Accueil🇫🇷Chercher

Guyane britannique

La Guyane britannique est une ancienne colonie britannique située sur la côte nord de l'Amérique du Sud, désormais la nation indépendante du Guyana.

Guyane britannique
British Guiana

1831–1966

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte indiquant la localisation de la Guyane britannique (en rouge) dans la région.
Histoire et événements
1796 ConquĂŞte britannique
1814 Cession officielle
1831 Création du Guiana
Indépendance

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Histoire

Le territoire est originellement colonisé par les Provinces-Unies (colonies d'Essequibo, de Démérara, de Pomeroon et de Berbice). Ces quatre colonies sont conquises par l'armée britannique en 1796, puis officiellement cédées au Royaume-Uni en 1814 qui les consolide en une unique colonie en 1831. La capitale était déjà Georgetown (connue sous le nom de Stabroek avant 1812).

Pendant plus de deux siècles, les traites négrières fournissent en main-d’œuvre les plantations européennes du Guyana. À la suite de l’abolition de l’esclavage, en 1838, les affranchis quittent en masse les plantations de canne à sucre, en dépit des restrictions visant à enrayer ces départs. Les planteurs substituent alors aux anciens esclaves des travailleurs soumis à des contrats asservissants, en provenance pour la plupart d'Inde[1]. L’arrivée de ces dizaines de milliers de travailleurs indiens restreint les capacités de négociation salariale des anciens esclaves noirs et pose les bases d’un antagonisme entre les deux principales composantes ethniques de la population du Guyana[1].

La zone récupérée par les Britanniques en 1899.

À la suite de la crise vénézuélienne de 1895, la colonie britannique récupère le territoire de la Guayana Esequiba (arbitrage en 1899).

Au dĂ©but des annĂ©es 1950, le mouvement pour l'indĂ©pendance a rĂ©ussi Ă  unir la classe ouvrière guyanienne autour du rejet du colonialisme britannique[1]. En 1953, une nouvelle constitution Ă©tablit le suffrage universel[2]. Les Ă©lections d' donnent une majoritĂ© au Parti populaire progressiste (People's Progressive Party), jugĂ© trop Ă  gauche par le Bureau des colonies. Parmi les premières lois du nouveau gouvernement figure l'obligation pour les entreprises de reconnaĂ®tre le droit syndical. Des troupes sont envoyĂ©es et la Constitution est suspendue. Le Bureau des colonies justifie cette dĂ©cision en dĂ©clarant que « le gouvernement britannique a dĂ©cidĂ© que la Constitution du Guyana devait ĂŞtre suspendue pour prĂ©venir la subversion communiste du gouvernement et une crise dangereuses dans l'ordre public et les affaires Ă©conomiques ». En 1963, le gouvernement progressiste du « ministre en chef » Cheddi Jagan rĂ©siste Ă  une tentative de coup d'État qui laisse 170 morts[3].

Le territoire devient indépendant le . En 1970, il prend le nom de république coopérative du Guyana.

Notes et références

  1. Hélène Ferrarini, « Walter Rodney oublié au Guyana », sur Le Monde diplomatique, .
  2. « Guyana : HISTOIRE – La colonisation », sur larousse.fr/encyclopedie, Éditions Larousse (consulté le ).
  3. Saïd Bouamama, Figures de la révolution africaine, La Découverte, , p. 127.

Voir aussi

Bibliographie

  • Cecil Clementi, A Constitutional History of British Guiana, Macmillan (1937).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.