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Dyscophus guineti

Dyscophus guineti est une espèce d'amphibiens de la famille des Microhylidae[1]. Comme les autres espèces du genre, cette espèce possède le nom vernaculaire de grenouille tomate.

Description

Dyscophus guineti mesure de 60 Ă  65 mm pour les mâles et de 90 Ă  95 mm pour les femelles[2]. Son dos est jaunâtre chez les mâles et rouge-orangĂ© pour les femelles, avec, souvent, de petites rĂ©ticulations et gĂ©nĂ©ralement des taches sombres en forme de losange. Son ventre est uniformĂ©ment blanchâtre. La peau de son dos est lisse. Un bourrelet est prĂ©sent de chaque cĂ´tĂ© du dos. Le tympan, peu visible, est trois fois plus petit que l'Ĺ“il[2]. Les doigts de la main, non Ă©largis, porte du cĂ´tĂ© interne un tubercule mĂ©tatarsien et ne sont pas palmĂ©e[2]. La palmure est peu dĂ©veloppĂ©e entre les orteils[2]. Cette espèce ressemble beaucoup Ă  Dyscophus antongilii, dont elle ne se distingue que par la coloration[2].

Locomotion

Cette espèce est capable de se déplacer à terre ; on peut ainsi la trouver sur le sol de la forêt, notamment de nuit[2].

Vocalisations

Les cris d’appel de Dyscophus guineti ressemblent fortement à ceux de Dyscophus antongilii[2].

Reproduction

Les femelles pondent dans des mares plusieurs centaines d’œufs[2].

Distribution et habitat

Aire de répartition de Dyscophus guineti.

Cette espèce est endĂ©mique de l'Est de Madagascar[1]. La plupart des observations se concentrent entre Antsihanaka et Fierenana ainsi que dans quelques stations isolĂ©es plus au sud, comme Vondrozo et Soavala. Toutefois, s'agissant d'une espèce très discrète, il est possible que sa distribution soit plus importante. Sa prĂ©sence Ă  Sambava, sa localitĂ© type, n'a pas Ă©tĂ© confirmĂ©e depuis sa description[3]. Elle est prĂ©sente entre 150 et 900 m d'altitude[2] - [3]. Elle vit dans la forĂŞt pluviale et semble prĂ©fĂ©rer les terrains plutĂ´t plats, oĂą les eaux sont lentes voire stagnantes[2].

Statut de conservation

Cette espèce est localement commune et ses effectifs sont peut-être importants ; en tout cas, les populations ne montrent pas de signe de déclin important, et l'UICN a classé cette espèce dans la catégorie "LC" (préoccupation mineure)[3]. Cependant, elle a une tolérance limitée à la dégradation de son environnement et ne se trouve pas dans les milieux trop dégradés. Elle pourrait donc être menacée par diverses activités humaines, comme l'agriculture vivrière, l'exploitation forestière ou du charbon, le surpâturage, l'urbanisation, ou même le remplacement de la végétation originelle par une plante invasive, telle que les eucalyptus[3].

Étymologie

Son nom d'espèce, guineti, lui a été donné à référence à M. Guinet, négociant français établi à Sambava, qui a fourni le premier spécimen[4].

Parc Zoologique de Paris

Le Parc zoologique de Paris détient au moins 5 spécimens de Dyscophus guineti qui sont présentés au public et facilement observables lors de la promenade du zoo (vidéo[5]), dans la grande serre tropicale. Ils sont très statiques, pas du tout farouches et se laissent aisément observer par le public.(11/2014)

Photographies

  • Zoologique de Paris
    Zoologique de Paris

Publication originale

  • Grandidier, 1875 : Description d’un nouveau batracien de Madagascar le Kaloula guineti. Annales des sciences naturelles, sĂ©r. 6, vol. 2, no 6, (texte intĂ©gral).

Liens externes

Notes et références

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