François-Joseph-Amédée Lamy
François Joseph Amédée Lamy, né le à Mougins (Alpes-Maritimes) et mort au combat le lors de la bataille de Kousséri au Cameroun, est un officier explorateur français.
François-Joseph-Amédée Lamy | ||
Naissance | Mougins (France) |
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Décès | (à 42 ans) Kousséri (Royaume du Kanem-Bornou) Mort au combat |
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Origine | France | |
Grade | Commandant | |
Années de service | 1878 – 1900 | |
Hommages | Rue du Commandant Lamy à Casablanca (Maroc) | |
Biographie
Famille
Il est le fils du lieutenant de vaisseau Joseph Sosthène Lamy (1818-1891), originaire de Nancy, et d'Elisabeth Giraud, issue d'une vieille et notable famille provençale, dont le père Louis Giraud, notaire, avait épousé une grassoise Honorine Courmes, cette dernière était la fille de Claude-Marie Courmes, maire de Grasse de 1830 à 1835[1].
Militaire colonial
Très jeune, Amédée veut être colonial et soldat. Il entre à 10 ans au Prytanée militaire, obtient le grand prix de géographie au concours général des lycées et collèges de province. Élève à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (1878-1880), 63e promotion : des Zoulous
Il commence sa carrière en 1880 en partant comme sous-lieutenant au 1er régiment de tirailleurs algériens. Il découvre l'Afrique saharienne, participe à la colonisation française en Tunisie puis part au Tonkin en 1884 et y reste jusqu'en 1886.
Revenu à Alger en 1887 comme officier d'ordonnance du général commandant la division d'Alger, il renoue avec le Sahara et notamment le méhari dont il prouvera les avantages. Le désert le fascine et il apprend à vivre avec peu :
- « Personnellement, je ne serai vraiment heureux que lorsque je pourrai vivre sans boire ni manger. En ce moment, je m'entraîne à ce genre d'existence, mais je ne suis arrivé qu'à des résultats médiocres. Je suis encore obligé de manger plus de six dattes à mes repas : c'est désolant ! »
Il participe à la mission Le Chatelier en 1893, chargée de l'étude d'un projet de voie ferroviaire entre la côte et Brazzaville, ainsi que d'études botaniques, géologiques et géographiques. C'est Alfred Le Chatelier qui lui présente Fernand Foureau avec qui il montera la mission Foureau-Lamy en 1898 qui doit rallier Alger et le lac Tchad.
C'est lors de cette mission, ayant rejoint la mission Joalland-Meynier et la mission Gentil, lors de l'affrontement final avec Rabah à Kousséri, que Lamy, alors commandant et chef de sept cents fusils, trente cavaliers et quatre canons, est grièvement blessé. Il meurt le soir même, à quarante-deux ans, au côté du lieutenant Meynier blessé, dans le chaland remontant les blessés à Kousséri[2]. Gentil écrit :
- « Bien que prévue, cette nouvelle nous atterra. Ce valeureux soldat, que javais vu le matin même si plein de vie, donnant ses ordres d'une façon si nette, n'était plus qu'un cadavre. Ah ! la victoire qu'il nous avait donnée, coûtait bien cher ! Ses soldats avaient perdu en lui un chef admirable, et le pays, un de ses plus brillants officiers. Pourquoi fallait-il qu'un triomphe aussi complet fût assombri par un pareil deuil ! »[3]
Lamy est alors inhumé dans le cimetière de Kousséri avant d'être ensuite déplacé dans le carré militaire du cimetière de Farcha un quartier de N'Djamena, où il repose encore aujourd'hui.
Hommages
- Fort-Lamy, actuelle capitale du Tchad (N'Djaména, depuis 1973) fut fondée par Émile Gentil le 29 mai 1900 qui lui donna ce nom en sa mémoire.
- Monument du Commandant Lamy, Alger,
- Monument du Commandant Lamy, N'Djamena,
- Monument du Commandant Lamy, Mougins
- Place du Commandant Lamy, 06250 Mougins
- Avenue du Commandant Lamy, 06250 Mougins
- Impasse du Commandant Lamy, 06250 Mougins
- rue du Commandant Lamy, 75011 Paris
- Rue du Commandant Lamy, 92400 Courbevoie
- Rue du Commandant Lamy, 51100 Reims
- Rue du Commandant Lamy, 06110 Le Cannet
- Rue du Commandant Lamy, 62300 Lens
- Rue du Commandant Lamy, 89000 Auxerre
- Rue du Commandant Lamy, 13007 Marseille
- Rue du Commandant Lamy, Casablanca Maroc
- Place Commandant Lamy, 83000 Toulon
- À Cannes, il existe la place du Commandant Lamy sur laquelle débouche : la rue d'Alger, la rue d'Oran, la rue de Constantine et la rue de Bône.
Il y a une caserne Lamy à Longuyon 54
Notes et références
- Robert Maestri, Commandant Lamy, un officier français aux colonies, Maisonneuve et Larose, 2000, p. 24.(lire en ligne)
- Émile Gentil, La Chute de l'Empire de Rabah, Hachette, 1902, p. 214-224 (Lamy blessé en 214, annonce par Gentil à Lamy encore conscient de la mort de Rabah en 223 et décès en 224)
- Émile Gentil, La Chute de l'Empire de Rabah, Hachette, 1902, p. 224
Voir aussi
Bibliographie
- Armand Mesplé, Le Commandant Lamy (1858-1900), Édition de la Nouvelle revue, Paris, 1903.
- Commandant Reibell, Le Commandant Lamy d'après sa correspondance, Hachette, Paris, 1903.
- Robert Maestri, Commandant Lamy : un officier français aux colonies, Paris, Maisonneuve et Larose, , 251 p. (ISBN 978-2-706-81446-4)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :