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François Gaschon

François Gaschon (Auzelles, , Ambert, ) est un prêtre missionnaire d'Auvergne reconnu vénérable par l'Église catholique.

François Gaschon
Image illustrative de l’article François Gaschon
Vénérable
Naissance
Auzelles
Décès
Ambert
Vénéré à Ambert, chapelle de l'hôpital
BĂ©atification en cours

Biographie

François Gaschon naît le à la Molette, un hameau du village d'Auzelles. En 1745, son père l'envoie au collège des jésuites de Billom, premier collège fondé en France par les jésuites en 1556[1] et qui garde le souvenir de saint Jean-François Régis, enseignant à Billom de 1619 à 1622. En 1749, François part à Clermont terminer ses études et commencer sa formation théologique. Le , il entre au grand séminaire tenu par la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, il est ordonné prêtre le par Mgr François-Marie Le Maistre de La Garlaye, évêque de Clermont[2]. Il est d'abord vicaire à Saint-Amant-Roche-Savine puis part à l’université de Toulouse en 1758 où il est reçu en droit canonique le . À son retour, il est nommé vicaire à Olliergues où il reste de 1761 à 1765. En 1766, il demande son admission chez les missionnaires de Notre Dame de l’Hermitage, un institut diocésain dédié aux missions paroissiales, il est reçu le et allie une vie de prière et de pénitence à un don de prédicateur[3].

En 1789, lorsque éclate la Révolution française, le Père Gaschon a 57 ans. Étant une communauté de prêtres séculiers et non une congrégation religieuse, les missionnaires ne sont pas concernés par la suppression des ordres religieux du mais le refus de la constitution civile du clergé du , le décret contre les prêtres réfractaires du , la loi du qui ordonne la déportation de tout réfractaire et celle du 27 août 1792 qui ordonne que les prêtres réfractaires quittent la France dans un délai de 15 jours obligent les prêtres à se cacher ou à s'exiler. Le père Gaschon décide de retourner dans le Livradois pour y exercer son ministère ; grâce à des amis, il dispose de plusieurs cachettes dans toute la région. Avec la chute de Robespierre (26 juillet 1794), le calme revient bien que les conventionnels comme le représentant en mission, Étienne Christophe Maignet ont veillé à la sécurité de leurs concitoyens. Le , l’État proclame la liberté des cultes puis les élections législatives du 21 mars et 4 avril 1797 amènent les royalistes au pouvoir qui abrogent les dernières lois contre les réfractaires mais le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) fait que le gouvernement prend de nouvelles mesures contre les réfractaires qui doivent à nouveau quitter leur ministère. le Père Gaschon est assigné à résidence à Olliergues le [4].

Le (26 messidor an IX), un concordat est signé entre Joseph Bonaparte, frère du premier consul et le cardinal Consalvi, secrétaire d'État du pape Pie VII ratifié par ce dernier le 15 août 1801 par la bulle Ecclesia Christi[5] et permet le retour à une situation religieuse normale. Jean-François Périer, évêque constitutionnel, démissionne le 12 octobre (il est nommé évêque d’Avignon l’année suivante), il est remplacé le par Charles-Antoine-Henri Du Valk de Dampierre. À cette époque, le Père Gaschon se trouve à Olliergues lorsque le curé d’Ambert fait appel à lui pour l'aider en particulier pour le catéchisme des enfants et la préparation à la première communion, en plus de cela, il parcourt la campagne prêchant et visitant les malades.

Le , deux sœurs, Jeanne-Marie et Marguerite Dorat, originaires de Craponne-sur-Arzon prennent en charge l’hôpital d’Ambert (ancien couvent des Frères mineurs récollets) elles sont rejointes par deux compagnes, elles reçoivent le voile en 1816 dans la congrégation de Saint-Joseph du Bon-Pasteur de Clermont. Bien que les bâtiments soient très délabrés, elles accueillent les malades, les personnes âgées, les handicapés physiques et mentaux ainsi que de nombreux enfants abandonnés. En novembre 1806, le Père Gaschon s’installe à l’hôpital pour être au service des plus pauvres. Il loge dans une chambre dont il tient à payer le loyer. Tous les jours, il célèbre la messe dans la chapelle au sol de terre battue, fait une instruction religieuse et une lecture pieuse, visite les malades et se promène avec les convalescents et assiste les mourants. Au matin du 27 novembre, il se sent fatigué, il demande alors à recevoir les derniers sacrements et décède le 28 novembre 1815. Selon la tradition rapportée au procès diocésain, plusieurs religieuses entendirent une musique céleste au moment de sa mort[6]. Il est reconnu vénérable le par Jean-Paul II.

Notes et références

  1. « Les Jésuites à Billom » (consulté le )
  2. « Les années de jeunesse (1732-1756) » (consulté le )
  3. « Le prêtre missionnaire » (consulté le )
  4. « Le prêtre réfractaire » (consulté le )
  5. (it) « Bolla Ecclesia Christi del sommo pontefice Pio VII » (consulté le )
  6. « L’aumônier de l’hôpital d’Ambert » (consulté le )
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