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Fondation Heinrich-Böll

La fondation Heinrich-Böll (en allemand : Heinrich-Böll-Stiftung e. V., abrégé en HBS) est une fondation politique allemande affiliée au parti Alliance 90 / Les Verts, fondée en 1997, et nommée en mémoire de l'écrivain Heinrich Böll.

Fondation Heinrich-Böll
(de) Heinrich-Böll-Stiftung
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association enregistrée à but non lucratif
Zone d’influence Allemagne, monde
Fondation
Fondation 1996 / 1997
Identité
Siège Schumannstraße 8
Berlin-Mitte
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
PrĂ©sident Ellen Ueberschär (en)
PrĂ©sidente Barbara UnmĂĽĂźig (de)
Affiliation Alliance 90 / Les Verts
Financement 57 millions d'euros (2015)
Site web boell.de

Historique

La fondation Heinrich-Böll ou FHB (en allemand : Heinrich-Böll-Stiftung ou HBS et en anglais : Heinrich Böll Foundation ou HBF) est une fondation politique allemande créée en 1987 sous le titre Siftungsverband Regenbogen puis rebaptisée Heinrich-Böll-Stiftung en 1997 en mémoire de l’écrivain Heinrich Böll. Son siège social est à Berlin-Mitte[1] - [2] sur la Schumannstraße 8. Elle est affiliée à l'Alliance 90 / Les Verts[1] - [2].

Structure

Siège de la fondation Heinrich-Böll à Berlin.

La fondation Heinrich-Böll a son siège a Berlin. Elle dispose de trente bureaux dans le monde, dont Beyrouth, Le Cap, Nairobi, Abuja, Rio de Janeiro, Mexico, Santiago, Ramallah, Tel Aviv-Jaffa, Pékin, Bangkok, Rangoun, Islamabad, Kaboul, New Delhi, Washington D.C., Moscou, Istanbul, Belgrade et Sarajevo, Prague, Varsovie, Kiev, Tbilissi, Paris, Bruxelles, Rabat, Dakar.

Dans les pays membres de l'Organisation internationale de la francophonie, la fondation dispose de bureaux Ă  Phnom Penh (depuis 1994), Bruxelles (1998), Beyrouth (2004), Thessalonique (2012), Tunis (2012), Rabat (2014), Paris (2016) et Dakar (2018).

Le bureau de Rabat, au Maroc se concentre sur deux axes. Le premier a trait à l’écologie et au développement durable. Le second axe concerne la démocratisation et les droits humains.[3]

Le bureau de Paris travaille sur quatre axes : la transition énergétique, la transformation sociale et écologique, la crise démocratique et la rénovation démocratique, les politiques extérieures et de sécurité au niveau européen. Il se fixe pour objectif de renforcer les relations franco-allemandes pour faire progresser l'intégration européenne[4].

Sphères d'activités

La fondation Heinrich-Böll est une des grandes fondations politiques allemandes[5] (avec la fondation Friedrich-Ebert, la fondation Konrad-Adenauer, la fondation Rosa-Luxemburg (de), la fondation Hanss-Seidel et la fondation Friedrich-Naumann). À ce titre, elle assure les missions dévolues à ces fondations politiques (voir la déclaration commune des fondations politiques allemandes de 1999)[5]

Elle se donne pour mission générale l'éducation politique en Allemagne et à l'étranger afin de promouvoir une formation de la volonté politique démocratique, l'engagement socio-politique et l'entente des peuples[6].

La fondation Heinrich-Böll organise des conférences publiques, des réunions d'experts et d'acteurs de la société civile, réalise et publie des rapports, analyses, brochures à destination des décideurs et de la société civile. Elle développe des actions de formation politique et soutient l'essor de la démocratie et d'une société civile active et autonome.[7]

Selon la fondation, ses préoccupations principales sont les suivantes[6] :

Elle soutient plus d'une centaine de partenaires dans l'implĂ©mentation de projets dans plus de 60 pays[8]. En Inde, elle soutient notamment la communautĂ© tibĂ©taine en exil de longue date, comme le Centre tibĂ©tain pour les droits de l'homme et la dĂ©mocratie (CTDDH) dont elle est la principale source de financement depuis 1996[9] et le Tibetan Centre for Conflict Resolution (TCCR).

