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Georges Bretegnier

Georges Bretegnier né à Héricourt (Haute-Saône) le et mort à Paris le est un peintre français.

Georges Bretegnier
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Maîtres

Il a réalisé des tableaux orientalistes et d'autres, régionalistes, représentant le Pays de Montbéliard[1].

Biographie

Georges Adolphe Bretegnier est né le à Héricourt dans le foyer de Charles Bretegnier, dessinateur, et de son épouse née Marie Noblot[2]. Talent précoce, Georges Bretegnier remporte en 1878 le premier prix de dessin au concours général. Il entre ensuite aux Beaux-Arts de Paris où il est élève de Jean-Léon Gérôme et d'Ernest Meissonier. Il présente au Salon de 1882 une toile intitulée Henri II d’Angleterre faisant amende honorable au tombeau de Thomas Beckett[3].

Georges Brétegnier part ensuite en Afrique du Nord. Il arrive à Tanger en et rejoint la mission conduite par le ministre plénipotentiaire Laurent-Charles Féraud. En 1887-1888, il voyage à nouveau en Afrique du nord, pendant 16 mois. Il se rend en Tunisie, en Algérie, puis à Tanger, Rabat et Tétouan. Il retrouve là-bas ses amis, les peintres Louis-Auguste Girardot et Jules-Alexis Muenier. Dans la rue ou la campagne, il exécute de simples esquisses ou bien prend des photographies des scènes de rue ou des habitants, avant de les peindre dans son atelier[4]. Il retourne au Maroc pour un séjour de 16 mois en 1887. Atteint d’une pneumonie, il meurt à Paris le dans son atelier de la rue d’Assas[3].

Ĺ’uvre

Étant mort 32 ans, Georges Bretegnier a produit un nombre d’œuvres limité. De ses maîtres Jean-Léon Gérôme et Ernest Meissonier, il a conservé le souci du détail, atteignant une perfection quasi photographique et le goût des jeux d’ombres et de lumière[4].

Lecture de la Bible dans un foyer du Pays de Montbéliard au XIXe siècle (1890), Montbéliard, musée d'Art et d'Histoire.

De ses voyages, il rapporte de nombreuses Ĺ“uvres orientalistes. Ă€ Tanger, il peint entre autres la porte de la Kasbah, un paysage qui a pour toile de fond cette forteresse portugaise du XVe siècle. Son tableau intitulĂ© Une audience du Pacha Ă  Tanger (1887) a Ă©tĂ© vendu Ă  Londres en 2013, pour 216 000 €. En 2017, une toile inĂ©dite, dĂ©couverte dans une collection privĂ©e en Alsace, a Ă©tĂ© adjugĂ©e Ă  50 000 €, plus de trois fois son estimation haute[4].

Bretegnier se fait aussi connaĂ®tre par des Ĺ“uvres rĂ©gionalistes reprĂ©sentant le Pays de MontbĂ©liard, notamment des portraits de femmes portant le costume traditionnel de MontbĂ©liard avec la coiffe spĂ©cifique, dite « diairi ». Son tableau Lecture de la Bible dans un foyer du Pays de MontbĂ©liard au XIXe siècle, peint en 1890 et prĂ©sentĂ© au Salon du Champ-de-Mars en 1892 est sans doute la plus cĂ©lèbre de ces Ĺ“uvres rĂ©gionalistes[3]. Cette toile reprĂ©sente une scène sans doute quotidienne dans les familles luthĂ©riennes encore très nombreuses au Pays de MontbĂ©liard Ă  cette Ă©poque. La liseuse est une jeune femme coiffĂ©e du diairi et son auditoire est composĂ© d'un couple âgĂ© et d'une autre femme. Le tableau sera achetĂ© par Eugène Peugeot-Koechlin pour 4 000 francs et lĂ©guĂ©e par Antoine Peugeot en Ă  la SociĂ©tĂ© d'Émulation de MontbĂ©liard, Ă  condition qu’elle soit ensuite exposĂ©e au musĂ©e Beurnier-Rossel. Il devait faire partie d'une sĂ©rie de cinq tableaux dont on ne connaĂ®t que les titres : Le Mariage au pays de MontbĂ©liard, La Noce au village, Le BaptĂŞme et La Communion. La mort du peintre ne lui permet que de rĂ©aliser qu'une esquisse du deuxième tableau[5].

Notes et références

  1. « Georges Brétegnier (1860-1892) », sur le site de la Bibliothèque Nationale de France (consulté le ).
  2. « Acte de naissance no 31, année 1860, ville de Héricourt », sur le site des archives départementales de la Haute-Saône (consulté le ). Le nom est orthographié Bretegnier (sans accent) à l'État-civil mais il est souvent cité avec un accent dans la littérature.
  3. « Georges Bretegnier (1860-1892) », sur le site des musées en Franche-Comté (consulté le ).
  4. Diane Zorzi, « Une toile orientaliste inédite de Georges Brétegnier », sur le site du magazine Interenchères, (consulté le ).
  5. José Loncke, « 14 avril 1860. Bretegnier et la lecture de la Bible », sur le site de Croire Publications, (consulté le ).

Liens externes

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