Accueil🇫🇷Chercher

Fosse n° 2 bis - 2 ter des mines de Marles

La fosse no 2 bis - 2 ter de la Compagnie des mines de Marles est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situĂ© Ă  Marles-les-Mines. Le puits no 2 bis est commencĂ© en , deux ans après que le puits de la fosse no 2, sis 830 mètres au nord, a Ă©tĂ© remis en service, après plus de quarante ans d'abandon. La fosse no 2 bis commence Ă  extraire en , et cette mĂŞme annĂ©e, un puits no 2 ter lui est ajoutĂ©, Ă  75 mètres au sud-ouest. Celui-ci est opĂ©rationnel en 1921. En parallèle, des immenses citĂ©s, des Ă©coles et une Ă©glise sont construites. La fosse est situĂ©e le long de la ligne de Fives Ă  Abbeville.

Fosse no 2 bis - 2 ter des mines de Marles
La fosse no 2 bis - 2 ter vue depuis ses terrils après sa modernisation.
La fosse no 2 bis - 2 ter vue depuis ses terrils après sa modernisation.
Puits n° 2 bis
Coordonnées 50,496111, 2,506169[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service
Profondeur 825 mètres
Étages des accrochages 198, 263, 382, 495, 615 et 790 mètres[1]
ArrĂŞt (extraction)
Remblaiement ou serrement 1974
Puits n° 2 ter
Coordonnées 50,495692, 2,505328[BRGM 2]
Début du fonçage 1917
Mise en service 1921
Profondeur 647 mètres
Étages des accrochages 142, 263, 382, 495 et 615 mètres[1]
ArrĂŞt 29 mars 1974 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1974
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Pas-de-Calais
Commune Marles-les-Mines
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Marles
Groupe Groupe d'Auchel
Groupe d'Auchel-Bruay
Unité de production UP de Bruay
Ressources Houille
Concession Marles

GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 2 bis - 2 ter des mines de Marles
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 2 bis - 2 ter des mines de Marles

La Compagnie des mines de Marles est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel. La fosse est modernisĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1950 et pour ainsi dire totalement reconstruite. Les terrils nos 4 et 22, 2 bis d'Auchel Est et 2 bis d'Auchel ancien, prennent de la hauteur. Des habitations sont rajoutĂ©es dans les citĂ©s. Dans les annĂ©es 1960, la fosse no 2 - 2 bis concentre l'extraction des fosses nos 3 - 3 bis - 3 ter et 6 bis - 6 ter en 1961, puis de la fosse no 5 - 5 bis - 5 ter deux ans plus tard. Entretemps, en 1962, le puits no 2 bis est approfondi Ă  800 mètres, et un nouvel accrochage est ouvert Ă  790 mètres, mais le gisement est moins riche que prĂ©vu, et la production dĂ©croĂ®t d'annĂ©e en annĂ©e. La dernière gaillette est extraite le . Les puits nos 2, 2 bis et 2 ter, respectivement profonds de 506, 825 et 647 mètres sont remblayĂ©s en 1974. Les chevalements des puits nos 2 bis et 2 ter sont dĂ©truits en 1977 et 1978.

Le carreau de fosse est occupé par l'usine Faurecia, un espace vert a pris la place du lavoir. Les terrils nos 4 et 22 sont exploités jusque dans les années 1990, le terril no 4 est de nouveau exploité à la fin des années 2000. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 2 bis et 2 ter. Les cités ont été rénovées, mais certaines habitations sont détruites au début des années 2010.

La fosse

Alors que la fosse no 2 abandonnée depuis l'éboulement de son puits en 1866 a été reconstruite de 1907 à 1908[A 1], la Compagnie des mines de Marles décide d'ouvrir une nouvelle fosse dans la même commune de Marles-les-Mines[A 2].

Fonçage

Le puits no 2 bis est commencĂ© en [A 2], Ă  830 mètres au sud[note 1] de la fosse no 2. Son diamètre utile est de 5,08 puis 5,50 mètres[1]. La fosse est situĂ©e le long de la ligne de Fives Ă  Abbeville.

Exploitation

La fosse n° 2 bis - 2 ter vers 1920, avant le montage du chevalement du 2 ter.

La fosse commence Ă  produire en , la Première Guerre mondiale ayant ralenti les travaux[A 2]. L'aĂ©rage est assurĂ© par la fosse no 2[A 1]. C'est Ă©galement en 1917 qu'est commencĂ© le puits no 2 ter, Ă  75 mètres au sud-ouest du puits no 2 bis. Le puits no 2 ter commence Ă  produire en 1921, son diamètre utile est de 5,08 mètres[1].

