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Élections législatives grecques de septembre 2015

Les élections législatives grecques de sont les élections anticipées des 300 députés au Parlement grec organisées le pour un mandat de quatre ans. Elles font suite à la démission du Premier ministre Aléxis Tsípras, le . Elles sont remportées par la SYRIZA, ce qui permet à Aléxis Tsípras de former un nouveau gouvernement avec les Grecs indépendants.

Élections législatives grecques de septembre 2015
300 sièges du Parlement grec
(Majorité absolue : 151 sièges)
Type d’élection élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 9 840 525
Votants 5 566 295
56,57% en diminution 7,1
SYRIZA Aléxis Tsípras
Voix 1 926 526
35,46%
en diminution 0,9
Sièges obtenus 145 en diminution 4
Nouvelle Démocratie Evángelos Meïmarákis
Voix 1 526 400
28,09%
en augmentation 0,3
Sièges obtenus 75 en diminution 1
Aube dorée Nikólaos Michaloliákos
Voix 379 722
6,99%
en augmentation 0,7
Sièges obtenus 18 en augmentation 1
Coalition démocratique Fófi Gennimatá
Voix 341 732
6,29%
en augmentation 1,1
Sièges obtenus 17 en augmentation 4
Parti communiste de Grèce Dimítris Koutsoúmbas
Voix 301 684
5,55%
en augmentation 0,1
Sièges obtenus 15 en stagnation
La Rivière Stávros Theodorákis
Voix 222 349
4,09%
en diminution 2
Sièges obtenus 11 en diminution 6
Grecs indépendants Pános Kamménos
Voix 200 532
3,69%
en diminution 1,1
Sièges obtenus 10 en diminution 3
Union des centristes Vassilis Leventis
Voix 186 644
3,44%
en augmentation 1,7
Sièges obtenus 9 en augmentation 9
Carte électorale
Carte
Représentation de l'assemblée
Diagramme
Gouvernement
Sortante Élu
Vassilikí Thánou-Christophílou
Indépendante
Aléxis Tsípras
SYRIZA

Mode de scrutin

Les 300 députés du Parlement grec sont élus via un mode de scrutin mixte pour une durée de quatre ans[1] : une prime majoritaire de 50 sièges est attribuée au parti ayant obtenu le plus de voix, et les 250 sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle entre les partis ayant obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés.

La Grèce est divisée en 56 circonscriptions législatives qui élisent un nombre variable de députés, fixé de 1 à 44 en fonction du recensement démographique. 12 députés sont en outre élus sur une liste nationale.

À la différence du mode de scrutin habituel, qui recourt au vote préférentiel, les députés sont élus sur des listes bloquées constituées par les partis politiques dans chaque circonscription. Cette règle s'applique lorsque les dernières élections législatives ont eu lieu moins de dix-huit mois auparavant[2].

L'âge minimal pour se présenter à la députation est 25 ans.

Contexte

Politique

Composition du Parlement grec peu avant sa dissolution.

Après un premier semestre marqué par des négociations tumultueuses avec les créanciers de la Grèce, Aléxis Tsípras annonce le un référendum pour le où les citoyens grecs doivent décider s'ils acceptent ou non les propositions faites par ceux-ci[3]. Il appelle personnellement à voter « Non »[4], appel suivi par plus de 60 % des votants (malgré un taux d'abstention de 41 %)[5].

Le au matin, la Grèce et ses créanciers signent un accord comportant de nombreuses mesures d'austérité et de privatisations en Grèce. Bien que s'affirmant en désaccord avec l'esprit des mesures proposées, le Premier ministre « assume la responsabilité d'un texte auquel il ne croit pas, mais il le signe pour éviter tout désastre au pays »[6]. Cependant Yánis Varoufákis, son ministre des Finances, démissionne du gouvernement[7] après avoir été mis en minorité[8].

Ainsi le parti gouvernemental SYRIZA se scinde, 25 députés sur 149 se déclarant dissidents. Le lors du vote pour l’acceptation du nouveau plan d'aide au Parlement, les contestataires, 43 des 149 députés de SYRIZA, avec à leur tête Panayiótis Lafazánis, Zoé Konstantopoúlou[9], votent contre ou s'abstiennent[10]. C'est ainsi que Tsípras perd sa majorité au Parlement[11].

