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Ferricyanure

Le ferricyanure est un anion de formule chimique [Fe(CN)6]3− dont le sel le plus courant est le ferricyanure de potassium K3Fe(CN)6, un solide cristallin rouge utilisĂ© comme oxydant en chimie organique[2].

Ferricyanure


Structure de l'anion ferricyanure
Identification
Nom UICPA hexacyanure de fer(3+)
No CAS 13408-62-3
PubChem 439210
ChEBI 5020
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C6FeN6C6N6Fe3+
Masse molaire[1] 211,949 ± 0,008 g/mol
C 34 %, Fe 26,35 %, N 39,65 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'anion ferricyanure se compose d'un centre ferrique Fe3+ coordonnĂ© Ă  six ligands cyanure CN− selon une gĂ©omĂ©trie molĂ©culaire octaĂ©drique. Ce complexe appartient au groupe de symĂ©trie Oh. Le fer est facilement rĂ©duit en ferrocyanure [Fe(CN)6]4−, qui est un complexe ferreux Fe2+. Cette rĂ©action d'oxydorĂ©duction est rĂ©versible et ne nĂ©cessite pas la rupture de liaisons Fe–C.

[Fe(CN)6]3− + e− ⇌ [Fe(CN)6]4−.

Ce couple redox est un standard en Ă©lectrochimie.

Les ferricyanures sont bien moins toxiques que les autres cyanures, comme le cyanure de potassium KCN, en raison de la force de la liaison fer–cyanure : les ligands cyanure sont Ă©troitement liĂ©s au fer et ne sont pas libĂ©rĂ©s facilement. Les ferricyanures rĂ©agissent cependant avec les acides minĂ©raux en libĂ©rant du cyanure d'hydrogĂšne, trĂšs toxique.

La réaction des ferricyanures avec les sels ferreux donne le bleu de Prusse, un pigment brillant de longue durée, utilisé autrefois dans les cyanotypes et les blueprints.

Les anions ferrocyanure et ferricyanure ne traversent pas la membrane plasmique. C'est la raison pour laquelle ils ont Ă©tĂ© utilisĂ©s en biochimie comme sondes pour accepteurs d'Ă©lectrons extracellulaires dans les Ă©tudes relatives aux rĂ©actions d'oxydorĂ©duction des cellules : la formation de ferrocyanure lors de l'introduction de ferricyanure peut ainsi ĂȘtre le signe de la prĂ©sence de composĂ©s rĂ©ducteurs ou d'une activitĂ© de transport des Ă©lectrons Ă  travers la membrane cellulaire.

Notes et références

  1. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Ernst Gail, Stephen Gos, Rupprecht Kulzer, JĂŒrgen Lorösch, Andreas Rubo, Manfred Sauer, Raf Kellens, Jay Reddy, Norbert Steier et Wolfgang Hasenpusch, « Cyano Compounds, Inorganic », Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry,‎ (lire en ligne) DOI 10.1002/14356007.a08_159.pub3
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