Gertwiller
Gertwiller [gɛʁtvilɛʁ] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Gertwiller | |
Mairie de Gertwiller. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Barr |
Maire Mandat |
Rémy Huchelmann 2020-2026 |
Code postal | 67140 |
Code commune | 67155 |
Démographie | |
Gentilé | Gertwillerois, Gertwilleroises [1] |
Population municipale |
1 266 hab. (2020 ) |
Densité | 259 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 42″ nord, 7° 28′ 07″ est |
Altitude | Min. 165 m Max. 245 m |
Superficie | 4,89 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Barr (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Obernai |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Le village, situé au cœur du vignoble alsacien, s'est notamment spécialisé dans la confection de pain d'épices.
Géographie
À la périphérie nord-est de la ville de Barr, Gertwiller se situe à proximité du mont Sainte-Odile, non loin de la vallée de l'Andlau, au pied des Vosges, à une vingtaine de kilomètres au nord de Sélestat et à 8 km au sud d'Obernai. La commune est traversée par la Kirneck qui se jette dans l'Andlau peu après Valff. La Véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5) contourne le village par l'ouest.
Urbanisme
Typologie
Gertwiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Barr, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[5] et 9 453 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44 %), cultures permanentes (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), zones urbanisées (11,8 %), prairies (3,8 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
À la date du , dans son journal, L’Alsace pendant la Guerre, Charles Spindler écrit, parlant de trois cousines bloquées à Gertwiller : « Mais un événement horrible dont le souvenir les hante encore, c'est l'exécution de trois pauvres paysans de Belmont, qu'on avait arrêtés et condamnés comme espions et qui, avant d'être fusillés, avaient dû, de leurs propres mains, creuser leurs fosse. Tout le village est révolté de cet acte de sauvagerie ». Belmont étant francophone, de simples paysans n’avaient pu répondre sur le champ à des interrogations brutales en allemand.
Héraldique
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Les armes de Gertwiller se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2020, la commune comptait 1 266 habitants[Note 3], en diminution de 1,33 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Musée du pain d'épices et de l'art populaire alsacien. La fabrication du pain d'épices remonte au moins au XVIIIe siècle, quand Charles Fortwenger y fonda une fabrique de pain d'épices[21], si bien qu'au début des années 1900 il n'y avait pas moins de 8 à 9 fabricants dans le village[22].
La renommée du pain d'épices de Gertwiller était importante aux XIXe et XXe siècles, on le trouvait sur pratiquement tous les marchés et fêtes de village de la région, les conscrits de toute la région proposaient des pains d'épices de forme ovale aux habitants lors de leur tournée festive et les amoureux en offraient à leur bien-aimée en forme de cœur. Gertwiller a d'ailleurs reçu le titre de capitale du pain d'épices[22], succédant ainsi à Reims et Dijon. Il subsiste aujourd'hui deux fabricants, Fortwenger, qui a créé en 2009 un Palais du pain d'épices[23], et Lips qui a créé en 1998 le Musée du pain d'épices et de l'Art Populaire Alsacien.
Musée du pain d'épices et de l'art populaire alsacien. Intérieur du musée. Moules à chocolat de Pâques.
- Fresques du XIVe siècle du chœur de l'église Saint-Barthélemy.
Personnalités liées à la commune
Le monument funéraire du pasteur Jean Muller (Johannes Müller), né à Gertwiller en 1753, se trouve dans l'église Saint-Thomas de Strasbourg[24].
La résidence secondaire de Lucien Blumer se situait à Gertwiller, où il fit ériger une tour du haut de laquelle il avait un panorama de tout le village afin d'y peindre. Sa mère ne pouvant plus marcher, il la portait sur son dos pour la monter dans la tour d'où elle pouvait ainsi suivre l'animation du village.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Barr », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- « Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale », sur Gallica, (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Résultats municipales 2020 à Gertwiller », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Haut-Rhin, Michelin, (ISBN 978-2-7469-2570-0), p. 59.
- Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Le Petit Futé Alsace, Petit Futé, (ISBN 978-2-7469-2570-0), p. 40
« La capitale alsacienne du pain d'épices est Gertwiller où l'on comptait encore au début du siècle près d'une dizaine de fabricants. »
. - « Début royal pour le Palais », Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean Arbogast et Christophe Hamm (phot.), Épitaphes et monuments funéraires de l'église Saint-Thomas, Éditions du Signe, 2013 p. 106-107 (ISBN 2746830701)