Ainsi un nouveau parti politique, Unité populaire dirigé par Panayiótis Lafazánis, ancien ministre de l’Énergie du gouvernement Tsípras[9] est créé le devenant désormais le 3e parti grec, prenant la place à Aube dorée, lui permettant ainsi d'être consulté pour la former un gouvernement.

Le Premier ministre démissionne et appelle à la tenue d'élections législatives anticipées le [12] - [13] - [14].

Évolution des résultats définitifs des élections législatives des partis politiques ayant réalisé plus de 3 % depuis 2007[15]

10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
2007
2009
mai 2012
juin 2012
janvier 2015

Constitutionnel

Selon la Constitution, la démission du Premier ministre entraîne automatiquement la procédure des « mandats exploratoires » : les trois premiers partis du Parlement sur la base de leur nombre de députés sont appelés l'un après l'autre à tenter de former un gouvernement de coalition dans un délai de trois jours. S'ils échouent, le président doit organiser des élections législatives anticipées[9].

Ainsi le chef d’État a demandé, le , à Evángelos Meïmarákis, président du parti d'opposition de droite Nouvelle Démocratie de former un gouvernement[16]. Cependant, il échoue à former le gouvernement après trois jours de consultation[17].

C'est pour cela que le , Panayiótis Lafazánis, chef du parti Unité populaire, est à son tour chargé de former un gouvernement[18] - [19] - [20].

Forces en présence

Si Nouvelle Démocratie, classé à droite, fait figure de rival principal pour SYRIZA[21], son score de 27,81 % obtenu en janvier dernier pourrait encore baisser, son seul programme étant d'appliquer la feuille de route négociée avec les créanciers avec le risque de rendre le pouvoir politique aux grandes familles (Papandréou et Karamanlis) qui dirigent le pays depuis des décennies. Son chef de file est Evángelos Meïmarákis.

Syriza, son chef de file est Aléxis Tsípras.

Le nouveau parti né de la scission de SYRIZA le , Unité populaire, est le grand inconnu de ses élections. Son programme s'oppose au 3e plan d'aide de la Grèce négocié par le Premier ministre Aléxis Tsípras, très critiqué par Yánis Varoufákis, l’ancien ministre des finances, et Zoé Konstantopoúlou, présidente du Parlement. Toutefois si ceux-ci ne font pas partie des 25 députés frondeurs, ce nouveau parti a le soutien de 12 organisations de la gauche radicale grecque. Son chef de file est Panayiótis Lafazánis.

Le PASOK, qui passant de 160 députés en 2009, à 41 en mai 2012, 33 en juin 2012 et 13 en janvier 2015 pourrait continuer de s'effondrer et ne devenir qu'un simple figurant. Son chef de file est Fófi Gennimatá.

Concernant le parti d'extrême droite, Aube dorée, très présent lors des élections de 2012, sa stratégie sur le terrain a depuis disparu, une bonne partie de ses dirigeants ayant été incarcérés après le meurtre d'un militant antifasciste. Son chef de file est Nikólaos Michaloliákos, qui est actuellement incarcéré.

Si To Potami soutient l'accord sur le plan d'aide à la Grèce, celui-ci a exclu de participer à un gouvernement dirigé par SYRIZA. Son chef de file est Stávros Theodorákis[22].

Candidats aux élections législatives grecques de
Parti Chef de file Résultats en janvier 2015 Sièges au Parlement en
Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) Aléxis Tsípras 36,34 % 149
Nouvelle Démocratie (ND) Evángelos Meïmarákis 27,81 % 76
Unité populaire (LAE) Panayiótis Lafazánis N/A N/A
Aube dorée (XA) Nikólaos Michaloliákos 6,28 % 17
La Rivière (To Potámi) Stávros Theodorákis 6,05 % 17
Parti communiste de Grèce (KKE) Dimítris Koutsoúmbas 5,47 % 15
Grecs indépendants (Anel) Pános Kamménos 4,75 % 13
Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) Fófi Gennimatá 4,68 % 13

Campagne électorale

Sondages d'opinion

Pour être représenté au Parlement, un parti doit recueillir au moins 3 % des suffrages exprimés.

