François-Louis Auvity
François-Louis Auvity, né le et mort le à Germigny-l'Exempt (Cher) est un ecclésiastique français. Il est évêque de Mende durant la seconde Guerre mondiale où il s'est illustré par des faits de collaboration.
François-Louis Auvity | ||
Biographie | ||
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Naissance | Germigny-l'Exempt (France) |
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Ordination sacerdotale | ||
Décès | Germigny-l'Exempt (France) |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Dernier titre ou fonction | Évêque de Mende | |
Évêque de Mende | ||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
François-Louis Auvity naît le 9 janvier 1874 à Germigny-l'Exempt (Cher), dans une famille modeste (son père est maçon et sa mère ménagère)[1]. Plus tard il se fera l'historien de son village natal auquel il restera très attaché[2].
Entré dans la compagnie de Saint-Sulpice, il est ordonné prêtre le 27 mai 1899. Il est professeur d’apologétique, successivement aux séminaires de Rodez (1899-1905), Bordeaux (1905-1909), Bourges (1909-1924) et obtient le canonicat en 1919. En octobre 1924, l'archevêque de Bourges Martin-Jérôme Izart le choisit comme vicaire général, fonction qu'il cumule avec celle de directeur de l'Enseignement libre et de directeur de l'Œuvre des Vocations. C'est encore monseigneur Izart qui obtient sa consécration comme évêque auxiliaire de Bourges le 6 juillet 1933, avec le titre d'évêque in partibus de Sarepta (de). À la mort de l'archevêque de Bourges, il sera encore vicaire capitulaire pendant les quelques mois précédant la nomination de monseigneur Louis-Joseph Fillon[3].
Il est ensuite nommé évêque de Mende le . Son épiscopat est alors marqué par la Seconde Guerre mondiale. Admirateur du maréchal Pétain, il considère comme un moindre mal l'armistice et se réjouit des pleins pouvoirs accordés au maréchal. Il ne s'oppose donc pas au régime de Vichy, malgré les sollicitations de la Résistance lozérienne à accueillir des Juifs ou des étrangers. Il publie le une lettre dans La quinzaine catholique du Gévaudan en faveur du Service du travail obligatoire.
Du fait de son attitude clairement collaborationniste[4], il est arrêté par les Forces françaises de l'intérieur du maquis de Haute-Lozère le [5]. Sa démission de sa charge d'évêque est exigée par le Conseil national de la Résistance et le gouvernement provisoire du général de Gaulle, comme celles de trois autres prélats gravement compromis : Florent du Bois de la Villerabel, archevêque d'Aix-en-Provence, Henri-Édouard Dutoit, évêque d'Arras, et Roger Beaussart, archevêque auxiliaire de Paris[6].
Il accepte de se retirer à l'Abbaye de Bonnecombe (Aveyron). Il annonce son départ le , et résigne son siège épiscopal le . Il se retire alors à l'Abbaye Notre-Dame de Bonneval (dans le même département) dont il rédigera un historique[7]. Il est alors nommé évêque titulaire in partibus de Dionysiana (de).
Il meurt en 1964 dans sa ville de naissance de Germigny-l'Exempt. À l'issue de ses obsèques présidées par Joseph-Charles Lefèbvre archevêque de Bourges, son corps est transporté dans le caveau des évêques de la basilique-cathédrale de Mende, caveau qu'il avait lui-même fait restaurer.
Notes et références
- Archives départementales du Cher, 3 E 4478, état-civil de la commune de Germigny-l'Exempt, année 1874.
- [François-Louis] Auvity, Germigny-l'Exempt (Cher) et sa châtellenie, Paris, Jouve et Cie, , 450 p. (lire en ligne).
- « Décès de Son Excellence Mgr Auvity », La Vie Catholique du Berry,‎ .
- Annie Lacroix-Riz, Les Elites françaises entre 1940 et 1944, 2016, p. 70.
- Jacques-Augustin Bailly, La Libération confisquée : le Languedoc, 1944-1945, 1993, p. 291.
- Philippe Valode, Le Livre noir de la Collaboration, 2013.
- Mgr F. Auvity, Huit siècles de vie cistercienne, Abbaye N.-D. de Bonneval, Rodez, imprimerie Carrère, .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative Ă la religion :
- (en) Catholic Hierarchy