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Gouvernement Tsípras I

Le gouvernement Tsípras I (en grec moderne : Κυβέρνηση Αλέξη Τσίπρα Ιανουαρίου 2015) est le gouvernement de la République hellénique entre le et le , sous la XVIe législature du Parlement.

Gouvernement Tsípras I
(el) Κυβέρνηση Αλέξη Τσίπρα Ιανουαρίου 2015

IIIe République hellénique

Description de cette image, également commentée ci-après
Le Premier ministre Aléxis Tsípras.
Composition initiale
Coalition SYRIZA-ANEL
Ministres 14
Femmes 0
Hommes 14
Représentation
Parlement
162 / 300
Drapeau de la Grèce

Il est dirigé par l'écosocialiste Aléxis Tsípras, vainqueur à la majorité relative des élections législatives. Il succède au gouvernement de coalition du conservateur Antónis Samarás, et cède le pouvoir au gouvernement transitoire de la présidente de la Cour de cassation Vassilikí Thánou-Christophílou, chargé d'organiser les élections anticipées de septembre 2015.

Historique

Dirigé par le nouveau Premier ministre écosocialiste Aléxis Tsípras, ce gouvernement est constitué et soutenu par une coalition entre la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) et les Grecs indépendants (ANEL). Ensemble, ils disposent de 162 députés sur 300, soit 54 % des sièges du Parlement.

Il est formé à la suite des élections législatives du 25 janvier 2015.

Il succède donc au gouvernement du conservateur Antónis Samarás, constitué et soutenu par une coalition entre la Nouvelle Démocratie (ND) et le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK).

Au cours du scrutin, SYRIZA devient le premier parti de Grèce avec 36,3 % des voix. Devançant la ND de neuf points, elle rate de seulement deux sièges la majorité absolue. Après que La Rivière (Potámi) et les Grecs indépendants ont mutuellement refusé l'idée de siéger ensemble au sein de l'exécutif, SYRIZA s'entend au lendemain des élections avec ANEL parti souverainiste de droite opposé à l'austérité en vue de former une coalition[1].

Les deux partis sont alors perçus, sur le plan de la politique étrangère, comme favorables au renforcement des relations entre leur pays et la Russie. Selon Foreign Policy et Timmothy Ash, analyste de la Standard Bank, l'extrême gauche grecque est pro-russe, en souvenir de l'époque soviétique, tandis que la droite nationaliste la perçoit comme son grand frère orthodoxe. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, un transfuge du Parti communiste de Grèce, a notamment pris parti pour l'intervention russe en Crimée, alors qu'Aléxis Tsípras a qualifié les membres du gouvernement ukrainien de « néonazis ». Mais ce positionnement est, selon Theocharis Grigoriadis, professeur assistant d’économie à l’université libre de Berlin, avant tout un effet rhétorique et stratégique destiné à faciliter la renégociation de la dette grecque, notamment en montrant à l'Europe que la Grèce pourrait peser sur d’autres sujets[2] - [3].

Tsípras et son équipe de 14 ministres sont assermentés au palais présidentiel d'Athènes par le président de la République Károlos Papoúlias le , deux jours après le scrutin.

Lors du quatrième tour de l'élection présidentielle le , l'ancien ministre de l'Intérieur Prokópis Pavlópoulos, issu de la ND et proposé par SYRIZA, est élu par 233 voix favorables, soit 53 de plus que la majorité requise, grâce au soutien des partis au pouvoir et de la Nouvelle Démocratie[4].

Le , le Premier ministre annonce la convocation le d'un référendum sur l'accord passé avec les créanciers de la Grèce, prévoyant de nouvelles mesures d'austérité budgétaire[5]. Le « Non » l'emporte avec plus de 61 % des suffrages exprimés, mais Tsípras doit accepter le un nouvel accord, sensiblement identique à celui repoussé par les électeurs hellènes[6] - [7].

L'aile gauche de SYRIZA refusant les termes de cet accord, le chef de l'exécutif risque de se trouver en minorité. Il annonce le sa démission, dans l'objectif d'ouvrir la voie à des élections législatives anticipées. Le lendemain, 25 parlementaires du parti au pouvoir, dont l'ancien ministre Panayiótis Lafazánis, font scission afin de créer Unité populaire (LAE), favorable à une sortie de la Grèce de la zone euro si l'austérité devait se poursuivre[8] - [9].

Dans la mesure où aucun des trois formateurs désignés par le chef de l'État n'est en mesure de constituer un nouveau cabinet, le Parlement est dissous et les électeurs appelés à le renouveler le suivant. Dans l'intervalle, la présidente de la Cour de cassation Vassilikí Thánou-Christophílou met en place un gouvernement de transition.

Composition

Notes et références

  1. « Vers un accord de gouvernement entre Syriza et la droite souverainiste ? », sur Le Monde, (consulté le )
  2. « La Grèce, cheval de Troie de la Russie au sein de l'UE ? », sur France 24, (consulté le )
  3. « Le nouveau gouvernement grec s’aligne sur la Russie de Poutine », sur letemps.ch, (consulté le )
  4. « Grèce : un ancien ministre conservateur élu président de la République », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Tsipras, un discours historique "pour la souveraineté du peuple grec" », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Référendum grec : le non l'emporte à 61,31%, Tsipras veut renégocier la dette », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Ce que la Grèce a accepté en contrepartie de l’aide financière », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Grèce: Alexis Tsipras annonce sa démission », Radio France internationale, (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Scission chez Syriza: en Grèce, la guerre des gauches est relancée », Radio France internationale, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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