Intentions de vote pour les prochaines élections législatives en Grèce
Date Institut SYRIZA ND XA Potámi KKE ANEL PASOK Kinima EK Teleia (el) Antarsya LAE Autres Abstention / Indécis / Sans réponse
17- Kapa Research 31,2 28,3 6,4 5,1 5,7 3,0 6,0 3,2 1,1 3,1 1,5 5,4
17- PAMAK 31,0 28,5 6,5 4,5 5,0 2,0 5,0 3,0 3,0 3,0 8,5
17- Palmos Analysis 23,8 25,6 5,9 2,9 5,5 1,9 4,5 2,2 2,5 1,5 23,7
16- GPO 28,5 26,0 6,1 4,8 5,7 3,0 6,0 2,8 3,9 1,2 12,0
16- Rass 28,2 27,5 6,7 4,1 5,4 2,5 6,0 3,0 3,0 2,5 11,1
15- Marc 26,2 25,1 5,7 4,9 4,8 2,4 4,8 2,7 3,3 2,5 17,4
ProRata 27,5 24,5 7,0 5,0 5,5 2,5 5,0 3,5 1,0 2,5 2,0 14,0
16- MRB 27,4 26,9 5,9 4,9 4,9 2,6 5,0 3,2 1,1 3,1 1,0 14,0
16- Metron Analysis 24,5 24,0 5,4 4,5 4,7 2,3 4,6 2,4 2,6 2,1 22,9
15- ProRata 27,5 24,5 7,0 5,0 5,5 2,5 5,0 3,5 1,0 2,5 2,0 14,0
15- Metrisi 27,1 28,5 5,6 4,7 5,4 2,7 5,1 3,1 3,2 2,9 11,7
15- Interview 28,0 30,0 5,0 4,5 6,0 2,5 6,0 4,0 2,5 3,0 8,5
GPO 27,0 27,0 5,8 4,1 5,0 2,9 5,8 2,9 3,1 2,0 14,4
15- E-Voice 29,0 25,4 7,2 5,1 5,0 3,1 5,0 2,6 4,2 2,4 11,0
15- Kapa Research 29,0 28,4 6,7 5,0 5,5 3,0 5,9 3,2 3,5 2,4 7,4
ProRata 28,0 24,0 7,5 5,0 5,0 2,5 5,0 3,0 3,0 2,0 15,0
14- PAMAK 29,5 30,0 6,5 5,0 5,5 2,5 5,0 4,0 3,0 3,0 6,0
11- Data RC 26,3 27,1 5,5 4,7 5,2 2,6 5,7 2,6 2,7 0,5 17,0
10- Metron Analysis 24,6 24,6 5,6 4,6 4,8 2,3 4,2 3,0 3,0 1,4 21,9
10- Alco 25,4 24,7 6,4 4,0 6,2 2,6 5,1 3,9 3,4 1,3 17,0
10- PulseRC 26,5 26,5 6,5 5,0 5,0 2,5 6,0 3,5 1,5 4,0 1,0 12,0
10- Palmos Analysis 24,9 23,7 5,7 3,4 3,8 2,2 4,3 3,7 2,4 1,0 24,9
10- GPO 26,0 25,8 6,5 4,4 5,7 3,0 6,0 3,3 3,6 1,3 14,4
9- Bridging Europe 27,4 20,5 6,5 4,0 5,5 2,2 3,2 2,3 6,5 4,5 16,5
9- PAMAK 28,5 27,5 7,0 5,0 6,0 2,0 5,5 4,5 3,0 3,0 8,0
9- Kapa Research 26,7 26,2 7,0 5,0 5,9 3,1 6,1 3,6 4,2 2,0 10,2
8- Alco 25,4 24,7 6,4 4,0 6,2 2,6 5,1 3,9 3,4 1,3 17,0
8- Metron Analysis 25,0 24,7 4,9 4,4 4,7 2,4 4,1 4,6 2,6 1,5 21,1
7- ProRata 28,5 23,5 6,5 4,0 4,5 2,5 4,5 3,5 2,5 2,5 17,5
