ForĂȘts d'altitude d'Afrique orientale
Les forĂȘts d'altitude d'Afrique orientale forment une Ă©corĂ©gion du WWF qui occupe 65 500 km2 en Afrique de l'Est. La communautĂ© montre depuis le milieu des annĂ©es 2010 que ces forĂȘts ont capturĂ© beaucoup plus de carbone qu'on ne le pensait[6], mais qu'elles sont en rĂ©gression et en danger : on en a perdu environ 0,8 million d'hectares entre 2000 et 2020[6].
Ăcozone : | Afrotropique |
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Biome : |
ForĂȘts dĂ©cidues humides tropicales et subtropicales |
Superficie[2] : |
65 199 km2 |
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min. | max. | |
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Altitude[2] : | 565 m | 3 963 m |
Température[2] : | 6 °C | 27 °C |
Précipitations[2] : | 1 mm | 370 mm |
EspÚces végétales[3] : |
4 000 |
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Oiseaux[4] : |
621 |
MammifĂšres[4] : |
192 |
Squamates[4] : |
99 |
EspÚces endémiques[4] : |
20 |
Statut[4] : |
Critique / En danger |
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Aires protégées[5] : |
35,8 % |
Anthropisation[5] : |
27,5 % |
EspÚces menacées[5] : |
38 |
Ressources web : |
Localisation
Localisation
Les forĂȘts tropicales humides qui forment cette Ă©corĂ©gion se trouvent sur les pentes de certaines des plus hautes montagnes d'Afrique, les monts Imatong au Soudan du Sud, le mont Elgon en Ouganda, le mont Kenya Ă l'est au sud, en Tanzanie, le Kilimandjaro, le mont MĂ©ru et le massif du Ngorongoro.
Ăcologie
Ces forĂȘts sont constituĂ©es d'arbres poussant Ă moyenne altitude comme les camphriers, les oliviers avec des spĂ©cificitĂ©s locales comme le Vitex keniensis poussant uniquement sur le mont Kenya. Des conifĂšres et des bambous poussent Ă des altitudes plus Ă©levĂ©es.
Le dĂ©frichements se poursuivent sur leurs zones les plus basses, essentiellement dĂ©boisĂ©es pour l'agriculture. Une grande part de la surface de la forĂȘt originelle est, au Kenya au moins, occupĂ©e pour la culture du thĂ©.
Cette Ă©corĂ©gion compte plus de 25 forĂȘts diffĂ©rentes les deux plus grandes faisant 23 700 km2 et 14 300 km2. De surcroĂźt, ces forĂȘts croissent sur des montagnes (des volcans parfois) et sont donc souvent isolĂ©es les unes des autres ; cet effet d'insularisation Ă©cologique explique de nombreux endĂ©mismes, mĂȘme chez les mammifĂšres (19 espĂšces de mammifĂšres endĂ©miques y sont rĂ©pertoriĂ©s), mais il rend aussi ces milieux plus vulnĂ©rables et moins Ă©cologiquement rĂ©silient face Ă la surexploitation des ressources cynĂ©gĂ©tiques (viande de brousse) et en bois notamment.
Puits de carbone
Les difficultĂ©s d'accĂšs Ă ces forĂȘts de montagne ont longtemps freinĂ© l'Ă©valuation scientifique de la quantitĂ© de carbone stockĂ©e par ces Ă©cosystĂšmes.
En 2014, des chercheurs annoncent qu'il semble qu'on ait sous-estimĂ© le stockage de carbone par ces forĂȘts particuliĂšres[7].
En 2017, la recherche prĂ©cise la dynamique et le volume du stock de carbone aux diffĂ©rents stades successionels de ces forĂȘts[8], puis en aout 2021 Cuni-Sanchez et al., dans la revue Nature, sur la base d'un suivi Ă plus large Ă©chelle basĂ© sur la base de donnĂ©es d'inventaires d'arbres pour 226 parcelles du « rĂ©seau de parcelles AfriMont » de forĂȘt de montagne mature dans 12 pays africains confirment qu'on avait nettement sous-estimĂ© le rĂŽle de puits de carbone de ces massifs montagneux[6].
Le stock de carbone (AGC) moyen de ces sites montagnards serait de 149,4 mĂ©gagrammes de carbone par hectare, taux comparable Ă celui des forĂȘts de plaine du RĂ©seau africain d'observation des forĂȘts tropicales humides[9] et environ 70 % et 32 % de plus que les moyennes des rĂ©seaux de parcelles de forĂȘts de montagne[7] - [10] - [11] et de plaine des NĂ©otropiques. Ce chiffre est deux tiers plus haut que ceux pris en compte par le GIEC jusqu'alors pour ces forĂȘts en Afrique[12].
Références
- (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11,â , p. 935-938.
- (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
- (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. KĂŒper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32,â , p. 1107â1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), donnĂ©es et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en) Aida Cuni-Sanchez, Martin J. P. Sullivan, Philip J. Platts et Simon L. Lewis, « High aboveground carbon stock of African tropical montane forests », Nature, vol. 596, no 7873,â , p. 536â542 (ISSN 0028-0836 et 1476-4687, DOI 10.1038/s41586-021-03728-4, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) D. V. Spracklen et R. Righelato, « Tropical montane forests are a larger than expected global carbon store », Biogeosciences, vol. 11, no 10,â , p. 2741â2754 (ISSN 1726-4170, DOI 10.5194/bg-11-2741-2014, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Brigitte Nyirambangutse, Etienne Zibera, FĂ©licien K. Uwizeye et Donat Nsabimana, « Carbon stocks and dynamics at different successional stages in an Afromontane tropical forest », Biogeosciences, vol. 14, no 5,â , p. 1285â1303 (ISSN 1726-4170, DOI 10.5194/bg-14-1285-2017, lire en ligne, consultĂ© le )
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