Djelloul Khatib
Djelloul Khatib (alias commandant Djelloul), né le à Alger et mort le [1] est un combattant de l'indépendance algérienne et un haut fonctionnaire algérien[2].
Djelloul Khatib | |
Djelloul Khatib en 1962 | |
Fonctions | |
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Secrétaire général du ministère de la Défense nationale | |
– (2 ans, 8 mois et 23 jours) |
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Successeur | Colonel Abdelkader Chabou |
Secrétaire général de la présidence | |
– (5 ans, 3 mois et 25 jours) |
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Successeur | Docteur Amir BenaĂŻssa |
Wali de Batna (Aurès) | |
– (3 ans) |
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Wali de Constantine | |
– (4 ans) |
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Prédécesseur | Amar Akbi |
Successeur | Chaabane Ait-Abderrahim |
Wali d'Oran | |
– (1 an, 1 mois et 10 jours) |
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Successeur | Mohamed Rachid Merazi |
Secrétaire d'État à la Fonction publique | |
– (2 ans et 10 jours) |
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Ambassadeur en Argentine | |
– (3 ans, 11 mois et 9 jours) |
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Ambassadeur en Espagne | |
– (1 an, 8 mois et 18 jours) |
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Biographie | |
Surnom | Commandant Djelloul |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Alger, Algérie |
Date de décès | |
Parti politique | Front de libération nationale |
Profession | Officier de l'armée de libération nationale, Haut fonctionnaire |
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Djelloul Khatib | |
Arme | Armée de libération nationale |
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Grade | Commandant |
Années de service | 1956 – 1965 |
Conflits | Guerre d'Algérie |
Faits d'armes | Bataille d'Alger Crise de Suez Bataille des Frontières |
Distinctions | Ordre du mĂ©rite national Ordre du LibĂ©rateur GĂ©nĂ©ral San MartĂn |
Lors de la guerre d'indépendance, il contribue à la professionnalisation de l'ALN (Armée de libération nationale). Il participe activement à la mise en place de l'État et de l'administration de l'Algérie indépendante et mènera une carrière de grand commis de l'État[3].
Biographie
Guerre d'indépendance
Enfant de la Casbah, il participe à la bataille d'Alger en 1956, puis est envoyé, par l'ALN (Armée de libération nationale), en Égypte afin de parfaire sa formation militaire. Il est mobilisé pendant la crise de Suez et combat à Port-Saïd.
- Mohamed Chebila, Djelloul Khatib et Mouloud Khatib (ce dernier est tombé au champ d'honneur au côté du colonel Amirouche en 1959), Tunis, 1957
- PC du 2e bataillon, base de l'Est, vers 1957-1958, Tahar Zbiri, Mohamed Chebila, Aek Laribi, Djelloul Khatib et Said l'Indochine
- Djelloul Khatib et Taib rafale, Maquis de la Zone Nord, 1957
Il rejoint la base de l'Est en Tunisie[4] et est promu officier de l'ALN. Il intègre la première compagnie d'acheminement chargée du transport d'armes et munitions aux maquis de la Wilaya III (Kabylie). C'est dans cette capacité qu'il exercera comme officier de liaison entre l'État-Major de l'ALN et les unités combattantes de la Wilaya I (Aurès) et la Wilaya III (Kabylie), devant franchir plusieurs fois la ligne Morice. Une de ses premières missions consiste à assurer la liaison avec le colonel Amirouche, un des héros de la guerre d'indépendance.
- Ligne Morice, vers 1958-1959
- Inspection de la ligne Morice par l'ALN face Ă ligne de fer de l'Ouenza, vers 1958-1959. Au premier plan Abderrahmane Bensalem, un des principaux responsables de la base de l'Est.
- Passage de la ligne Morice par l'ALN, vers 1958-1959
- Service de Transmission, base de l'est, 1958
- Chadli Bendjedid, Mohamed Abdelghani, Benyoucef Benkhedda, Abderrahmane Bensalem, Djelloul Khatib, vers 1960-1961, État Major Général (EMG), Zone Nord.
