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Fosse n° 9 des mines de Lens

La fosse no 9 dite Saint-ThĂ©odore ou ThĂ©odore Barrois de la Compagnie des mines de Lens est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situĂ© Ă  Lens. Les travaux du puits commencent en , et la fosse commence Ă  extraire le . Les terrils nos 68 et 68A sont Ă©difiĂ©s Ă  l'est de la fosse, le second est un cavalier minier permettant le raccordement avec la gare de Lens. Des citĂ©s sont construites au nord de la fosse, ainsi que des Ă©coles primaires et maternelles, et une Ă©glise, placĂ©e sous le vocable de saint ThĂ©odore. Une fosse d'aĂ©rage no 9 bis est entreprise Ă  640 mètres au sud-ouest en 1902 et est opĂ©rationnelle en 1904, elle est situĂ©e sur un autre carreau. La fosse et ses citĂ©s sont dĂ©truites durant la Première Guerre mondiale. Elles sont reconstruites suivant le style architectural des mines de Lens d'après-guerre.

Fosse no 9 des mines de Lens dite Saint-Théodore ou Théodore Barrois
Vue aĂ©rienne de la fosse no 9.
Vue aérienne de la fosse no 9.
Puits n° 9
Coordonnées 50,431608, 2,804231[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service
Profondeur 605 mètres
Étages des accrochages 238, 336 mètres...
ArrĂŞt 1960 (extraction)
1980 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1980
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Pas-de-Calais
Commune Lens
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Lens
Groupe Groupe de Lens
Groupe de Lens-Liévin
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Secteur Secteur Ouest
Siège Siège no 11 - 19
Ressources Houille
Concession Lens
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 9 des mines de Lens dite Saint-ThĂ©odore ou ThĂ©odore Barrois
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 9 des mines de Lens dite Saint-ThĂ©odore ou ThĂ©odore Barrois

La Compagnie des mines de Lens est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe de Lens ; en 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de LiĂ©vin pour former le Groupe de Lens-LiĂ©vin. Des citĂ©s sont bâties au sud de la fosse. Cette dernière no 9 cesse d'extraire en 1960 Ă  la suite de sa concentration sur la fosse no 11 - 19. Le puits d'aĂ©rage no 9 bis est comblĂ© en 1965. La fosse no 9 est entrĂ©e d'air, mais en 1976, de nouveaux ventilateurs en provenance sont installĂ©s, et la fosse no 9 devient un puits de retour d'air. Le puits no 9, profond de 605 mètres, est remblayĂ© en 1980 et son chevalement est dĂ©truit trois ans plus tard.

Une zone industrielle prend place sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 9. La zone industrielle est détruite et remplacée par le Louvre-Lens. Les cités ont été rénovées, et les terrils subsistent, bien qu'ils soient discrets dans le paysage. La cité pavillonnaire no 9, l'église Saint-Théodore, l'école, le logement d'instituteur, la maison d'ingénieur et la cité pavillonnaire Jeanne d'Arc ont été inscrits le sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse

Fonçage

La fosse no 9 est commencĂ©e par la Compagnie des mines de Lens Ă  Lens en , Ă  2 100 mètres Ă  l'est du clocher de Lens, et Ă  2 000 mètres Ă  l'ouest du clocher de Saint-AmĂ©[note 2] - [SB 1].

La fosse avant la guerre.

L'orifice du puits est situĂ© Ă  l'altitude de quarante mètres[JA 1]. Le niveau est passĂ© avec quelques difficultĂ©s, Ă  l'aide de quatre pompes de 55 centimètres de diamètre, donnant huit coups Ă  la minute. La venue d'eau maximale a Ă©tĂ© de 12 000 hectolitres Ă  l'heure. Le diamètre utile du puits est de 4,60 mètres[SB 1]. Selon Jules Gosselet, le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 140 mètres[JA 1]. D'après Alfred Soubeiran, les morts-terrains sont recoupĂ©s Ă  141,86 mètres, et le terrain houiller Ă  la profondeur de 202,54 mètres[SB 1]. Le fonçage du puits est terminĂ© le [A 1].

La fosse est baptisée Saint-Théodore en l'honneur de Théodore Barrois[A 1].

Exploitation

La fosse commence Ă  extraire le [A 1].

Dans les annĂ©es 1890, le puits est profond de 304,40 mètres, il est approfondi, puisqu'Ă  l'accrochage de 238 mètres, est ajoutĂ© un accrochage Ă  336 mètres de profondeur.

La fosse d'aĂ©rage no 9 bis est entreprise Ă  640 mètres au sud-ouest[note 3] du puits no 9 en 1902[BRGM 2], et commence Ă  aĂ©rer en 1904[A 1].