La Compagnie des mines de Marles est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel[B 1]. Les puits nos 2 bis et 2 ter extraient, alors que le puits no 2 assure le service et l'aĂ©rage. La modernisation de la fosse no 2 bis - 2 ter commence en 1951. Pendant ce temps, la fosse no 2 extrait, et le reste de la production remonte par l'Ă©tage d'exploitation de 425 mètres du puits no 2 ter. Le puits no 2 bis est dotĂ© de cage pouvant emporter huit berlines de 3 000 litres, d'une machine d'extraction de 4 200 chevaux qui remplace l'ancienne machine Ă  vapeur, et d'un nouveau chevalement. Le puits est approfondi de 263 Ă  495 mètres[B 1].

Lorsque le puits no 2 bis est remis en route, le puits no 2 ter est mis Ă  l'arrĂŞt et Ă©quipĂ© de façon identique. La fosse est totalement opĂ©rationnelle en 1955. Le lavoir situĂ© sur la partie orientale du carreau de fosse est Ă©quipĂ© pour traitĂ© les grains ayant un calibre de vingt Ă  120 millimètres. Les fines sont envoyĂ©es vers le lavoir de Chocques[B 1].

En 1961, la fosse no 2 - 2 bis concentre l'extraction des fosses nos 3 - 3 bis - 3 ter et 6 bis - 6 ter. Le puits no 2 bis est approfondi Ă  800 mètres en 1962, et un accrochage est ouvert Ă  790 mètres. La fosse no 5 - 5 bis - 5 ter est concentrĂ©e sur la fosse no 2 bis - 2 ter en 1963[B 1].

Le nouvel Ă©tage d'extraction ouvert Ă  794 mètres n'est pas aussi prometteur que prĂ©vu, la production est peu Ă  peu rĂ©duite. La dernière gaillette est extraite le . Les puits nos 2, 2 bis et 2 ter, respectivement profonds de 506, 825 et 647 mètres sont remblayĂ©s en 1974, tout comme le puits no 6 ter de la fosse no 6 bis - 6 ter. Le puits no 3 ter de la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter des mines de Bruay l'a Ă©tĂ© en 1972. Les installations sont dĂ©truites, et les chevalements des puits nos 2 bis et 2 ter sont abattus en 1977 et 1978[B 1].

Reconversion

Une usine Faurecia s'est installée sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Il ne subsiste plus que la dynamitière de la fosse, ainsi que le départ de la mise à terril[1].

Les terrils

L'exploitation de cet important siège de concentration a entraîné la création de deux terrils coniques[3].

Terril no 4, 2 bis d'Auchel Est

50° 29′ 39″ N, 2° 30′ 44″ E

Le terril no 4, contigu avec le no 22, situĂ© Ă  Marles-les-Mines, est un des deux terrils coniques de la fosse no 2 bis - 2 ter. Il est en cours d'exploitation. Sa hauteur initiale Ă©tait de 80 mètres[4].

Terril no 22, 2 bis d'Auchel ancien

50° 29′ 39″ N, 2° 30′ 33″ E

Le terril no 22, contigu avec le no 4, situĂ© Ă  Marles-les-Mines et Calonne-Ricouart, est le terril conique le plus ancien de la fosse no 2 bis - 2 ter des mines de Marles. Il est aussi de dimensions plus petites. ExploitĂ©, il n'en subsiste que la base. Sa hauteur initiale Ă©tait de 82 mètres[5].

  • Le dĂ©part de la mise Ă  terril, sur le terril no 22.
    Le départ de la mise à terril, sur le terril no 22.
  • Les restes du terril conique no 22.
    Les restes du terril conique no 22.
  • Un camion en provenance du terril no 4 dĂ©verse des schistes sur le terril no 22.
    Un camion en provenance du terril no 4 déverse des schistes sur le terril no 22.
  • Plan de circulation sur le terril exploitĂ© no 4.
    Plan de circulation sur le terril exploité no 4.
  • Le sommet du terril no 4 en cours d'exploitation.
    Le sommet du terril no 4 en cours d'exploitation.
  • Vue gĂ©nĂ©rale du terril no 4.
    Vue générale du terril no 4.

Les cités

Les cités des fosses nos 2 et 2 bis - 2 ter sont très étendues, et ont été construites sur les communes d'Auchel, Calonne-Ricouart et Marles-les-Mines. Au début des années 2010, des habitations sont détruites pour laisser place à de nouvelles constructions bas de gamme.

  • Des habitations destinĂ©es Ă  la dĂ©molition.
    Des habitations destinées à la démolition.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations en plain-pied.
    Des habitations en plain-pied.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations post-Nationalisation.
    Des habitations post-Nationalisation.
  • Des habitations post-Nationalisation.
    Des habitations post-Nationalisation.

Les Ă©coles

Les Ă©coles.
L'Ă©glise.
50° 30′ 08″ N, 2° 30′ 13″ E

Des écoles très spacieuses ont été construites à l'est de cités, près de la fosse no 2. De part et d'autre du bâtiment principal, deux logements de fonction.

L'Ă©glise Saint-Stanislas

50° 29′ 47″ N, 2° 29′ 21″ E

L'église Saint-Stanislas est le lieu de culte de la communauté polonaise fortement implantée dans ces cités minières.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 156-157. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.