Afin de donner une plus grande visibilité internationale à la lutte pour l'indépendance, Khatib Djelloul est chargé de transférer plusieurs journalistes de la frontière tunisienne aux unités combattantes de l'intérieur. En particulier, il collabore avec Nevill Barbour[5], chercheur de l'université d'Oxford et journaliste à la BBC, avec Stevan Labudovic[6] de l'agence yougoslave Filmske Novosti, avec le photographe de guerre allemand Dirk Alvermann[7], ainsi qu'avec Nino Pulejo[8] journaliste du magazine italien l'Europeo. Il contribue aussi à la mise en place du service de transmission et morse avec d'autres jeunes cadres de l'ALN[9].
Dès 1958, il est nommé secrétaire général de la Zone Nord puis de l'État-major général (EMG) de l'ALN[10]. Sous le commandement de Houari Boumédiène, il aide à bâtir, avec d'autres officiers tels que Abdelkader Chabou et Slimane Hoffman, de véritables bases de renfort militaire aux frontières et contribue à la professionnalisation de l'ALN. Il devient dès lors un des plus proches collaborateurs de Houari Boumédiène[11].
Secrétariat général du ministère de la défense et de la présidence
Une fois l'indépendance acquise, il est nommé, à l'âge de 26 ans, secrétaire général du ministère de la Défense nationale (1962-1965) puis secrétaire général de la présidence (1965-1970)[12] - [13].
Il est alors chargé par Houari Boumédiène de piloter de nombreuses initiatives marquantes de sa présidence. Il met en place le COMEDOR[14], un centre d'étude chargé de l'aménagement du Grand Alger et composé d'architectes de renommée internationale tel qu'Oscar Niemeyer.
Il organise, en 1966, le rapatriement des cendres de l'Émir Abdelkader. Il gère les négociations menant à l'accord franco-algérien de 1968. Il est un des responsables du succès du festival panafricain d'Alger de 1969. Il se charge également de coordonner plusieurs visites du Che Guevara à Alger. Il participe aussi à l'organisation de la rencontre[15] entre le sénateur Edward Kennedy et Houari Boumédiène, en 1966. Celle-ci permettant de baliser le partenariat entre les deux pays dans le secteur des hydrocarbures.
Oscar Niemeyer
C'est en sa capacité de directeur du COMEDOR qu'il travaille intensément avec Oscar Niemeyer[16]. Cette collaboration permet la mise en œuvre de nombreux projets ambitieux tels que la première université de l'Algérie indépendante[17] - [18] à Constantine. Certains autres projets, bien que non aboutis, restent des éléments essentiels de l'œuvre de Niemeyer (mosquée d'Alger, centre civique d'Alger)[19] - [20] - [21] - [22].
Wilayas
Djelloul Khatib est ensuite nommé wali (préfet) de Batna (1973-1976), Constantine (1976-1980)[23] - [24] et Oran (1980-1982)[25].
Secrétaire d'état à la fonction publique
Il est désigné au poste de secrétaire d'État à la fonction publique (1982-1984) du gouvernement Abdelghani III[26]. Il est alors chargé par le Premier ministre de coordonner la visite de George H. W. Bush en 1983, la première d'un vice-président des États-Unis en Algérie.
Ambassadeur
Il est nommĂ© ambassadeur en Argentine (1984-1988)[27] et intensifie la coopĂ©ration Ă©conomique et technique entre les deux pays, notamment dans le domaine du nuclĂ©aire civil. Ces efforts aboutissent Ă la construction, en AlgĂ©rie, du rĂ©acteur nuclĂ©aire de recherche NOUR en 1989. Le PrĂ©sident argentin, RaĂşl Alfonsin, lui confère la mĂ©daille de l'Ordre du Libertador San MartĂn[28].
En Espagne[29], où il est ambassadeur de 1988 à 1989, il obtient l'appui politique nécessaire à la construction du gazoduc Maghreb-Europe. Il facilite aussi des pourparlers sur la question basque[30].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Djelloul Khatib » (voir la liste des auteurs).
