Ethnocacérisme
L’ethnocacérisme, ou mouvement ethnocacériste (en espagnol etnocacerismo ou movimiento etnocacerista) aussi parfois appelé Movimiento Nacionalista Peruano ou «Mouvement nationaliste péruvien»), est un mouvement paramilitaire nationaliste et indigéniste du Pérou, dirigé par l'ex-major Antauro Humala, aujourd'hui en prison. Son idéologie dérive de celle d'Isaac Humala, avocat et communiste nationaliste, père d'Antauro et Ollanta Humala.
Ethnocacérisme | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Chef | Antauro Humala |
Fondation | 1987 |
Siège | Lima |
Fondateur | Isaac Humala Núñez |
Positionnement | Syncrétisme idéologique |
Idéologie | Indigénisme Nationalisme ethnique Ultranationalisme Nationalisme économique Nationalisme révolutionnaire Sentiment anti-chilien Anticapitalisme Anticommunisme Conservatisme social Anti-Fujimorisme |
Il tire son nom du maréchal Andrés Avelino Cáceres, héros de la guerre du Pacifique (1879-1884) qui a opposé le Pérou au Chili, et du préfixe etno, c'est-à -dire « ethnique », en référence aux origines amérindiennes d'une large partie de la population du pays.
Doctrine
Le mouvement a été décrit comme ayant des traits fascistes[1] - [2] - [3] - [4] - [5], le magazine Vice qualifiant l'ethnocacérisme comme « un mélange idiosyncratique de populisme économique, de xénophobie - en particulier à l'égard du Chili, voisin méridional du Pérou - et de mythification de la prétendue supériorité raciale des Andins à la peau cuivrée ».
Ayant construit un roman national se réclamant de l'empire Inca, le mouvement souhaite la reconquête du pouvoir par les indigènes et la défense des frontières et des intérêts du Pérou contre les États-Unis et le Chili, considérés comme des ennemis de la nation péruvienne. Sur le plan intérieur, l'ennemi désigné est le fujimorisme.
En matière économique, le mouvement ethnocacériste souhaite la la nationalisation des industries et la la légalisation de la culture de la coca.
Insurrections
Le mouvement ethnocacĂ©riste est majoritairement constituĂ© d'anciens militaires — licenciĂ©s ou dĂ©serteurs. En 2000, Le commandant Ollanta Humala et son frère Antauro se soulèvent dans le sud des Andes contre le rĂ©gime du prĂ©sident Alberto Fujimori. Ils sont arrĂŞtĂ©s et emprisonnĂ©s Ă la forteresse du Real Felipe Ă Callao, puis amnistiĂ©s peu de temps après par le prĂ©sident Alejandro Toledo. Le , Antauro Humala, Ă la tĂŞte d'un commando de rĂ©servistes, lance Ă partir de la ville d'Andahuaylas (ApurĂmac) un soulèvement des Andes contre le rĂ©gime du prĂ©sident Alejandro Toledo, qui fera de nombreux morts. Depuis cette date, il est emprisonnĂ© avec plus de 200 rĂ©servistes au centre pĂ©nitentiaire spĂ©cial de Piedras Gordas, au nord de Lima.
Ollanta Humala est élu président du Pérou en .
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ethnocacerism » (voir la liste des auteurs).
- « Peru: Siege highlights public order problems », Oxford Analytica Daily Brief Service],‎
- (en-US) « Opposites Attracting Voters in Peru's Race », sur Los Angeles Times, (consulté le )
- « Tragi-comic farce », The Economist,‎ (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Fascism Now: The Legacy of World War II in Today's Latin America », sur Council on Hemispheric Affairs, (consulté le )
- Angel Pez, « Peru: Champion of Indigenous Causes Surges in Presidential Poll », Global Information Network,‎ , p. 1