Domaine des Hautes Glaces
Le Domaine des Hautes Glaces est une ferme-distillerie française spécialisée dans la fabrication de whisky et d'eau-de-vie. Fondée en 2009[1], elle est située sur la commune de Saint-Jean-d'Hérans dans le Trièves.
Domaine des Hautes Glaces | |
Distillerie | |
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Pays | France |
Ville | Saint-Jean-d'Hérans (Isère, France) |
Coordonnées | 44° 51′ 14″ nord, 5° 45′ 41″ est |
Statut | active |
Fondée en | 2009 |
DĂ©tenue par | RĂ©my Cointreau |
Alcools produits | single malt whisky, rye whisky, eaux-de-vie |
Adresse | 35 Route du Col, 38710 Cornillon-en-Trièves |
Site Web | http://hautesglaces.com/home.html |
Processus de distillation | |
Provenance des céréales | orge, seigle et épeautre produits sur place en agriculture biologique |
Source d'eau | eau de source locale |
Maturation | fûts de cognac et de vin jaune, fûts neufs |
Localisation | |
Historique
La distillerie est fondée par Frédéric Revol, ingénieur agronome[2], et Jérémy Bricka, œnologue[3], qu'il a connu durant ses études au lycée Champollion à Grenoble[4]. Ils choisissent de s'installer à Saint-Jean-d'Hérans dans le département de l'Isère, à 900 m d'altitude. L'entreprise bénéficie à son lancement de 200 000 € d'aides publiques, 100 000 provenant de la région Rhône-Alpes et 100 000 provenant du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader).
Le premier semis d'orge est réalisé à l'automne 2007 sur des terres prêtées par des agriculteurs de la région ; la moisson a lieu en 2008[2]. Une première cuvée est commercialisée en 2011[4] mais la première vraie cuvée vieillie en fût de chêne est commercialisée en 2012[3].
En octobre 2016, l'entreprise de spiritueux Rémy Cointreau, qui possède déjà la distillerie écossaise Bruichladdich, entre en négociations exclusives avec les actionnaires du Domaine des Hautes Glaces en vue d'acquérir 100 % du capital[5]. L'acquisition est officialisée en janvier 2017[6].
Production
Le whisky produit est entièrement fait à partir de produits locaux issus de l'agriculture biologique ; les céréales — orge, seigle et épeautre — sont produites sur place[7] - [2]. Le domaine possède également sa propre malterie[3]. L'eau utilisée est l'eau de source de la propriété. Les whiskys sont vieillis en fûts de cognac, fûts de vin jaune ou bien encore en fûts neufs de chêne[8] - [9].
Le Domaine des Hautes Glaces produit plusieurs eaux-de-vie :
- des single malts dont le principal est dénommé les Moissons[2]
- des rye whiskys (whiskys de seigle) ou autres eaux-de-vie de seigle, dont le Vulson[2] ou le Ceros[10]
Il est prévu également de produire un whisky d'épeautre. Une eau-de-vie de seigle destinée à la confection de cocktails nommée Woska a également été produite jusqu'en 2014 avant son abandon pour cause de confusion avec la vodka[3] - [11]. Fin 2017, la distillerie produit 12 000 bouteilles par an[12]
Commerce
Les produits du Domaine des Hautes Glaces sont commercialisés chez des cavistes (notamment La Maison du whisky à Paris[13]), restaurateurs ou bars à cocktails. Ils sont également exportés vers les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Japon[2] - [8].
Critiques
Katelyn Best, du site web spécialisé américain The Whiskey Wash, attribue au single malt fer de lance du domaine, Les Moissons, la note de 91/100[14]. Jacky Durand de Libération y apprécie « l’expression épurée et raffinée de l’orge »[2]. Olivier Bompas du Point lui attribue la note de 16/20 avec le commentaire suivant : « Nez très pur, note de malt, végétal frais, bien fruité en bouche, harmonieux, finale délicate »[15].
Christine Lambert, de Slate.fr, décrit le Ceros comme « un rye à tomber »[10]. Elle se penche également sur la Woska qu'elle décrit comme « une petite bombe à fragmentation qui fait jaillir dans le palais un concentré d’arômes de fruits secs poivrés »[16]. Emmanuel Tresmontant du Monde trouve quant à lui qu'elle « s'apparente à une superbe vodka »[13].
Références
- « Whisky bio, savoir faire et passion des hommes pour le whisky », sur http://hautesglaces.com/ (consulté le )
- Jacky Durand, « Le whisky hors piste des Hautes Glaces », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le Domaine des Hautes Glaces : spiritueux haute-couture », sur http://agriculture.gouv.fr/,
- Paul Turenne, « Un whisky bio se prépare au Domaine des Hautes Glaces », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
- Agence Option Finance, « Rémy Cointreau va acquérir 100 % du Domaine des Hautes Glaces », Capital,‎ (lire en ligne)
- « Whisky : Rémy Cointreau rachète la distillerie iséroise du Domaine des Hautes Glaces », sur france3-regions.francetvinfo.fr avec AFP, (consulté le )
- Christine Lambert, « À quoi sert le whisky bio ? », Slate.fr,‎ (lire en ligne)
- France 3 Alpes, « Un whisky bio "made in" Trièves », sur france3-regions.francetvinfo.fr,
- (en) Alice Lascelles, « Whisky’s new terroir », Financial Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Christine Lambert, « Réflexions (à jeun) sur le whisky », Slate.fr,‎ (lire en ligne)
- LouLou, « Domaine des Hautes Glaces Frédéric Revol - Organic Spirit », sur loulougourmet.com (consulté le )
- Bénévent Tosseri, « Dans les Alpes, un whisky de terroir », sur La Croix, (consulté le )
- Emmanuel Tresmontant, « Mourir pour un saint-marcellin, se damner pour une raviole », lemonde.fr,‎ (lire en ligne)
- (en) Katelyn Best, « Whisky review: Domaine des Hautes Glaces Les Moissons single malt », sur thewhiskeywash.com, (consulté le )
- Olivier Bompas, « Spiritueux : la sélection du "Point" », Le Point,‎ (lire en ligne)
- Christine Lambert, « Huit vodkas qui ont du goût (pour changer !) », Slate.fr,‎ (lire en ligne)