5- ProRata 28,0 23,5 6,5 4,0 4,5 2,5 4,5 3,5 2,5 3,0 17,5
VoiceNews 21,0 20,0 9,0 5,0 6,5 3,3 4,1 3,9 7,6 19,6
3- GPO 25,1 25,5 6,2 4,5 4,8 3,0 5,7 3,8 4,0 1,0 16,4
2- PulseRC 25,5 25,0 6,0 5,0 5,0 2,5 5,5 4,0 1,0 4,0 1,5 15,0
2- MRB 25,1 25,1 6,0 4,6 5,0 2,3 5,2 3,9 3,6 4,0 15,2
1er- E.Panas 27,6 29,8 6,7 4,9 3,9 1,6 5,0 3,0 0,9 4,3 2,9 9,4
1er- Marc[23] 24,4 24,0 5,9 5,1 4,9 2,8 4,3 3,6 3,6 1,7 19,8
2- Kapa Research 26,5 25,9 6,5 5,1 5,3 3,0 5,8 3,5 4,7 11,6
1er- PAMAK 27,0 27,0 6,5 5,5 6,0 1,5 4,5 4,5 4,0 3,0 10,5
1er- Bridging Europe 26,9 19,8 6,1 5,9 5,6 2,0 3,1 2,4 6,2 4,6 17,4
1er- Pulse RC 25,5 25,0 6,0 5,0 5,0 2,5 5,5 3,5 4,0 2,0 16,0
1er septembre VoiceNews 22,0 19,0 9,0 5,0 6,0 3,4 3,1 4,3 9,0 2,1 17,1
- AUTH 23,6 24,6 8,4 4,6 4,8 1,8 3,7 4,2 1,2 7,5 2,8 12,9
- Metron Analysis 23,4 24,0 5,1 4,8 5,2 2,0 4,0 4,0 3,4 3,1 21,0
- GPO 25,0 25,3 5,5 4,6 5,1 3,0 5,3 3,2 4,0 6,2 12,8
- Alco 23,0 22,6 6,1 4,4 5,5 2,0 4,2 3,6 3,9 3,5 21,2
-1er septembre Pulse RC 26,0 25,0 6,0 5,0 5,0 2,5 5,0 1,0 3,0 4,0 1,5 16,0
Rass 24,6 22,3 5,8 6,0 5,7 2,3 3,2 4,3 5,3 3,8 16,7
Metron Analysis 22,2 21,2 6,4 5,1 4,5 1,7 4,1 3,8 1,0 3,1 3,3 23,6
VoiceNews 21,3 17,0 8,1 5,0 7,0 3,5 3,2 4,2 9,2 2,0 19,5
Metron Analysis 22,2 21,2 6,4 5,1 4,5 1,7 4,1 3,8 1,0 3,1 3,3 23,6
26– E-Voice 26,2 22,0 5,8 4,4 3,9 3,4 3,3 2,9 3,9 6,0 18,2
25– Alco 22,6 21,1 6,3 5,1 4,7 2,4 4,1 1,3 3,0 1,0 4,0 1,5 22,9
25– Marc 25,3 23,2 5,5 5,8 4,2 3,0 4,4 3,8 3,8 18,8
25– Pamak 25,0 22,0 5,5 6,0 6,0 2,0 4,5 4,5 5,0 5,0 14,5
25- MRB 24,6 22,8 6,2 5,6 4,7 2,3 3,9 4,7 4,2 4,1 16,9
25- Kapa Research 27,3 24,2 6,8 5,5 5,0 3,0 4,0 3,3 4,8 2,6 13,2
25– ProRata 23,0 19,5 6,5 4,0 5,0 2,0 4,5 3,0 3,5 3,5 25,5
24- Bridging Europe 26,8 18,3 5,9 6,2 5,8 2,4 2,9 2,6 6,1 3,2 19,8
Interview 24,0 22,0 6,0 5,5 4,5 3,5 4,5 4,0 4,5 5,0 16,5
22– Bridging Europe 33,2 18,6 5,9 6,4 5,2 4,1 3,0 4,2 19,4
20– Metron Analysis 33,6 17,8 5,3 6,1 4,2 2,8 3,6 1,3 3,3 1,1 2,3 18,6
