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Georges Ungerman

Georges Ungerman (Varsovie, - Aubagne, ) est un militaire français d'origine polonaise, Compagnon de la Libération. Soldat de la légion étrangère, il participe aux premiers combats de la Seconde Guerre mondiale en Norvège avant de rallier les Forces françaises libres. Avec celles-ci, il combat en Afrique et au Proche-orient avant de participer à la libération de l'Italie puis à celle de la France. Restant dans l'armée après la guerre, il prend part aux guerres d'Indochine et d'Algérie.

Biographie

Jeunesse et engagement

Georges Ungerman naît le à Varsovie en Empire Russe sur les bords de la Vistule où son père dirige une entreprise fluviale[1]. Après ses études secondaires, il part en Tchécoslovaquie où il commence à étudier les beaux-arts, études qu'il poursuit en France[1]. En 1935, il décide de s'engager dans la légion étrangère et est affecté au 3e régiment étranger d'infanterie au Maroc[2]. Blessé par une mine en 1937, il est promu caporal en 1938 et sergent en [3].

Seconde guerre mondiale

En , il est incorporé à la 13e demi-brigade de légion étrangère et prend part à la campagne de Norvège, au cours de laquelle il participe à la bataille de Narvik[3]. Lorsque le corps expéditionnaire français en Scandinavie rentre en France en , l'avancée des troupes allemandes le décide à rembarquer immédiatement vers l'Angleterre[3]. Georges Ungerman fait alors partie des hommes qui se rallient aux forces françaises libres. Envoyé en Afrique, il prend part à la bataille de Dakar puis combat au Cameroun avant d'être promu sergent-chef en décembre[2]. En , lors des combats en Érythrée, il participe à la bataille de Keren et à la prise de Massaoua[2]. Déplacé au Levant, il est engagé dans la campagne de Syrie et s'empare de Damas avec la 13e DBLE[1]. Promu adjudant, il suit son unité en Afrique du nord où, dans le cadre de la guerre du désert, il combat en Égypte puis en Libye[2]. Le , lors de la bataille de Bir-Hakeim, il est blessé par balle mais refuse d'être évacué[1]. Revenu en Égypte, il participe en octobre à la seconde bataille d'El Alamein[3]. Il passe les premiers mois de l'année 1943 en Libye et en Tunisie où il est promu adjudant-chef en juillet[2].

En , Georges Ungerman débarque à Naples et participe à la campagne d'Italie jusqu'à Rome[2]. Il retrouve le sol français le lorsqu'il débarque à Cavalaire[3]. Remontant la vallée du Rhône, il est promu sous-lieutenant en octobre avant de prendre part à la bataille d'Alsace[2]. Il s'illustre le sur les hauteurs de Bitschwiller-lès-Thann lorsqu'il lance un assaut sur le mont Kohlwald, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi[1]. Le suivant, il est blessé par des éclats d'obus[1]. En , promu lieutenant, il est envoyé au Liban où il est affecté à l'école de combat de Beyrouth[2].

Après-guerre

Il quitte Beyrouth en pour Bizerte en Tunisie puis, en , débarque à Saïgon et participe à la guerre d'Indochine jusqu'en 1952[3]. De retour en Afrique après avoir été promu capitaine, il est de 1954 à 1962 en poste au Maroc, en Tunisie et à nouveau au Maroc[3]. En 1961, avec le grade de chef de bataillon, il est déplacé en Algérie et prend le commandement du quartier urbain de Sidi Bel Abbès[2]. En poste à Marseille de 1962 à 1964, il est ensuite commandant en second de son premier régiment, le 3e REI, à Madagascar[1]. De retour en France en 1966, il est promu lieutenant-colonel et est affecté au 1er régiment étranger à Aubagne jusqu'en , date à laquelle il est muté à l'inspection technique du personnel de réserve de l'armée de terre[2]. Georges Ungerman meurt le à Aubagne et est inhumé à Marseille[1].

DĂ©corations

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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