Gare de Darnétal
La gare de Darnétal est une gare ferroviaire française de la ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation, située sur le territoire de la commune de Darnétal, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.
Darnétal | |
Bâtiment voyageurs et quais, avant 1914. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Darnétal |
Adresse | Allée de la Gare 76160 Darnétal |
Coordonnées géographiques | 49° 26′ 38″ nord, 1° 09′ 08″ est |
Gestion et exploitation | |
Exploitant | (Gare fermée) |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | St-Roch à Darnétal-Bifurcation |
Voies | 2 |
Altitude | 41 m |
Historique | |
Mise en service | |
Fermeture | années 1990 |
Elle est mise en service en 1867 par la Compagnie des chemins de fer du Nord. Sa fermeture à tout trafic, décidée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), intervient dans les années 1990.
Situation ferroviaire
Établie à 41 mètres d'altitude, la gare de Darnétal est située au point kilométrique (PK) 112,794 de la ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation, entre la gare ouverte de Morgny (s'intercalent celles fermées de Préaux - Isneauville et de Saint-Martin-du-Vivier) et la fin de la ligne (dont elle est séparée par le viaduc de Darnétal). Cette dernière est marquée par une bifurcation et un raccordement avec la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, permettant d'atteindre la gare de Rouen-Rive-Droite[1].
Histoire
Ouverture, développement et fermeture
La gare de Darnétal est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer du Nord, lors de l'ouverture de l'exploitation aux voyageurs de la ligne d'Amiens à Rouen. L'ouverture du service des marchandises a lieu le [2]. Elle dispose d'un grand bâtiment voyageurs en briques (matériau également utilisé pour des ouvrages dans le pays de Caux), construit par la compagnie sur un modèle type des stations du Nord[3].
C'est une gare de passage, car la ligne se poursuit jusqu'à son terminus de la gare de Martainville, en passant sur le viaduc de Darnétal et sous la ligne de Paris au Havre, qui doit être reliée par un court embranchement[2].
Pendant la Première Guerre mondiale, la gare est investie, au début de l'année 1915, par le « groupe de sapeurs de chemins de fer » qui procède à un remaniement complet des installations[4]. Cela nécessite une réquisition de terrains voisins pour permettre l'allongement des voies en impasse, la modification de la tête des garages vers Rouen et la création d'une voie de réparation de wagons. En 1926, un décret du président de la République déclare que ces terrains sont conservés pour les besoins des services publics[5].
Le , la SNCF devient propriétaire des infrastructures (ligne et gare). En 1957, Darnétal dispose de plusieurs voies de garage[6]. Les fermetures aux trafics fret et voyageurs interviennent dans les années 1990[7].
Projets de réouverture
En 2014, la réouverture de la gare — en fermant la halte de Saint-Martin-du-Vivier pour des raisons techniques d'exploitation —, pour une desserte par les trains régionaux, est étudiée par le CESER de Haute-Normandie (à la suite de deux pétitions lancées par un conseiller municipal). Les objectifs sont de faciliter l'accès au centre-ville de Rouen depuis la commune, en encourageant le report modal des automobilistes, et d'assurer l'intermodalité avec la ligne T3 de bus TEOR dont le terminus est situé à proximité[7] (en l'occurrence au centre hospitalier Durécu-Lavoisier) ; d'ailleurs, le parvis est alors utilisé comme parking relais[7] par le réseau Astuce.
En 2022, le projet de Service express métropolitain rouennais (défendu par le collectif citoyen « SOS Gares ») envisage lui aussi ladite réouverture, ainsi que celle concomitante de Saint-Martin-du-Vivier[8] — la desserte de cette dernière ayant été interrompue en .
Patrimoine ferroviaire
L'ancien bâtiment voyageurs, construit par la Compagnie du Nord pour l'ouverture de la ligne[3], est toujours présent sur le site, mais n'est plus utilisé par le service ferroviaire[9]. En outre, un quai subsistait en 2008[10], mais il a par la suite été démoli[11].
Par ailleurs, l'ancienne halle à marchandises, implantée au nord du bâtiment voyageurs, semblait être à l'abandon en 2012[12] ; elle n'existe plus désormais[13].
Notes et références
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [321] Amiens - Darnétal (Rouen) », p. 121.
- François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 3 (1864-1870), Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-9509421-3-X), « 10.5 Rouen-Amiens : 18 avril 1867 », p. 106-107.
- Jean-Luc Flohic, 1999, p. 148.
- « Les missions du groupe », Revue du génie militaire, Gallica,‎ , p. 364 (lire en ligne, consulté le ).
- « Décret », Journal officiel de la République française, Gallica,‎ , p. 12494 (lire en ligne, consulté le ).
- D'après la Pl. no 232 (p. 44) du carnet de profils et de schémas de 1957 de la SNCF Région Ouest [PDF], document visible sur le site Index of /~bersano (consulté le ).
- « Le débat sur la gare relancé », sur paris-normandie.fr, (version du 5 mars 2016 sur Internet Archive).
- Bernard Collardey, « Vers la création d’un Service express métropolitain à Rouen », sur railpassion.fr, (consulté le ).
- « 1 All. de la Gare – Darnétal, Normandie » (1), Street View de , sur Google Maps (consulté le ).
- Photographie de la gare prise le [image], sur casimages.com (consulté le ).
- « 3 D43A – Darnétal, Normandie », Street View zoomée de , sur Google Maps (consulté le ).
- « 1 All. de la Gare – Darnétal, Normandie » (2), Street View zoomée de , sur Google Maps (consulté le ).
- Vue aérienne de la gare et de son environnement, sur Google Maps (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- « Gare de Darnétal », dans Jean-Luc Flohic (direction), Le Patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, t. I, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le patrimoine des institutions économiques », (ISBN 2-84234-069-8), p. 148.