Sur les questions de politique internationale, elle soutient généralement les positions du gouvernement américain[10].

Financement

Le budget annuel 2018 de la fondation Heinrich-Böll s'élève à 63,6 millions d'euros[11]. - [12]. Le financement est assuré principalement par des fonds publics du gouvernement allemand (ministère de l'Intérieur, ministère du Développement international et ministère des Affaires étrangères), auxquels s'ajoutent des fonds de soutien de l'Union européenne pour des projets spécifiques[13].

Critiques

En juillet 2017, la fondation a commencé à exploiter l'encyclopédie en ligne Agent * In en coopération avec l'Institut Gunda Werner, qui, selon ses propres déclarations, collecte et organise des connaissances, des données, des faits et des relations sur l'influence des acteurs anti-féministes sur la politique et le public. Le projet a été critiqué par les médias, et ainsi la Fondation Heinrich Böll a notamment été accusée d'avoir animé une plate-forme de « dénonciation publique »[14] - [15]. En conséquence, la Fondation Böll s'est excusée et a interrompu le projet[16].

En juillet 2021, la candidate verte à la chancelerie Annalena Baerbock est accusée par divers médias de ne pas avoir utilisé sa bourse de doctorat, qu'elle a reçue de la fondation de 2009 à 2012, conformément aux directives de financement du ministère fédéral de la Recherche. Elle avait déclaré que plus de 50 % de son temps de travail était consacré à son travail pour les Verts du Brandebourg. La fondation a alors annoncé qu'elle vérifierait si le remboursement était nécessaire[17]. En août, Focus accuse la fondation d'avoir retardé les éclaircissements en raison de la campagne électorale pour les élections fédérales de 2021. Peu de temps après, l'évaluation de la fondation a annoncée que Baerbock avait reçu la bourse conformément aux directives[18]. Die Welt am Sonntag a critiqué le fait qu'il n'était pas clair sur quelle base la fondation était parvenue à ce résultat et a souligné que l'université libre de Berlin avait détruit les dossiers sur le projet de doctorat de Baerbock[19]. Le Tagesspiegel a critiqué le fait que la fondation n'ait pas publié les détails de la décision. On ne sait pas quels documents spécifiques de la période de financement de la Fondation sont encore disponibles[20].

Taggage devant le siège parisien de la fondation Heinrich-Böll

Au cours du mois de juin 2023, plusieurs actions se sont menées à Paris, critiquant vivement les actions et les tentatives d’ingérence de la fondation en France. En effet, leurs détracteurs pointent du doigt les campagnes d’affaiblissement de l’industrie nucléaire française et notamment le rôle d’Heinrich-Böll Stiftung dans la fermeture de la centrale de Fessenheim. Par ailleurs, un hashtag s’est popularisé sur Twitter, #balancetoningérence. Ces actions se sont caractérisées par la distribution de tracts, l’affichage de banderoles sur le périphérique parisien, le taggage, ainsi que le collage d'affiches au siège de la fondation.

Comme le relève un rapport d'alerte intitulé "Ingérence des fondations politiques allemandes et sabotage de la filière nucléaire française[21]" la fondation est également pointée du doigt comme source d'influence des partis écologistes français et du débat politique français, grâce à sa présence sur le territoire français.

Publications

La fondation Heinrich-Böll publie des livres et revues périodiques (Böll Thema, Perspectives) relatives à ses sphères d'activité, notamment :

Notes et références

  1. (en) Dean Professor of Sociology Helmut K. Anheier, Professor Professor, Helmut K. Anheier, Dictionary of Civil Society, Philanthropy and the Third Sector, Routledge, 2005, (ISBN 1135355975 et 9781135355975), 320 p.
  2. (en) Ann L. Phillips, Power and Influence After the Cold War: Germany in East-Central Europe, Rowman & Littlefield, 2000, (ISBN 0847695239 et 9780847695232), 219 p., p. 128-129.
  3. « Heinrich-Böll-Stiftung | Rabat - Maroc », sur Heinrich-Böll-Stiftung (consulté le ).
  4. (de) « Büro Frankreich, Paris », sur boell.de (consulté le ).
  5. « "C'est quoi Stiftung?" Les fondations politiques allemandes: un modèle unique au monde | Heinrich-Böll-Stiftung | Bureau Paris - France », sur Heinrich-Böll-Stiftung (consulté le ).
  6. (de) « Wer wir sind und was wir wollen », sur boell.de (consulté le ).
  7. (de) « Wer wir sind und was wir wollen », sur Heinrich-Böll-Stiftung (consulté le ).
  8. (de) « Auslandsbüros », sur boell.de (consulté le ).
  9. (en) Phurbu Thinley, « TCHRD Celebrates 10th Founding Anniversary », phayul.com, (consulté le ) : « TCHRD was first founded in 1966 and has been receiving its core funding from the German based Heinrich Bôll Foundation since then ».
  10. Alexandre Brentler, « Verts, sociaux-démocrates : et soudain, tout le monde devint progressiste... », sur lvsl.fr,
  11. (de) « 581 Millionen Euro für parteinahe Stiftungen », sur Die stiftung, (consulté le ).
  12. (de) Jan Fleischhauer, Spur des Geldes: Wie der Staat mit Millionen eine linke Anti-Hass-Industrie unterstĂĽtzt, (tr. fr. "Sentier de l'argent : comment l'État soutient une industrie anti-haine de gauche avec des millions"), focus.de, 28 June 2020
  13. (de) « Jahresbericht 2015 der Heinrich-Böll-Stiftung – dort S. 50 », sur boell.de.
  14. (de) Die verlorene Ehre der Böll-Stiftung, nzz.ch, 15. August 2017
  15. (de) Antifeminismus-Liste der Böll-Stiftung – Aber doch nicht so!, taz.de, 27 juillet 2017
  16. (de) Antifeminismus-Pranger vom Netz genommen – vorübergehend, welt.de, 7 août 2017
  17. (de) Neue VorwĂĽrfe gegen Annalena Baerbock, cicero.de, 9 juillet 2021
  18. (de) Böll-Stiftung sieht Baerbock entlastet, spiegel.de, 11 août 2021
  19. (de) Wie Baerbock nun versucht, ihre Wahlkampagne zu retten, welt.de, 15 août 2021
  20. (de) Böll-Stiftung und Grüne schweigen zu den Details, tagesspiegel.de, 1er septembre 2021
  21. « Rapport d'alerte - Ingérence des fondations politiques allemandes et sabotage de la filière nucléaire française », sur Ecole de Guerre Economique, (consulté le )
  22. (de) Harald Frater, « scinexx - Land und Böden werden immer knapper: Bodenatlas 2015 fordert zum Handeln auf », sur www.scinexx.de.
  23. « globalsoilweek.org/soilatlas-2… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  24. (de) « Wir gehen in die Tiefe: Der Bodenatlas 2015 », sur www.taz.de, .
  25. (de) Claudia Ehrenstein, « Bodenatlas 2015: Unbekanntes Öko-Risiko bedroht unsere Ernährung », sur www.welt.de, .
  26. (de) Stefan Sauer, « Lebensmittel und Landwirtschaft: Diese Großkonzerne kontrollieren den weltweiten Markt », sur berliner-zeitung.de.
  27. (en) Theresa Krinninger et Ruby Russell, « Who controls our food? », Deutsche Welle, .
  28. (de) « „Konzern-Atlas“ 2017 - Wer hat die Macht über unser Essen? », Bild.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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