La fosse est dĂ©truite durant la Première Guerre mondiale[A 2]. Elle est reconstruite suivant le style architectural des mines de Lens d'après-guerre. La Compagnie des mines de Lens est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe de Lens. Le puits no 9 est ravalĂ© de 336 Ă  458 mètres. En 1952, le Groupe de Lens fusionne avec le Groupe de LiĂ©vin pour former le Groupe de Lens-LiĂ©vin[B 1]. La fosse no 9 cesse d'extraire en 1960 Ă  la suite de sa concentration sur la fosse no 11 - 19, sise Ă  1 717 mètres au nord-ouest[note 3]. Le puits d'aĂ©rage no 9 bis est remblayĂ© en 1965[B 1]. La fosse no 9 assure l'entrĂ©e d'air pour la concentration, mais en 1976, de nouveaux ventilateurs en provenance de la fosse no 8 - 16 des mines de Courrières, sise Ă  Courrières, sont installĂ©s, et la fosse no 9 devient un puits de retour d'air. Le puits no 9, profond de 605 mètres, est remblayĂ© en 1980. Le chevalement est dĂ©truit trois ans plus tard[B 1].

Reconversion

Le carreau de fosse est reconverti en zone industrielle. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 9. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. À la fin des années 2000 et au début des années 2010, la zone industrielle est détruite, ainsi que les bains-douches, et les ateliers et écuries[2], et le Louvre-Lens est construit sur le carreau de fosse.

  • Puits no 9, 1884-1980.
    Puits no 9, 1884-1980.
  • La tĂŞte de puits matĂ©rialisĂ©e.
    La tête de puits matérialisée.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3].

Terril no 68, 9 de Lens

Le terril 9 de Lens.
Le terril Cavalier du 9 de Lens.
50° 25′ 49″ N, 2° 48′ 39″ E

Le terril no 68, situé à Lens, est le terril plat de la fosse no 9. Sur une partie du site, des installations sportives ont été installées, l'autre partie, est le site du Louvre-Lens. Sa hauteur maximale est de neuf mètres[4].

Terril no 68A, Cavalier du 9 de Lens

50° 25′ 46″ N, 2° 48′ 51″ E

Le terril no 68A, situé à Lens, est le terril cavalier reliant la fosse no 9 des mines de Lens au triage de la gare de Lens. Il est entièrement boisé[5].

Les cités

De vastes citĂ©s ont Ă©tĂ© bâties tout autour de la fosse no 9 et son puits d'aĂ©rage no 9 bis, sur les territoires de Lens et de LiĂ©vin. La Compagnie de Lens a bâti ses habitations au nord de la fosse, alors qu'après la Nationalisation, les habitations ont Ă©tĂ© bâties au sud. La citĂ© pavillonnaire no 9 au nord - dite « citĂ© Saint-ThĂ©odore Â» - l'Ă©glise Saint-ThĂ©odore, l'Ă©cole, le logement d'instituteur, la maison de l'ingĂ©nieur en chef, la maison du mĂ©decin (toutes rue de La Rochefoucauld) et la citĂ© pavillonnaire Jeanne d'Arc font partie des 353 Ă©lĂ©ments rĂ©partis sur 109 sites qui ont Ă©tĂ© inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent une partie du site no 63[6]. La citĂ© des Fleurs, construite après la nationalisation, ne fait pas partie du patrimoine de l'Unesco.

  • Des habitations groupĂ©es par deux et un coron.
    Des habitations groupées par deux et un coron.
  • Un coron.
    Un coron.
  • Un coron regroupant cinq habitations.
    Un coron regroupant cinq habitations.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Un coron.
    Un coron.
  • Des habitations post-nationalisation groupĂ©es par deux.
    Des habitations post-nationalisation groupées par deux.

L'église Saint-Théodore

Les Ă©coles. Aujourd'hui groupe scolaire Marie-Curie
50° 26′ 03″ N, 2° 48′ 20″ E


Les Ă©coles

50° 26′ 01″ N, 2° 48′ 18″ E

Des écoles primaires et maternelles ont été bâties près de l'église.

Notes

  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité pavillonnaire no 9, l'église Saint-Théodore, l'école, le logement d'instituteur, la maison d'ingénieur et la cité pavillonnaire Jeanne d'Arc.
  2. L'église Saint-Amé a été construite près de la fosse no 3 - 3 bis par la Compagnie des mines de Lens à Liévin.
  3. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.

Références

Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 112
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Soubeiran 1895, p. 328

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 113, 121. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 112. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minĂ©ralogique d'Arras, Paris, Imprimerie nationale, , p. 328. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Voir aussi

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