Feux de forêt de 2023 au Québec
Les feux de forêt de 2023 au Québec sont une série d'incendies de forêt en cours dans la province du Québec, au Canada. Des feux de grande ampleur ont éclaté en Abitibi-Témiscamingue, sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-Québec[1].
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| Pays | |
|---|---|
| Lieux | |
| Localisation administrative |
| Date de début | |
|---|---|
| Superficie brûlée |
550 000 hectares |
| Cause |
Le gouvernement du Québec évacue les régions les plus touchées. Les feux de forêts impactent la qualité de l’air du Québec et de la côte est des États-Unis.
Causes
Les faibles quantités de neige de l’hiver ont produit peu d’humidité, occasionnant un désséchement rapide de la végétation[2] - [3].
Plusieurs arbres avaient aussi été endommagés lors d'une tempête de verglas, ce qui augmentait le tapis d'allumage et la composition inflammable du bois mort.
La cause directe des incendies sont des orages[4]. Ainsi, en mai 2023, plusieurs feux se sont allumés et répandus en peu de temps et rendant les services en place inefficaces.
L'absence de fortes pluies ont maintenu et aggravé le problème par la suite.
Lutte contre les incendies
La Société de protection des forêts contre le feu a reçu l’assistance de l’Union européenne le à la suite du déclenchement du mécanisme européen de protection civile. La France, l’Espagne et le Portugal fournissent des détachements rassemblant près de 300 personnels de sapeurs-pompiers tandis que le centre de coordination de la réaction d'urgence fournit un expert[5].
Le détachement français, commandé par le général Eric Flores, directeur du SDIS de l’Hérault et vice-président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers, est composé de 58 sapeurs-pompiers et 42 sapeurs-sauveteurs de l’UIISC 1[6].
| Origine du détachement | Effectif |
|---|---|
 France | 109 |
 Espagne | 100 |
 Portugal | 140, dont 30 issus de la réserve européenne de protection civile |
 Union européenne | 1 officier de liaison de l’ERCC |
Les États-Unis d’Amérique, le Mexique et l’Afrique du Sud ont également fourni une assistance[6].
Conséquences
Évacuations
Le gouvernement du Québec a mis en place le une indemnité forfaitaire de 1500 $ par résidence évacuée sur recommandation ou ordre tandis que pour les communautés autochtones, l’indemnisation sera réalisée par Services aux Autochtones Canada. Les municipalités doivent se voir rembourser des débours pour l’ensemble des mesures liées aux évacuations tandis que les organismes de secours doivent se voir rembourser de certaines dépenses de fonctionnement supplémentaires[8].
Qualité de l’air
Le 7 juin 2023, les fumées des incendies atteignent une grande partie de la côte est des États-Unis d’Amérique, notamment la ville de New York qui avait été concernée dès le 6 juin[9]. L’agence de protection de l’environnement déclenche en conséquence une alerte orange pour un territoire de 100 millions d’habitants allant de Chicago à Atlanta tandis que Washington et New York sont placées en alerte rouge[10].
L’importance des incendies impacte de manière importante la qualité de l’air, notamment sur les terres des communautés crie ou atikamekw, amenant à recommander le port de masques N95[11].
Le lundi 12 juin, Environnement Canada a émis un avertissement au smog[12].
Exploitation forestière
Les incendies amènent de nombreuses entreprises à suspendre leurs activités avec un impact important (6,8 %) sur le prix des contrats à terme pour le bois d’œuvre[13].
Le gouvernement québécois, à travers le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, indique début juin sa volonté d’autoriser dès que possible l’industrie forestière à récolter les bois brûlés. Ceux-ci devant être récupérés le plus rapidement possible afin d’éviter les attaques des insectes xylophages tels que le longicorne noir ou le fendillement dû au séchage rapide[14]. L’industrie forestière demande la mise en place rapide de plans d’exploitations spéciaux afin de pouvoir exploiter ce bois[15].
Articles connexes
Références
- Alexis Riopel, « Les feux de forêt au Québec, en cartes et en chiffres », sur Le Devoir, (consulté le )
- France Info, « Incendies au Canada : "Le nombre de grands feux va augmenter", avertit une spécialiste », (consulté le ).
- L. de la Mornais et A. Filippi, « Incendies au Canada : des pompiers français venus prêter main-forte », (consulté le ).
- Solenne Le Hen, « "C'est apocalyptique !" : au Canada, des feux de forêts incontrôlés ravagent le nord du Québec », (consulté le ).
- (en) Direction générale de la protection civile et opération d’aide humanitaire européennes, « Wildfires: almost 300 European firefighters mobilised to support Canada », (consulté le ).
- Isabelle Bris, « Incendies au Canada : neuf pompiers du Gard et de l'Hérault décollent vers des feux hors de contrôle », (consulté le )
- (en) ERCC, « Canada – Wildfires », (consulté le )
- « Feux de forêt : Québec remettra 1500 $ par résidence évacuée », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le )
- France Info, « Incendies au Canada : la fumée venue du Québec plonge New York et la côte est des Etats-Unis dans un brouillard apocalyptique », (consulté le ).
- France Info, « Incendies au Canada : plus de 100 millions d'habitants des Etats-Unis concernés par des alertes à la qualité de l'air », (consulté le ).
- Marie-Laure Josselin, « Moins menacées par les feux, des communautés autochtones incommodées par la fumée », (consulté le ).
- La Presse canadienne, « Les feux de forêt plombent la qualité de l’air au Québec », (consulté le ).
- La Presse canadienne, « Les feux de forêt forcent l’interruption des activités de certaines forestières », sur ici.radio-ca-canada.ca, (consulté le ).
- Charles-Étienne Drouin, « Récupérer le bois brûlé au Québec à des fins commerciales », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le ).
- David Rémillard, « Québec doit autoriser la récolte du bois brûlé « excessivement rapidement » », sur ici.ca-canada.fr, (consulté le ).