais forme des fourrés monospécifiques dans la région de Sarraméa[2]. Pour cette raison, le Code de l'environnement de la Province Sud interdit l’introduction dans la nature de cette espèce ainsi que sa production, son transport, son utilisation, son colportage, sa cession, sa mise en vente, sa vente ou son achat[4].

La rusticité est un peu meilleure que celle de la goyave, comparable au pamplemoussier, avec une tolérance aux gels brefs - jusqu'à -5°. Arrosé, il fructifie en zone USDA 9b, notamment le sud de l'Europe, l'Afrique du Nord en situation abritée. La variété rouge se cultive facilement en pot. Les deux variétés acceptent bien la taille et peuvent former des haies.

Utilisation

D'un goût largement reconnu comme agréable, le fruit est rafraîchissant, sucré à pleine maturité, légèrement acidulé, de saveur rappelant celle de la fraise des bois, avec une petite touche d'âpreté et de parfum de myrte. La variété à fruit jaune a un goût plus doux qui rappelle la pomme.

Apprécié comme dessert, il peut être consommé frais ou utilisé pour confectionner des confitures, des gelées et des sorbets. La cuisine réunionnaise en a fait un ingrédient populaire, en l'accommodant aussi dans des plats de viande. Le fruit est fragile mais peut néanmoins voyager s'il est précautionneusement emballé et réfrigéré.

Le jus de goyavier peut être vinifié. Une société réunionnaise a ainsi créé une boisson pétillante selon la méthode champenoise.

À La Réunion, la commune de la Plaine-des-Palmistes mise son développement écotouristique sur l'artisanat réalisé à partir de cette espèce, qu'il s'agisse des préparations culinaires, de boissons avec ou sans alcool et d'objets en bois.

Bois

Le bois du goyavier de Chine est dense, homogène et néanmoins souple. Les morceaux les plus gros peuvent être travaillés ou tournés à la manière du buis, mais ce sont surtout les perches de goyavier qui sont utilisées pour divers usages.

Elles conviennent parfaitement, pour leur forte résistance sans raideur excessive, comme manches d'outils. Elles peuvent être entrecroisées pour fabriquer des fascines qui servent à retenir les sols. Elles ont été employées dans l'habitat rural pour la confection de toitures, de claies, etc. Elles peuvent être étuvées, formées et assemblées pour la fabrication de mobiliers néo-rustiques, à la manière des perches de châtaignier.

Références

  1. (en) Missouri Botanical Gardens, « Tropicos - Name - *Psidium cattleianum Sabine » (consulté le )
  2. Groupe espèces envahissantes, Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Agence pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou naturelles (APICAN), , 222 p., pp. 182-183
  3. De la fleur au fruit Thèse Frédéric Normand INA 2002
  4. Code de l'environnement de la Province Sud, Nouméa, , 346 p. (lire en ligne), p. 147

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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