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Eucoleus aerophilus

Capillaria aerophila

Eucoleus aerophilus, parfois désigné sous le nom de Capillaria aerophila est un ver parasite nématode qui colonise le tractus respiratoire des canidés : renards[1], chiens[2], et de divers autres mammifères carnivores[3] ; quelques rares cas de contamination humaine ont été signalés[4]. Bien qu'il soit parfois rangé au nombre des « vers des poumons », ce terme revoie plutôt à d'autres espèces de nématodes. La contamination par C. aerophila est parfois désignée comme la « capillariose pulmonaire ou bronchique », ou plus rarement de « thominxose ». Ce parasite a un cycle de vie « direct », ce qui signifie qu'il accomplit l'intégralité de ses métamorphoses au sein d'un seul organisme-hôte. C. aerophila ne se manifeste généralement que par des symptômes bénins : légère irritation de l’appareil respiratoire, toux ; en revanche, les complications par des infections bactériennes, qui peuvent aller jusqu'à la pneumonie, peuvent aggraver la contamination. L’absorption de vermifuges tels le lévamisole ou le Panacur suffit généralement à éliminer C. aerophila.

Taxonomie et description

Cette espèce, décrite pour la première fois en 1839 à partir de spécimens découverts dans la trachée d'un loup, fut d'abord baptisée Trichosoma aerophila[5]. Elle a été rattachée au genre Eucoleus (en tant qu’Eucoleus aerophilus) par Dujardin en 1845, puis au genre Capillaria (en tant que Capillaria aerophila) en 1911, et elle est parfois même désignée comme Thominx aerophilum.

Les individus mâles ne mesurent gĂ©nĂ©ralement qu'entre 15 et 25 mm de longueur, avec une largeur maximale de 62 Âµm, alors que la taille des individus femelles va de 18 Ă  32 mm pour une largeur de 105 Âµm. Selon certaines sources, les tailles supĂ©rieures sont prĂ©sentes dans le sinus nasal de l'hĂ´te[6].

Hôtes et aire de répartition

Capillaria aerophila est apparemment présent partout où vivent des mammifères supérieurs : il affecte, outre les chiens et chats, un nombre considérable de mammifères vivant à l'état sauvage. Voici les espèces-hôtes qui ont été signalées :

Galerie

  • Femelle, rĂ©gion de la vulve et dernier stichocyte
    Femelle, région de la vulve et dernier stichocyte
  • Mâle, extrĂ©mitĂ© caudale, spicule et gaine du spicule
    Mâle, extrémité caudale, spicule et gaine du spicule

Taxonomie

E. aerophilus est l'espèce type du genre Eucoleus[7].

Annexes

Liens externes

Bibliographie

  • (en) František Moravec, Trichinelloid Nematodes parasitic in cold-blooded vertebrates, Prague, Academia, , 429 p. (ISBN 80-200-0805-5)
  • (en) Joel K. Hallan, « Capillariidae Railliet, 1915 », Biology Catalog, Texas A&M University, (consultĂ© le )

Notes et références

  1. (en) V. Lalošević, D. A. Lalošević, I. Čapo, V. Simin, A. Galfi et D. Traversa, « High infection rate of zoonotic Eucoleus aerophilus infection in foxes from Serbia », Parasite, vol. 20,‎ , p. 3 (PMID 23340229, PMCID 3718516, DOI 10.1051/parasite/2012003)
  2. M. Magi, L. Guardone, M. C. Prati, B. Torracca et F. Macchioni, « First report of Eucoleus boehmi (syn. Capillaria boehmi) in dogs in north-western Italy, with scanning electron microscopy of the eggs », Parasite, vol. 19,‎ , p. 433–435 (DOI 10.1051/parasite/2012194433). Texte en accès libre
  3. « Capillaria aerophila », sur The Merck Veterinary Manual (consulté le )
  4. Moravec (2001), p. 73-74
  5. Cross, J.H. (1998) "Capillaria aerophila." In: S.R. Palmer, Lord Soulsby and D.I.H. Simpson (eds) "Zoonoses: Biology, Clinical Practice and Public Health Control." Oxford University Press: Oxford, England. (ISBN 0-19-262380-X). p. 767-769.
  6. D'après Banzon, T. et M.G. Schultz (dir.), Handbook Series in Parasitic Zoonoses, vol. II. : Section C. Parasitic Zoonoses, Boca Raton, FL, CRC Press, (ISBN 0-8493-2917-5), « Capillariasis », p. 63-65.
  7. Moravec (2001), p. 31
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