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François de Clermont-Tonnerre (homme politique)

François de Clermont-Tonnerre, né le à Paris et mort le à Paris est un homme politique français.

François de Clermont-Tonnerre
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Député de la Somme
-
Maire de Bertangles
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Marie Amédée Joseph de Clermont-Tonnerre
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Famille
Père
Louis de Clermont-Tonnerre (d)
Mère
Jeanne de Kergorlay (d)
Fratrie
Conjoint
Charlotte de Rohan-Chabot (d)
Enfant
Louis de Clermont-Tonnerre (d)
Autres informations
Parti politique
Blason

Biographie

Origines et jeunesse

Issu de la maison de Clermont-Tonnerre, l’une des plus grandes familles nobles du royaume de France remontant au XIe siècle, François Amédée Marie Joseph de Clermont-Tonnerre est le fils de Marie Amédée Henri Louis, comte de Clermont-Tonnerre né à Bertangles le et mort à Orvillers-Sorel le , marié à Paris le avec Jeanne Marie-Josèphe Thaïs de Kergorlay née le et morte à Paris le .

Il fait ses études à l’École Gerson puis au lycée Janson-de-Sailly, au lycée Henri-IV et enfin à la Sorbonne, avant d'entrer à l’École nationale des chartes, où il obtient le diplôme d'archiviste paléographe en 1932 grâce à une thèse intitulée Histoire technique de l'agriculture anglo-normande au XIIIe siècle[1]

À Josselin le , il épouse Charlotte Marie Auguste Herminie de Rohan-Chabot née à Paris le et morte à Bruxelles le , fille du duc et de la duchesse de Rohan[2], avec qui il a quatre enfants :

  • Louis François AmĂ©dĂ©e Marie de Clermont-Tonnerre, nĂ© Ă  Paris le , mort le , mariĂ© Ă  Paris le avec Yolande Marie Gabrielle Alix de Cressac de Soleuvre nĂ©e Ă  La Touche le ; ils ont pour enfants :
    • VĂ©ronique Marie AmĂ©dĂ©e Gabrielle de Clermont-Tonnerre, nĂ©e Ă  Boulogne-Billancourt le , mariĂ©e Ă  Bertangles le avec Laurent Henry-Guy nĂ© Ă  Paris le ,
    • Sandrine Marie AmĂ©dĂ©e de Clermont-Tonnerre nĂ©e Ă  Boulogne-Billancourt le , mariĂ©e Ă  Bertangles le avec Charles-Emmanuel Ferrand de la ContĂ© nĂ© Ă  Neuilly le ,
    • Stanislas AmĂ©dĂ©e RĂ©gis de Clermont-Tonnerre nĂ© Ă  Paris le , mariĂ© Ă  Paris le , religieusement le avec Alexa Marie AmĂ©lie BĂ©atrice de La Rochefoucauld nĂ©e Ă  Paris le et a pour enfants ThaĂŻs de Clermont-Tonnerre nĂ©e le et Alix nĂ© le .
    • Caroline Marie AmĂ©dĂ©e Isabelle de Clermont-Tonnerre nĂ©e Ă  Paris le , mariĂ©e avec François Boer ;
  • Claude Marie AmĂ©dĂ©e ThĂ©rèse Gabrielle de Clermont-Tonnerre nĂ©e Ă  Bertangles le , mariĂ©e Ă  Bertangles le , religieusement le avec AndrĂ©, vicomte de Spoelberch nĂ© Ă  Londerzeel le ;
  • Charles de Clermont-Tonnerre nĂ© Ă  Bertangles le , mort le , mariĂ© Ă  Esquelbecq le avec Elizabeth Morael morte le ; ils ont deux enfants :
    • Jean-François de Clermont-Tonnerre nĂ© Ă  Suire (Suisse), le , mariĂ© avec Marie-Laure Epuran ; ils ont un fils : Gaspard de Clermont-Tonnerre nĂ© Ă  Genève le ,
    • Emmanuelle de Clermont-Tonnerre nĂ©e Ă  Paris le ;
  • ThĂ©rèse de Clermont-Tonnerre nĂ©e Ă  Saanen le , mariĂ©e Ă  Bertangles le avec Armand-Ghislain, comte de Maigret nĂ© Ă  Paris le .

Il mène à cette époque une vie aventureuse de jeune homme riche : aviation, golf, archéologie en Syrie en 1932 et même une traversée du Sahara en avion de tourisme en 1933.

Carrière politique

Il se passionne ensuite pour l'agriculture. Exploitant agricole dans la Somme, il devient vice-président de l'Union des syndicats agricoles de la Somme, et secrétaire général de l'Association syndicale betteravière de la Somme. Il publie également en 1936 un Manifeste paysan.

