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Gina Miller

Gina Nadira Miller, nĂ©e Gina Nadira Singh le , est une femme d'affaires britannique qui est connue pour son opposition au Brexit, et notamment pour avoir imposĂ© un dĂ©bat au Parlement du Royaume-Uni sur la sĂ©paration avec l’Union europĂ©enne, malgrĂ© le rĂ©sultat du rĂ©fĂ©rendum. Elle a Ă©galement co-fondĂ© l'entreprise SCM Direct en 2009 et fondĂ© The True and Fair Campaign qui bouscule les organisations dite de bienfaisance sur leur transparence.

Gina Miller
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Gina Nadira Singh
Nationalité
Domicile
Formation
Activité
Gestionnaire de portefeuille
Conjoint
Alan Miller (d)

Biographie

Elle est née en 1965 , en Guyane britannique, de Savitri et Doodnauth Singh, qui deviendra procureur général de Guyana[1] - [2] - [3]. Elle grandit dans l’État nouvellement indépendant du Guyana avant d'être envoyée en Angleterre par ses parents à l'âge de 10 ans[4] - [5] pour y intégrer la Moira House Girls School[6]. Elle poursuivra des études en droit à l'Ecole polytechnique de l'Est de Londres (aujourd'hui l'Université de Londres-Est) et s'essaiera en même temps au mannequinat[7]. Elle obtient ensuite un diplôme en marketing, ainsi qu'une maîtrise en gestion des ressources humaines à l'Université de Londres.

En , après avoir exercé différents métiers, notamment dans le conseil ou pour des entreprises telles que BMW, elle co-fonde l'entreprise d'investissement SCM Private (devenue depuis SCM Direct) avec son mari Alan Miller[8] - [9]. Par ailleurs, alors qu'elle met en place la Miller Philanthropy (maintenant rebaptisée The True and Fair Foundation) en 2009, elle dénonce les frais financiers cachés et les coûts de gestion excessifs dans le secteur des organisations philanthropiques et de bienfaisance[10] - [11]. The True and Fair Foundation promeut la transparence dans le secteur financier et associatif, tout en soutenant de petites associations caritatives[12]. Elle lance également, au sein de SCM Direct, MoneyShe.com en 2014, un fonds d'investissement ciblé sur les femmes dans une logique Ladies First[13].

En , à la suite du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, elle conteste le droit du Gouvernement britannique à invoquer l'article 50 du traité sur l'Union européenne, en faisant valoir qu'une telle décision doit être débattue au Parlement, aussi longtemps que reste en application la loi de 1972 sur l’adhésion à la Communauté économique européenne. Le , la Haute Cour de justice lui donne raison et statue que le Parlement doit légiférer avant que le Gouvernement ne puisse invoquer l'article 50[14].

Cette contestation juridique provoque un « torrent Â» de  violence Ă  son Ă©gard, de la part de certains partisans du Brexit, y compris des injures racistes et des menaces de mort[1] - [15] - [7] - [16].

À la suite de cette décision de la Haute Cour, le gouvernement britannique saisit en appel la Cour suprême du Royaume-Uni. La Cour suprême rend un jugement en , à huit voix contre trois, qui donne raison à Gina Miller et confirme la décision de la Haute Cour[17]. Pour autant, le débat parlementaire est rapide et le vote qui le conclut est favorable à la sortie de l'Union, autorisant le gouvernement de Theresa May à utiliser l'article 50[15].

Gina Miller organise ensuite un financement participatif pour une campagne pro-Remain lors des élections générales de 2017. Le , la campagne a recueilli plus de 359 000 livres (420 000 euros) en faveur de l'organisation Best for Britain (le meilleur pour la Grande-Bretagne) qu'elle a créée[15].

Gina Miller participe à l'action du visant à contester la légalité de la suspension de session du Parlement, décidée par le premier ministre Boris Johnson. Le , la Haute Cour de justice (High Court) reconnait la légalité de la décision, alors que la même décision est déclarée illégale par la Court of Session écossaise.

Le La Cour suprême du Royaume-Uni déclare en dernier ressort, à l'unanimité de ses membres, l'illégalité de la décision du Premier ministre à l'égard du Parlement[18].

Références

  1. (en) Chris Newlands, « Racism and fees fire up Gina Miller », Financial Times,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Serena Kutchinsky, « 'This is bigger than just Brexit' : how Gina Miller held the government to account over the EU », New Statesman,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Susannah Butter, « Brexit legal challenge : Gina Miller argues 'defending democracy is the best way to spend my money' », London Evening Standard,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Brexit court case : Who is Gina Miller? », BBC News,‎ (lire en ligne)
  5. (en) James Masters, « Guyana-born Gina Miller : The woman behind the Brexit bombshell », CNN,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Former Eastbourne pupil receives death threats after Brexit case », Eastbourne Herald,‎ (lire en ligne)
  7. AFP, « Brexit: "Icône" ou "veuve noire", Gina Miller a bravé "l'inacceptable" », Le Point,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Louise Armitstead, « Alan Miller's SCM Private venture is a family affair », The Telegraph,‎ (lire en ligne)
  9. (en) « Gina Miller on her Brexit legal challenge : 'This had to be done' », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  10. (en) Tim Walker, « Philanthropist Gina Miller takes swipe at charity 'careerists’ », The Telegraph,‎ (lire en ligne)
  11. (en) Karl Wilding, director of Public Policy at National Council for Voluntary Organisations (NCVO ), « It isn't true or fair to claim charities spend less than half of income on good work », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  12. Laure Van Ruymbeke et Loïc De La Mornais, « Qui est Gina Miller, la femme qui défie le Brexit ? », Géopolis,‎ (lire en ligne)
  13. (en) « Inspirational Woman: Gina Miller : Founder, Miller Philanthropy », Weare The City,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Matt Payton, « Gina Miller subjected to online abuse after Brexit legal challenge victory », The Independent,‎ (lire en ligne)
  15. Philippe Bernard, « Gina Miller, figure de proue des anti-Brexit issus de la société civile », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. « Gina Miller vs. Nigel Farage : la guerre du brexit aura-t-elle lieu ? », Arte,‎ (lire en ligne)
  17. (en) « Supreme Court Judgment [2017] UKSC 5. », sur le site de la Cour suprême britannique
  18. Le Monde avec AFP, « Brexit : la Cour suprême britannique inflige un revers à Boris Johnson », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
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