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Filippo Paulucci

Origine

Filippo Paulucci, nĂ© Ă  ModĂšne le , est le cinquiĂšme des huit enfants d’un noble italien originaire de PĂ©rouse qui s’était Ă©tabli dans le duchĂ© de ModĂšne en 1753. En 1785, il devient page Ă  la cour de Charles-Emmanuel III de Savoie, roi de Sardaigne, ce qui le conduit Ă  une carriĂšre dans l’armĂ©e sarde.

Campagnes d’Italie, d’Allemagne et de Dalmatie

De 1792 Ă  1796, Paulucci participe Ă  la guerre de la PremiĂšre Coalition contre la France. AprĂšs l’armistice de Cherasco par lequel le royaume se retire du conflit, Paulucci est dĂ©corĂ© de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare. Il sert dans l’armĂ©e de la RĂ©publique cisalpine puis, en 1799, rejoint l’armĂ©e autrichienne lors du siĂšge de Mantoue. En 1804, Ă  Vienne, il Ă©pouse Wilhelmina Franziska von Koskull (de), d’une famille noble de Courlande. En 1806, il est en garnison en Dalmatie lorsque cette province est cĂ©dĂ©e par l’Autriche au royaume d'Italie. Il passe briĂšvement au service du royaume italien et participe avec l’armĂ©e française de Molitor Ă  la campagne de Dalmatie.

Au service de la Russie

En , Paulucci quitte le service du royaume d’Italie pour celui de l’Empire russe. En 1807, il est envoyĂ© en mission auprĂšs des Serbes rĂ©voltĂ©s contre l'Empire ottoman : le , il signe avec leur chef Karageorges (Đorđe Petrović) une convention qui place pratiquement la principautĂ© de Serbie sous le protectorat russe ; mais cet accord ne sera pas appliquĂ©[1].

Paulucci participe Ă  la guerre russo-turque puis Ă  la guerre de Finlande. En 1810-1811, il est nommĂ© commandant de l’armĂ©e du Caucase et gouverneur de GĂ©orgie : il conquiert le Karabagh lors de la guerre contre la Perse. En 1812, il est nommĂ© gouverneur de Livonie.

Au début de la campagne de Russie contre Napoléon, il critique vivement le plan de défense du camp de Drissa établi par le général prussien Phull et lui déclare devant le ministre de la Guerre, le général Michel Barclay de Tolly : « Ce camp est conçu par un traßtre ou par un ignorant, choisissez, mon général »[2].

Paulucci, dĂ©finitivement brouillĂ© avec Barclay de Tolly, est tenu Ă  l’écart des derniĂšres campagnes de la SixiĂšme Coalition contre la France. Cependant, il contribue Ă  nĂ©gocier la convention de Tauroggen () par laquelle l'armĂ©e prussienne du gĂ©nĂ©ral Yorck, chargĂ©e par NapolĂ©on d'occuper la Courlande, abandonne l'alliance française[3].

Retour au service du royaume de Sardaigne

AprĂšs l’avĂšnement de Charles-FĂ©lix de Sardaigne en 1821, Paulucci profite des bonnes relations du nouveau roi avec la Russie. En 1829, il revient s’établir Ă  la cour de PiĂ©mont-Sardaigne et, en 1830, il est nommĂ© gĂ©nĂ©ral en chef de l’armĂ©e sarde. Il rĂ©organise l’infanterie mais, en 1831, il est disgraciĂ© et relevĂ© de ses fonctions par le nouveau roi Charles-Albert.

Il prend sa retraite et meurt Ă  Nice le .

Notes et références

  1. Georges Castellan, Histoire des Balkans : XIVe-XXe siĂšcle, Paris, Fayard, , 532 p. (ISBN 978-2-213-02801-9), p. 250
  2. Jean Tulard (dir.), L'Europe de Napoléon, Horvath, 1989, p. 457.
  3. M.N. Schveitzer, À propos du centenaire de la campagne de Russie. La Courlande en 1812 et l'armistice de Taurogen, Revue historique, 1913.

Sources et bibliographie

Liens externes

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