Frizon
Frizon est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Frizon | |
Le lavoir traditionnel. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Luc Bedin 2020-2026 |
Code postal | 88440 |
Code commune | 88190 |
Démographie | |
Gentilé | Frizonnaises, Frizonnais |
Population municipale |
509 hab. (2020 ) |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 17′ 11″ nord, 6° 21′ 52″ est |
Altitude | Min. 297 m Max. 381 m |
Superficie | 11,75 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Golbey |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Tamboises ou les Tambois.
Géographie
Localisation
À 14 km d'Épinal, le village est bâti en étage sur un plateau dominant la rive gauche de la Moselle, arrosé par l'Avière. On y distingue Frizon-Haute et Frizon-Basse. Les deux parties du village sont partagées par le ruisseau du Poinsot.
Le village était traversé par la route départementale D 6 venant de Nomexy (4 km) et se dirigeant vers Mazeley (7 km). Un autre tracé, plus récent, de la D 6 évite l'agglomération ; l'accès à la RN 57 se fait alors par un échangeur dont l'emprise est partagée entre Frizon et Nomexy.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Aviere, le ruisseau d'Aubiey et le ruisseau le Poinsot[1] - [Carte 1].
L'Avière, d'une longueur totale de 28 km, prend sa source dans la commune de Renauvoid et se jette dans la Moselle à Châtel-sur-Moselle, après avoir traversé dix communes[2].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Frizon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,3 %), forêts (25,2 %), zones agricoles hétérogènes (18,4 %), terres arables (7,8 %), zones urbanisées (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), cultures permanentes (2,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Les anciennes mentions retrouvées sont Frizon (1793), ou Frison (1801)[10]. Aussi, on retrouve les appellations Frizon-Haute et Frizon-Basse jusqu'au xxe siècle.
Histoire
La présence romaine a été confirmée en 1834 par la découverte d'une médaille en or (aureus acheté par le musée départemental d'Épinal en 1834) au type de Tibère.
En 1861, une enquête de l'instruction publique note l'existence de pavés en pierre calcaire (largeur de 7,10 m) visibles entre le bois d'Igney, le moulin du Rang Denis et Bois le Conte et conclut à l'existence d'une voie romaine qui venait de Bettegney-Saint-Brice pour aller vers Igney (Cahiers Vilminot, 4,p. 6).
Le village de Frizon apparaît sous le nom de Frezonis Villa dans un titre de 1104 inscrit au prieuré de Belval.
Les archives révèlent, en date du , un « dénombrement » de Claude de Bussignécourt, seigneur de Damelevières de ce qu'il possédait "lez Haute et Basse Frizon". Il s'agissait de villages appartenant au bailliage de Châtel-sur-Moselle[11].
Détruite par les Suédois lors de la guerre de Trente Ans, ravagée par les troupes de Louis XIV peu après, l'ancienne Frizonium Villa ne comptait plus qu'une cinquantaine d'habitants au XVIIe siècle.
Le duc de Lorraine Stanislas Leszczyński y fit construire un relais de chasse au XVIIIe siècle entre Frizon-Haute et Frizon-Basse ; celui-ci était devenu un restaurant mais il a fermé depuis.
Le , les trois ponts du village furent emportés par la vague d'eau consécutive à la rupture du barrage de Bouzey et on dénombra quatre victimes.
Le , une rafale descendante souffla sur la commune causant de nombreux dégâts matériels mais aucune victime ne fut à déplorer. La forêt de Frizon porte encore aujourd'hui les traces de cet événement dont elle a beaucoup souffert.
Politique et administration
Liste des maires successifs
La commune de Frizon appartient à la communauté d'agglomération d'Épinal.
Jumelages
Frizon n'est jumelée avec aucune ville.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2020, la commune comptait 509 habitants[Note 3], en augmentation de 1,6 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Au milieu du XIXe siècle, le territoire a une superficie de 1 175 hectares dont 615 en terres labourables, 106 en prés, 10 en vignes, 398 en bois,14 en jardins, vergers et chènevières. ll y était produit froment, seigle, avoine, pommes de terre, vin et beaucoup de fourrage. On notait trois moulins à grains : l'Ate, l'Étang, Randeney. Une tuilerie occupait six ouvriers. Il s'y tenait commerce de grains, de bestiaux et de fourrage.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin néogothique de Frizon-Haute et son chœur datent du XVIe siècle. Son clocher se situe à l'altitude de 376 mètres.
- Il existe un musée « agraire et paysan » à Frizon.
- La maison sise au 230, allée des Marronniers, pavillon de chasse de Stanislas Leszczyński[15], bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques par arrêté du date du [16] : les quatre pièces en enfilade du rez-de-chaussée avec l'escalier et le vestibule, soit : la cuisine avec sa cheminée, la pièce du placard chauffant, la pièce avec sa cheminée Renaissance et la pièce avec l'alcôve[17].
Héraldique
Blasonnement :
D'azur au sautoir bretessé contre bretessé d'or, au chef cousu de gueules chargé d'un marronnier au naturel feuillé de quatre pièces et fruité d'une ; adextré d'une tour d'argent et senestré d'une tourelle du même, les deux ajourées de sable.
Commentaires : Le sautoir bretessé contre bretessé est celui de la famille Frizon dont un des membres a habité la commune voisine de Noméxy. Frizon est divisée en deux parties la Haute-Frizon symbolisée par la tour, et la Basse-Frizon symbolisée par la tourelle. Le marronnier indique qu'une grande allée de marronniers sépare ces deux parties du village[18]. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Paul Chevreux et Léon Louis, « Frizon », Dictionnaire historique et statistique des communes, hameaux, écarts, fermes du département des Vosges, Épinal, impr. E. Busy, 1887, p. 303-304
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de l'administration publique française, « Frizon sur le site Service Public », sur Service public.fr (consulté le ).
- INSEE, « Frizon : chiffres clés publiés par l'INSEE. Dossier complet », sur Insee.fr (consulté le ).
- IGN, « Frizon sur le site de l'Institut géographique national », sur IGN (consulté le ).
- IGN, « Frizon sur le Géoportail de l’IGN », sur IGN (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Joconde, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine.
- Site de la Direction régionale de l’environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Grand Est.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Frizon » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Frizon », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « l'Aviere »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Olivier Constant, Châtel-sur-Moselle avant la Révolution, Épinal, Fricotel, (lire en ligne), p. 225
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « FRIZON (88) - Pavillon de chasse de Stanislas Leszczyński ».
- (fr) Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2009 : Vosges : Commune de Frizon (J.O.R.F. no 0084 du p. 6840).
- « Maison du XVIe siècle », notice no PA88000043, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « genealogie-lorraine.fr/blasons… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).