Il est Ă©lu en 1935 maire de Bertangles oĂą il est propriĂ©taire du Château de Bertangles, près de Villers-Bocage, dans la Somme. L'annĂ©e suivante, il se porte candidat aux Ă©lections lĂ©gislatives sous les couleurs du Parti agraire et paysan français. Il est Ă©lu, au deuxième tour de scrutin, dĂ©putĂ© de la troisième circonscription d'Amiens par 8 338 voix — contre 7 745 Ă  M. Dujardin sur 16 828 votants — et s'inscrit au groupe agraire indĂ©pendant. Il n'a alors que 29 ans.

RĂ´le pendant la Seconde Guerre mondiale

Mobilisé en 1939 dans l'armée de l'air tout en demeurant député, il est promu capitaine en [3].

Le , il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Peu après, il s'engage activement dans la Résistance sous le pseudonyme de François Tallard, nom d'emprunt qu'il conserve après la guerre pour signer articles et tribunes dans diverses publications.

Au début de l'Occupation, François de Clermont-Tonnerre a connaissance de l'intention des Allemands d'annexer le Nord de la France et la Picardie. Il en informe le gouvernement de Vichy mais la politique de ce dernier le conduit à rallier l'Afrique du Nord. Déchu de son mandat parlementaire puis révoqué de ses fonctions de maire en [4], il est condamné à mort par contumace.

Adjoint au commandant du débarquement allié en Afrique du Nord, il devient chef d'état-major du général Giraud tout en étant éditorialiste à La Dépêche algérienne[5].

Il prend part à la campagne de Tunisie et effectue trois missions aériennes sur Berlin.

Après-guerre

Après la Libération, son comportement lui vaut le grade de chevalier de la Légion d'honneur et d'être relevé, par la décision du Jury d'honneur en date du , de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du accordant les pleins-pouvoirs à Pétain[6].

RĂ©Ă©lu maire de Bertangles en 1945, alors qu'il est inĂ©ligible[7], 1947 et 1953, Il tente, Ă  plusieurs reprises, de retrouver un mandat parlementaire, sans succès. Il se prĂ©sente au Conseil de la RĂ©publique dans la Somme aux Ă©lections de 1948 et de 1952, aux Ă©lections lĂ©gislatives du Ă  Constantine (AlgĂ©rie) et enfin Ă  celles du oĂą, dans la Somme il obtient 9 420 voix Ă  titre personnel alors qu'en moyenne sa liste en recueille 6 900 soit 2,8 % des suffrages exprimĂ©s. En 1948 et 1951, il Ă©tait candidat du parti gaulliste, le Rassemblement du peuple français (RPF)[8].

François de Clermont-Tonnerre gère ses terres et administre différentes sociétés. Il se consacre aussi à l'édition et au journalisme. Il a été le codirecteur de l’hebdomadaire Le Monde illustré (1945-48). Directeur politique et éditorialiste d'un petit périodique de province (l'hebdomadaire L'Authie-journal, à Doullens) dans les années 1960, il est vice-président d'une agence de presse, l'Agence coopérative interrégionale de presse (ACIP)[9], liée au Centre d'études politiques et civiques dont il est proche[10] et dont il devient au début des années 1970 l'un des vice-présidents[11].

Ce catholique pratiquant est le cofondateur en avec le professeur Marois de l'Institut international de la vie[12] et son vice-président[13]. C'est un organisme scientifique regroupant des prix Nobel, créé en 1960 dans le contexte de réflexions sur la bombe atomique, qui avive les craintes du mauvais usage des découvertes scientifiques[14].

Enfin, il préside en 1963 le comité français de la Fondation des anciens combattants du monde, fondée en 1957 à Luxembourg et à Paris en 1959 pour sa branche française[15].

En 1975 est publié à Genève aux éditions Farnot un recueil de textes qui traite notamment d'archéologie africaine.

Il meurt le à Paris, à l'âge de 73 ans.

Notes et références

  1. Base de données des thèses de l'École des chartes
  2. Comoedia,
  3. Le Progrès de la Somme, , Le Progrès de la Somme, , Journal officiel de la République française,
  4. Journal officiel,
  5. La France nouvelle, , France, , France,
  6. Journal officiel,
  7. France-Soir, , L'Aurore,
  8. La Croix, , Ibid.,
  9. Le Monde,
  10. Les Cahiers du CEPEC, no 37
  11. Les Cahiers du CEPEC, no 43, 1972 (58e dîner-débat de , consacré à l’Institut de la vie, et à la question écologique, avec Édouard Bonnefous)
  12. Le Monde,
  13. Ou secrétaire général selon le Who's who.
  14. cf. Maurice Marois, La légende des millénaires, L’Age d’homme, 1992 et le site mauricemarois.fr, avec une lettre de Clermont-Tonnerre, « Bilan d’étape, onze ans plus tard », 31-1-1971: Lire en ligne
  15. Institut de la vie, Documents pour l'histoire, Volume 1, Éditions Rive Droite, 1997

Sources

  • « François de Clermont-Tonnerre (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • « François, Marie, AmĂ©dĂ©e, Joseph DE CLERMONT-TONNERRE », La Documentation française, Dictionnaire des parlementaires français (1940-1958), 1988-2005 [dĂ©tail des Ă©ditions] (lire en ligne)

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