- « Décès du moudjahid Djelloul Khatib », sur radioalgerie.dz (consulté le ).
- « L'ancien moudjahid Djelloul Khatib inhumé au cimetière d'El-Alia », Algérie Presse Service,‎ (lire en ligne)
- « Le Président Bouteflika : Djelloul Khatib a voué sa vie au service du pays et à son édification », Radio Algérie,‎ (lire en ligne)
- Mohamed Maarfia, « L'histoire mouvementée de la Base de l'Est », Le Matin d'Algérie,‎ (lire en ligne)
- (en) « Nevill Barbour Collection. St Antony's College. University of Oxford. », sur Middle East Centre, St Antony's College, Oxford University, 1921-1963
- « Algérie-Monténégro: hommage au cameraman de la Révolution Stevan Labudovic », Algérie Presse Service (APS),‎ (lire en ligne)
- (de) Dirk Alvermann, Algerien, GĹ“ttingue, Steidl,
- (it) Nino pulejo, « Ho Vissuto due mesi con i rebelli algerini », L'Europeo,‎ , p. 29-35
- Mohamed Chabila, « Barrage électrifié à la frontière algéro-tunisienne. Les maquisards face à la théorie du champ clos », Le Soir d'Algérie,‎ (lire en ligne)
- Chadli Bendjedid, MĂ©moires, tome 1 : 1929-1979, Alger, Casbah Ă©ditions, , 332 p. (ISBN 978-9961-64-933-6), p. 171, 214
- « 48e anniversaire de l'indépendance : Une documentation sur les combattants de l'ALN », sur Réflexion DZ,
- Mahdi Chérif, « Le secrétaire général de l'état-major de l'ANP revient sur le coup d'État manqué de 1967 », Le Soir d'Algérie,‎ (lire en ligne)
- « Décret du 14 octobre 1970 », Journal officiel de la république algérienne,‎ , p. 1051
- « Alger : Perception de soi, regard de l'autre », sur Insaniyat,
- (en) « This November 20, 1966 file photo shows Algerian President Houari Boumediene (L) with US Senator Edward M. Kennedy in Algiers. US Senator Ted Kennedy,Getty Image/AFP », sur Gettyimages,
- Oscar Niemeyer, « Lettre au Commandant Djelloul, Secrétaire général à la Présidence du Conseil, Alger », cf. Arnold Whittick, Encyclopedia of Urban Planning, New York, Mc Graw-Hill, 1974,‎
- (en) « University of Constantine », sur https://en.wikiarquitectura.com
- (pt) « JcJovine: Dr Marco Paulo Rabello », sur Jcjovine
- Yasmine Bouchène, « Diaporama des projets inachevés d'Oscar Niemeyer en Algérie », sur vinyculture.com,
- (pt) « Centro CĂvico de Argel », sur Fundaçao Oscar Niemeyer
- (pt) Oscar Niemeyer, Arquitectura brasileira na Argelia, Rio de Janeiro, (lire en ligne)
- (pt) « Fundação Oscar Niemeyer - Mesquita de Argel », sur Fundaçao Oscar Niemeyer
- « Les préfets et walis de Constantine », sur Constantine hier et aujourd'hui (consulté le )
- « Le Wali de Constantine à El-Djeich », El-Djeich, revue de l'armée nationale populaire,‎ (lire en ligne)
- « Décret du 1er décembre 1980 », Journal officiel de la république algérienne,‎ , p. 1309
- « Décret 88-17 du 12 janvier 1982 », Journal officiel de la république algerienne,‎ 19 javier 1982, p. 67
- « Décret du 2 janvier 1988 », Journal officiel de la république algérienne,‎ , p. 410
- (es) « 1988 1ra secciĂłn », BoletĂn oficial de la repĂşblica argentina.,‎ (lire en ligne)
- « Décret du 20 septembre 1989 », Journal officiel de la république algérienne,‎ , p. 1033
- (es) « Argelia no mediará en el diálogo del Gobierno con ETA », El Pais,‎ (lire en ligne)