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Formation-action

L' Action Learning est souvent traduit par « Formation-action » qui n’a en rĂ©alitĂ© pas de rapport direct avec l’Action Learning ( dĂ©finition de la mĂ©thode),  contrairement Ă  ce qui est mentionnĂ©. La Formation-action ou Formaction signifie autre chose …Aussi est il nĂ©cessaire de revoir cette rubrique qui est fausse…comme le nombreuses dĂ©finitions qui figurent sous cette appellation sur le moteur de recherche Google !

Il faut d’abord souligner qu’il s’agit d’une mauvaise traduction du terme anglo-saxon qui induit en erreur sur ce sujet !

La bonne traduction de « l’Action Learning » en français est « l’ apprenance par l’action ».

Mais pour en faciliter la comprĂ©hension en français,  il semble prĂ©fĂ©rable de conserver le terme Anglo-saxon « d’Action Learning » qui est aujourd’hui le plus connu et le plus rĂ©pandu dans le monde entier, Ă  l’image par exemple du « e-learning » employĂ© couramment en France.

L’Action Learning dĂ©signe aujourd’hui une mĂ©thode prĂ©cise d’intelligence collaborative en petit groupe qui vise Ă  rechercher lors de sessions courtes des solutions opĂ©rationnelles Ă  des problèmes ou sujet complexes et importants sans solution connue d’avance et ce faisant, contribue Ă  dĂ©velopper les compĂ©tences individuelles et collectives des participants et notamment les Soft Skills.

Cette mĂ©thode est actuellement promue et reconnue au plan mondial par le rĂ©seau international du World Institute for Action Learning (WIAL).

Origine de l'Action Learning

Cône d'apprentissage et de mémorisation par l'expérience telle que formalisé dans la méthode d’apprentissage par l’action.


Le concept est ensuite formalisé par Reginald Revans qui en développe la méthode au Royaume-Uni dans les années 1940. Selon lui, sa méthode a le mérite de travailler sur des problèmes réels et d'améliorer la productivité des acteurs. Dans les années 1945-1950, il a appliqué sa méthode dans une mine de charbon et sa productivité a augmenté de plus de 30 %[1]. Ce dernier l’a pratiqué avec succès dans différents types d’organisation publiques et privées dans les années 40 et 50/60 tant en Grande Bretagne qu’en Belgique notamment. Elle a été aussi utilisée par différents auteurs et consultants britanniques dans les années 70 à 90.

En 1980, Revans propose une Ă©quation d’équivalence entre l’apprentissage (A), et la somme des connaissances programmĂ©es (P) avec le questionnement (Q) : .

La méthode est basée sur le questionnement et l'écoute active pour une meilleure communication.

En France, Philippe Rion, Coach Sénior certifié en Action Learning reconnu par WIAL et ICF a déterminé 4 familles de questions

  • questions fermĂ©es : Elles commencent par un verbe et elle sont utilisĂ©es pour vĂ©rifier et assurer la bonne comprĂ©hension uniquement
  • questions semi-ouvertes : Elles commencent par quand, oĂą, combien, qui, lequel, etc. Elles sont utilisĂ©es pour chercher la prĂ©cision
  • questions ouvertes : Elles commencent par quel, quelle, quoi, en quoi, pour quoi, etc. Elles sont utilisĂ©es pour amener de l'information.
  • questions ouvrantes : Elles commencent par pourquoi, comment et que. Elles sont utilisĂ©es pour stimuler la rĂ©flexion.

Le questionnement est utilisé durant 3 phases spécifiques lors d'une session en Action Learning. C'est ce qui en fait sa puissance disruptive et innovante.

La mĂ©thode Action Learning a surtout Ă©tĂ© reprise, formalisĂ©e et complĂ©tĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 2000 par le professeur Michael Marquardt de l’UniversitĂ© Georges Washington , spĂ©cialiste des sciences du dĂ©veloppement humain. Il a notamment introduit la fonction d’un coach spĂ©cialement formĂ© Ă  la mĂ©thode pour faciliter et dĂ©velopper l’ensemble des apprentissages individuels et collectifs des participants qui sont un bĂ©nĂ©fice essentiel de cette mĂ©thode de rĂ©flexion collaborative au delĂ  de son objectif de court terme qui est la rĂ©solution opĂ©rationnelle rapide de problèmes ou sujets complexes.

M. Marquardt a crĂ©Ă© en 2005 le rĂ©seau international du World Institute for Action Learning (WIAL) qui rassemble les praticiens et les formateurs Ă  cette mĂ©thode d’intelligence collaborative fondĂ©e exclusivement sur l’art du questionnement. Ce rĂ©seau  est prĂ©sent aujourd’hui dans plus d’une quarantaine de pays dans le monde entier et cette mĂ©thode fonctionne aussi bien quelle que soit la culture nationale des participants.