8– Metron Analysis 38,5 19,1 4,3 5,3 3,8 2,7 4,2 1,1 3,5 2,0 15,5
ProRata 26,0 15,0 5,0 4,0 4,0 1,5 2,0 1,5 2,0 38,0
24– Alco 31,1 20.5 5,1 5,1 4,9 3,1 3,7 1,5 1,9 1,1 2,6 19,4
15– ProRata 33,5 13,5 6,0 6,0 4,0 3,0 3,0 1,0 3,0 5,0 22,0
GPO 35,1 23,0 5,5 6,0 5,4 3,7 3,2 2,7 1,0 1,1 1,7 11,6
7– Marc 34,2 19,6 5,0 6,3 5,2 3,7 3,2 1,1 1,8 3,0 16,9
Metron Analysis 37,2 17,7 4,4 6,1 4,3 3,2 2,9
3– PAMAK 34,5 16,5 5,5 5,5 5,0 3,0 3,5 7,0 19,5
3– Alco 31,3 20.4 4,8 5,2 4,5 3,2 3,5 1,6 1,6 3,8 20,1
28– Metrisi 33,2 24,1 5,1 6,3 5,3 5,3 3,1 5,4 12,2
20– Metrisi 33,4 23,9 5,1 6,2 5,2 5,3 3,1 5,6 12,2
13– PAMAK 36,5 15,5 6,0 6,0 4,0 3,0 3,0 7,5 18,5
5– Rass 38,3 20.4 4,4 6,3 5,1 4,5 3,5 1,6 3,6 12,3
5– MRB 36,1 20.9 5,1 5,8 5,5 4,1 3,0 1,0 2,2 1,0 2,7 13,6
5– Palmos Analysis 36,7 16,5 5,4 6,1 3,9 3,1 2,5 1,1 1,9 3,3 19,4
4– ProRata 36,5 14,0 4,5 5,0 4,5 2,5 2,5 1,0 1,5 4,5 23,5
3– Marc 36,2 21,0 5,4 6,7 5,0 4,1 3,1 1,3 1,5 1,0 1,8 12,9
28– Metrisi 34,1 24,2 4,9 5,7 5,1 5,1 3,4 4,7 12,8
GPO 36,5 22,0 5,5 6,5 5,5 5,0 4,0 1,8 3,2 10.0
25– Marc 35,6 20.8 5,3 5,8 5,1 4,2 2,8 1,4 1,5 3,8 13,7
20– Alco 33,3 20,2 4,6 4,7 4,7 3,3 3,1 1,4 1,0 1,5 22,2
21– Kapa Research 36,9 21,7 5,7 7,3 5,0 4,6 3,9 4,8 10.1
14– Metrisi 34,6 24,2 5,2 5,5 5,2 4,9 3,1 5,2 12,1
2– Metron Analysis 38,1 17,4 4,6 6,3 4,2 3,2 3,6 1,5 1,8 2,8 10,0
Metrisi 35,2 23,6 5,4 5,4 5,1 4,8 2,9 4,9 12,7
17– Metrisi 35,4 23,2 5,8 5,1 5,1 4,2 2,7 5,1 13,4
17– Palmos Analysis 42,8 16,3 3,6 3,4 3,9 3,2 2,0 1,0 1,6 2,5 19,6
Marc 40,2 21,0 4,8 4,3 4,9 4,5 2,5 1,8 1,4 1,0 3,3 10.3
16– Metron Analysis 41,9 18,4 5,3 4,9 3,9 3,8 3,0 2,0 1,9 2,4 12,5
16– Interview 39,8 17,0 5,7 4,2 5,1 4,8 3,2 5,9 14,3
MRB[24] 41,3 19,2 5,1 5,4 5,3 5,4 2,9 1,9 1,0 1,9 10.6
24– Metron Analysis 42,1 18,3 5,3 5,7 4,1 3,8 3,0 1,4 2,5 1,1 1,3 11,4
12– Marc 45,4 18,4 4,7 4,6 4,8 4,7 2,8 2,0 1,8 1,4 1,3 8,1
Élections législatives de janvier 36,3 27,8 6,3 6,1 5,5 4,8 4,7 2,5 1,8 4,2 0,0

Résultats

Participation

5 566 295 électeurs se sont exprimés sur 9 840 525 inscrits, soit un taux de participation de 56,57 %.

Participation[25]
# %
Inscrits +9 840 525, +100,
Votants +5 566 295, +056,57
Exprimés +5 431 850, +097,58
Votes blancs +0064 384, +001,16
Votes nuls +0070 061, +001,26

Résultats

Huit partis atteignent le seuil de 3 % des suffrages exprimés nécessaires pour être représentés au Parlement. La SYRIZA arrive en tête et remporte la prime majoritaire de 50 sièges. Avec 145 sièges sur 300, elle ne détient cependant pas la majorité absolue. Nouvelle Démocratie se classe deuxième et obtient 75 sièges, ce qui en fait le principal parti d'opposition. Aube dorée, l'alliance PASOK - DIMAR, le Parti communiste de Grèce, La Rivière et les Grecs indépendants restent représentés. L'Union des centristes fait sa première entrée au Parlement, tandis qu'Unité populaire échoue avec moins de 3 % des suffrages.

Résultats des élections législatives grecques de [26]
Parti Voix % +/- Sièges +/-
SYRIZA 1 926 526 35,46 en diminution 0,88 145 en diminution 4
Nouvelle Démocratie (ND) 1 526 400 28,09 en augmentation 0,28 75 en diminution 1
Aube dorée (XA) 379 722 6,99 en augmentation 0,71 18 en augmentation 1
Coalition démocratique (PASOK-DIMAR) 341 732 6,29 en augmentation 1,13 17 en augmentation 4
Parti communiste de Grèce (KKE) 301 684 5,55 en augmentation 0,08 15 en stagnation
La Rivière (Potami) 222 349 4,09 en diminution 1,96 11 en diminution 6
Grecs indépendants (ANEL) 200 532 3,69 en diminution 1,06 10 en diminution 3
Union des centristes (EK) 186 644 3,44 en augmentation 1,65 9 en augmentation 9
Unité populaire (LAE) 155 320 2,86 Nv. 0 en stagnation
Liste commune Antarsya-EEK (en) 46 183 0,85 en augmentation 0,21 0 en stagnation
Front populaire uni (en) (EPAM) 41 626 0,77 Abs. 0 en stagnation
Société - Parti des successeurs de Kapodístrias (Kinonía) 35 594 0,66 Abs. 0 en stagnation
Recréer la Grèce (DX) 28 909 0,53 Abs. 0 en stagnation
Liste commune KPE-KA-Dim. 15 282 0,28 Abs. 0 en stagnation
Autres 24 873 0,46 0 en stagnation
Suffrages exprimés 5 433 376 97,58
Votes blancs 64 670 1,16
Votes invalides 69 884 1,26
Total 5 567 930 100 300 en stagnation
Abstentions 4 345 679 43,84
Inscrits / participation 9 913 609 56,16


Résultats détaillés par circonscriptions

Analyse

Une victoire pour la SYRIZA et Aléxis Tsípras

Les élections anticipées sont une victoire nette pour la SYRIZA, au pouvoir depuis . Avec 35,46 % des voix, elle bénéficie d'une avance confortable sur ses concurrents directs de Nouvelle Démocratie. Elle obtient la majorité relative et 145 sièges, ce qui apparaît comme une confirmation des prédécentes élections qui l'avaient portée au gouvernement huit mois auparavant[27]. La SYRIZA bénéficie du rejet des partis traditionnels par les électeurs[28].

Le Premier ministre Aléxis Tsípras sort personnellement vainqueur des élections qu'il a lui-même provoquées en démissionnant le [29]. Il bénéficie d'une forte popularité auprès des électeurs[30]. Les députés dissidents de la SYRIZA, qui avaient quitté celle-ci pour s'opposer au troisième accord avec les créanciers de la Grèce et fondé leur propre parti, Unité populaire, enregistrent une lourde défaite : ils ne parviennent pas à réunir les 3 % des suffrages nécessaires pour entrer au Parlement. Aléxis Tsípras dispose de 145 députés, soit quatre de moins qu'en , mais en ayant réussi à écarter les forces dissidentes[31].

Avec 145 sièges sur 300, la SYRIZA ne détient pas la majorité absolue au Parlement, malgré la prime majoritaire de 50 sièges qui lui est attribuée. Cependant, comme en , les Grecs indépendants forment une force d'appoint gouvernementale. Ils obtiennent 3,69 % des voix et 10 députés. Aléxis Tsípras et le président des Grecs indépendants Pános Kamménos annoncent dès le soir des élections leur intention de poursuivre leur coalition gouvernementale[32].

Les créanciers de la Grèce, qui avaient manifesté leur hostilité à la victoire de la SYRIZA aux élections de janvier 2015, n'émettent pas les mêmes critiques après sa reconduction au pouvoir. En effet, le Premier ministre Aléxis Tsípras a signé avec eux un accord à l'issue de sept mois de négociations, et s'est engagé à appliquer le mémorandum d'accord s'il était réélu[33].