Son développement actuel est lié à ses nombreux bénéfices pour les organisations qui la pratiquent quelles que soient leurs natures et leurs tailles.

Parmi ceux-ci on doit citer :

1)    La rĂ©solution crĂ©ative et novatrice de problèmes ou sujets complexes ;

2)    La capacitĂ© Ă  dĂ©velopper le leadership des participants ;

3)    La construction d’équipes hautement performantes ;

4)    La crĂ©ation d’organisations apprenantes;

5)    Un impact fort sur les parties prenantes de l’écosystème de l’entreprise.

La méthode d’Action Learning du WIAL a été initialement introduite en France en 2013 par Daniel Belet et Jean Michel Cramier, alors respectivement professeur et directeur des relations entreprises du Groupe Sup de Co La Rochelle devenu ultérieurement le Groupe Excelia. Cette méthode a toujours été pratiquée avec succès tant avec des étudiants en master et bachelor de l’école qu’avec diverses entreprises et autres organisations publiques et privées.

En 2020 Daniel Belet a publié le premier ouvrage en français sur cette méthode intitulé :

« Développer l’Intelligence Collaborative : la méthode Action Learning » -Editions Ellipses – Paris -2020.

Daniel Belet est depuis quelques annĂ©es le responsable de la filiale française du rĂ©seau international du World Institute for Action Learning. Il a crĂ©Ă© en 2022 avec son collègue Philippe Rion une sociĂ©tĂ© dĂ©nommĂ©e Action Learning Partners qui a pour objet de promouvoir et de dĂ©velopper l’utilisation de cette mĂ©thode et d’organiser les formations spĂ©cifiques des coaches Ă  cette mĂ©thode d’intelligence collaborative.

Critiques

Reginald Revans fut en conflit avec certaines institutions éducatives utilisant les cours magistraux, en particulier dans le monde académique ou les écoles de commerce et de gestion.

L’Action Learning n’est pas une mĂ©thode issue d’une grande thĂ©orie.  Elle a donc une origine empirique et pragmatique qui a largement fait les preuves de sa remarquable efficacitĂ© et crĂ©ativitĂ© depuis de nombreuses dĂ©cennies.

Comme elle ne procède pas d’une seule discipline académique, mais qu’elle se situe au carrefour de plusieurs disciplines telles que : les sciences de l’éducation, les sciences du comportement humain, les sciences de gestion, elle n’a pas intéressé les chapelles académiques traditionnelles focalisées sur leurs seules disciplines. Ce qui explique son ignorance par les institutions sphères académiques traditionnelles !

En revanche, elle a Ă©tĂ© validĂ©e par les spĂ©cialistes des approches de la complexitĂ© et a postĂ©riori par toutes les disciplines scientifiques dont elle peut partiellement se rĂ©clamer (psychologie, psychosociologie, sociologie, management humain, leadership, anthropologie, biologie, etc.).

Enfin s’agissant d’une mĂ©thode coachĂ©e, son dĂ©veloppement sur le terrain passe par la formation de coaches Ă  cette mĂ©thode de rĂ©flexion collaborative qu’est l’Action Learning  qui fait l’objet d’une certification par le rĂ©seau international du WIAL . Or il y en a encore assez peu en France mĂŞme si cette mĂ©thode de coaching d’équipe intĂ©resse de plus en plus des coach individuels , des consultants et des formateurs.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Revans, R. 1980. Action learning: New techniques for management. London: Blond & Briggs, Ltd.
  • Revans, R. W. 1982. The origin and growth of action learning.Brickley, Royaume-Uni: Chartwell-Bratt.
  • Revans, R. W. 1998. ABC of action learning. London: Lemos and Crane.
  • Belet, D – Pourquoi la mĂ©thode Action Learning offre – t – elle  un double intĂ©rĂŞt managĂ©rial ?  â€“ Revue Management et Avenir –no 97 – 2017.
  • Belet, D -   Une mĂ©thode managĂ©riale innovante pour dĂ©velopper la rĂ©flexivitĂ© et l’apprenance collaboratives : l’Action Learning - Revue Psychanalyse et Management- no 8 - mars 2019.
  • Belet, D – Renewing Management Education with Action Learning – Chap. 4 in Educational Leadership – IntechOpen – London – 2020.
  • Belet, D, (2020),  DĂ©velopper l’Intelligence Collaborative : la mĂ©thode Action Learning – Editions Ellipses, Paris.
  • Marquardt, M. (1999), Action Learning in Action : Transforming Problems and People for World Class Organizational Learning, Davies Black, Palo Alto, CA.
  • Marquardt, M., Banks S. et al. (2018), Optimizing the Power of Action Learning : Solving Problems and Building Leaders in Real Time, 3rd Edition, Davies Black, Palo Alto, CA.
  • Marquardt, M., Leonard S., Freedman, A. & Hill C. (2009), Action Learning for Developing Leaders and Organizations, American Psychological Association, Washington , DC.
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