Un scrutin marqué par une forte abstention

Le scrutin est marqué par une forte abstention, qui atteint 43 %. Elle s'explique principalement par la lassitude des électeurs en raison de la fréquence accrue des scrutins : il s'agit du troisième depuis le début de l'année[34]. Contrairement aux élections de janvier 2015, qui avait vu l'arrivée au pouvoir de la SYRIZA dans un contexte de forte mobilisation, de renouveau du paysage politique et de tensions avec les créanciers de la Grèce, ce scrutin suscite peu l'intérêt des électeurs. La campagne électorale a été marquée par l'absence de véritable enjeu, les deux principaux partis s'étant tous deux prononcés en faveur de l'application du mémorandum d'accord avec les créanciers[35]. Dans les jours précédant le vote, les sondages montraient une proportion importante d'électeurs indécis, de l'ordre de 15 % à 20 %, ce qui profitait à Nouvelle Démocratie : les intentions de vote plaçaient celle-ci au même niveau que la SYRIZA grâce à une plus forte mobilisation des électeurs conservateurs, tandis que les électeurs de la SYRIZA étaient davantage indécis ou abstentionnistes[36]. L'avance importante de la SYRIZA, qui enregistre sept points de plus que Nouvelle Démocratie, montre qu'elle est cependant parvenue à convaincre son électorat de lui accorder de nouveau ses suffrages.

Un échec pour l'opposition de Nouvelle Démocratie

Nouvelle Démocratie, le principal parti d'opposition, enregistre un score décevant avec 28,10 % des suffrages exprimés, soit sept points de moins que la SYRIZA. Elle maintient son statut de principale force d'opposition en remportant 75 sièges, soit un de moins qu'en , mais échoue à reconquérir le pouvoir. Son président intérimaire, Evángelos Meïmarákis, reconnaît sa défaite dès l'annonce des premiers résultats provisoires[37]. Le score de Nouvelle Démocratie est plus faible qu'attendu, car les électeurs jugent le parti responsable, avec le PASOK, de la crise économique subie par le pays[30].

Un paysage politique très fragmenté

Les élections législatives font apparaître un paysage politique très fragmenté, avec un nombre record de huit partis représentés au Parlement[38].

Les néonazis d'Aube dorée tirent parti de la fragmentation de l'électorat en restant la troisième force parlementaire, avec 6,99 % des voix et 18 députés, malgré les poursuites judiciaires engagées contre un grand nombre de leurs membres pour le meurtre de Pávlos Fýssas. Ils maintiennent un score stable depuis les élections de mai 2012. Aube dorée est aussi le mieux représenté au parlement des partis opposés à l'application du mémorandum conclu avec les créanciers de la Grèce[38].

Le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK), qui a formé une alliance électorale Gauche démocrate (DIMAR), est en légère progression avec 6,29 % des voix et 17 députés. Il se maintient au Parlement, mais son score reste néanmoins très inférieur à ceux qu'il enregistrait avant la crise[39]. Le départ de la SYRIZA des députés opposés au mémorandum avec les créanciers permet un rapprochement idéologique de celle-ci avec le PASOK[40]. Une coalition gouvernementale avait été envisagée entre les deux partis, mais Aléxis Tsípras a préféré poursuivre son alliance avec les Grecs indépendants, un allié jugé loyal et discipliné. Le PASOK pourrait cependant apporter un soutien informel au programme de la majorité gouvernementale[41].

Le Parti communiste de Grèce enregistre un score de 5,55 % qui lui permet d'obtenir 15 sièges au Parlement, comme en .

La Rivière obtient 4,09 % des voix, en retrait de deux points par rapport à . Onze de ses dix-sept députés sont réélus.

Enfin, l'Union des centristes fait pour la première fois son entrée à la Voulí grâce à un score de 3,43 % qui lui donne neuf sièges.

Notes et références

  1. « Les bureaux de vote sont ouverts : tout ce qu’il faut savoir sur les élections en Grèce », lesechos.fr, 25 janvier 2015.
  2. « Grèce : Tsipras démissionne et annonce des élections anticipées », France Inter, 21 août 2015.
  3. « Grèce : Tsipras annonce un référendum pour le dimanche 5 juillet », liberation.fr, 27 juin 2015.
  4. « Tsipras appelle à voter non au référendum pour « vivre avec dignité en Europe », liberation.fr, 3 juillet 2015.
  5. « Référendum grec : le non l'emporte avec 61,31%, selon des résultats quasi-définitifs », francetvinfo.fr, 6 juillet 2015.
  6. Adéa Guillot, « Alexis Tsipras : « J'assume la responsabilité d'un texte auquel je ne crois pas », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  7. « Yanis Varoufakis révèle les raisons de sa brusque démission du gouvernement grec », huffingtonpost.fr, 13 juillet 2015.
  8. « Crise en Grèce : Yanis Varoufakis dévoile les vraies raisons de sa démission », rtl.fr, 13 juillet 2015.
  9. « La coalition Syriza est en train de voler en éclats », lexpress.fr, 21 août 2015.
  10. « Alexis Tsipras, un politique sévèrement « urné », lexpress.fr, 21 août 2015.
  11. « Grèce : Alexis Tsipras annonce sa démission et appelle à des élections anticipées », 20minutes.fr, 20 août 2015.
  12. « Grèce : Aléxis Tsípras démissionne et propose des élections anticipées », Libération, 20 août 2015.
  13. « Élections anticipées en Grèce, le nouveau pari d'Alexis Tsipras », La Nouvelle République, 20 août 2015.
  14. « Grèce : Tsipras démissionne et convoque des élections anticipées », Le Figaro, 20 août 2015.
  15. (en) European Election Database, « Greece », sur nsd.uib.no (consulté le ).
  16. « Grèce: une partie de Syriza fait sécession avant les élections », humanite.fr, 21 août 2015.
  17. « La droite grecque renonce à former un gouvernement », tempsreel.nouvelobs.com, 24 août 2015].
  18. « Grèce : les dissidents de Syriza appelés à tenter de former un gouvernement », lalibre.be, 24 août 2015.
  19. « Grèce : la droite échoue à former un gouvernement », latribune.fr, 24 août 2015.
  20. « Grèce. La droite renonce à former un gouvernement », ouest-france.fr, 24 août 2015.
  21. « Grèce : qui pourrait rivaliser avec Tsipras ? » europe1.fr, 21 août 2015.
  22. « Grèce-Le parti centriste To Potami soutiendra Tsipras au parlement », reuters.com, 14 juillet 2015.
  23. (el) « 70% δίνουν εντολή για συνεργασίες », sur ethnos.gr, (consulté le ).
  24. « http://www.mrb.gr/Mrb/media/STAR_27_02-02_03_2015.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  25. (el) Υπουργείο Εσωτερικών, « Επικράτεια », sur ekloges.ypes.gr, (consulté le ).
  26. « Résultats des élections », sur ekloges-prev.singularlogic.eu (consulté le )
  27. « Élections en Grèce : une deuxième chance pour Syriza et Alexis Tsipras », L'Obs, 20 septembre 2015.
  28. « Le talent politique d'Alexis Tsipras », Euronews, 21 septembre 2015.
  29. « Une victoire personnelle pour Aléxis Tsípras », Libération, 21 septembre 2015.
  30. « Alexis Tsipras remporte la rude tâche de gouverner la Grèce », La Croix, 21 septembre 2015.
  31. « Grèce : Tsipras parvient à se débarrasser des frondeurs du Syriza », Le Monde, 21 septembre 2015.
  32. « Grèce : Tsipras annonce la formation d’un gouvernement avec les Grecs indépendants », Le Monde, 21 septembre 2015.
  33. « Les créanciers pressés de se remettre au travail avec Athènes », Le Monde, 21 septembre 2015.
  34. « Grèce : Tsipras remporte son audacieux pari électoral », Le Figaro, 20 septembre 2015.
  35. « En Grèce, l'heure n’est plus aux débats pour ou contre les mesures d’austérité », Le Monde, 18 septembre 2015.
  36. « Grèce : une nouvelle élection qui rime avec indécision, abstention et désillusion… », La Dépêche, 19 septembre 2015].
  37. « Grèce : Le dirigeant de la droite reconnaît sa défaite », 20 minutes, 20 septembre 2015.
  38. « En Grèce, les néonazis d’Aube dorée tirent profit de l'éparpillement des voix », Le Monde, 21 septembre 2015.
  39. « En Grèce, la dégringolade électorale des socialistes du Pasok », Le Monde, 21 septembre 2015.
  40. « Tsípras sauve sa tête et se débarrasse des frondeurs de Syriza », Les Inrocks, 21 septembre 2015.
  41. « En Grèce, la coalition gouvernementale consolidée », Le Monde, 21 septembre 2015.
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